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La carte interactive

Publié le 06/04/2018
Auteur(s) : Jean-Benoît Bouron, agrégé de géographie, responsable éditorial de Géoconfluences - DGESCO, ENS de Lyon.
Luc Merchez, maître de conférences en géographie - Université de Lyon, ENS de Lyon

Un pari : attribuer un seul lieu à chacune des 430 ressources disponibles sur le site

À l’occasion des 15 ans de Géoconfluences, nous avons demandé à Luc Merchez, maître de conférences à l’ENS de Lyon, de réaliser cette carte qui localise à l’échelle mondiale les ressources publiées et indexées depuis l’inauguration du site en 2003.

Nous avons géolocalisé plus de 400 articles et autres ressources de Géoconfluences, en attribuant à chacun un lieu de référence, c’est-à-dire des coordonnées géographiques (latitude et longitude).

Bien sûr, il a fallu faire de nombreux choix qui pourraient être questionnés, pour que tous les articles soient traités de la même manière. Ces choix impliquent notamment qu’un article traitant d’un pays tout entier soit référencé au centre géométrique de ce pays. Dans d’autre cas, lorsque l’article traite de plusieurs exemples dans des espaces différents, il a fallu en choisir un. Parfois, le choix est arbitraire, comme pour la bibliographie sur la nature, placée sur la forêt de Fontainebleau par référence à l’École de Barbizon et à l’image illustrant cette ressource.

Sans surprise eu égard aux nombreux articles géo-référencés, certains lieux de référence peuvent abriter plusieurs articles, rendant difficile la visualisation et l’identification de ces derniers. Dans ce cas, il faut zoomer pour voir apparaître les points correspondants à ces articles, disposés alors sur une rosace de 10 km de rayon centrée sur leur lieu de référence ; c’est le cas pour les articles traitant de l’échelle France, regroupés en cercle dans la Creuse au sud-est de Guéret.

Enfin, certains articles, en général plus théoriques et témoignant d’une réflexion globale (voire à l’échelle mondiale), ou bien traitant d’une thématique sans développer de cas ou d’exemple locaux, ont été regroupés dans le Golfe de Guinée, dans une rosace située dans la zone nommée « Articles sans attache spatiale ».

Un objectif : une métagéographie de nos publications

Le résultat donne à voir, sans surprise, une surreprésentation de la France, y compris ultramarine. On devine d’autres tropismes liés aux grands dossiers régionaux parus dans Géoconfluences : les États-Unis, le Brésil, l’Inde ou encore le Japon. Pour autant, ces quinze années de publications ont permis à Géoconfluences de faire voyager ses lecteurs et ses lectrices, de la Patagonie chilienne à la Tasmanie en passant par le Groenland et les pâturages du Kirghizistan ! La projection de Mercator, la seule permettant de zoomer facilement sur une carte interactive, en agrandissant de manière démesurée les hautes latitudes, peut donner l’impression de vastes étendues non étudiées dans les régions arctiques, malgré les publications sur l’Arctique ou l’Islande, et un dossier sur la Russie.

En fait, au-delà des plus fortes concentrations d’articles représentées par les taches pourpres, les publications de Géoconfluences sont donc relativement disséminées sur la surface des continents… et des océans ! On observe finalement assez peu d’angles morts, même s’il nous reste encore bien des régions et des États à explorer.

Un outil : explorer et interroger les publications par la carte

La carte proposée, au-delà de sa fonction de témoignage et d’illustration de l’ensemble des ressources de Géoconfluences publiées à ce jour, constitue un bel outil d’interrogation qui se veut autant ludique qu’utile.

En premier lieu, il est donc possible d’accéder aux articles par la carte. Chaque point est cliquable, une fenêtre contextuelle en pop-up fournissant alors quelques informations de base sur l’article, et un renvoi vers la page de l’article sur Géoconfluences.

Par ailleurs, les différents widgets sur la droite de la carte ne correspondent pas à des bilans figés. Ils s’ajustent automatiquement selon l’espace considéré ; ainsi en zoomant sur l’Europe, ce sont un peu moins de 200 références qui sont alors explorées. Ces widgets fonctionnent en lien dynamique entre eux, mais aussi avec la carte. Les informations contextuelles sont donc remises à jour selon les filtres ou sélections que l’utilisateur souhaite effectuer. Il est par exemple possible d’isoler et localiser les seuls articles parus ces cinq dernières années (sélection des 5 dernières barres de l’histogramme selon l’année de publication), ou bien ceux ayant trait aux seuls espaces de montagne (recherche de la catégorie montagne dans les types d’espaces). Seuls les points ou articles correspondants à ces requêtes (combinables entre elles) sont alors visibles sur la carte, la « mémoire » de l’ensemble des publications étant assurée par la carte de densité (« carte de chaleur ») qui s’appuie en revanche toujours sur l’ensemble des ressources.

Nous vous laissons voyager sur la carte de nos articles, en espérant qu’elle vous permettra de découvrir des textes qui vous avaient échappé !

 

Jean-Benoît Bouron
responsable éditorial de Géoconfluences, Dgesco et ENS de Lyon

Luc Merchez
maître de conférences, ENS de Lyon, UMR 3600 EVS

Le 6 avril 2018