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Autour des matières premières dans le monde

Publié le 09/10/2013
- Récemment paru :

Atlas mondial des matières premières. Des ressources stratégiques, Merenne Schoumaker B,. Editions Autrement, 2013.
http://www.autrement.com/ouvrage/atlas-mondial-des-matieres-premieres-bernadette-merenne-schoumaker


- Dans le cadre de l’émission « Culture Monde » sur France Culture, une série consacrée au thème « Vingt mille lieux sous la terre : voyage dans l’enfer minier » en quatre parties :
 
>  1/4 -  De Marikana à Potosi : grise mine pour les mineurs

Les conditions de vie des mineurs de fond sont parmi les plus dures du monde du travail. Et même si elles se sont sans doute améliorées avec le temps, il reste que même encore aujourd’hui dans de nombreux pays en voie d’industrialisation, on n’est finalement pas si loin des descriptions de Zola. (…)Situations évoquées : la révolte des mineurs de Marikana ayant entraîné la mort de 34 travailleurs, la situation des mineurs, les revendications, les conditions de travail et de production en Afrique du Sud ;  la mine de Potosi (Bolivie).
http://www.franceculture.fr/emission-culturesmonde-vingt-mille-lieux-sous-la-terre-voyage-dans-l%E2%80%99enfer-minier-14-de-marikana-a-p

> 2/4 - Conflits armés : la malédiction du minerai

La situation de ces dernières années en Afrique centrale – en particulier en RDC – permet de le penser. En effet, des régions entières, très bien pourvues en minerais stratégiques et en pierres précieuses, sont le théâtre de déchaînements de violence inouïs, pour le contrôle et l’accaparement de ces ressources, véritables « minerais de sang » souvent indispensables aux technologies que nous utilisons tous les jours (ordinateurs, surtout téléphones portables) : le coltan et la cassitérite (l’étain). Ces minerais se trouvent principalement dans l’Est de la RDC. Une région disputée au gouvernement de Kinshasa par des groupes rebelles (liés au Rwanda voisin) depuis les années 1990. Dernièrement ce sont les exactions et violences du M23 qui ont défrayé la chronique.
Ce cycle de la violence peut-il s’interrompre, si l’exploitation des richesses indispensables au financement de la guerre demeure accaparée par les groupes rebelles? Les dispositifs législatifs et autres certifications peuvent-ils suffire à sortir de cette logique de la violence ? Une gouvernance globale de ces ressources est-elle envisageable, réaliste ?
En Centrafrique la problématique est similaire. Dans ce pays ce sont surtout les mines d’or, et encore plus, de diamants, qui furent le centre de luttes violentes. Les diamants centrafricains sont en théorie interdits de commercialisation sur les marchés internationaux, en vertu du processus de Kimberley, prévu pour lutter contre le financement des conflits par la vente de pierres précieuses. Mais ce processus de Kimberley est-il suffisant / adapté pour éviter que les richesses du pays soient utilisées dans le financement de la violence armée ?
http://www.franceculture.fr/emission-culturesmonde-vingt-mille-lieux-sous-la-terre-voyage-dans-l%E2%80%99enfer-minier-24-conflits-armes-

> 3/4 -  L’éternel retour de l’exploitation minière : une aberration

Depuis quelques années, avec l’augmentation du prix du baril de pétrole et la baisse du prix de la houille, certains pays ont décidé de rouvrir leurs mines de charbon. Il faut dire que, alors qu’on croyait le charbon désuet et qu’il apparaissait comme une source d’énergie d’un autre temps ; les chiffres nous montrent que sa consommation mondiale ne cesse d’augmenter.En effet, la consommation globale de houille a cru de 5.4% en 2011, elle a plus que doublé en 30 ans et devrait continuer à augmenter ; ce qui fait du charbon le carburant fossile qui connait la plus forte croissance, à croire que l’avenir appartient au charbon ! Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour l’atmosphère. Alors comment comprendre ce retour du charbon? Quelles en sont les raisons? Peut-on réellement parler de « retour »? Où en sont les techniques de stockage du CO2 (et autres dioxyde de soufre et oxyde d’azote)? Peut-on raisonnablement envisager un « charbon propre »? (…)
http://www.franceculture.fr/emission-culturesmonde-vingt-mille-lieux-sous-la-terre-voyage-dans-l%E2%80%99enfer-minier-34-l%E2%80%99eternel-retou

> 4/4 - A qui profite la mine ?

De l’Amérique latine à l’Afrique, les ressources minières sont le plus souvent extraites, transformées par des entreprises multinationales. Jusque là rien d’anormal. Mais depuis quelques années, plusieurs scandales ont défrayé la chronique sur le registre de ce que l’on pourrait appeler « les mauvaises pratiques fiscales » de plusieurs grandes entreprises : plus-values minorées pour éviter les taxes, clauses fiscales souvent abusives, recours à des paradis fiscaux, etc. A l’arrivée, une situation que les ONG du monde entier connaissent bien : des pays richement dotés en ressources minières voient ces immenses richesses leur échapper.
En la matière, la Zambie, est un cas d’école. On pourra se demander si au-delà de ce cas qui beaucoup fait parler, il existerait un « modèle » de détournement de la valeur minière au niveau international : certaines mauvaises pratiques se répètent-elles ?
Un pays retient l’attention, le Canada, qui se distingue depuis des années par sa législation très accommodante vis-à-vis des entreprises d’extraction minière : largesses fiscales, réglementations – notamment environnementales – très limitées, etc. Aujourd’hui le pays constitue un « eldorado » pour les entreprises minières internationales qui se bousculent pour se faire immatriculer à la bourse des valeurs de Toronto. Comment expliquer cette exceptionnelle attractivité du Canada ? Qu’implique cette suprématie, notamment dans les pays en développement, de l’Amérique latine à l’Afrique ?
http://www.franceculture.fr/emission-culturesmonde-vingt-mille-lieux-sous-la-terre-voyage-dans-l%E2%80%99enfer-minier-44-a-qui-profite-l


Pour compléter, ressources diverses
 
- Le secteur minier en Afrique du Sud

> Afrique du Sud - "Annus horribilis" dans les mines de platine
http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2013/05/19/annus-horribilis-dans-les-mines-de-platine

> Géopolis - Les mines sud-africaines, miroir d'une économie à la dérive. Laurent Ribadeau Dumas, 25/10/2012
http://geopolis.francetvinfo.fr/les-mines-sud-africaines-miroir-dune-economie-a-la-derive-10041

- La gestion durable des matières premières

Assemblée nationale - 26 octobre 2011 - Rapport d'information déposé (...) par la mission d'information sur la gestion durable des matières premières minérales (Bouillon, Havard)
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/124000482/index.shtml
http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3880.asp

- Mieux exploiter le sous-sol marin
 

> L’article 76 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (Montego Bay) donne la possibilité à la France d’étendre ses droits souverains sur les ressources naturelles du sol et du sous-sol marins de son plateau continental. Pour Gérard Grignon, rapporteur du projet d’avis et Président de la délégation à l’Outre-mer du CESE, « cette possibilité d’extension du plateau continental français sur près de deux millions de km² est une chance et un atout à ne pas négliger ».
"L'accès à des richesses potentielles, comme des hydrocarbures, des encroûtements cobaltifères, nodules polymétalliques et terres rares", matériaux indispensables aux industries de pointe, constitue "un atout considérable pour notre pays s'il contribue à un nouveau modèle de développement durable, en particulier au profit des collectivités ultramarines", plaide l'ancien député de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Il s’agit d’abord d’affirmer la juridiction française sur l’espace du plateau continental étendu et ses droits souverains sur ses ressources naturelles, ensuite de connaître et de préserver les ressources et l’environnement marin pour un développement durable, enfin de mettre en valeur l’espace du plateau continental et les ressources qu’il renferme au bénéfice des collectivités ultramarines et des populations. L’accès à des richesses potentielles (hydrocarbures, sulfures hydrothermaux, encroûtements cobaltifères, nodules polymétalliques, terres rares, hydrogène naturel, ressources biologiques) peut être un atout considérable.
Le projet d'extension du plateau continental n'est pas récent : en 2003, la France s'était dotée d'un programme national dit "Extension raisonnée du plateau continental" (Extraplac), destiné à construire les dossiers qu'elle dépose, territoire par territoire, devant les instances internationales.
http://www.lecese.fr/presse/communiques/invitation-09102013-lextension-du-plateau-continental-au-dela-des-200-milles-marins-un-atout-pour-la-france

> Pour compléter, Géoconfluences : « L'espace maritime français en quête d'extension », un article de juin 2006,
https://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/territ/FranceMut/FranceMutDoc9.htm

> un article du Monde, « Les fonds marins, une opportunité pour lutter contre la crise ? », 9 octobre 2013
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/10/09/pour-exploiter-plus-de-fonds-marins-la-france-veut-elargir-son-espace-maritime_3492712_3244.html

> un article du Marin, « Programme d'extension du plateau continental: des dossiers bien avancés, d'autres non », 9 octobre 2013, avec une carte des fonds marins
http://www.lemarin.fr/articles/detail/items/programme-dextension-du-plateau-continental-des-dossiers-bien-avances-dautres-non.html

> le rapport du Conseil économique, social et environnemental (Cese) présenté le 9 octobre 2013. En ligne, une présentation en 14 diapos dont un schéma et une carte
http://www.lecese.fr/content/le-cese-se-prononcera-sur-l-extension-du-plateau-continental.
 

Propositions : Sylviane Tabarly, pour Géoconfluences