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Qualité de l’air en France et dans le monde : mesures, cartographies, impacts

Publié le 01/12/2014

Fruit d’une collaboration entre AirParif (organisme agréé de surveillance de la qualité de l’air en France),  la ville de Paris, le CNRS et l’Observatoire Atmosphérique Generali un appareil de mesure de type laser, le LOAC (Light Optimal Aerosol Counter), embarqué sur le « Ballon de Paris » identifie et mesure en permanence les particules fines et ultrafines (de 10 micromètres, PM10, jusqu’à un micromètre, PM1, et de 200 nanomètres, PM0,2) de l’atmosphère parisienne. Ces particules sont particulièrement nocives pour la santé humaine, car elles pénètrent profondément dans les poumons, entrent dans la circulation sanguine et peuvent provoquer des maladies respiratoires ou cardiovasculaires ainsi que de l’asthme, des allergies. Fines ou ultra-fines, les particules atmosphériques sont classées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme cancérogènes.
Les résultats des mesures du LOAC ont été révélés par une étude du CNRS rendue publique récemment. Les données et les comparaisons retenues par les médias ont de quoi inquiéter : ainsi, au plus fort du pic de pollution du 13 décembre 2013, les habitants de Paris auraient inhalé jusqu'à 6 millions de particules fines par litre d'air, à peu près l'équivalent de la teneur en particules d’une pièce de 20 mètres carrés occupée par huit fumeurs. Et l’exposition chronique aux particules fines serait chaque année responsable de 42 000 décès prématurés en France.

Qu’en est-il dans les faits ? Comment analyser les informations sur ces questions ? Quelles sont les différentes situations en France et dans le monde ? Quelles sont les stratégies à moyen et long terme pour améliorer la qualité de l'air ?


1. Données et analyse de la situation à Paris, en France ; mesures envisagées

  • Le « Ballon de Paris » et l’Observatoire Atmosphérique Generali.

Il est installé depuis 1999 dans le parc André Citroën (XVème). Depuis le printemps 2013 , l’instrument LOAC embarqué procède à des mesures précises des particules atmosphériques jusqu’à 300 mètre d’altitude. Le LOAC mesure précisément la répartition des particules à différentes altitudes. http://www.ballondeparis.com/fr/ballondeparis/i10-presentation

  • Centre Interprofessionnel Technique d'Etudes de la Pollution Atmosphérique (Citepa) - Le Citepa identifie, analyse et diffuse des données et des méthodes sur la pollution atmosphérique - notamment les émissions dans l'air - et le changement climatique. Dans le cadre de la mission qui lui est confiée par le Ministère chargé de l'Ecologie, il assure la réalisation des inventaires nationaux d'émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre conformément aux engagements internationaux de la France, http://www.citepa.org/fr/

- Poussières en suspension, http://www.citepa.org/fr/pollution-et-climat/polluants/poussieres-en-suspension
- Analyses sectorielles, http://www.citepa.org/fr/pollution-et-climat/analyse-sectorielle
- Depuis 1999, le Citepa publie le rapport SECTEN (SECTteurs Economiques et éNergie) qui rassemble les données des inventaires nationaux officiels sur des périodes de temps plus importantes et les présente selon un format plus convivial. Mis à jour annuellement au printemps, il comporte plus de 300 pages et fournit plusieurs grands types d'informations. Accès au dernier rapport (avril 2014) : http://www.citepa.org/fr/inventaires-etudes-et-formations/inventaires-des-emissions/secten

  • Prev’Air, plate-forme nationale de prévision de la qualité de l’air, est l’une des composantes du dispositif français de surveillance et de gestion de la qualité de l’air, en complément des informations fournies par les réseaux de mesure et d’observation « physiques » gérés par les Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA).

Le système Prev’Air a été mis en place en 2003 afin de diffuser quotidiennement ces prévisions et des cartographies de qualité de l'air à différentes échelles spatiales via son site internet.
- Accès aux dispositifs régionaux de veille et de diffusion des données,
http://www2.prevair.org/

  • Des exemples

- AirParif, http://www.airparif.asso.fr/
- Indice Citeair et cartes, http://www.airparif.asso.fr/indices/resultats-jour-citeair#jour
- AirPaca, http://www.atmopaca.org/
-  Air Rhône Alpes, http://www.air-rhonealpes.fr/site/accueil/monaccueil/all

  • Institut de veille sanitaire (InVS)

- Pollution de l'air et effets sur la santé - En France, comme dans d'autres pays, la pollution atmosphérique demeure une préoccupation de santé publique et ce malgré l'adoption de valeurs guides et de normes d'émission plus sévères, une meilleure surveillance de la qualité de l'air et une baisse parfois importante des niveaux de certains polluants.
En particulier la quantification des effets à long terme en France est encore fondée sur les résultats d’études venant des Etats-Unis et peu nombreuses : la question de la validité de l’extrapolation de ces risques aux différents pays européens reste posée. Or les effets à long terme apparaissent sensiblement plus élevés que les risques à court terme et des relations exposition / risque à long terme françaises doivent donc être développées. http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Environnement-et-sante/Pollution-de-l-air-et-effets-sur-la-sante

- Effets de la pollution atmosphérique urbaine sur la santé en France : publication du rapport sur les 9 villes françaises ayant participé à l’étude Aphekom.
Le projet européen Aphekom a évalué l’impact sanitaire et économique de la pollution atmosphérique urbaine dans 25 villes européennes dont 9 en France. En complément des conclusions du projet rendues publiques en 2011, l’Institut de veille sanitaire (InVS)  a publié un rapport spécifique à ces neuf villes. Les résultats montrent que les niveaux de pollution actuellement observés dans ces villes ont un impact important sur la santé des habitants. Ils confirment que les efforts dans la mise en œuvre de politiques publiques d’amélioration de la qualité de l’air doivent être poursuivis.
Les villes françaises participant au projet Aphekom correspondent aux neuf villes intégrées dans le Programme de surveillance air et santé (Psas) de l’InVS : Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse. Elles représentent 12 millions d’habitants, dont 6,5 millions dans la zone de Paris.Toutes ces villes présentent des valeurs de particules et d’ozone supérieures aux valeurs guides recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ainsi, pendant la période 2004-2006, le niveau moyen de particules fines (PM2,5) variait de 14 à 20 µg/m3 selon la ville (valeur guide de l’OMS : 10 µg/m3) et la valeur guide journalière de l’ozone (maximum sur 8 heures : 100 µg/m3) avait été dépassée de 81 à 307 fois pendant ces trois années.
http://www.invs.sante.fr/Espace-presse/Communiques-de-presse/2012/Effets-de-la-pollution-atmospherique-urbaine-sur-la-sante-en-France-publication-du-rapport-sur-les-9-villes-francaises-ayant-participe-a-l-etude-Aphekom

  • VertigO -  « Surveillance des effets de la pollution atmosphérique en milieu urbain sur la santé : le Programme français PSAS-9 » - Sylvie Cassadou et al., mai 2003,

L’Institut de Veille Sanitaire (InVS), assure depuis 1997 l'animation et la coordination d’un programme de surveillance des effets sanitaires de la pollution atmosphérique urbaine dans 9 grandes villes françaises, le Programme de Surveillance Air & Santé – 9 villes (PSAS-9) dont l’objectif général est d’estimer et de surveiller, à partir de données françaises, les relations exposition / risque entre des indicateurs d’exposition à la pollution atmosphérique urbaine et des indicateurs de l’état de santé de la population.
Ce programme, désormais pérenne, assure une mission de surveillance des effets de la pollution de l’air sur la santé en actualisant de façon régulière les risques estimés et en étudiant de nouveaux indicateurs de pollution atmosphérique et de santé. http://vertigo.revues.org/4595

  • Sénat - Proposition de loi relative à la nocivité du diesel pour la santé – Avis n° 593 par Mme Odette Herviaux au nom de la commission du développement durable, déposé le 10 juin 2014, http://www.senat.fr/rap/a13-593/a13-593.html
     
  • Le Monde, Les particules fines causent-elles vraiment 42 000 morts par an en France ?, Audrey Garric, 6 mars 2013

Le chiffre de 42 000 morts prématurées par an, valable il y a une quinzaine d'années, l'est-il encore aujourd'hui ? La réponse n'est pas évidente. En effet, depuis 2000, les émissions de particules fines ont été réduites grâce à des normes plus strictes : elles sont ainsi passées de 350 000 tonnes en 2000 à 250 000 en 2011. (…)
En réalité, l'étude la plus à jour qui existe est celle issue du programme européen Aphekom, reprise par un rapport de l'InVS en 2012, qui a passé au crible 25 villes de l'Union européenne, dont 9 françaises. Sur ce bassin de 12 millions de personnes, les experts ont conclu à des espérances de vie réduites, à 30 ans, de 3,6 à 7,5 mois selon les villes. Au total, ce sont 2 900 morts prématurées par an dues aux particules fines qui pourraient être évitées si les concentrations moyennes annuelles de PM2,5 respectaient la valeur guide de l'OMS (10 µg/m3).
Aucune extrapolation n'a été réalisée par l'Institut pour obtenir un bilan global à l'échelle nationale. Sachant que l'étude porte sur un cinquième de la population française, localisée dans les zones les plus polluées de l'Hexagone, un calcul grossier donne 15 000 morts en France. Mais ce serait sans compter les zones agricoles et rurales polluées : les émissions de particules fines proviennent ainsi à 21% de l'agriculture, derrière le chauffage domestique (34%), l'industrie (31%) mais devant les transports (14%). Une partie des particules est aussi importée de l'étranger. Enfin, une différence de méthodologie rend la comparaison entre les deux études malaisée : le programme Aphekom base ses calculs de morts prématurées sur une diminution de la concentration en particules, et non leur suppression. A défaut de savoir si l'on se situe en deçà de 42 000 décès par an dus aux particules fines, on peut douter sans crainte de la pertinence de ce chiffre.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/03/06/particules-fines-vraiment-42-000-morts-par-an-en-france_1842963_3244.html

  • La Tête au carré (France Inter), Pollution et santé, blog de Dominique Dupagne, 22 mars 2014.

« Des informations alarmantes ont été diffusées, invitant les Français et notamment les Parisiens, à limiter leurs efforts à l’extérieur. Mais que sait-on exactement des risques sanitaires liés à la pollution de l’air ?
(…) Les chiffres affolants de l’OMS souvent repris dans les médias (des dizaines de milliers de morts en France) ne reposent sur rien de solide. Il existe une culture de la peur qui est destinée à convaincre du bien-fondé des mesures de lutte contre la pollution.
Il me semble que les données sur la toxicité de la pollution sont suffisantes pour qu’il ne soit pas nécessaire de brandir des données aussi inquiétantes que mal étayées et de paniquer les Européens. L’air que nous respirons, s’il n’est pas parfait, est moins pollué que celui que respirait nos parents, et encore moins que celui que respiraient nos grands-parents. »
http://blog.franceinter.fr/tete-au-carre/pollution-et-sante/


2.  Autres situations dans le monde

2.1. À l’échelle européenne
  • En mars 2011 a été publiée l’étude Aphekom sur l’impact de la pollution de l’air sur la santé en Europe. Cette étude épidémiologique est le résultat de la mobilisation de 60 scientifiques, pendant 3 ans. Son périmètre géographique a concerné 12 pays (25 villes) soit environ 39 millions d’habitants. http://www.aphekom.org/

> Résumé des résultats du projet Aphekom 2008-2011
Des clefs pour mieux comprendre les impacts de la pollution atmosphérique urbaine sur la santé en Europe, http://www.aphekom.org/c/document_library/get_file?uuid=4846eb19-df8a-486e-9393-1b7c7ac78ce3&groupId=10347

  •  Agence européenne pour l’environnement (EEA)

- L’air en Europe aujourd’hui : une intéressante synthèse avec mise en perspective historique
L’Europe a amélioré la qualité de son air au cours des dernières décennies. Les émissions de certains polluants ont été réduites avec succès mais les particules et la pollution à l’ozone en particulier présentent toujours de sérieux risques pour la santé des Européens. http://www.eea.europa.eu/fr/signaux/signaux-2013/articles/l2019air-en-europe-aujourd2019hui
- Air quality in Europe - 2014 report - Report No 5/2014
This report presents an overview and analysis of air quality in Europe from 2003 to 2012. It reviews progress towards meeting the requirements of the air quality directives and gives an overview of policies and measures introduced at European level to improve air quality and minimise impacts.
En anglais, nombreux graphiques, tableaux, cartes, etc. http://www.eea.europa.eu//publications/air-quality-in-europe-2014

Londres
  • Géoconfluences - Les mobilités quotidiennes à Londres : aspects, impacts et régulations, Manuel Appert, 2 mars 2009,

https://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/transv/Mobil/MobilScient6.htm

  • Les Echos - Pollution de l’air : ce que font les autres grandes métropoles, 14 mars 2014,

« C’est en 2003 que le péage urbain a été mis en place à Londres. Aujourd’hui, l’entrée dans le centre de la ville coûte près de 25 euros à l’utilisateur et ce dernier a jusqu’à minuit de la même journée pour payer. Pour éviter toute fraude, les plaques d’immatriculation des voitures sont scrutées pas près de 2.000 caméras et un système vérifie que les paiements ont bien été effectués.
Ce dispositif a fait ses preuves au début - le nombre de véhicules circulant dans le centre de Londres diminuant quasiment instantanément de 15% - mais depuis, les embouteillages sont revenus à leur niveau de 2003. Conséquence, la mairie - qui a encaissé près de 1,4 milliard d’euros en 10 ans avec ce système - envisage de n’autoriser que les véhicules les plus propres à circuler dans le centre-ville à partir de 2020. » http://www.lesechos.fr/14/03/2014/lesechos.fr/0203373853696_pollution-de-l-air---ce-que-font-les-autres-grandes-metropoles.htm

Milan

Le Monde, Milan primé pour son péage urbain, Laetitia Van Eeckhout, 20 mai 2014 http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/05/20/milan-prime-pour-son-peage-urbain_4422078_3244.html


2.2. Et ailleurs
Mexico
Chine

La situation atmosphérique des grandes métropoles chinoises attire tout particulièrement l’attention des observateurs et des médias. Chaque grande rencontre internationale (jeux olympiques, sommets internationaux) est l’occasion de mettre la focale sur ces situations. Mais, au quotidien, les citoyens subissent des conditions souvent extrêmes dont la mesure est un enjeu politique. Au fil des dernières décennies, la très rapide concentration métropolitaine et la captation des filières industrielles à l’échelle mondiale ont fait de la qualité de l’air un enjeu environnemental majeur en Chine.

  • Insu – CNRS - Premier suivi des pics de pollution en Chine par satellite infrarouge

La Chine est confrontée de manière récurrente à des événements de forte pollution atmosphérique. C’est devenu un véritable enjeu de santé publique, car chaque année, plus de 300 000 décès prématurés en Chine sont dus à la pollution atmosphérique. En janvier 2013, Pékin a fait face à une pollution sans précédent, principalement due à la combinaison de la consommation saisonnière de charbon et de conditions météorologiques défavorables (absence de vent et inversion de température) piégeant les polluants au niveau du sol. Dans de nombreuses régions, les concentrations atmosphériques des particules fines (PM) ont atteint des valeurs considérées comme nuisibles pour la santé humaine, dépassant près de 40 fois le seuil préconisé par l’Organisation mondiale de la santé sur une journée (25 µg/m3). http://www.insu.cnrs.fr/en/node/4687

La Chine intensifie les moyens de lutte contre la pollution de l'air, 27 mars 2014, http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/75522.htm
Vers une plus grande transparence des données sur la pollution atmosphérique particulaire à Pékin, 9 février 2012, http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69084.htm

  • Le Monde - Pékin censure les données de l'ambassade américaine sur la pollution, 11 novembre 2014

Les autorités chinoises ont ordonné à l'opérateur de l'application pour smartphone Air Quality Index de retirer les données fournies par l'ambassade des Etats-Unis sur la pollution atmosphérique à Pékin, a déclaré mardi 11 novembre un porte-parole de l'entreprise. Ces chiffres, mesurés et publiés par la représentation américaine sont jugés plus fiables que les statistiques officielles. Très consultés par les Pékinois, ils pouvaient être comparés aux données des autorités sur l'application avant sa censure. http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/11/pollution-a-pekin-les-donnees-de-l-ambassade-americaine-censurees_4521593_3244.html

Récemment, le mot « brouillard » est devenu l’un des plus populaires en Chine. Ce terme fait automatiquement penser aux niveaux de pollution exceptionnels enregistrés à Pékin (…).
Selon Yi Peng (« L’influence du brouillard sur l’urbanisation», Caixin, 19 février 2013), le brouillard qui a recouvert notamment la région de Pékin-Tianjin-Hebei a plusieurs origines. Tout d’abord, dans les pires jours de cette « airpocalypse » (kongqi mori, comme l’a décrit la presse), l’absence de courants d’air froid et de vents a été un facteur très important. L’absence de ventilation naturelle a causé une forte concentration des polluants dans l’atmosphère, à un niveau relativement stable, et n’a pas permis leur dispersion. Mais Yi Peng identifie d’autres facteurs (…) tous liés de près ou de loin à l’urbanisation. Cela amène donc nos auteurs à repenser les schémas actuels de développement des villes chinoises.
http://www.centreasia.eu/publication/china-analysis-n42-romano-airpocalypse-urbaine-mesures-administratives


3.  Données internationales, recommandations

  • Earth Observatory NASA

- Planisphère de la répartition des fines particules, 9 novembre 2010 http://earthobservatory.nasa.gov/IOTD/view.php?id=46823&eocn=image&eoci=related_image
- Planisphère de la surmortalité due aux particules fines, 19 septembre 2013 http://earthobservatory.nasa.gov/IOTD/view.php?id=82087&src=eoa-iotd
- Planisphère de l'évolution des aérosols dans l'atmosphère entre 2000 et 2009 http://earthobservatory.nasa.gov/IOTD/view.php?id=84119-

  • Organisation mondiale de la Santé (OMS/WHO)
    Qualité de l’air ambiant (extérieur) et santé - Aide-mémoire N°313, mars 2014

En diminuant les niveaux de pollution atmosphérique, les pays peuvent réduire la charge de morbidité imputable aux accidents vasculaires cérébraux, aux cardiopathies, au cancer du poumon et aux affections respiratoires, chroniques ou aiguës, y compris l’asthme. En 2012, on estimait à 3,7 millions le nombre de décès prématurés provoqués dans le monde par la pollution ambiante (de l’air extérieur) dans les zones urbaines et rurales. Quelque 88% de ces décès prématurés sont survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, la plus grande part de ce fardeau étant portée par les Régions OMS du Pacifique occidental et de l’Asie du Sud-Est. http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs313/fr/
- Selon une compilation de données concernant près de 1100 villes dans 91 pays, dont des capitales et des villes de plus de 100 000 habitants, la pollution atmosphérique atteint des niveaux dangereux pour la santé dans de nombreuses villes.
L’OMS estime que, chaque année, plus de 2 millions de personnes meurent du fait de l’inhalation de particules fines (particules PM10, d’une taille égale ou inférieure à 10 micromètres) présentes dans l’air intérieur et extérieur. Le seuil fixé dans les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air s’agissant de la concentration moyenne annuelle des particules PM10 est de 20 microgrammes par mètre cube (µg/m3), mais les données publiées aujourd’hui montrent que, dans certaines villes, cette concentration atteint jusqu’à 300 µg/m3.
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2011/air_pollution_20110926/fr/
- Entrée par le thème « pollution de l’air », http://www.who.int/topics/air_pollution/fr/
- Synthèse des recommandations de l’OMS, http://www.airparif.asso.fr/reglementation/recommandations-oms

http://www.wmo.int/pages/prog/arep/gaw/gaw_home_en.html
- WMO GAW Urban Research Meteorological and Environmental Project (Gurme), http://mce2.org/wmogurme/
- General Information on Urban Pollution, http://mce2.org/wmogurme/general-info-on-urban-population
 

Synthèse : Sylviane Tabarly, pour Géoconfluences