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De villes en métropoles

Définir et spatialiser la ville en France / Étudier l'urbanisation d'une métropole à partir de documents diversifiés : cartes, photographies aériennes et images satellites. L'exemple de Strasbourg

Publié le 29/07/2003
Auteur(s) : Sylviane Tabarly, professeure agrégée de géographie, responsable éditoriale de Géoconfluences de 2002 à 2012 - Dgesco et École normale supérieure de Lyon

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Les définitions de l'INSEE

Aires urbaines

Le découpage du territoire en aires urbaines prit le relais, en 1990, des Zones de Peuplement Industriel et Urbain (ZPIU) en vigueur depuis 1954. Ainsi, une aire urbaine est-elle un ensemble de communes d'un seul tenant et sans enclave, constitué par :

  • un pôle urbain, unité urbaine offrant au moins 5 000 emplois n'étant pas elle-même attirée à plus de 40 % par une autre unité urbaine. En 1990, il y avait 361 pôles urbains en France métropolitaine. En 1999 ils devraient être au nombre de 354 ;
  • une couronne périurbaine, composée de communes rurales ou unités urbaines dont au moins 40 % de la population résidente possédant un emploi travaille dans le reste de l'aire urbaine.

Les pôles urbains constituent donc un sous-ensemble des unités urbaines, environ cinq fois moins important.

Unité urbaine

Statistiquement, le terme général d'unité urbaine recouvre les notions d'agglomérations urbaines et de villes isolées.

Une agglomération urbaine est un ensemble de communes sur le territoire desquelles s'étend une agglomération de population d'au moins 2 000 habitants. Une agglomération de population est un ensemble d'habitations tel qu'aucune ne soit séparée de la plus proche de plus de 200 mètres. Si cette agglomération s'étend sur une seule commune, on parle alors de ville isolée.
Deux unités urbaines peuvent se jouxter sans en former une seule, dès lors qu'il n'y a pas continuité entre elles (règle des 200 m).

Pour chacune des agglomérations multi-communales a été défini un "centre". Si une commune représente plus de 50% de la population de l'unité urbaine, elle est seule ville centre. Dans le cas contraire, toutes les communes qui ont une population supérieure à la moitié de celle de la commune la plus importante sont villes centres. Les communes qui ne sont pas villes centres constituent la banlieue de l'unité urbaine.

Zonage par Aires Urbaines (ZAU)

Depuis 1997, l'Insee a substitué ce découpage et cette nomenclature spatiale aux Zones de Peuplement Industriel et Urbain (ZPIU) pour étudier les villes et leur territoire d'influence.

Ce zonage décline le territoire en quatre catégories. Les trois premières constituent l'espace à dominante urbaine (pôle urbains, couronnes périurbaines et communes multipolarisées). La quatrième catégorie concerne l'espace à dominante rurale ne se trouvant pas dans le domaine d'influence d'un pôle urbain. Aujourd'hui 48 millions de Français habitent dans une aire urbaine à dominante urbaine.

Les aires urbaines

Source : Insee - Réalisation Joëlle Vidalenc

Site de l'Insee :www.insee.fr/fr/home/home_page.asp

Les unités urbaines

Source : Insee - Réalisation Joëlle Vidalenc

Site de l'Insee :www.insee.fr/fr/home/home_page.asp

Étudier les fronts de l'urbanisation à partir de documents diversifiés : cartes, photographies aériennes et images satellites. L'exemple de Strasbourg

Activités, démarches

À partir d'un tel corpus documentaire, les élèves pourront procéder à des exercices de :

  • localisation des symboles de la métropolisation, repérage des fronts urbains et de l'organisation spatiale de l'agglomération, au niveau de la CUS (Communauté urbaine de Strasbourg) ou plus largement au niveau régional ou européen (transfrontalier),
  • comparaison entre différents modes de représentations en dégageant leurs intérêts et limites.

Dans ses principes, ce type de démarche est applicable à d'autres villes-métropoles dans la mesure où une documentation suffisante peut être rassemblée.

Documents et commentaires

L'évolution du bâti à Strasbourg de 1864 à 2000

Document réalisé par Thierry Hatt (références ci-dessous)

De grandes opérations d'urbanisme dans la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS)

Strasbourg, chroniques d'urbanisme - Sous la direction de Francis Cuillier © Éditions de l'Aube - ADEUS - Chroniques d'urbanisme - 1994

Zoom sur la ville

Les "fronts de Neudorf" et la place de l'Étoile

"Front" : référence militaire qui fait songer à la querelle ancestrale entre ville et faubourg ? En fait, "fronts de Neudorf" est le nom de baptême d'un projet d'urbanisme initié en 1973 et localisé en limite nord du quartier de Neudorf, à un jet de pierre de la partie sud du centre-ville de Strasbourg. Ce territoire à l'image dégradée n'est, en réalité, que le glacis du front sud des fortifications de Strasbourg, inondable depuis Vauban et traversé depuis le milieu du XIXe siècle par le canal de jonction entre le canal du Rhône au Rhin et le Rhin.

Une fois le SDAU approuvé en Conseil d'État, la Communauté urbaine a pu procéder à l'adaptation du POS. Dans la durée, les éléments forts de l'opération ont été les suivants :

  • le canal, dont le plan d'eau, mis en valeur, offre la référence maritime ou fluviale,
  • le centre administratif de la Communauté urbaine de Strasbourg réalisé en 1976,
  • le contournement routier sud qui permet de poursuivre la mise en place du "périphérique" strasbourgeois.

D'après Michel Messelis (responsable du département Génie urbain de I'ADEUS) en collaboration avec Viviane Claude (maître de conférences à I'ENSAIS) in :

Strasbourg, chroniques d'urbanisme

Sous la direction de Francis Cuillier - Éditions de l'Aube - ADEUS - Chroniques d'urbansime - 1994

L'agglomération vue par image satellite

Source : composition colorée classique d'après une sous-image de la scène du 11 septembre 2000 à 11h26 TU - satellite Spot 1, capteur HRV1

Copyright CNES 1994 et 2000 / distribution Spot Image.

Sources : composition colorée classique, sous-images :

  • à gauche, de la scène du 16 juillet 1994, satellite Spot 2, capteur HRV1
  • à droite, de la scène du 11 septembre 2000 à 11h26 TU - satellite Spot 1, capteur HRV1

 

Copyright CNES 1994 et 2000 / distribution Spot Image.

D'après la banque d'images à usage éducatif dont les références se trouvent ci-dessous.

Sources et compléments documentaires en ligne

Retrouver et exploiter des images satellitaires dans leur version numérique

Les images satellitaires disponibles sur support papier ou électronique sont, à l'origine, constituées d'informations numériques. Leur restitution colorée résulte de traitements, très variés et plus ou moins sophistiqués, de ces informations. Certains peuvent être pratiqués dans un cadre éducatif. Quelques références pour retrouver les données et les logiciels nécessaires :

  • Le site "Observation de la Terre" mis en œuvre par la Direction de la Technologie, sous-direction des Technologies Éducatives et des Technologies de l'Information et de la Communication, bureau des Technologies de l'Enseignement : www.educnet.education.fr/obter/
  • Un ensemble d'images SPOT a été acquis par les académies afin de répondre aux demandes exprimées par les enseignants souhaitant travailler sur des zones géographiques proches de leurs établissements, ceci afin de permettre une généralisation de l'utilisation pédagogique des images satellitaires dans différentes disciplines, en particulier en histoire - géographie, sciences de la vie et de la Terre et sciences physiques. Ces images recouvrent des zones géographiques et des thèmes choisis par les instances pédagogiques académiques et répondent donc aux besoins locaux. Sauf demande précise pour une analyse diachronique, toutes ces images sont récentes (1999 à 2002). Elles ont été corrigées géographiquement (géoréférencées) et sont donc superposables à des cartes IGN : www.educnet.education.fr/espace/satimg.htm
  • Les images sont accessibles aussi directement à partir du site de la société SPOT Image :www.spotimage.fr/accueil/proser/listeduc/educ/preseduc/welcome.htm
  • Sous leur forme numérique, elles sont utilisables avec le logiciel TITUS (téléchargeable en ligne) ou tout autre logiciel de traitement d'images numériques capables de lire le format TITUS : www.educnet.education.fr/espace/satimg1.htm
  • Ces logiciels et ces données sont accessibles gratuitement à toute personne de l'enseignement secondaire français et des IUFM sous condition d'enregistrement préalable .
  • Un exemple d'étude urbaine : la dynamique urbaine du grand Tunis, sur le site MESOE (Méditerranée Enseignement Secondaire Observation et Environnement) :www2.ac-toulouse.fr/mesoe/sommaire/peda/tp3/index.htm
  • À partir de la rubrique SIG - Images satellitales de l'académie de Dijon :http://webpublic.ac-dijon.fr/pedago/histgeo/SIG/sig.htm et http://webpublic.ac-dijon.fr/pedago/histgeo/SIG/Images%20satellitales.htm
  • Notons que, pour l'étude de problématiques en milieu urbain et péri-urbain, la disponibilité d'images diachroniques, à dates d'enregistrement suffisamment distantes, est souvent souhaitable voire indispensable.

 


Mise à jour :   29-07-2003

 

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Pour citer cet article :  

Sylviane Tabarly, « Définir et spatialiser la ville en France / Étudier l'urbanisation d'une métropole à partir de documents diversifiés : cartes, photographies aériennes et images satellites. L'exemple de Strasbourg », Géoconfluences, juillet 2003.
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/urb1/MetropFaire2.htm