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OBC (Other Backward Classes) en Inde

Publié le 25/03/2015
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Les Other Backward Classes (OBC) ou "autres classes défavorisées" se composent principalement de castes de rang inférieur (de la varna des shudra) mais au-dessus des dalits ou intouchables : castes de cultivateurs, d'éleveurs et d'artisans. Elles représentent un peu plus de la moitié de la population indienne.

La définition de leur contour sociologique n'a cessé de poser problème. Conformément à la Constitution, une commission, nommée par le président de la République en 1953 pour en déterminer le périmètre et identifier les moyens de les aider, conclut qu'il s'agissait de castes dont le retard socio-économique et éducatif justifiait une politique de discrimination positive. Mais le Gouvernement jugea le rapport irrecevable étant donné que, dans la Constitution, seul le retard socio-économique et éducatif – à l'origine de classes sociales – pouvait servir de critère à la définition des OBC, mais pas la caste. Il est revenu alors aux États fédérés de constituer leur liste officielle des Other Backward Classes.
Depuis, la Cour suprême a beaucoup évolué à propos de l'un des dossiers les plus sensibles de la vie publique indienne. À partir des années 1980, elle a fini par admettre la caste comme critère de définition des OBC.

Cette définition s'accompagne d'une politique de discrimination positive reposant sur un système de quotas. Des quotas pour les OBC ont été admis dans certains États du Sud dès les années 1960, avant les États du Nord où la résistance des brahmanes plus nombreux fut plus forte. La discrimination positive pour les OBC finit par être décidée par l’État fédéral en 1990, à la suite des travaux d'une nouvelle commission, la commission Mandal : 27 % postes dans l'éducation et l'administration sont réservés aux OBC, qui s'ajoutent aux postes réservés pour les Scheduled Castes et les Scheduled Tribes. Cette décision a provoqué une forte opposition : émeutes urbaines, immolations par le feu d’étudiants des hautes castes à Delhi.
Le plafond du total des quotas initialement fixé à 50 % est relevé dans certains États : au Karnataka et au Tamil Nadu, 4/5 des postes de l’administration sont soumis à quotas. La question qui se pose désormais est celle de l'extension de la politique des quotas, jusque-là réservée au secteur public, au secteur privé. Mais les dirigeants des établissements d'enseignement et les chefs d'entreprise entendent défendre la promotion selon le seul principe du mérite individuel.

 

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