Vous êtes ici : Accueil / Glossaire / Glossaire général

Glossaire général

Publié le 13/12/2012
Il s'agit ici d'une présentation des principales notions-clefs généralistes utilisées dans l'énoncé des programmes de géographie dans l'enseignement secondaire en France. Ce glossaire est évolutif, au fil des collaborations et des dossiers et documents proposés sur le site.
Trajectoire
La trajectoire est la voie empruntée par un espace ou par une société dans un domaine donné. Autrement dit, c’est la dimension temporelle de l’analyse d’un espace. Le programme de 2de de 2019 parle ainsi de « trajectoires démographiques », de « trajectoires territoriales démographiques et économiques » ou encore de « trajectoires de développement ». La notion de trajectoire se rattache à celle de dynamique. L’idée que les territoires et les sociétés suivent une (...)
Sunnisme et chiisme
Le sunnisme et le chiisme sont les deux branches principales de la religion musulmane. Leur origine remonte à la mort du prophète de l'islam Muḥammad et au problème de sa succession. Les sunnites reconnaissent les trois premiers califes (terme qui signifie « successeurs ») tandis que les chiites ne reconnaissent comme légitimes que le quatrième calife, Ali, cousin de Muḥammad ayant épousé sa fille et ses successeurs. À l'époque ottomane et jusqu'à l'abolition du califat en 1924 (...)
Informalité
L’informalité désigne des activités ou des pratiques qui s’exercent hors des règles. Il s'agit d'un terme générique forgé en référence au cadre réglementaire et institutionnel. Selon les cas, ce jeu transgressif peut être choisi ou bien contraint lorsque le droit en vigueur réduit certains à y avoir recours pour vivre, travailler, se loger, se déplacer. La spécificité de l’informalité est d’échapper, tout ou partiellement, aux archives, à la mesure et aux statistiques (...)
Chorème, chorématique
« Le chorème est la structure élémentaire de l'espace géographique », selon les termes de Roger Brunet (1980). Le terme est indissociable de cet auteur et de l'école géographique qui l'a entouré. Il a été largement popularisé, en particulier dans la géographie scolaire, par l'intermédiaire du GIP Reclus et d'ouvrages tels que la Géographie universelle.  Les chorèmes étaient des formes simples (la maille, le front, la synapse...) dont la combinaison permettait (...)
Isolignes
En cartographie, des isolignes sont des lignes d’égale valeur, généralement obtenues par triangulation à partir de points de mesure, représentant la répartition d’une information statistique continue dans l’espace. Voici quelques exemples d’isolignes : courbes de niveau (altitude), lignes isobares (pression atmosphérique), isothermes (températures), isohypses (profondeurs marines ou lacustres), isohyètes (précipitations), isochrones (dates, temps de parcours), isodynes (...)
Figuré
Un figuré est une forme graphique de base servant à représenter l’information géographique sur une carte, un croquis ou un schéma. Il peut être ponctuel (symbole, forme géométrique sans étendue), linéaire (trait, ligne, flèche, pour représenter principalement les axes et les flux) ou surfacique. Le choix du figuré dépend de la nature de l'information représentée mais aussi de l'échelle : à l'échelle mondiale, une agglomération peut être représentée par un figuré (...)
Mise en valeur
La valeur peut désigner l'importance subjective accordée à quelque chose, ou un caractère mesurable, quantifiable, et plus particulièrement son prix.  Appliquée à un espace, la mise en valeur correspond à l'ensemble des actions destinées à en augmenter la valeur : soit la valeur subjective que lui attribue une société donnée, soit sa valeur objective, son prix foncier. Dans la définition de « valeur spatiale », Michel Lussault (2013, p. 1065) affirme que la différence de (...)
Paysage
Le paysage est l'étendue d'un pays s'offrant à l'observateur. Derrière cette définition qui peut paraître simpliste se cache une notion qui a donné lieu à une abondante bibliographie et à de multiples approches. En France, les géographes ont d'abord étudié le paysage de façon segmentée (paysages urbains, ruraux, industriels, etc.). Trois écoles en ont renouvelé l'approche dans un sens systémique et historique : celle de Toulouse représentée par Georges Bertrand ; celle de (...)
Lœss
Le lœss est un dépôt sédimentaire d’origine éolienne. On l’appelle aussi limon des plateaux (George et Verger, 2004). Dans les régions désertiques ou steppiques et sur les hauts plateaux, la rareté de la végétation favorise le transport par le vent, et le dépôt, de particules de quartz, d’argile et de calcaire issues de l’érosion. Ces dépôts se sont surtout formés au Quaternaire, en marge des grands inlandsis. On les retrouve par exemple dans les bassins sédimentaires (...)
Fonctions de l'espace
En géographie, une fonction est un type d'activité auquel un espace est dédié. Elle peut être décrétée par un pouvoir (une municipalité ou une intercommunalité délimite une zone résidentielle dans le zonage de son P.L.U. ou P.L.U.I.) ou découler de l'usage (une forêt ou une plage fréquentées par des touristes ont, de ce fait, une fonction touristique). La logique des fonctions de l’espace, urbain notamment, découle d’une analogie avec l’anatomie : on parle ainsi (...)
Spatialité
La spatialité est la dimension spatiale des faits sociaux. Le terme s’est ancré dans le vocabulaire courant de la géographie à la suite des travaux de Jacques Lévy et Michel Lussault, en particulier le Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés qu’ils ont codirigé (2003, réed. 2013). Deux définitions en sont données : « « 1. En un sens général, caractéristique de la dimension spatiale d’une réalité sociale. (...)
Prix Vautrin Lud
Le prix international de géographie Vautrin Lud, plus couramment prix Vautrin Lud, remis chaque année lors du Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges, est considéré comme la plus haute récompense internationale pour les géographes. À ce titre on le surnomme aussi le « prix Nobel de géographie » (Bailly, 1999). Vautrin Lud est un humaniste vosgien de la fin du XVe et du début du XVIe siècle. Le prix est décerné par le Comité Vautrin Lud, composé de cinq (...)
Repérer, localiser, situer
Le repérage est une compétence fondamentale de la géographie scolaire, qui implique de savoir à la fois localiser et situer. - Localiser signifie montrer où se trouve quelque chose : c’est dire « c’est ici », en montrant l’emplacement sur la carte, et d’ajouter par exemple : « dans le quart nord-ouest de l’espace représenté sur la carte ». On peut aussi localiser un point par ses coordonnées géographiques (sa longitude et sa latitude). Par exemple, Lyon se (...)
Conflit d'acteurs et conflit d'usages
Voir aussi : acteurs spatiaux, action spatiale Un conflit d'acteurs est un conflit opposant des acteurs ou, plus souvent, des groupes d'acteurs, sur un territoire. L'un des conflits d'acteurs les plus courants concerne les projets d'aménagement d'un territoire, avec un groupe favorable, structuré autour d'arguments développementalistes (croissance et emplois), et un groupe opposé, fédéré par des arguments environnementalistes (défense de la nature et de la biodiversité) ( voir conflit (...)
Effet de lieu
Les effets de lieux sont l’ensemble des effets (positifs ou négatifs) qui dépendent de variables spatiales. Ils se pensent à toutes les échelles, et ils correspondent à la part explicative de l’espace dans les faits économiques et sociaux. Ils. Les effets de lieu ne doivent pas être limités à une contextualisation des phénomènes, au risque d'une pensée spatialiste ; ils ne sont pas automatiques ni mécaniques, au risque du déterminisme géographique. Ils sont le fruit d’une (...)
Zone franche
Une zone franche est un territoire bénéficiant d'une politique dérogatoire en matière d'économie et plus particulièrement de fiscalité. Concrètement, les entreprises qui s'installent dans une zone franche peuvent bénéficier de réductions douanières, d'avantages fiscaux ou encore de simplifications administratives. Pour François Bost (2007), les zones franches sont l'« expression par excellence de la libéralisation accélérée des échanges depuis le milieu des années 1980, de (...)
Zone, zonage
La zone et le zonage sont des outils permettant de traiter d’espaces délimités de surface variable. 1) En géographie, une zone peut renvoyer à deux types d’espaces : d’une part, un espace strictement délimité à partir de critères précis (zone Euro, zone commerciale par exemple) ; d’autre part, un espace délimité par deux parallèles (la zone intertropicale, la zone sahélienne, la zone dite tempérée par exemple). En histoire de la géographie, on parle de géographie (...)
Transaction spatiale
La transaction constitue l'une des opérations les plus élémentaires et les plus fondamentales de la vie sociale (Lévy, 2003, p. 935) : elle consiste à échanger un objet contre un autre objet, le mot objet étant ici à entendre au sens le plus vaste possible. Une transaction spatiale est une mise en relation entre espaces pouvant s'accompagner de certaines formes de contractualisation dans les échanges. L’espace devient alors un objet-enjeu d’échanges et de légitimation. On (...)
Représentation
Une représentation désigne une entité formelle – toujours spatiale et temporelle, matérielle et mentale, individuelle et collective – qui évoque une autre entité (appelée le référent) et favorise ainsi la cognition et l’action des individus. Toute représentation remplace quelque chose d’autre pour quelqu’un : la carte, l'image mentale, le député et la performance artistique peuvent respectivement constituer, à leur manière, une représentation d'un espace, d'un objet, (...)
Écosystème
L’écosystème est un assemblage fonctionnel d’organismes qui détient les propriétés requises pour assurer la continuité du vivant, c’est-à-dire pour assurer les conditions nécessaires à l’évolution biologique (au sens darwinien) sur le long terme. En tant que support à la continuité du vivant, tout écosystème se caractérise (1) par une structure (définie par le biotope, ou milieu physique, et la biocénose, ou assemblage d’espèces présentes en un lieu défini) ; et (...)
Capitale
Une capitale est la ville où siègent les institutions gouvernant un État ou un territoire. C'est par essence un lieu de pouvoir. Il est courant que plusieurs villes soient en concurrence pour ce statut. Le cas, comme celui de la France, où Paris est à la fois le siège des institutions politiques, la capitale historique de longue date, l'agglomération la plus peuplée, et la principale métropole économique, est finalement assez rare. Il est en effet courant, dans un même État, qu'une (...)
Ségrégation
La ségrégation désigne la séparation subie de groupes sociaux dans l'espace. On la qualifie souvent de sociospatiale pour insister sur l’idée qu’elle est le résultat de choix politiques situés dans l’espace. La ségrégation, du latin segregare (ôter du troupeau, disjoindre), désigne à la fois : - Un état : la séparation physique des lieux de résidence des groupes sociaux dans l’espace urbain. Le sens du mot est alors voisin de division sociale de l’espace. La (...)
Pouvoir
Le pouvoir désigne en langue française la capacité à l'action, mais aussi la reconnaissance par autrui d'une autorité. En philosophie, le pouvoir se distingue de la puissance en ce que la puissance est une capacité à, une projection possible de l'action. Le pouvoir, lui, est une réalité impliquant un éventail d’actions immédiates mais limitée, tant de façon intrinsèque (ce qui est hors de pouvoir) que contingente (les limites fixées de l’extérieur à un mandat d’autorité, (...)
Indice de dissimilarité
L'indice de dissimilarité compare les distributions de deux groupes à travers plusieurs unités spatiales, et mesure ainsi leur « séparation spatiale ». Il varie de 0 (similitude parfaite) à 1 (dissemblance la plus grande). Ainsi, dans le cas de deux groupe, X et Y répartis sur deux espaces géographiques, Il exprime donc « la part du groupe X ou du groupe Y qui devrait déménager afin que les deux [espaces] obtiennent des distributions identiques » (Apparicio, 2000) Cet indice, (...)
Ghetto
Le terme de ghetto désigne un quartier d'une ville bien individualisé où sont regroupés les membres d'une communauté plus ou moins homogène. Le lieu éponyme se situe à Venise : l'île de Ghetto a été un lieu d'installation des Juifs chassés d'Espagne (1516). Le terme s'est ensuite étendu à l'espace de relégation des juifs dans les villes d'Europe centrale et orientale. Sous l'impulsion de l'École de Chicago, le ghetto a progressivement désigné, dans les villes américaines, (...)
Débrouille et bricolage
La débrouille, la débrouillardise (l'aptitude à la débrouille), ou le « système D », désignent la capacité des individus ou des collectifs à « faire avec » l’existant, en dépit des contraintes matérielles. Plus largement, l’étude des adaptations individuelles aux contraintes externes, notamment spatiales et sociales, doit beaucoup aux textes de Michel de Certeau (1980), qui les appelle « ruses du quotidien » ou encore « braconnages culturels ». La géographie lui (...)
État de facto
L'État de facto est le pendant ou le négatif (au sens photographique) de l’État failli, c’est-à-dire une entité étatique qui répond parfaitement aux trois premiers critères définissant un État dans la Convention de Montevideo (1933) mais pas au dernier (avoir des relations avec les autres États). Un État de facto dispose d’institutions et contrôle un territoire avec sa population, mais la légitimité de ce contrôle ne lui est pas reconnue par une grande majorité de (...)
Quasi-État
Si l’expression quasi-État a pu être parfois employée pour désigner l’État de facto, il faut en réalité lui donner un tout autre sens. Le quasi-État dispose de prérogatives reconnues telles qu’il fonctionne presque comme un État souverain, mais il ne revendique pas formellement son indépendance et il continue d’obéir au gouvernement central de l’État dont il fait partie. Cette situation se retrouve en général au sein d’États fédéraux, dont les entités (...)
État failli (failed state)
Un « État failli » (ou « État défaillant », ou « État en déliquescence » voire « État échoué » ou « en échec », qui sont des traductions possibles de « failed state » en anglais, littéralement « État raté », failed dérivant en anglais du verbe français faillir) est un État reconnu en droit international (et à ce titre, dans le monde actuel, en général membre de l’ONU) mais qui n’exerce pas en pratique le contrôle sur une partie significative (...)
Géohistoire
La géohistoire est une démarche consistant à utiliser les outils et les méthodes de la géographie dans des périodes passées. Elle se distingue de la géographie historique qui est la connaissance des lieux et des espaces dans le passé, donc une branche de l’histoire. Cette démarche trouve son origine chez les penseurs, tels Fernand Braudel au milieu du XXe siècle, qui ont fait le lien entre les deux disciplines mariées dans l'enseignement secondaire mais séparées dans le (...)
Temps de l’histoire
Les trois temps de l’histoire correspondent à une théorie formalisée par l’historien et géographe Fernand Braudel, considéré comme le fondateur de la géohistoire (Ribeiro, 2012). C’est dans son travail sur la Méditerranée et le Monde méditerranée à l’époque de Philippe II (1949) qu’il développe ces trois temps, qui correspondent, au plan formel, aux trois parties de l’œuvre. Le premier temps, celui des civilisations, de « la longue durée », est d’échelle (...)
Endogamie et exogamie
L’endogamie désigne le fait de se marier à l’intérieur de son groupe social (la communauté, la caste, le village, le clan, l'ethnie, la catégorie socioprofessionnelle). Son antonyme est l’exogamie, le fait de trouver un conjoint ou une conjointe hors du groupe social. Endogamie et exogamie sont deux notions issus de l’ethnologie et de l’anthropologie, qui ont ensuite été reprises par les autres sciences sociales, notamment la sociologie, la géographie et l’histoire. Si (...)
Coefficient de corrélation de Pearson
Le coefficient de corrélation de Pearson, noté R, est l’un des outils fondamentaux de la géographie quantitative et de l’analyse spatiale. Compris entre –1 et 1, il quantifie la corrélation entre deux variables. 1 est une corrélation positive absolue, –1 est une corrélation négative absolue, tandis que 0 correspond à une absence complète de corrélation. Une fois une corrélation établie, il est intéressant d’analyser les écarts au modèle. Ainsi, le PIB par habitant (...)
Village (en France)
voir village (dans le monde) Le terme village peut désigner, en France, des communes dont la population est relativement limitée, ou bien le bourg d’un territoire communal à l'habitat dispersé. Si le mot est d’usage courant, il est difficile d’en donner une définition rigoureuse car divers seuils de population peuvent être mobilisés. Un seuil important est 3 500 habitants, qui est par exemple le maximum de population visé par l’Association des maires ruraux de France (AMRF) (...)
Urbain (espaces urbains, fait urbain)
Antonyme : espaces ruraux Le fait urbain est l’un des faits sociospatiaux les plus étudiés par la géographie. Pourtant, la façon de le nommer fait l’objet de débats intenses qui traduisent les profondes mutations que ces espaces ont connues au cours du siècle écoulé. La ville est le terme le plus courant et le plus vague. Il sert aussi de support à des mots composés comme ville durable, ville dense, ville-usine, ville ordinaire, ville néolibérale, y compris sous la plume des (...)
La Niña
La Ninã est un phénomène climatique de récurrence variable fonctionnant de façon contraire à El Niño (ENSO). Alors que pendant El Niño, le fonctionnement de l’océan Pacifique semble s’inverser, pendant un épisode La Niña, ses caractéristiques habituelles semblent s’accentuer. Ce phénomène se déploie pendant l’hiver boréal et l’été austral, puis il est suivi généralement d’une année plus fraîche que la moyenne. Il peut se produire plusieurs années de suite, ou (...)
Nord et sud, "Nords" et "Suds"
Ne pas confondre avec : nord et sud (points cardinaux) En géographie du développement et en géopolitique, l'usage des mots « Nord » et « Sud », avec des majuscules et aujourd’hui souvent au pluriel, est une façon de classer les États du Monde en deux groupes déterminés en fonction des critères de développement. L’étude des inégalités de développement à l’échelle mondiale a fait émerger, suite à un rapport sur le développement de Willy Brandt (1980), une (...)
Race et assignation raciale
La race est une subdivision d'une espèce vivante en fonction de caractères morphologiques. En ce qui concerne l'espèce humaine, le critère de différenciation qui l'a emporté, sans fondement rationnel, est celui de la couleur de la peau. « Dans les années 1970, avec l’essor de la génétique, qui a montré que l’espèce humaine partage le même patrimoine génétique à 99,8 %, le concept de "races", qui n’a donc aucun fondement biologique, est totalement abandonné. Cependant, de (...)
Avant le présent (AP), before présent (BP)
Dans de nombreuses disciplines telle que la géologie, la climatologie, la paléontologie ou encore l'archéologie, l'abréviation AP (pour avant le présent), ou plus couramment son équivalent anglais BP (before present), est utilisée pour les dates lointaines dans le passé. Par convention, la date du « présent » est située au 1er janvier 1950. Une date BP est donc une date négative comptée à rebours à partir de l'année 1950. (JBB) février 2020 (...)
École de Chicago
Le terme École de Chicago désigne aussi bien une école d’architecture (« Première École de Chicago ») influente dans les années 1880-1910, qu’une école de sociologie urbaine (« Deuxième École de Chicago »), qui joua un rôle majeur en géographie, des années 1920 aux années 1950. On considère souvent la première École de Chicago comme fondatrice de l’urbanisme moderne étatsunien, par l’utilisation de l’architecture métallique, et notamment par la (...)
Circulation
Dans le langage courant, la circulation est un déplacement continu, généralement dans les deux sens et dans un système fermé (un circuit par exemple, qui a la même étymologie) ou dans un réseau. L'Union européenne parle ainsi de « libre-circulation des marchandises ». En géographie, la circulation désigne aussi l'une des modalités de la mobilité. Les mobilités circulatoires concernent des déplacements non linéaires, multiples et fait de retours. Alors que la mobilité a (...)
Enjeu
En géographie, un enjeu est un objet auquel des acteurs attribuent une valeur. Pour le dire autrement, c’est ce qui est « en jeu » dans une situation géographique. Une ressource ou un espace peuvent être des enjeux, de même que l’accès ou l’usage de cette ressource de cet espace. Il peut en résulter un conflit d’acteurs (ou conflit d’usage), à moins qu’une négociation ne parvienne à l’éviter. En géographie des risques, les enjeux sont les personnes ou les biens (...)
Diagonale des faibles densités
La diagonale des faibles densités est une représentation commode et schématique des territoires moins densément peuplés que la moyenne française, formant une bande traversant le pays du Nord-Est au Sud-Ouest. L’inquiétude pour une France « du vide » date de la fin du XIXe siècle, et elle est restée vive même après la fin de l'exode rural avec des ouvrages comme La France du vide de Roger Béteille (1981). Dès les années 1970, cependant, des géographes s’opposent au (...)
Formation végétale
Une formation végétale est une communauté de végétaux caractéristique d'un écosystème ou d'un biome. Ce terme, apparu dès 1838, sous la plume du naturaliste Alexander Von Humboldt (1769–1859), correspond à une démarche descriptive et paysagère, au contraire de celui d’association végétale, qui suppose une logique explicative (tel type de végétal se situant à proximité de tel autre du fait d’exigences écologiques similaires). L’étude des formations végétales s’est (...)
Savane
La savane est une formation végétale caractéristique du climat tropical à deux saisons. Il s'agit aussi de l'un des grands biomes terrestres. Contrairement à la steppe, la savane est une formation végétale fermée, c'est-à-dire recouvrant entièrement le sol. Elle est dominée par les herbacées mais les végétaux ligneux n'en sont pas absents. La savane peut être climacique (apparue avec les conditions climatiques actuelles) ou secondaire (liée à l'action anthropique, par exemple (...)
Observables
En sciences sociales, on appelle observables l'ensemble des réalités spatiales qui adviennent au visible. Parce qu'il est possible de les observer, ces substances sociales sont une clé de lecture essentielle pour étudier l'espace des sociétés. Les observables ne sont pas nécessairement matériels ; ils relèvent aussi, et même d'abord, des comportements et des mouvements, des pratiques et des interactions des acteurs. (MCD), février 2016 Pour compléter avec Géoconfluences - (...)
Instanciation, instance spatiale
Si l’on considère instance dans le sens d’une catégorie, d’un domaine particulier, le terme d’instance spatiale fut particulièrement employé par les géographes marxistes dans les années 1960–70. Selon eux, les instances sont « les composantes "relativement autonomes" de la totalité sociale, au premier rang desquelles figure l’instance économique. Ces auteurs proposent d’ajouter aux instances économiques, politique, idéologique une "instance spatiale" » (Veschambre, (...)
Interspatialité, cospatialité
Par interspatialité, on entend une interaction entre espaces. Les interspatialités peuvent se classer en trois familles : l'interface, l'emboîtement et la cospatialité. - L'interface est la mise en contact de deux espaces. Par exemple, la frontière interétatique joue le rôle d'interface entre des États. La connexion se fait ici par une limite. - L'emboîtement se caractérise par l'inclusion d'espaces les uns dans les autres. Le géographe connaît bien les emboîtements (...)
Porte
Selon les dictionnaires usuels, une porte est une ouverture pratiquée dans des plans verticaux permettant la communication entre un espace et son extérieur. Ses racines indo-européennes ont leurs représentations en latin (porta) ou en grec (pylos) ; elles renseignent sur les multiples dimensions concernées, de port à porche, d’ouverture à barrière ou obstacle, de seuils, d’appui ou de passage. À la fois lieu et instant de transaction entre espaces, une porte est donc bien plus (...)
IRIS (Îlots Regroupés pour l'Information Statistique)
Les IRIS (Îlots Regroupés pour l'Information Statistique) sont les plus petites unités spatiales statistiques, inférieures à l'échelon communal. Les communes d'au moins 10 000 habitants et la plupart des communes de 5 000 habitants sont découpées en IRIS. Apparus au recensement de 1999, les IRIS ont une population généralement comprise entre 1 800 et 5 000 habitants. Chaque IRIS a un type d'habitat relativement homogène, et les limites recouvrent préférentiellement les grandes (...)
Fragmentation
La fragmentation d’un espace est la perte de cohésion des unités plus petites qui le composent. La fragmentation peut être le premier stade d’une décomposition, c’est-à-dire la destruction du lien qui unissait les unités spatiales inférieures, pouvant aboutir à leur autonomie et à la disparition de l’ensemble décomposé. À l’échelle des États, la balkanisation en est un exemple, le mot étant forgé sur le morcellement des entités composant l’ancienne Yougoslavie (...)
Économie sociale et solidaire
L’économie sociale est généralement définie par les acteurs qui la composent : elle est le résultat d’initiatives multiples d’acteurs qui reposent sur des principes d’utilité sociale, de solidarité. Ces acteurs peuvent prendre différentes formes : coopératives, mutuelles, associations, fondations. Cette branche de l'économie fait primer les rapports sociaux de solidarité sur l'intérêt individuel ou le profit matériel. L'expression « économie sociale et solidaire » (...)
Vaine pâture
La vaine pâture désigne une pratique agraire consistant à laisser les animaux d’élevage paître librement sur les parcelles de culture, après la récolte. Cette pratique nécessite une organisation villageoise collective : mise en commun temporaire du bétail, synchronisation des dates de moisson, organisation du finage pour regrouper les parcelles mises en vaine pâture et pour séparer et enclore celles qui ne seront pas (vignes ou vergers par exemple). L’avantage de cette pratique (...)
Entre-deux
Les espaces d’entre-deux sont des espaces de transition, de rencontre, de passage graduel entre deux types d’espaces clairement identifiés. Combinant des éléments caractéristiques de l’un et de l’autre, notamment au plan morphologique ou paysager, mais également sur le plan des logiques fonctionnelles, l’espace d’entre-deux peut être à la fois une limite indécise, une zone grise, une marge ou des confins pour les territoires qui le bordent, et un centre pour ceux qui (...)
Carte sensible
Une carte sensible est une image utilisant une partie des règles de la sémiologie graphique pour représenter une information relevant du sensible ou de l’émotionnel. Se plaçant plutôt du côté des méthodes dite qualitatives, la carte sensible prend acte des limites des outils traditionnels de représentation de l’espace pour refléter certains aspects du réel, notamment l’espace vécu par les acteurs (et en particulier les acteurs peu dotés en capital spatial et culturel). Une (...)
Taux de pauvreté
Le taux de pauvreté correspond au pourcentage de personnes dont le revenu est inférieur à un seuil fixé par rapport à la médiane du revenu de l'ensemble de la population. À défaut d'autres précisions, ce seuil est défini à 60 % dans la plupart des statistiques françaises et européennes. Un taux de pauvreté de 10 % signifie donc que 10 % de la population gagne moins de 60 % du revenu médian (qui correspond au chiffre séparant la population en deux moitiés égales, l'une (...)
Tidal, intertidal, subtidal
Tidal est un adjectif désignant ce qui est relatif à la marée. Intertidal désigne ce qui est situé entre la marée basse et la marée haute, c'est-à-dire la bande qu'on appelle aussi l'estran. Ce qui est encore en dessous est dit subtidal. Voir Marée. (...)
Lieu
Un lieu est une portion d’espace sujette à des appropriations singulières et à des mises en discours spécifiques. Au sens strict, un lieu n'a pas d'étendue ou une étendue limitée : on le parcourt à pied et on peut l'embrasser du regard. Mais alors que le paysage mobilise principalement le regard, on fréquente, on parcourt un lieu, on y agit. Dans un sens plus large, tout est question d'échelle et la Terre peut être considérée comme un lieu, d'autant plus qu'il est possible de (...)
Justice spatiale
La notion de justice spatiale ne doit pas être entendue comme une justice entre les lieux, mais comme la dimension spatiale de la justice entre les hommes. Parce que les sociétés organisent l'espace qu'elles habitent, les territoires reflètent les rapports sociaux. La notion de justice spatiale est pertinente à toutes les échelles, du local (opposition des beaux quartiers et des taudis urbains, conflits fonciers entre propriétaires et paysans sans terre) au mondial (contraste entre les (...)
GAFA, GAFAM, géants du net
GAFA et GAFAM sont des acronymes reprenant l'initiale des « géants du net », les plus puissantes multinationales des technologies de l'information et de la communication. Ces lettres font référence aux cinq plus grosses entreprises du secteur, Google, Apple, Facebook, Amazon, et Microsoft. Mais l’expression « géants du net » est préférable car on peut élargir ce groupe à d'autres entreprises telles que AirBnB, Alibaba, Baidu, Tencent ou Twitter. Les géants chinois sont (...)
Montagne
Au sens premier, la montagne est la forme du relief caractérisée par une élévation importante, une déclivité des versants et une superficie étendue. Avec les plaines, les plateaux, les collines, etc., elle est l’une des formes du modelé de l’écorce terrestre. Sa disposition dans l’espace, l’orographie, est spécifiée en fonction de ses origines (orogénèse) et de ses caractéristiques géomorphologiques : massifs hercyniens, alpins, chaînes primaires, chaînes de (...)
Topologie
La topologie (du grec topos, lieu et logos, savoir) est la branche des mathématiques qui aborde les questions de proximité entre entités mathématiques. La topologie trouve dans l'analyse spatiale et la géomatique un domaine d'application riche car elle permet de situer les objets spatiaux les uns par rapport aux autres et d'analyser les relations spatiales entre ces objets par les notions suivantes : continuité, limite, voisinage, inclusion, intersection, connexité, connectivité, (...)
Crue décennale, centennale...
La crue d'un cours d'eau est mesurée par son débit. Une crue décennale est une crue qui a une chance sur dix de se produire chaque année, c'est-à-dire que ce débit a une chance sur dix d'être atteint chaque année. Statistiquement, il en survient donc une par décennie, mais il s'agit d'une probabilité : deux crues décennales peuvent survenir pendant la même décennie, et aucune pendant la décennie suivante. Une crue centennale atteint un débit qui a une chance sur cent d'être (...)
Transition
Au sens premier, une transition est un passage d’un état à un autre. On peut l’envisager un peu plus précisément comme un changement systémique qui entraîne de profondes recompositions spatiales. La transition connote l’idée de progressivité, de changement graduel ; mais une transition peut comporter des ruptures. Menée à son terme, une transition peut être radicale, au sens ou la logique d’organisation, la structuration, les interactions entre les éléments du système (...)
Espaces-déchets, wastelands et junkspaces
Les wastelands, espaces-déchets, ne représentent pas seulement les espaces sacrifiés pour l’entassement et le traitement des déchets, c’est-à-dire les décharges, mais plus généralement les espaces qui sont consommés comme des produits puis « jetés » après usage. Les géographes Marie-Noëlle Carré et François-Michel Le Tourneau, qui se sont intéressés au cas des wastelands nord-américains et en ont proposé la traduction française « espaces-déchets », ont montré (...)
Croissance économique
La croissance économique, souvent abrégée, à tort, en croissance tout court, est l'augmentation du produit intérieur brut (PIB) d'un espace dans le temps. Alors que la pertinence du produit intérieur brut est contestée depuis très longtemps pour rendre compte du progrès humain, la croissance économique est parfois encore considérée comme un objectif désirable en soi, et non comme un simple indicateur économique. En effet, les corolaires positifs de la croissance sont bien connus (...)
TPE (Très Petite Entreprise)
Les TPE sont les très petites entreprises, ayant moins de 10 salariés et dont le chiffre d'affaires ou le total du bilan est inférieur à 2 millions d'euros. On les appelle également micro-entreprises. → Voir PME, TPE, PMI, micro-entreprises (...)
Document d’urbanisme
On appelle les documents d’urbanisme l’ensemble des documents, en particulier des cartes, qui réglementent l’usage des sols. C’est l’un des principaux outils de la planification urbaine. Un document d’urbanisme peut être limité à une zone ou un quartier, s’étendre à l’échelle de la municipalité, ou encore concerner l’ensemble d’une agglomération urbaine ou d’une structure intercommunale. En France, l’expression « document d’urbanisme » n’a pas de valeur (...)
Industrialisation par substitution aux importations
L’industrialisation par substitution aux importations (parfois abrégée ISI) est une stratégie de développement économique des pays dits alors « en voie de développement », prônée des années 1930 aux années 1970, et en particulier après les indépendances africaines et asiatiques dans un contexte de réflexion sur ce qu’on appelait alors le « tiers-monde ». L’industrie est alors au cœur de la plupart des modèles de développement. Alors que beaucoup de pays du (...)
Communs, biens communs
Les communs désignent les ressources gérées de manière collective par une communauté. Pour Daniela Festa (2018), la notion de communs repose sur trois éléments : une ressource, une communauté, et une pratique qui établit des règles d’accès et de partage. Le terme anglais commons désigne, originellement, des terres utilisées en commun par des communautés villageoises, en particulier pour le pâturage extensif, que l’on traduirait en français par les « communaux » ou (...)
Triade nucléaire
La triade nucléaire représente les trois vecteurs, c'est-à-dire les trois moyens différents de lancer une arme nucléaire : aérien, terrestre et maritime. Certains pays comme les États-Unis, la Russie ou la Chine, disposent des trois vecteurs. La France n'utilise que les sous-marins et les avions. (JBB) d'après Biaggi et Carroué, 2020. Source - Catherine Biaggi et Laurent Carroué, « Affirmer sa puissance : forces sous-marines et dissuasion nucléaire, enjeux géographiques et (...)
Agroalimentaire (secteur, filière, industrie…)
L’expression agroalimentaire ou agro-alimentaire désigne l’intégration des acteurs de la production agricole avec les acteurs d’amont et d’aval. Le secteur agroalimentaire désigne l’ensemble des acteurs, et la notion de filière rappelle que ces acteurs sont intégrés dans un processus productif. On parle souvent industries agro-alimentaires, à raison car localement les lieux de transformation des produits agricoles concentrent parfois une part importante de l’emploi rural, (...)
Bifurcation
Une bifurcation est un changement de direction choisi, radical et systémique. Dans la trajectoire (d’une personne, d’un territoire, d’une société, de l’humanité…), la bifurcation s’oppose aux changements progressifs ou graduels (par degrés successifs). Le terme est peu employé en géographie des transports, qui parle pourtant de directionnalité. Il est surtout presque absent du langage de l'épistémologie, qui préfère parler de changement de paradigme (Kuhn, 1962). En (...)
Saisonnalité
La saisonnalité désigne ce qui obéit au cycle des saisons. On peut ainsi dire que l’agriculture hydroponique, hors-sol, s’affranchit de la saisonnalité. La saisonnalité est particulièrement marquée entre les tropiques et les cercles polaires, avec quatre saisons allant d’un équinoxe à un solstice ou l’inverse. Près des pôles, la longue nuit polaire succède au court été polaire (voir la roue des saisons chez les Inuits dans les travaux de Béatrice Collignon, 1996). Entre (...)
Confins
Les confins (toujours au pluriel) désignent à la fois une frontière, une limite, et les parties « extrêmes » (c’est-à-dire les plus éloignées du centre) d’un territoire (CNRTL). Il faut donc un espace assez vaste pour parler de confins, ou en tout cas d’une distance au centre suffisante, soit en raison de l’éloignement, soit en raison de l’inaccessibilité. Les confins sont donc souvent des territoires enclavés, mal reliés, montagneux ou forestiers. Leur position (...)
Sport power
Le sport power (puissance par le sport en français) est l’art de croiser diplomatie du sport et soft power (puissance douce). Il s’agit, pour un État, d’asseoir sa réputation internationale en cherchant à améliorer son image par l’intermédiaire de ses résultats sportifs, de l’achat de clubs (de football notamment) ou de l’organisation de compétitions internationales (championnats continentaux ou mondiaux, jeux olympiques, coupes du monde, etc.). Certains pays y voient le (...)
Pendage
Le pendage est un terme de géologie et de géomorphologie qui désigne l’inclinaison des couches, pour la différencier de la pente topographique. Le pendage peut très bien être différent à la pente de la surface du sol, voire lui être perpendiculaire, comme sur le talus d'une cuesta (relief monoclinal dans lequel le pendage est inverse à la pente).   (JBB) avril 2023. Pour aller plus loin - Voir Derruau, Max. Les formes du relief terrestre. Notions de (...)
Alimentation
L’alimentation désigne généralement, en géographie, la nourriture et la boisson destinée aux humains, dans leur dimension tant matérielle (la nécessité de se nourrir) que symbolique (l’alimentation comme marqueur culturel). L’alimentation est intrinsèquement liée à l’agriculture et à l’élevage, qui peuvent être complétés par la pêche, de la chasse ou la cueillette, même si les produits agricoles peuvent aussi servir à d’autres usages (plantes textiles, fleurs (...)
Genre de vie
Les genres de vie désignaient, dans la géographie vidalienne du début du XXe siècle, l'ensemble des formes matérielles d'existence de groupes sociaux, adaptées à un milieu donné. Le genre de vie répond à un thème fondamental d'activités : genre de vie pastoral, genre de vie montagnard. La notion de genre de vie traduit les principes du possibilisme : la nature propose, l'homme dispose. La notion reste vivace chez les disciples de Vidal de la Blache et jusqu'aux années (...)
Territoire
Au sens large, le territoire est une portion d'espace appropriée. C'est l'un des mots les plus polysémiques de la géographie, d'autant qu'il est couramment utilisé dans le langage commun comme synonyme d'espace. Maryvonne Le Berre distingue trois éléments de définition qui remonte aux premiers usages du mot territoire à l'époque moderne : ce sont la domination (un pouvoir qui s'exerce sur elle), l'aire (dominée par ce contrôle territorial) et les limites qui la ceignent, qui font (...)
Inégalité, inégalités sociales
Le terme d’inégalité désigne, de façon assez générale, le caractère de ce qui n’est pas égal. Les inégalités peuvent être des inégalités socio-économiques, des inégalités de genre, d’âge et de génération, des inégalités en fonction des origines, ou entre nationaux et étrangers. Elles ont toutes une dimension spatiale, allant de l’échelle mondiale à l’échelle locale voire à l’échelle individuelle, et on peut même prendre en compte, dans le cadre d’une (...)
Inégalités de genre (indicateurs)
Les inégalités de genre désignent les déséquilibres entre hommes et femmes en matière de réalisation individuelle. Obstacle majeur au développement humain, elles sont mesurées depuis 2010 par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) par l'Indice d'inégalités de genre (IIG). L'IIG tient compte de trois aspects importants du développement humain : - la santé reproductive mesurée par le taux de mortalité maternelle et le taux de fertilité des (...)
Agriculture
L'agriculture « désigne l'ensemble des travaux visant la production de végétaux et d'animaux utiles » aux humains « pour se nourrir, se soigner, se vêtir ou pour l'aider dans ses diverses activités » (Raymond, 2018). L'agriculture inclut l'élevage, car dans certains systèmes agraires, productions végétales et animales sont interdépendantes. Les terres cultivées ou pâturées représentent (en 2021) 38 % des terres émergées, soit 5 milliards d'hectares, dont la majorité (...)
Système agraire
Un système agraire désigne le fonctionnement d’un type d’agriculture en lien avec une société humaine dans un environnement donné. L'étude des systèmes agraires, vraisemblablement introduite en géographie par André Cholley (1946, cité par Cochet, 2011), est l'un des fondements de la géographie rurale. La taille et la forme des parcelles, la répartition de la propriété foncière, le poids respectif des cultures et de l’élevage, le type d’irrigation, ou encore le choix des (...)
Espace rural, espaces ruraux
Les espaces ruraux sont des espaces anthropisés, profondément modifiés par les sociétés, sans être pour autant entièrement artificialisés. Ils se distinguent des espaces dits « naturels », peu anthropisés, et des espaces urbains, dont la majorité des sols ont été artificialisés. Il est difficile de définir les espaces ruraux. Alors que la ville ou la campagne correspondent à des évidences paysagères pour le langage courant (évidences qui ne sont qu’apparentes), les (...)
Anthropocène
N. B. : Cette entrée a été partiellement reprise dans la Notion à la une de septembre 2017 : Anthropocène, plus développée et détaillée. L'anthropocène est l'un des récits, scientifiquement étayé, décrivant les basculements en cours dans les rapports des sociétés humaines à leurs environnements. Au sein de l’Holocène, dernière époque géologique du Quaternaire qui commence après la dernière glaciation et qui dure depuis 10 000 ans, l’Anthropocène peut être (...)
Biome
Le biome, ou domaine bioclimatique, est la plus vaste unité écologique sur la Terre. Un biome contient de nombreux biotopes, qui sont le support physique des écosystèmes. Le nombre de biomes sur Terre varie selon les auteurs mais il est de l'ordre de la dizaine à la vingtaine. Un biome est défini par des caractéristiques climatiques et par un grand type de formation végétale. Les biomes sont représentés sur des cartes allant de l'échelle mondiale à l'échelle infra-continentale.  (...)
Écotone
Un écotone est un terme utilisé principalement en écologie du paysage pour désigner une transition entre deux écosystèmes, comme la bande intertidale ou la lisière d'une forêt : c’est un entre-deux écologique. Sur une vue en plan, il prend le plus souvent la forme d'une bande d'inégale largeur. Les écotones sont souvent riches en biodiversité mais aussi fragiles en raison de leur dimension restreinte. (JBB) juin 2018, dernière modification mars 2024 (...)
Gulf Stream, circulation de retournement, AMOC
Le Gulf Stream est un segment de la gyre océanique de l’Atlantique Nord qui longe les côtes orientales de l’Amérique du Nord direction nord-est puis se disperse en plusieurs tourbillons. Ce n’est donc pas un gigantesque fleuve d’eau chaude circulant à l’intérieur de l’Atlantique du Mexique à la Norvège, comme on l’a parfois représenté. Les courants d’eau chaude qui rejoignent l’Europe sont aujourd’hui appelés par les climatologues la circulation de retournement (en (...)
Village (dans le monde)
Un village est une agglomération rurale ou périurbaine plus peuplée qu’un hameau mais moins peuplée qu’une ville. Aucune définition statistique ne peut être satisfaisante à l’échelle mondiale tant les seuils de population et les critères de définition varient d’un pays à l’autre. On trouvera dans l’Asie des moussons de gros villages de 50 000 habitants, quand la définition française fait commencer la commune urbaine à 2 000 habitants agglomérés. En France même, la (...)
Acculturation
L'acculturation est un concept commun aux sciences sociales, désignant « d'une manière minimaliste, presque simpliste, (...) l'ensemble des phénomènes et des processus qui accompagnent la rencontre entre deux cultures différentes. » (Courbot, 2000). Deux groupes humains caractérisés par des attributs culturels différents, s'ils ont en contact de manière régulière, s'influencent réciproquement, éventuellement l'une des deux cultures prenant le pas sur l'autre. La conquête et la (...)
Spatialisme
Le spatialisme est défini par Samuel Depraz comme « une forme de déterminisme qui consiste à expliquer des faits sociaux par l'espace, c'est-à-dire par des éléments physiques et matériels » (Depraz, 2018), plutôt que de considérer que les faits géographiques observés sont des construits politiques et sociaux. Roger Brunet (1993) écrit aussi que le spatialisme est une « attitude qui consisterait à croire que les phénomènes spatiaux et les lois de l'espace sont (...)
Finage
Le finage désigne traditionnellement, en géographie, le territoire exploité par une communauté villageoise. Il s'étendait au rythme des essartages dans les périodes de croissance démographique et se rétractait par enfrichement après les crises démographiques. Les historiens ruralistes ont fait du Moyen-âge central une période importante de fixation de l'habitat rural. Sous l'influence de l'Église, les limites du finage tendaient progressivement à coïncider avec celles de la (...)
Métrique
La métrique est un mode de mesure et de traitement de la distance entre des unités spatiales (Lévy, 2013). Elle correspond donc à une logique euclidienne classique traitant de plans et d’espaces. Cette mesure conventionnelle de la distance, le plus souvent comptée en mètres ou en kilomètres, n'est pas la seule possible. Depuis une trentaine d’années, d’autres systèmes ont peu à peu émergé comme la distance-temps et la distance-coût. De même, les anamorphoses, ou encore les (...)
Productivité
La productivité est le rapport entre une production et des ressources mises en œuvre pour réaliser cette production : les facteurs de production. La production désigne les biens ou les services produits. Les facteurs de production désignent le travail, le capital technique (installations, machines, outillages...), les capitaux engagés, les consommations intermédiaires (matières premières, énergie, transport...), ainsi que des facteurs moins faciles à appréhender bien (...)
Sagittal (figuré sagittal, diagramme sagittal...)
Le terme sagittal renvoie à la flèche. La géographie en fait une importante consommation, dans la mesure où la flèche est incontournable dans les représentations spatiales dynamiques : elle permet de mettre en évidence les trajectoires, les flux, les relations, et aussi les réciprocités lorsqu'elle est double. Un figuré sagittal, comme les autres figurés linéaires, peut varier selon sa couleur, son épaisseur et sa forme (trait continu, tiretés ou pointillés). Le diagramme (...)
Alizé
Flux atmosphérique caractéristique des régions tropicales, l'alizé se traduit par des vents se dirigeant des Tropiques vers l'Équateur, déviés en courbe par la force de Coriolis. Proches de la saturation en vapeur d'eau, ils donnent d'importantes précipitations à la rencontre du relief. La présence des alizés explique les importantes différences climatiques entre les versants au vent, exposés aux alizés, et les versants sous le vent, abrités. Marqués en hiver en Afrique (...)
Climat tempéré
Le terme de « climat tempéré » désigne, dans le langage courant, les climats contrastés des régions comprises entre les 30° et les 60° de latitude, voire tous les climats situés entre un tropique et un cercle polaire. La délimitation des zones climatiques a toujours fait l'objet d'ethnocentrisme de la part de ceux qui en sont les auteurs. Les géographes arabes de l'époque médiévale considéraient que leur zone climatique était la plus favorable à l'épanouissement des (...)
Coordonnées
Les coordonnées sont les repères qui permettent de définir la position d'un point sur le globe terrestre, en latitude et en longitude. La latitude est définie par la distance angulaire de ce point à l’équateur, mesurée en degrés. La longitude est définie par la distance angulaire de ce point au méridien d’origine mesurée en degrés Par convention les coordonnées géographiques s'écrivent ainsi : 45° 45′ 35″ nord, 4° 50′ 32″ est. Dans cet exemple, il faut lire « (...)
Projection
La projection est un procédé mathématique par laquelle on reporte des points de la surface d’une sphère à la surface d'un plan, et notamment de la Terre sur une carte. Aucune projection ne permet la représentation d’une sphère sur un plan sans déformation. En effet, la sphère comme l’ellipsoïde ne sont pas des surfaces développables (forme géométrique simple capable d’être aplatie, c’est-à-dire découpée puis développée, sans déformation), contrairement à d'autres (...)
Système, systémique
En grec le mot système signifie « ensemble, organisation ». Ainsi, tout système forme une unité caractérisée, d’une part, par plusieurs éléments en interaction les uns avec les autres dans une structure et, d’autre part, par les propriétés de cohésion, d’interdépendance avec l’environnement, de stabilité. La description du système se fait : par l’analyse de sa structure interne et des relations entre ses éléments ; par la distinction de sous-systèmes ; par ses (...)
Système spatial
Un système spatial désigne l'ensemble de composants spatiaux (habitat, réseaux, relief, ressources) qui, par leurs interactions et leurs positions relatives, constituent un espace fonctionnel. (ST), janvier 2007. (...)
Statistiques officielles
Statistiques officielles | en Chine | en Inde | dans l’Union européenne | en Russie L’expression statistiques officielles renvoie aux statistiques qui sont produites par des organismes publics. Elles peuvent être produites à l’échelle des États comme aux échelles supranationales (cas des statistiques de l’Union européenne), et leur fiabilité dépend de l’efficacité de l’appareil statistique d’une part, et de la volonté de transparence ou non des États d’autre part. (...)
Médias
Les médias désignent l'ensemble des moyens de communication utilisés pour diffuser de l'information à une audience large. Ils peuvent être publics ou privés, financés dans des proportions variables par les subventions ou par les usagers, à travers l’abonnement ou la publicité. À des formes traditionnelles (presse, télévision, radio) se sont ajoutés des médias numériques (réseaux sociaux, applications mobiles, internet en général). Toutefois, on assiste depuis les années (...)
Rendement
Le rendement désigne la productivité de l’agriculture. Pendant des millénaires, il était exprimé sous la forme d’un rapport entre le nombre des grains semés et celui des grains récoltés. Aujourd’hui, on utilise plutôt (selon les types de production) le quintal (100 kilogrammes) ou la tonne par hectare (un carré de 100 mètres de côté). D’après les estimations de Mazoyer et Roudart (1997), les agricultures traditionnelles (de l’antiquité au début du XIXe siècle) (...)
Surpeuplement, surpopulation
Le surpeuplement ou la surpopulation se définit comme un excès de population par rapport à des ressources disponibles, ou par rapport à des normes (logement, classes). Cette notion ne peut être que relative. Sans même parler de l'échelle mondiale, à l'échelle d'un pays ou d'une région même, la notion a très peu de sens. À travers l'exemple de l'Union indienne, on mesure toutes les nuances à apporter : les densités humaines sont extrêmement contrastées entre des États très (...)
Enclave, exclave, périclave, enclave urbaine
Une enclave est un territoire enfermé dans un autre (de la racine latine clavis, clé ou verrou). Les enclaves existent à toutes les échelles depuis les parcelles sans accès sur la voie publique jusqu'aux parties d'États, entourées par un territoire étranger. Une enclave est considérée comme une exclave par l'État qui en a la souveraineté. Très nombreuses autrefois, elles tendent à reculer à la faveur de traités frontaliers. Mais lorsque subsistent des désaccords frontaliers, (...)
Acteurs spatiaux, action spatiale
Les acteurs sont, en géographie, l'ensemble des agents (individus, groupes de personnes, organisations) susceptibles d'avoir, directement ou indirectement, une action sur les territoires. Le féminin est actrice (une entreprise actrice d'un territoire). Les échelles de l'action vont de l'individu à l'État et aux structures transnationales, en passant par les entreprises, les collectivités locales, les associations, etc. Les acteurs ont leurs représentations mentales et patrimoniales, (...)
Aire, aire d'influence
Une aire est une étendue de l'espace présentant un ou des caractères communs. À la différence de la maille administrative, l'aire est dépourvue de limites précises et peut présenter des caractères de discontinuité et d'hétérogénéité. Elle permet en outre les superpositions et les recoupements avec d'autres aires. Une aire est donc souvent difficile à cartographier. On peut distinguer des aires dans les domaines : socio-économique (aires de chalandise, de services, (...)
Aménagement du territoire, aménagement des territoires
L'aménagement du territoire désigne l'ensemble des politiques mises en œuvre pour encadrer ou infléchir les évolutions d'un territoire généralement à l'échelle de l'État en fonction de choix politique et du contexte. L'aménagement est l'une des formes de l'appropriation d'un territoire. La racine latine d'aménagement, manere, évoque la maison, le manse, le manoir. Aménager comme emménager ou déménager fait allusion, originellement, à l'espace domestique et à des actions de (...)
Carte, croquis, schéma
Les trois termes carte, croquis, et schéma, utilisés en géographie, désignent de manière générique les représentations graphiques appliquées aux espaces géographiques ; afin d’éviter toute confusion et de limiter les incompréhensions, en particulier dans les demandes adressées aux élèves, il convient que, sans esprit dogmatique, un accord se fasse entre enseignants sur l’usage de ces termes. La carte, sous ses différentes formes, permet de repérer les lieux et (...)
Densité
D'une manière générale, la notion de densité désigne de manière qualititive ou quantitative l’intensité d’un phénomène. De manière pratique, c'est le rapport entre un indicateur statistique, un nombre d'« individus » (au sens statistique : nombre d'habitants, de médecins, de logements, d'unités de production, etc.) ou d'autres paramètres (tels que le déroulé linéaire d'un réseau autoroutier par exemple) et une surface. La qualification des densités (fortes, moyennes ou (...)
Échelle
Fréquemment utilisé en géographie, le terme « échelle » est polysémique. Parmi d’autres sens, il exprime aussi bien l’intensité d’un phénomène (échelle de Richter, échelle de Beaufort, etc.) que le rapport de réduction ou d’agrandissement d’un objet ou d’une représentation graphique (dessin, carte, photographie, etc.). Au sens strictement cartographique, l'échelle désigne le rapport entre une distance réelle, mesurée dans l'espace terrestre et celle de sa (...)
Habiter, habitant
Comme concept, « habiter » a été exploré, notamment, par la philosophie d’Heidegger qui en a fait une activité primordiale, constitutive de l'être humain. Il désigne, aux yeux des géographes, le processus de construction des individus et des sociétés par l’espace et de l’espace par l’individu, dans un rapport d’interaction voire un rapport ontologique qui les relie : nous habitons l'espace et c'est pour cela qu'il nous habite. Henri Lefebvre (1901—1991), annonçant un (...)
Héritage
Un héritage est, au sens premier du terme, ce que nous laissent nos prédécesseurs. Cette notion pose donc en géographie la question des temporalités et du temps long. Elle a par exemple été mobilisée aussi bien en géomorphologie, qui a étudié les « héritages glaciaires » comme les moraines, qu’en analyse paysagère (les paysages actuels d’openfield sont les héritages de systèmes agraires plus anciens). De façon plus globale, la plupart des objets d’étude de la (...)
Géosystème, géosystème paysager
Le géosystème est un système spatialisé dynamique formé d'un ensemble d'éléments (naturels et anthropiques) interconnectés qui sont en interrelations. Cette forme d'analyse spatiale développée par la science géographique russe a été introduite en France en 1972 par Nicolas Beroutchachvili et Georges Bertrand (Beroutchachvili et Bertrand, 1978). Le géosystème s'inspire de la notion d’écosystème, mais prend en compte la place et le rôle de l'homme.  Pour les géographes (...)
Besoin
Le besoin est une sensation de manque qui pousse un individu ou une collectivité à désirer des biens matériels ou sociaux liés au niveau de développement d'un type donné de société, à un moment donné et dont la satisfaction paraît indispensable à son bien-être. Toute société civile rationnelle cherche à mettre fin aux pénuries ressenties. Le besoin est d'abord signe de pénurie et de manque pour des biens élémentaires : ainsi, l'absence d'accès à l'eau potable est un (...)
Indicateurs et indices
Un indice est une « indication numérique qui sert à exprimer un rapport mathématique » (Lacoste, 2003) comme par exemple dans le cas de l’indice de fécondité d’une population. Un indicateur (étymologiquement, « ce qui indique ») est, en géographie, un ensemble composite de données qui permettent de caractériser une situation complexe. L’indicateur composite est forgé à partir de plusieurs paramètres permettant de rendre compte au mieux d'une situation. Il se bâtit (...)
Campagnes
La campagne est d’abord un synonyme de champagne qui désigne un type de paysage agraire ouvert (campagne de Caen, Champagne crayeuse…). Par extension, le mot désigne aujourd’hui dans le langage courant l’ensemble des espaces ruraux. Les géographes préfèrent le pluriel, « les campagnes » pour souligner leur diversité tant actuelle que passée. Si l’espace rural a une réalité statistique, la distinction entre le rural et l’urbain s’est progressivement atténuée avec (...)
Pôles, polarisation
En géographie astronomique, les pôles sont les deux points où l'axe de rotation de la Terre passe par la surface du géoïde. Ils sont aussi les deux points où se rejoignent la totalité des méridiens. L'existence des pôles magnétiques a donné, par analogie, un sens figuré au mot pôle dont la géographie et l'économie spatiale ont fait le plus grand usage : celui d'un lieu qui attire les flux (de capitaux, de population, de marchandises...). L'usage d'un terme de physique et de ses (...)
Territoire, territorialisation, territorialité
voir aussi Territoire voir aussi Déterritorialisation, reterritorialisation Le territoire est un espace délimité, approprié par un individu ou une communauté, sur lequel s’exerce un pouvoir. Les territoires s'étudient donc en fonction des mailles de gestion de l'espace mais ils peuvent être emboîtés. La territorialisation est un processus qui consiste en une appropriation qui peut être juridique et économique (la propriété) ou symbolique (le sentiment d'appartenance, de (...)
Échanges (économiques, financiers, culturels)
Un échange est, au sens premier, une action de réciprocité dans un transfert de biens ou de services. On parlera ainsi d’échanges culturels, politiques, mais aussi et surtout en géographie d’échanges économiques. Le terme d’échange doit être distingué de celui de flux, du fait même de cette réciprocité. Un échange économique sera ainsi composé de deux flux : un flux matériel (le produit échangé) et, en contrepartie, un flux financier immatériel correspondant au (...)
Eaux continentales
On nomme eaux continentales l’ensemble des eaux qui sont situées sur les terres émergées, qu’il s’agisse de « continents » ou d’îles. Le terme regroupe donc l’ensemble des eaux qui ne sont ni océaniques, ni atmosphériques. Ces eaux continentales ne représentent environ que 2,5 à 2,8 % de l’hydrosphère mondiale ; leur grande majorité est stockée dans les calottes glaciaires. Les eaux continentales regroupent aussi bien les eaux superficielles (eau des rivières, des (...)
Gouvernance
Voir aussi : gouvernance territoriale La gouvernance, de l’anglais governance, désigne les modalités par lesquelles un pouvoir administre un objet (une entreprise ou un territoire). En géographie le terme a d’abord une dimension territoriale (la gouvernance regroupe alors les modalités d’administration d’un territoire par un pouvoir politique), et il est multiscalaire, de la gouvernance mondiale qui est celle des institutions internationales à la gouvernance locale qui relève (...)
Langues et dialectes
Une langue est un système de signes permettant l'intercompréhension à l'intérieur d'un groupe humain. Il n'existe aucune limite claire, sur le plan linguistique, entre une langue, un dialecte, un parler, ou un patois : on parle au contraire d'un continuum linguistique. Cette expression désigne plus précisément l'existence, au sein d'un groupe linguistique, d'un éventail de dialectes intercompréhensibles, c'est-à-dire ayant chacun des différences entre eux n'empêchant pas aux (...)
Façade (maritime, océanique...)
La métaphore de la façade désigne, d'une manière générale, les lieux tournés vers l'extérieur, et le terme s'emploie plus particulièrement pour les espaces littoraux. Mais elle peut aussi s'appliquer aux lieux « au contact », « de contact ». Le terme est alors un équivalent, plus imagé mais moins précis, d’interface. La plupart du temps, les dynamiques des façades sont largement empreintes de leurs fonctions frontalières. Une façade, océanique ou maritime, est une (...)
Peak oil, pic de Hubbert
Le pic pétrolier (peak oil en anglais, également parfois nommé pic de Hubbert) est le moment à partir duquel la production pétrolière devrait décliner du fait d’un épuisement imminent de la ressource. Cette notion est indissociable de celle de réserve naturelle ou fossile, c’est-à-dire d’un stock fini de réserve. Elle est donc en lien avec l’estimation des réserves prouvées et des réserves probables de cette ressource. La notion de pic pétrolier a été théorisée dans (...)
Mobilité
Dans son acception la plus générale, la mobilité désigne un changement de lieu accompli par une ou des personnes. Les individus et les groupes humains sont confrontés à l'exigence de maîtrise de la distance par la mobilité (Lévy et Lussault, 2003). Celle-ci ne se limite pas au déplacement physique effectif et aux techniques de transport, à l'accessibilité, mais elle embrasse les idéologies et les technologies du mouvement en cours dans une société. Elle rassemble donc à la (...)
Anthropisé, anthropique
Voir aussi : anthropisation Anthropisé signifie modifié par les sociétés humaines, placé sous les effets leur influence, transformé par elles : aménagements, dégradations, exploitations des ressources, etc. Est anthropique un phénomène géographique attribuable à l'action des humains. Les deux termes dérivent de la racine grecque anthropos, signifiant l'Homme, l'espèce humaine.  Il n'existe pas de milieu totalement anthropisé, sans aucune autre forme de vivant que les (...)
Carte mentale
Voir aussi : carte sensible. On appelle carte mentale la transcription sous forme cartographique de l'espace tel qu'un individu ou un groupe se le représente. Il ne s'agit pas d'une simple représentation mentale mais bien d'une expression cartographique d'une représentation subjective de l'espace. La personne testée reporte sur un support, de mémoire et sans aide extérieure, les lieux qu'elle fréquente et/ou qu'elle connaît plus ou moins. Ce faisant, elle sélectionne, hiérarchise, (...)
Société de Géographie
Une Société de Géographie est une association de savants qui se réunissent pour échanger sur leur discipline, la géographie. L’expression « Société de Géographie » fait généralement référence à celle de Paris, l’une des plus vieilles sociétés savantes françaises (fondée en 1821 et reconnue d’utilité publique depuis 1827) et la plus ancienne société de géographie au monde. Sa création avait été envisagée dès 1785 par Jean-Nicolas Buache (1741-1825) premier (...)
Transect
Le transect désigne la traversée, selon une ligne imaginaire, d'un espace géographique afin d'en analyser les composantes paysagères : cela peut se traduire par une coupe, un profil, l'analyse de valeurs rencontrées (dans le cas de données numériques d'une image par exemple), etc. Le transect est donc un outil de représentation de l’espace, qui permet une observation de terrain selon une perspective verticale, contrairement aux dispositifs plus classiques d’observation en (...)
Centralité
La centralité qualifie la capacité d'action d'un élément central (le centre urbain, la métropole) sur sa périphérie en termes de desserte, de services, d'attractivité, et d'une manière générale, de polarisation. En géographie, l'espace qualifié de centre ne se trouve donc pas nécessairement au milieu de l'espace qu'il contrôle. On en trouvera un bon exemple dans les capitales économiques situées sur les littoraux des États issus d'une histoire coloniale. En matière (...)
Centre, périphérie
En géographie, centre et périphérie ne correspondent pas forcément à la localisation d'un espace, mais le plus souvent au rapport d'inégalité et de domination entre deux espaces, à n'importe quelle échelle. Un centre est un lieu de concentration dont le poids, la taille dépend d'un certain nombre de critères de nature socio-économiques, socioculturels. Le centre a une capacité d'impulsion, de commandement qui dépend de : – sa population (densité, part de la population (...)
Économies et déséconomies d'agglomération
Les termes d’économie d’agglomération et de déséconomie d’agglomération désignent les effets liés à la proximité spatiale d’entreprises entre elles. Ces deux phénomènes ont été constatés dès la fin du XIXe siècle par les économistes de l’École de Cambridge, dans les travaux d’Alfred Marshall en 1890, repris au début du XXe siècle par Arthur Pigou. L’économie d’agglomération désigne plus précisément les bénéfices externes liés à cette localisation, (...)
Étalement urbain (urban sprawl) / Expansion urbaine
L'étalement urbain est l'augmentation de la superficie d'une ville, et la diminution de sa densité de population. Il est l'une des manifestations spatiales de la périurbanisation.  L'accroissement démographique des grandes agglomérations s'accompagne d'un processus d'étalement du bâti sur les espaces périphériques, favorisé par l'amélioration de la desserte collective, et surtout individuelle avec la massification de l'automobile. L'étalement urbain peut correspondre à ce que (...)
Statistiques et indicateurs
Statistiques et indicateurs | statistiques officielles | statistiques urbaines | statistiques énergétiques | statistiques touristiques Le terme statistique renvoie à la fois à l’ensemble des données relatives à des individus ou à des unités et à l’ensemble des méthodes utilisées pour collecter et traiter ces données. Les indicateurs sont les outils d’évaluation qui permettent d’interpréter et de comparer les données. La définition d'indicateurs fiables et (...)
Urbanisation
L'urbanisation désigne le processus, continu depuis la première industrialisation, de croissance de la population urbaine et d'extension des villes. Au début du XXIe siècle, le phénomène tend même à s'accélérer avec le développement des pays dits émergents et un exode rural parfois massif. En 2010, on comptait déjà 32 agglomérations de plus de 10 millions d’habitants dans le monde : elles regroupaient près de 10 % de la population mondiale sur moins d’un millième de la (...)
Bois
1. Le bois est la substance ligneuse tirée des arbres (phanérophytes). Produit intermédiaire issu de la sylviculture, il est l'une des production des espaces forestiers, au côtés des produits forestiers non ligneux (PFNL) tels que les produits de la cueillette. 2. Un bois désigne, dans l'usage courant, un espace arboré qui n'est perçu ni comme une forêt, ni comme un bosquet (encore qu'avec ce dernier terme il y ait souvent superposition). Le mot a longtemps été synonyme de forêt, (...)
Axes et carrefours
En géographie des transports, un axe est un segment porteur d'un flux. Le flux désigne ce qui circule sur l'axe. Une route, une ligne téléphonique, une ligne aérienne (voire un couloir aérien), etc., sont des axes. Il est rare qu'un axe ne soit pas reliés à d'autres axes : ils forment alors un réseau. Plusieurs axes proches et orientés dans la même direction forment un corridor ou un couloir, par exemple en France le sillon séquano-rhodanien.  Le carrefour, ou le noeud, est un (...)
Contrainte spatiale
Une contrainte spatiale est un élément de l'espace qui gêne ou limite les activités humaines en un lieu. Il n’y a pas que des contraintes « naturelles ». Une frontière fermée est une contrainte. Le contraire d'une contrainte est un atout. Une contrainte peut devenir un atout ou une ressource compte tenu de l'évolution de la demande et des besoins sociaux. (ST) dernière modification (JBB) avril 2021. (...)
Contrastes (spatiaux)
Différenciations spatiales résultant de facteurs divers : héritages historiques, administratifs (maillages territoriaux) ; différences de capacités de développement ; dotation en ressources de tout type. Le constat, la mesure et l'explication des discontinuités et des contrastes spatiaux sont au cœur de l'analyse géographique qui peut alors guider l'action des agents (individus, institutions, etc.) et la politique d'aménagement du territoire en faveur de mesures d'équité (...)
Croquis
Voir l'entrée Carte (croquis, schéma) (...)
Développement humain
Le développement, selon les échelles et le maillage étudiés, est inégal, contrasté : entre micro-régions et régions, villes d'un même État, entre États et grands ensembles régionaux à l'échelle mondiale. La notion de développement est longtemps restée perçue en simple termes de croissance économique et quantitative (PNB/PIB, flux de capitaux et d'échanges, capacités d'investissement, etc.). Promue par la Banque mondiale, la notion de "développement humain" complète cette (...)
Discontinuité
La discontinuité est l’un des motifs fondamentaux de la géographie et de toute organisation spatiale. L’espace des sociétés étant anisotropique, les discontinuités importent autant que les continuité dans sa compréhension. Limites, ruptures franches, interfaces, frontières, sont autant d’exemples de discontinuités, qui n’excluent pas forcément l’existence de seuils, d’une transition par paliers ou par degrés. Le gradient, lui, décrit une transition continue, dépourvue (...)
Disparités
Disparités socio-spatiales en Union européenne | Disparités socio-spatiales en Chine Différences de niveau de développement dans les domaines économiques, sociaux et culturels. Elles sont souvent appréhendées comme révélatrices d’une situation de déséquilibre voire d’injustice. Leur mesure, leur évaluation, permettent de comparer divers territoires. Utilisée essentiellement au pluriel, la "disparité" est toujours qualifiée selon le paramètre, la variable, pris(e) en (...)
Géopolitique
La géopolitique est l'étude multiscalaire des conflits entre acteurs. Cette branche de la géographie ne se limite pas aux conflits armés et interétatiques : les luttes d'influence au sein des structures intercommunales ou les controverses autour d'un aménagement régional peuvent, par exemple, relever d'une étude géopolitique. La géopolitique n'est pas synonyme de géographie politique, puisque toute géographie du fait politique ne relève pas de l'étude des conflits entre (...)
Identité, identité territoriale
L’identité est le « caractère de deux ou plusieurs êtres identiques » (CNTRL). C’est donc un des fondements de l’appartenance à un groupe et une composante de la territorialité. La notion d'identité renvoie à la fois à ce qui est semblable (similarité à l’intérieur d’un groupe) et à ce qui est distinct (singularité par rapport à autre groupe). Cette notion a été particulièrement étudiée en psychologie, en science politique (mouvements identitaires, (...)
Interface
Une interface est une bande de contact entre deux espaces de nature différente, engendrant des échanges entre ces deux espaces. Si elle est fréquemment représentée par une ligne, surtout aux échelles les plus vastes, l'interface est bien une bande plus ou moins large (de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres), de discontinuité mais aussi de contact ou de confrontation entre deux systèmes territoriaux distincts. L'interface suppose le passage : une frontière totalement (...)
Littoralisation
La littoralisation est un processus de concentration des populations et des activités humaines le long ou à proximité des littoraux. Elle est sous-tendue par deux grandes logiques d'attractivité : - une logique de l'ordre de la production matérielle qui vise à la recherche d'une efficacité économique croissante liée à la mondialisation et à la maritimisation des échanges et permise en particulier par la révolution des transports maritimes et terrestres. À cet égard, la (...)
Localisation
Voir aussi : repères géographiques | repérer, localiser, situer La localisation est l’emplacement d'un lieu envisagé du point de vue de sa position dans l'espace géographique, plutôt que sa situation par rapport à d’autres lieux. Au sens strict, localisation peut être comprise comme l'acte de positionner des « objets » par des coordonnées : celles des référentiels cartographiques (latitude et longitude qui peuvent être différentes en fonction du système géodésique de (...)
Maillage
Conformément à l’image du filet, le maillage est un découpage de l’espace par des systèmes de lignes. Ce terme fut particulièrement employé dans les années 1990 dans le cadre de l’analyse spatiale. Selon les mots même de Roger Brunet, principal promoteur du concept, le maillage est « l’ensemble des filets qui situent les lieux dans les mailles » (Brunet, 1995). « La maille n’est donc pas les fils, c’est ce qui est entre les fils » (Brunet, 1997). De nos jours, le (...)
Milieu physique (milieu géographique, milieu "naturel"...)
Un milieu est un espace social observé dans sa dimension physique, tant biotique (le vivant) qu’abiotique (minéraux, eau, air), à l'échelle locale ou intermédiaire. Utilisé au sens large, le milieu est l'ensemble cohérent des conditions naturelles ou sociales, visibles ou invisibles, qui régissent ou influencent la vie des individus et des communautés dans un espace donné. Dans ce sens, toutefois, on lui préférera le terme d'environnement. Dans une acception plus (...)
Modèle, modélisation spatiale
La modélisation spatiale désigne la production de modèles spatiaux. En géographie, un modèle spatial est une généralisation, souvent sous forme d’un schéma visuel, d’une forme d’organisation de l’espace : il s’agit de passer de la diversité des cas particulier à une forme généralisable, de l'idiographique au nomothétique. La modélisation peut servir à comprendre le réel, en tant que démarche de connaissance scientifique, avec des applications opérationnelles dans le (...)
Organisation de l'espace
L'organisation de l'espace désigne l’agencement des objets observables par la géographie sur un espace donné : végétation, cultures, axes de transport, peuplement, activités, entre autres. Formulée ainsi, l'expression semble résumer le propos de la géographie toute entière : pour certains géographes, l’organisation de l’espace est « le sujet même de la géographie » (Brunet, 1992). L’étudier, c’est donc chercher à comprendre les principes organisateurs de cet (...)
Population, peuplement
Population, peuplement de l'Union européenne | Population, peuplement de la Chine L'étude géographique de la population n'est pas réductible à son approche démographique. Elle s'intéresse au peuplement (la répartition de la population) mais aussi aux dynamiques territoriales à l'œuvre : distribution des humains sur un territoire (trame de peuplement), ses modifications (migrations, concentrations, déprises, etc.). En géographie, l’étude du peuplement d’un espace n'est (...)
Puissance
La puissance est la capacité d’un acteur à imposer ses choix aux autres acteurs. Une puissance est « un État qui dans le monde se distingue non seulement par son poids territorial, démographique et économique mais aussi par les moyens dont il dispose pour s'assurer d'une influence durable sur toute la planète en termes économiques, culturels et diplomatiques » (Gérard Dorel). Sur la différence entre puissance et pouvoir, voir → pouvoir. On distingue traditionnellement la (...)
Région
La région est une portion de l'espace terrestre d'échelle extrêmement variable, allant d'une partie de continent à une petite unité paysagère. Polysémique et imprécis, le terme relève du vocabulaire courant. Le terme vient du latin regio, direction en ligne droite, et par extension limites, frontières, et enfin portion délimitée par ces limites (CNRTL). L'échelle régionale est dans tous les cas une échelle intermédiaire (ou échelle « méso »), regroupant des échelons plus (...)
Schéma
Un schéma est une représentation graphique sous forme simplifiée d’un processus, d’un objet, d’un espace, etc. Voir l'entrée Carte (croquis, schéma) (LF) avril 2021 (...)
Situation et site en géographie
1) Dans l'acception la plus courante en géographie, la situation s'oppose au site. Le site d'un lieu renvoie à sa position topographique et géoréférencée, tandis que sa situation s'analyse dans sa relation aux autres lieux ou espaces (à différents niveaux d'échelle : local, régional, mondial Par exemple, le site de Lyon est une confluence fluviale formant une presqu'île et surmontée par des collines. Sa situation est à un carrefour fluvial entre les vallées de la Saône et du (...)
Isotropie et anisotropie
L'isotropie correspond à un espace indifférencié, homogène, dépourvu d’aspérités, dans lequel les déplacements pourraient prendre n'importe quelle direction. De telles situations n'ont pas de traduction dans la réalité des déplacements physiques. Quant aux échanges virtuels basés sur les télécommunications, si leur mode de propagation peut paraître isotrope, leurs applications supposent des capitaux, des équipements et des compétences qui sont concentrés dans l'espace. À (...)
Foncier, question foncière
Dans son sens strict, le terme foncier désigne ce qui forme un bien-fonds, c’est-à-dire une propriété comprenant un terrain et les éventuels immeubles situés sur celui-ci ; on parlera ainsi d’impôts fonciers, de propriété foncière ou encore de marché foncier. En géographie, le terme a donc été utilisé pour caractériser la question de la propriété de la terre mais aussi celle de son occupation, qu’il s’agisse d’un foncier agricole, rural ou d’un foncier urbain. La (...)
Développement (économique)
Le concept de développement désigne l’ensemble des transformations techniques, sociales, territoriales, démographiques et culturelles accompagnant la croissance de la production. Il traduit l’aspect structurel et qualitatif de la croissance et peut être associé à l’idée de progrès économique et social. Après avoir privilégié la seule croissance de la production de richesses par des indicateurs comme le PIB, le concept de développement s'est élargi pour inclure différentes (...)
Développement durable
Le concept de développement durable (sustainable Development) a été introduit en 1987 par le rapport dit Brundtland (Our Common Future) qui en donne la définition suivante : « mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (Clément, 2004). Il fut adopté lors du Sommet de la Terre (Conférence mondiale des Nations Unies sur l’environnement) de Rio en juin 1992, sur la base d'un double (...)
Espace
Voir aussi  espace vécu Alors que le mot territoire est, au-delà de son emploi en géographie, d’un large usage en sciences humaines, l’expression espace géographique est une création spécifique des géographes. Elle s’emploie soit au singulier pour rendre compte des combinaisons physiques, économiques  et sociales s’exerçant sur un espace donné (l'organisation de l'espace), soit au pluriel pour désigner des espaces présentant des caractères de similitude quelle que soit (...)
Environnement, environnements
Environnement en Afrique | Environnement au Brésil | Environnement en Chine | Environnement en Russie L'environnement traite de la combinaison des éléments naturels (le champ de forces physico-chimiques et biotiques) et socio-économiques qui constituent le cadre et les conditions de vie d'un individu, d'une population, d'une communauté à différentes échelles spatiales. Ce vieux mot français qui vient du verbe « environner », dans le sens d'« entourer », qui évoque le contour, la (...)
Flux
On appelle flux l’écoulement, le transfert, d’une certaine quantité (de personnes, de véhicules, d’informations, de marchandises…), transportés en suivant un axe, lequel peut faire partie d’un réseau. La différenciation spatiale engendre nécessairement des flux entre des espaces complémentaires. Mais si les flux sont révélateurs de différenciations spatiales, ils sont aussi facteurs de leur apparition ou de leur maintien.  Françoise Bahoken (2016) distingue le flux (...)
Frontière, frontières
1) Au sens strict, la frontière est une limite fixée par traité entre deux États. En anglais, c'est le sens des mots border, borderline ou boundary line. La frontière comme ligne continue est historiquement récente et datée, elle a caractérisé l'apparition des États modernes, westphaliens. L'effort d'assignation de leurs limites a été rendu possible par le progrès des techniques de localisations géographiques et de cartographie. Auparavant, en l'absence de murailles ou autres (...)
Métropolisation
La métropolisation désigne le processus de concentration de populations, d'activités, de valeur dans des villes de grande taille. Il peut se faire au détriment de villes de niveau hiérarchique inférieur et on assiste bien souvent au renforcement des niveaux supérieurs de la hiérarchie urbaine. Les facteurs de la métropolisation sont divers : économies d'échelle et d'agglomération, avantages comparatifs, besoins d'accessibilité aux réseaux (aux échelles nationales et mondiales), (...)
Mondialisation
La mondialisation (globalization en anglais) est un processus historique, pluriséculaire, de mise en relation des sociétés du monde entier, ou plutôt du Monde, avec une majuscule, devenu un lieu commun à toute l'humanité. L'accélération sans précédent des flux, de la production et des échanges, que connaît actuellement l'humanité n'est que la phase la plus récente de la mondialisation. La mondialisation se décompose en plusieurs processus relevant de plusieurs grands domaines (...)
Langue véhiculaire, lingua franca, sabir, pidgin...
Une langue véhiculaire est une langue qui permet les échanges entre des groupes parlant des langues différentes. C'est le contraire d'une langue vernaculaire parlée à l'intérieur d'un seul groupe. La majorité des humains parle quotidiennement ou régulièrement une langue vernaculaire (dans la famille, dans la tribu, dans le village...) et une langue véhiculaire (dans la rue, au travail, à l'école...). Le cas est courant notamment dans les États composés de plusieurs groupes (...)
Recomposition
En géographie, la recomposition désigne le réagencement dans la durée d’un espace, sous l’effet de facteurs endogènes ou exogènes. Le terme semble être apparu dans les années 1990 à propos des effets spatiaux de la mondialisation et de la fin des régimes communistes, dans les espaces urbains comme dans les espaces ruraux. On le trouve ainsi sous la plume d'Olivier Dollfus (1990) dans le titre d'un chapitre de Mondes Nouveaux. C'est Violette Rey (1994) qui précise les contours (...)
Genre
Le terme de genre (ou de gender, en anglais) s'applique à un groupement d'êtres ou d'objets présentant des caractéristiques communes ; le genre est un terme voisin de classe, de type, de catégorie. En sciences sociales, le genre désigne la construction sociale de la différence des sexes et les rapports sociaux qui en découlent (Blidon, 2011). Ce concept rappelle que les différences entre les attributs du féminin et du masculin ne sont pas fondées en nature, mais sont historiquement (...)
Espace productif, territoire productif
L'espace productif est la dimension spatiale du système productif, c'est-à-dire d'un ensemble d'activités productives fonctionnant en système. Alors que le système productif est reproductible (il existe dans le monde plusieurs grappes d'entreprises innovantes, plusieurs bassins miniers en reconversion, plusieurs zones franches littorales), l'espace productif est situé : il n'existe qu'une Silicon Valley, qu'un Bassin lorrain, qu'une seule Shenzhen.  Cela n'empêche pas un espace (...)
Sol
Le sol est le milieu d’interface et de transition entre la lithosphère (formée de roches) et la biosphère (l'ensemble du vivant). Il résulte d’un mélange d’éléments minéraux obtenus notamment par dissolution de la roche-mère, et d’éléments organiques issus de la décomposition des plantes et des animaux. Moins médiatiques, peut-être parce que moins photogéniques, que d’autres composantes du milieu concernées par les changements globaux, comme le climat, la faune sauvage (...)
Réseau de transport
Les réseaux de transport de biens matériels ou immatériels, ou de personnes, construisent un espace réticulé polarisé par des points desservis (carrefours, échangeurs, gares, téléports, etc.) et reliés par des axes ou des faisceaux (autoroutes, voies ferrées, faisceaux hertziens, etc.). Les réseaux peuvent être classés selon leurs usages, leur domaine spatial, leur mode, leur statut juridique. On peut aussi les caractériser par leur forme : réseaux maillés, polaires ou en (...)
Agroécologie, agroforesterie
L’agroécologie désigne l’ensemble des pratiques visant à rendre plus durables les systèmes de production agricole. Tirant les leçons des excès et des dérives de l’agriculture intensive, productiviste, elle vise à assurer des rendements élevés tout en réduisant le plus possible les effets négatifs de la production sur les milieux (Dufumier, 2023, p. 552). L’agroécologie est l’un des piliers de la transition agro-alimentaire. Lorsque des productions arboricoles ou (...)
Nature
Dans une perspective constructiviste, la nature est la représentation qu’une société donnée, située historiquement, se fait des composantes biophysiques de l’environnement. Cette catégorie de pensée est tout sauf objective : c’est un construit culturel dont le contenu varie d’un individu à l’autre, d’une société à l’autre, et dans le temps. La distinction entre nature et culture, entre ce qui fait partie du champ de l’humain et ce qui en est exclus, est également (...)
Écart simple, écart-type et écart standardisé à la moyenne
L'écart simple est un écart par rapport à la moyenne : si la valeur d'une variable, pour un individu statistique donné, est inférieure à la moyenne des valeurs de l'ensemble du groupe observé, cet écart sera négatif ; il sera positif si sa valeur est supérieure à la moyenne du groupe. L'écart-type rend compte de la dispersion des valeurs d'une variable : plus les variables sont dispersées autour de la moyenne, plus l'écart-type est élevé. L'écart standardisé à la moyenne (...)
Division internationale du travail (DIT)
La division internationale du travail (DIT) correspond à la répartition mondiale des productions en fonction des avantages comparatifs de chaque espace producteur.  Dans la théorie libérale classique (Ricardo, 1817), l'abolition des droits de douane et des contrôles frontaliers doit permettre la libre circulation des marchandises et des travailleurs. De cette manière, plutôt que de produire du drap et du vin au Portugal et en Angleterre, l'Angleterre produit du drap pour les deux (...)
Chaîne de valeur ajoutée
Le terme de chaîne de valeur, ou chaîne de valeur ajoutée, est issu de l’économie ou de la gestion (management et organisation des entreprises) dans les années 1980-1990. Il recouvre les différentes étapes de production d’un bien, matériel ou immatériel, ou d’un service complexe au sein d’une entreprise. Celle-ci déploie une chaîne de valeur qui peut être soit interne, soit externe, en faisant dans ce deuxième cas appel à des fournisseurs et sous-traitants. (...)
Covid 19
Le covid 19 est une maladie virale respiratoire dont l’épidémie, commencée en 2019, a atteint le statut en pandémie début 2020. Son nom est l’acronyme de COronaVIrus Disease 2019. Comme dans beaucoup de noms issus de l’anglais, le genre est indéterminé et on peut aussi écrire « la covid 19 » (pour la maladie à coronavirus). Le féminin a d'ailleurs été adopté par les autorités françaises suite à une recommandation de l'Académie française (sans effet dans les autres (...)
Professions et catégories socioprofesionnelles (PCS)
La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) de l'INSEE permet d'attribuer des identifiants à des groupes sociaux en fonction de leur appartenance professionnelle. Elle a remplacé en 2003 les CSP, sigle encore utilisé dans le langage courant. Dans la nomenclature de 2003, il existe 497 PCS, à un niveau très fin. On peut citer, par exemple et au hasard : coiffeurs salariés (562b), professeurs agrégés et certifiés de l'enseignement secondaire (341a), (...)
Mobilités domicile-travail (pendulaires, triangulaires)
La mobilité pendulaire désigne les navettes quotidiennes domicile-travail. Elle concerne une grande partie de la population active de tous les pays, développés ou en développement. L'usage du pluriel permet d'insister sur la grande variété des modes de transports, des distances, et des durées de ces mobilités pendulaires. L'exemple des navetteurs du TGV, qui parcourent une ou plusieurs centaines de kilomètres chaque jour, est devenu emblématique en France. À Nairobi, une enquête (...)
Économie circulaire
L'économie circulaire désigne une organisation d'activités économiques et sociales recourant à des modes de production, de consommation et d'échange fondés sur l'écoconception, la réparation, le réemploi et le recyclage, et visant à diminuer les ressources utilisées ainsi que les dommages causés à l'environnement. Le but est, selon le Ministère de la Transition écologique, de « produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage (...)
Secteurs de production ou secteurs économiques (primaire, secondaire, tertiaire)
Définie par l'économiste et statisticien britannique Colin Clark dans son ouvrage Les Conditions du progrès économique en 1947, l'organisation de l'économie en trois grands secteurs (primaire, secondaire, tertiaire) a connu un large succès au point d'être largement intégrée au langage courant. Le secteur primaire regroupait l'agriculture, la pêche et les activités extractives, le secteur secondaire les activités de transformation et notamment l'ensemble de l'industrie, et le (...)
Proximité
La proximité est une configuration spatiale dans laquelle la distance est suffisamment réduite pour que des effets, des usages et des pratiques spécifiques se développent, qui n’existent plus dans des situations où la distance vient à croître. Par exemple, le commerce de proximité est une offre marchande adaptée à une aire de chalandise dans laquelle les mobilités douces pour s’y rendre sont possibles. La distance peut être prise en compte dans toute sa variété pour (...)
Point cardinal
Voir aussi : « Nord » et « Sud ». Les points cardinaux correspondent aux quatre directions principales d’une rose des vents : nord, est, sud, ouest, et ils relèvent du langage fondamental de la géographie. En français, « cardinal » signifie « principal », ce autour de quoi tout s’organise. Ces repères géographiques « permettant de définir des positions », figurent, dans les programmes scolaires français, parmi ceux à faire acquérir au cycle 2 (CP-CE2) pour (...)
Espace public
Un espace public peut désigner un espace accessible à tous et toutes, un espace appartenant à la collectivité, ou un espace dont l’usage est géré collectivement par une communauté. Il s’oppose à l’espace privé, qui est la propriété d’un individu ou d’un groupe susceptible d’en restreindre l’accès. L’accessibilité est donc au centre de la notion d’espace public. Sophie Blanchard et al. (2021) rappellent que l’archétype idéel de l’espace public est l’agora (...)
Agriculture familiale
L'agriculture familiale est un système agraire reposant sur des exploitations de petite dimension travaillées chacune par une famille consommant une partie de sa production. Trois quarts des exploitations familiales dans le monde font moins d'un hectare (FAO, 2014b). L'expression tend à remplacer d'autres termes équivalents sans être exactement synonymes : agriculture paysanne (pour insister sur la dimension sociétale majoritaire de ce système dans certaines régions du monde encore (...)
Atout
Un atout est un avantage propre à un espace, ou à un type d’espace, facilitant les activités humaines. Les atouts peuvent être opposés aux contraintes, qui représentent une gêne pour les activités humaines. Un même élément peut être successivement, ou simultanément, un atout et une contrainte : l’enneigement est une contrainte pour l’agriculture mais un atout pour le tourisme, ou en tout cas pour les formes de tourisme utilisant la neige comme ressource. Le binôme atouts (...)
Conseil de quartier (en France)
Les conseils de quartier sont des instances de démocratie participative qui apparaissent à partir de la fin des années 1980 dans des communes de gauche avec notamment des quartiers classés politique de la ville. À partir de 2002, ils sont rendus obligatoires dans les villes de plus de 80 000 habitants par la loi Vaillant relative à la démocratie de proximité. On trouve au sein des conseils de quartier des élus municipaux, des associations, des habitants, des commerçants… Les (...)
Géomatique, géo-numérique
La géomatique, mot valise composé de géographie et informatique, est l'analyse et le retraitement des données spatiales assistés par ordinateur, généralement par l'utilisation d'un système d’information géographique (SIG). Le terme est né dans les années 1960 à l’époque d’une première diffusion de l’outil informatique en milieu universitaire. Mais c’est avec la généralisation d’internet dans les années 1990–2000 que la géomatique s’est développée. Les (...)
Marge, marginalité, marginalisation
Une marge est, au sens premier, un espace situé en périphérie de quelque chose. On parlera par exemple de la marge d’un texte, des marges d’un bois… L’étymologie du terme (en latin margo, bordure, puis dans le monde germanique marka, frontière) est donc la même que celle de marches. Une marge peut donc désigner une limite, une frontière, une bordure (en océanographie, la marge continentale). De même, l’expression « en marge de » signifie à l’écart, en périphérie (...)
Westphalien (État, diplomatie, frontière…), post-westphalien
L’ordre westphalien correspond à une situation internationale dans laquelle les États exercent les fonctions régaliennes, sont souverains, et dont les limites correspondent, au moins théoriquement, à celles des nations. Cet état de fait permet une négociation arbitrée entre des États responsables de l’application des traités ; dès lors, « les États se reconnaissent mutuellement comme seuls interlocuteurs légitimes, et définissent les traités comme outils mutuels (...)
Cluster
Le terme cluster vient de l'anglais où il désigne un ensemble d'objets reliés entre eux : selon les cas, une grappe, un régime, un bouquet, une touffe ou encore un essaim. L'image à retenir est celle d'entités distinctes mais reliées entre elles. En géographie économique, dans la littérature anglo-américaine, un cluster est une concentration d'activités regroupées autour d'un secteur ou d'une filière. On parle aussi de grappe d'entreprises. Ce type de regroupement peut aboutir (...)
Transcalaire
L'approche transcalaire a été principalement théorisée par Géraldine Djament-Tran dans le domaine des risques. Magali Reghezza-Zitt la résume ainsi :  « les risques systémiques sont moins multiscalaires que transcalaires. Par ce terme, Géraldine Djament-Tran désigne la multiplication de phénomènes d'immanence – influence du niveau inférieur sur le niveau supérieur – et de transcendance – influence du niveau supérieur sur l'inférieur (Djament-Tran 2015, p. 68), de sorte (...)
Réseau, réticulaire
Un réseau est un ensemble de lignes, d'axes ou de relations aux connexions plus ou moins complexes. L'adjectif est réticulaire. Les réseaux sont les supports des flux d'échanges. La géographie s’intéresse depuis fort longtemps aux réseaux (théorie des lieux centraux dès 1933, analyses de réseaux urbains dès les années 1950…). Toutefois leur rôle a été renforcé avec la mondialisation. Celle-ci est définie par l'augmentation des échanges de flux de toutes natures à (...)
Ressource
Le terme « ressource » désigne la mise en valeur d’un capital, dit naturel (ressources minérales, énergétiques, ressources en eau, ressources forestières… mais aussi avantages de localisation) ou encore matériel (machines, etc.), exploité par une société donnée à un moment donné dans le but de créer des richesses. Le terme « ressource » a ensuite été étendu à des biens immatériels, les capitaux par exemple (ressources financières), ou les « ressources (...)
Risque
En géographie, un risque est la possibilité qu'un aléa se produise et touche une population vulnérable à cet aléa. L'équivalent anglais est risk. Il ne faut donc pas confondre aléa, risque et vulnérabilité. L'aléa est un phénomène (naturel ou technologique) plus ou moins probable sur un espace donné. La vulnérabilité exprime le niveau d'effet prévisible de ce phénomène sur des enjeux (l'homme et ses activités). Le risque peut être défini comme la probabilité (...)
Habitat écologique, biotope
Ne pas confondre avec : habitat humain ni avec : habiter (notion en géographie) L'habitat, au sens des écologues, désigne les espaces de vie des espèces animales et végétales. Un même écosystème peut fournir un habitat à de nombreuses espèces différentes. À l'échelle micro, une haie, une mare, un bras mort, un vieux tronc, une lisière, un pré, une tourbière, etc. sont des exemples d'habitats : c'est le sens du mot biotope. On utilise également le terme à une échelle plus (...)
Panoptique
Le panoptique est un dispositif spatial qui permet d’embrasser du regard la totalité d’un espace, et donc une surveillance continue des individus. Imaginé par Jeremy Bentham à la fin du XVIIIe siècle, le panoptique (ou « panopticon ») a été popularisé par les travaux de Michel Foucault et constitue depuis une référence courante pour les sciences sociales. Il faut en fait distinguer trois aspects du panoptique qui en assurent la célébrité. Il s’agit d’abord d’un objet (...)
Tropicalité
La tropicalité désigne les caractéristiques physiques des régions de la zone intertropicale. Cette zone a longtemps fait l’objet d’un discours géographique spécifique, la géographie tropicale, avatar de la géographie coloniale, dont elle prit le relais de 1945 au milieu des années 1960. Il s’agissait d’une approche zonale des régions intertropicales, régions supposées avoir des spécificités propres à leur localisation. Elle présentait une approche naturaliste – le (...)
Régime (hydrologie)
En hydrologie, le régime d'un cours d'eau désigne les variations saisonnières de son débit, c’est-à-dire l’alternance entre les basses eaux et les hautes eaux. On distingue les régimes monomodaux (ou régimes simples) et les régimes polymodaux (ou régimes complexes). Un régime monomodal n’a qu’une seule période de hautes eaux et une seule période de basses eaux par an, un régime polymodal en compte plusieurs. Alice Nikolli d'après Saur, 2012, p. 55. Source - François (...)

Retour en haut

Affiner les résultats par :