Les relations nature-sociétés face au changement global

Publié le 10/01/2013
Préserver le Cerrado, la savane brésilienne dans l’ombre de l’Amazonie
Plus grande étendue de savane d'Amérique du Sud, le Cerrado abrite 5 % des espèces recensées sur la planète. Pourtant, malgré sa remarquable biodiversité, ce biome est rapidement dégradé au profit de l’agriculture. Fortement menacé, il pourrait en grande partie disparaître d’ici la fin du siècle, ainsi que nombre d’espèces qu’il abrite. Face aux changements globaux qui affectent la région, il y a contradiction entre la volonté de mise en valeur agricole et les impératifs (...)
Les forêts dans le monde, des milieux anthropisés : un état des lieux
Le mot forêt regroupe plusieurs biomes et recouvre une très grande diversité d'écosystèmes. La plupart de ces écosystèmes sont anthropisés et même habités au sens géographique du terme : ils sont pratiqués au quotidien par des populations humaines. Derrière le mythe de la forêt vierge se cache en réalité un grand nombre de pratiques, parfois invisibilisées par les périmètres de protection imposés de l'extérieur.
Sociétés humaines et territoires dans un climat qui change. Du réchauffement climatique global aux politiques climatiques
Ce texte fait le point sur l’état des connaissances scientifiques actuelles sur le réchauffement climatique. Il s’appuie principalement sur une analyse minutieuse du 6e rapport du GIEC et présente les faits sans les noircir, mais sans occulter non plus l’ampleur du défi : il est encore possible d’éviter des conséquences graves et irréversibles pour l’humanité à moyen terme, mais seulement avec des décisions politiques rapides, globales et systémiques, impliquant notamment (...)
Les réseaux écologiques, une stratégie de conservation pour concilier fonctionnalités écologiques et aménagement du territoire
Outre la réduction de la surface des habitats écologiques, leur fragmentation est l'une des principales atteintes au fonctionnement des écosystèmes. L'article montre comment la prise en compte de la connectivité écologique, c'est-à-dire la capacité des espèces à traverser le paysage pour passer d'un milieu habitable à un autre, aboutit à de nouvelles formes de politiques de conservation de la nature, fondées sur des réseaux de protection plutôt que sur des aires sans connexion (...)
Le conflit autour du projet minier « Montagne d’or » en Guyane au prisme de la géopolitique locale
Le projet « Montagne d'or », initié en 2011, prévoyait de creuser une immense fosse à proximité d'une réserve biologique intégrale dans la forêt guyanaise pour en extraire 85 tonnes d'or. À partir de 2016, une opposition locale au projet se structure ; le conflit devient rapidement national. La vigueur de l’opposition, les maladresses du porteur de projet mais aussi des considérations électoralistes expliquent que le projet ait été, pour l'instant, abandonné.
Bancs de vase, mangroves et plages en mouvement le long du littoral de Guyane
La migration de vastes bancs de vase le long du littoral de la Guyane française rythme l’avancée ou le recul de la côte. Encore très largement épargné par les effets des activités humaines, ce littoral abrite une des rares mangroves considérées en très bon état écologique. Les fluctuations de la côte, l’apparition et la disparition de la mangrove sont liées à ces déplacements sédimentaires de grande ampleur et elles exercent des contraintes sur les activités humaines (...)
Les migrations environnementales : un nouvel objet d’enseignement
À partir d'idées reçues sur les migrants climatiques et environnementaux, l'autrice examine la difficulté à nommer et à quantifier ce phénomène avant de faire le point sur l'état actuel des connaissances. Elle montre ensuite comment cette question peut s'insérer dans les programmes de géographie de l'enseignement secondaire. Une place particulière est accordée aux documents, aux outils et aux démarches possibles.
Synthèse d'un renouveau prometteur et hétéroclite : vers une géographie humaine et politique de l’animal
Farid Benhammou propose un éclairage épistémologique sur l’état de la recherche sur les animaux en géographie, et sur les différences entre les approches des auteurs ayant travaillé sur le sujet.
Protéger un animal pour protéger un territoire : l'ours kermode, animal phare de la protection de l’environnement en Colombie britannique
L'ours kermode vit dans la Great Bear Rainforest, une forêt pluviale de la façade Pacifique canadienne. Il appartient à l'espèce des ours noirs mais une particularité génétique lui donne un pelage blanc-crème. Les Premières Nations, qui lui confèrent culturellement un rôle important, et les ONG environnementales ont utilisé la figure charismatique de l'ours pour demander et obtenir une meilleure protection de la forêt et une régulation de l'exploitation du bois, ainsi que (...)
Le grindadráp aux Îles Féroé : approche géographique d’une controverse environnementale
Le grindadráp est une chasse traditionnelle aux petits cétacés pratiquée aux Îles Féroé depuis l'arrivée des Vikings. Le combat mené par les ONG environnementalistes et sa médiatisation ont eu pour effet paradoxal de renforcer la cohésion des Féringiens face à ce qu'ils ont vécu comme de l'ingérence voire un impérialisme culturel. La diminution progressive de cette pratique a fait glisser le conflit environnemental alimenté par des mobilisations fortement médiatisées dans les (...)
La Scandinavie, un modèle de transition énergétique ?
Les pays du nord de l'Europe sont souvent cités comme modèle de la transition énergétique, non sans raison puisque la part des énergies renouvelables y est plus élevée qu'ailleurs. Pourtant, à l'exception de l'Islande avec son potentiel géothermique, la plupart d'entre eux recourent encore largement soit aux énergies fossiles, soit au nucléaire. Il n'y a donc pas de modèle scandinave mais des situations variables selon les pays.
Étudier les relations environnement-sociétés à partir du cas de l'huile de palme à Bornéo
L'étude des liens entre production d'huile de palme et déforestation à Bornéo invite à démêler l'imbrication des acteurs à différentes échelles autour de questions environnementales, sociales, économiques, ou encore de santé publique. Voici quelques propositions de pistes pour aborder ce thème.
Le paysage sous-marin existe-t-il ? De la connaissance à la reconnaissance d’un concept émergent
Le milieu sous-marin n’est exploré que depuis très récemment et la question de son paysage est une notion qui fait encore débat. Le paysage sous-marin soulève des enjeux tenant à son accessibilité et à sa mise en valeur. Il interpelle le scientifique soucieux d’investiguer un sujet qu’il connaît mal et présente un intérêt pour les géographes et les enseignants pour peu qu’il fasse l’objet d’une méthodologie transdisciplinaire permettant de l’appréhender.
Les mosaïques d’aires protégées au Brésil, entre protection et développement
Le Brésil fait souvent figure de contre-exemple en matière de protection de l'environnement, ce qui est justifié par l'ampleur des défrichements, en Amazonie mais aussi dans le Cerrado et sur la façade Atlantique. Pourtant, le Brésil est aussi un laboratoire des outils de protection, parmi lesquels les mosaïques d'aires protégées permettent la mise en réseau d'un grand nombre de périmètres de protection. Pour autant, il ne s'agit pas d'une mise sous cloche de la nature puisque les (...)
Développer les énergies marines renouvelables sur la façade atlantique française : entre contestation et planification
Malgré un très fort potentiel en matière d'énergies marines renouvelables, la France accuse un retard dans ce domaine. Or, malgré un consensus à l'échelle nationale autour de la nécessité d'une transition énergétique, localement les projets d'éoliennes et d'hydroliennes en mer soulèvent des oppositions. Celles-ci sont loin d'être structurées et regroupent des acteurs hétéroclites qui ne parviennent à empêcher la progression des projets, mais elles posent la question d'un (...)
Le Brésil, de la déforestation à la reforestation ?
Depuis la fin des années 2000, et en contraste avec son image désastreuse dans ce domaine acquise durant les années 1980, le Brésil cherche à se doter d’une image de pays responsable en matière d’environnement. Derrière l’ambition des mots et les postures officielles, l’article étudie les nombreuses ambiguïtés des mesures accomplies sur un chemin censé le mener de la déforestation à la reforestation.
Le changement global : un champ scientifique fécond pour le géographe
Alors que la notion de développement durable a longtemps insisté sur deux échelles, globale et locale, l'étude du changement global peut permettre aux géographes de valoriser à la fois leur réflexion systémique et leur familiarité avec les échelles intermédiaires. L'ajout d'une dimension temporelle permet également une approche dépassionnée de la notion de dégradation environnementale, sans nier les conséquences écologiques des activités humaines.
Cueillir pour survivre, un exemple d’adaptation à la crise agricole et sociale dans la commune de Niaguis (Ziguinchor, Sénégal)
La commune de Niaguis, située en Casamance (Sénégal), vit majoritairement d’une agriculture familiale sur de petites superficies. Les paysans subissent les effets combinés des changements climatiques et d'une crise politique qui induisent une dégradation de leurs conditions de vie. Parmi les stratégies d’adaptation pour augmenter les revenus des ménages se développe la cueillette des produits forestiers non ligneux, activité jusque-là considérée comme marginale.