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Les espaces littoraux : gestion, protection, aménagement

Typologies : zones humides, formes du littoral, formations coralliennes

Publié le 01/12/2003
Auteur(s) : Sylviane Tabarly, professeure agrégée de géographie, responsable éditoriale de Géoconfluences de 2002 à 2012 - Dgesco et École normale supérieure de Lyon

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Largement constitués de matériaux sédimentaires souvent mouvants, soumis, en première ligne, aux effets des variations du niveau de la mer, les espaces littoraux sont particulièrement vulnérables et fragiles. Aussi, les politiques d'aménagement adoptées doivent-elles tout particulièrement tenir compte des contraintes qui s'y exercent.

De l'arrière-pays au littoral : les principaux types de zones humides

Légende : 1 - Estuaires - 2 - Prés salés ou schorres - 3 - Slikkes - vasières - 4 - Marais et lagunes côtiers - 5 - Delta - 6 - Marais agricoles aménagés - 7 - Marais saumâtres aménagé - 8 - Zones humides alluviales - 9 - Ilots - 10 - Bras-morts - 11 - Prairies innondables - 12 - Ripisylves (formations végétales adaptées aux bords des cours d'eau) - 13 - Régions d'étangs - 14 - Lacs - 15 - Prairies humides - 16 - Tourbières - 17 - Zones humides de bas-fond

Source : www.environnement.gouv.fr/actua/cominfos/dosdir/zonhum2.htm

En complément : voir le glossaire de ce dossier

Espèces d'îles, espèces de plages

D'une manière générale, une plage est un estran formé de matériaux plus grossiers (sables, galets) que ceux qui constituent la vase. Le terme de grève est plutôt utilisé quand galets et graviers constituent l'essentiel de la plage.

Les différents types de côtes sableuses

d'après J.P. Pinot, 1998

Notes :

  • Un platier est une surface, en générale rocheuse, aplanie et/ou décapée par l'action abrasive de la mer.
  • Les "queues de comète" sont dues à l'accumulation de sédiments en position d'abri derrière un écueil, un îlot ou une île.
  • Le cordon littoral forme la partie supérieure de l'estran. Terme assez vague il recouvre toutes sortes d'accumulations sédimentaires meubles en bord de mer. Dans le langage plus strict des géographes, on doit restreindre l'usage de ce terme à des accumulations linéaires, accrochées aux deux extrémités. Il isole ainsi de la mer des aires plus basses.
  • Voir une "Typologie géomorphologique des littoraux" : www.mer.equipement.gouv.fr/littoral/07_lexique/Rap_RLTDM_2002mai_1_3.pdf

Flèche littorale libre

Une flèche est une forme littorale constituée par l'accumulation de matériaux meubles (sable ou galets) selon un plan étiré, avec un point d'ancrage à une extrémité seulement et une pointe libre à l'autre. Elle a été formée par la dérive d'éléments meubles (sables et galets) le long de la côte, et elle sert habituellement d'abri sur son revers à des éléments fins transportés, eux, en suspension dans l'eau.

Flèche en crochets

Une flèche présente une forme "en crochets" lorsque son extrémité libre est recourbée vers l'arrière. Quand la flèche s'allonge en dépassant le crochet terminal, celui-ci perdure comme forme résiduelle sur le revers de la flèche : différents crochets peuvent être observés marquant ainsi les étapes de progression de la flèche.

Flèche d'estuaire

Le débouché d'un estuaire est parfois barré par une flèche qui se développe à la faveur de la dérive littorale. Dans les régions à dérive littorale assez constante (flèche bleue sur le croquis), il se forme une seule flèche (un poulier) qui repousse l'exutoire principal du cours d'eau vers la rive opposée érodée qui devient alors un musoir. Dans les régions à dérive littorale variable, il y a souvent deux flèches, une sur chaque rive, mais leur jonction est rendue impossible par les eaux qui sortent de l'estuaire.

Les formations coralliennes

Ce sont des constructions édifiées par des êtres vivants. Il existe des récifs d'algues corallinnacées (Amérique du Sud, Cap vert), de mollusques (coquilles sondées de vermets en Floride) ou de vers polychètes (serpulides), mais la plupart des récifs sont édifiés par des coraux hermatypiques (cnidaires : surtout scléractiniaires et hydrocoralliaires) qui possèdent des algues microscopiques symbiotiques ( les zooxanthelles).

On en distingue quelques principaux types : les coraux de pierre, madréporaires ; les algues rouges productrices de calcaire (Lithothamnia). Les polypes coralliens vivent en association avec des algues vertes, dans une eau claire d'une température comprise entre 18 °C et 30 °C, jusqu'à une profondeur d'environ 30 m maximum pour du corail vivant.

Il existe trois principaux types de récifs coralliens :

  • les récifs frangeants bordent une terre émergée. Ils sont généralement étroits et directement accolés à la côte ou parfois séparés d'elle par un petit chenal peu profond
  • les récifs-barrières beaucoup plus larges, séparés de la côte par un chenal de largeur variable, parfois plusieurs kilomètres, et profond, de l'ordre de 10 à 70 m. Des petites îles coralliennes peuvent se former sur le récif.
  • l'atoll est une île basse formée d'un récif annulaire qui entoure un lagon. Il se forme à partir d'une île volcanique affectée de subsidence (donc submergée).

 

>>> Les récifs coralliens : évolution, organisation (un complément proposé par Paul Arnould dans le glossaire

Atolls et lagons : schémas

Coupe partielle d'un atoll (platier corallien)

Un plan

Les atolls sont des édifices de corail disposés en anneau, supportant des îles discontinues, entrecoupés de passe. Ils cernent un lagon dont la profondeur excède en général 30 m, mais rarement plus de 100 m. Leur diamètre, très variable, peut dépasser 60 km.

Sur la côte au vent de l'atoll (exposé à la houle des alizés), on peut observer une crête algate à Lithothamnion qui forme la marge externe du récif affleurant. Le platier du récif se trouve en arrière. Il porte les îles constituées de sable calcaire composé des divers débris des êtres vivants sur l'atoll. 

Sur un récif corallien, une caye est un îlot de sable, habituellement insubmersible, mais susceptible d'être détruit ou fortement remanié par les tempêtes (cyclones, typhons). Les cayes sont formées de sables coralliens et coquilliers, avec de nombreux cailloux ou galets de corail mort, et elles sont souvent couvertes de cocotiers. En polynésien, motu si elle est stable, et tahuna si elle est souvent remaniée par la mer.  

Sources et compléments

 

Sélection et mise en page web : Sylviane Tabarly


Mise à jour :   01-12-2003

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Pour citer cet article :  

Sylviane Tabarly, « Typologies : zones humides, formes du littoral, formations coralliennes », Géoconfluences, décembre 2003.
https://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/littoral1/LittorDoc.htm