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Les textes des jurys lycéens et étudiants du prix du livre de géographie 2021 : extraits choisis

Publié le 05/07/2021
Les lycéens et les étudiants des classes préparatoires ayant participé au prix du livre de géographie 2021 ont désigné le livre de Sylvie Lasserre sur les Ouïghours. Voici des extraits des textes qu'ils ont rédigé pour justifier leur choix, y compris sur les autres ouvrages qu'ils ont lus.

À propos de : Sylvie Lasserre, Voyage au pays des Ouïghours. De la persécution invisible à l’enfer orwellien. Hesse, 2020, 216 pages.

« À l'heure où des voix, toujours plus nombreuses, s’élèvent dans le monde entier dénonçant la situation des Ouïghours, nous avons découvert dans l'ouvrage de Sylvie Lasserre une analyse éclairante, essentielle pour comprendre les enjeux contemporains relatifs à la répression violente de la communauté musulmane au Turkestan Oriental (Xinjiang). Alors que la découverte récente de camps dans la province alerte de nombreuses organisations non-gouvernementales sur les défaillances du respect des droits de l'homme envers les prisonniers, nous découvrons en réalité, une répression violente, ancienne et silencieuse, qui touche, presque sans exception, tous les membres de la communauté. Nous avons, par ailleurs, apprécié la dimension didactique offerte par cet ouvrage. Il ne s’agit pas de procéder à une analyse scientifique de la situation, mais de faire entendre les nombreuses voix souvent étouffées par les autorités chinoises. »

Lycée Georges de la Tour, Metz

« Ce livre de géographie a attiré en particulier notre attention car il est en lien avec plusieurs des thèmes que nous étudions cette année en classe de première spécialité de géopolitique. Le sujet du livre permet de réfléchir à l’échelle de la Chine à la fois sur les dynamiques d’une grande puissance internationale, sur le lien entre religion et État, également comprendre un régime politique, la démocratie. Un aspect des dynamiques d’une grande puissance peut être évoqué, comme la puissance économique, à travers l’utilisation d’une main-d’œuvre peu chère, les Ouïghours, qui sont employés par les grandes entreprises chinoises et les grands groupes étrangers pour produire des marchandises mondialisées. Ensuite dans le cadre de l’étude des caractéristiques d’une démocratie, on pourra souligner le rôle de la liberté de la presse dans notre pays, un des fondements des libertés individuelles, comme en France, où l’on peut faire paraître un ouvrage évoquant la discrimination à l’égard d’une population et de constater la privation de ces libertés fondamentales de la démocratie avec l’exemple de la Chine qui ne reconnaît pas la persécution des ouighours dont plusieurs centaines de milliers ont été internées dans des camps. »

Classe de première spécialité HGGSP du lycée Guillaume Apollinaire, Nice.

« Suivre une passionnée faire une enquête de terrain est très instructif et agréable à lire malgré la dureté du sujet traité, et permet d’allier reportage et étude géographique dans un ouvrage complet : le travail des géographes est aussi de se rendre sur place, de rencontrer les populations concernées et comprendre leur relation avec l’espace qu’ils occupent. Les passages où Sylvie Lassere parle des lieux importants pour les Ouïgours (les grandes mosquées, lieux de pèlerinages…) et de la manière dont le gouvernement chinois leur retire la maîtrise de leur espace culturel mais aussi de leur espace de vie sont très intéressants d’un point de vue géographique. »

Élèves du lycée Fénelon, Paris

« La facilité de lecture constitue paradoxalement une de ses faiblesses. Le livre ayant davantage une vocation journalistique que géographique, on manque de chiffres, d’archives. Le chercheur allemand Adrian Zenz a publié des rapports qui s’appuient sur des documents officiels chinois (tels que des budgets municipaux, annonces d’embauche, appels de marchés publics, etc.). Ils fournissent des preuves juridiques indubitables pour juger Pékin coupable de crimes contre l’humanité. Focalisé sur le voyage effectué, le livre se concentre uniquement sur ce qui se passe dans la région chinoise du Xinjiang alors que l’on aurait apprécié une approche plus géopolitique, prenant en compte les agissements, ou non, des gouvernements étrangers. On peut aussi regretter l’absence de cartes qui auraient permis au lecteur occidental peu au fait de la civilisation ouïghour de se familiariser avec son histoire. Ce livre n’en est pas moins remarquable et un utile contrepoint à des recherches de facture plus universitaire et plus pointues telles que celles de Mélanie Sadozaï et Charza Shahabuddin sur la prétention de la Chine à lutter contre le terrorisme ou d’Alexandre Papas analysant la façon dont la Chine patrimonialise les tombeaux ouïghours pour les intégrer au nationalisme chinois. Tout au long de l’ouvrage, Sylvie Lasserre a néanmoins accumulé un grand nombre de preuves pour que l’horreur vécue par les Ouïghours en Chine ne puisse plus être niée et c’est son immense mérite. Les témoignages poignants et les descriptions rigoureuses amènent le lecteur à prendre conscience du processus. Ces dernières années, certaines démocraties comme le Canada ont dénoncé les violences perpétrées par le gouvernement chinois. Les autorités chinoises traquent tout particulièrement les militants, les journalistes, les Ouïghours, via la surveillance de masse, les téléphones, la reconnaissance faciale et même l’ADN. Le gouvernement chinois a tellement de pouvoir qu’il arrive à prendre la totalité des Ouïghours sous leur contrôle, à les manipuler, à les faire chanter, de manière à les forcer à coopérer avec eux et à leur soutirer des informations, par peur de représailles. »

Classe de terminale du lycée Gambier, Lisieux

« Malgré les nombreux obstacles à l'obtention de témoignages, depuis son arrivée, l'auteur a mené à bien sa mission d'enquête. C'est ce qui rend ce livre indispensable à la compréhension de la situation ouïghoure : les informations sont si rares qu'elles sont extrêmement précieuses.

Ceux qui ont osé s'exprimer ont fait preuve de beaucoup de courage, de courage pour défier, de peur et de silence. »

Classe de première tronc commun, lycée Pierre et Marie Curie, Menton.

« L’ouvrage est rédigé à la première personne et est centré autour du témoignage direct accompagné de photos des intervenants, ce qui pourrait sembler l’inscrire dans une démarche subjective. Il s’agit en fait d’un parti pris de l'autrice : ce livre s’apparente à un « carnet de bord », inscription d’une expérience personnelle de l’autrice en lien avec cette communauté. Face à un manque de données statistiques, dû à la rétention des informations des autorités chinoises (et l’importance déjà mondiale des quelques données rassemblées) et l’indifférence de la communauté internationale, Sylvie Lasserre a choisi de donner une plus grande visibilité aux paroles des victimes : elle intègre ainsi le témoignage au centre d’une démarche scientifique et lui redonne un statut clé. Il est mené, analysé et inséré dans un contexte qui s’apparente aux démarches traditionnelles des sciences humaines et sociales, à partir d’entretiens. Les observations personnelles de Sylvie Lasserre gravitent autour de la translation concrète d’enjeux internationaux :  dans toute sa démarche, l’autrice explicite ainsi les questions de conflits territoriaux (expropriation progressive des territoires Ouïghours) et les jeux d’acteurs et de pouvoirs (la diaspora ouïghoure, le gouvernement chinois, etc.). »

Étudiants d’hypokhâgne BL du lycée Saint-Just, Lyon.


À propos de : Renaud Duterme, Petit manuel pour une géographie de combat. La Découverte, Paris, 2020, 208 pages.

« Cet ouvrage nous a principalement montré l’étendue de l’approche rigoureuse de la géographie, et surtout l’impact du capitalisme dans les objets d’étude de la géographie tels que les inégalités de développement ou encore la mondialisation. Tout cela nous rappelle les problèmes que nous rencontrons aujourd’hui. Nous avons découvert les enjeux des logiques capitalistes dont nous n’avions pas tous.tes conscience. En effet, ce livre nous rappelle que le problème, c’est que l’on produit trop, et cette hubris, cette démesure a poussé l’être humain au cours des années à exploiter ses semblables, à négliger voire à détruire son milieu.

Ainsi, les outils donnés pour, dans un premier temps, comprendre le monde capitaliste dans lequel nous vivons, puis pour lutter contre ce dernier, nous ont paru clairs et précis. »

Neuf étudiants d’Hypokhâgne du lycée Léon Blum, Créteil

« Le Petit manuel met en lumière les acteurs en géographie. Il nous explique que la mondialisation est irrémédiable, mais que les politiques peuvent prendre des mesures pour la transformer afin de favoriser le bien-être et la protection de l'environnement. »

Quatre élèves de 1re spécialité HGGSP du lycée polyvalent Eugène Woillez, Montreuil-sur-Mer


À propos de : Marie Gibert-Flutre, Les envers de la métropolisation, Les ruelles de Hô Chi Minh Ville, Vietnam. CNRS éditions, 2020.

« L’étude des ruelles d’Ho Chi Minh Ville permet en effet d’inscrire le projet urbain dans une démarche culturelle et pas seulement structurelle, en reprenant la sédimentation historique de la ville. L’analyse à travers les ruelles passe donc de la logique de la carte à celle du parcours, suivre les traces et pas seulement les « relever ».        Le panorama complexe de cette ville vietnamienne est donc envisageable par une approche morphologique qui met en avant l’envers des structures urbaines mais aussi par celle sémiologique qui permet de penser la complexité de l’espace public vietnamien. »

Trois élèves du lycée Giocante de Casabianca, Bastia

« En tant que plus petit échelon de gestion administrative d’un système institutionnel et politique centralisé, la ruelle agit comme lieu de sociabilité essentiel ce qui en fait un enjeu politique fondamental. L’exemple développé à travers l’étude de cas de Hô Chi Minh Ville est une mise en abîme de la mondialisation et de ses effets à l’échelle locale. En somme cet ouvrage nous invite à questionner ce qui fait l’espace public, en ce qu’il est un lieu de vie et d’échanges. Là où, par le prisme de la géographie locale, nous ne verrions qu’une ruelle, un espace que l’on ne représente pas sur une carte, cet ouvrage nous pousse à le penser autrement, et ce dans son rapport aux politiques de la ville mais aussi aux logiques mondiales. »

Étudiants option géographie au lycée Henri IV, Paris.


À propos de : Raphaël Mathevet et Arnaud Béchet, Politiques du flamant rose, éditions Wildproject, 2020.

« Avec Politiques du flamant rose, Raphaël Mathevet et Arnaud Béchet partent d’une étude de cas sur l’animal emblématique de la Camargue pour dresser une réflexion sur les rapports entre homme et nature à la lumière des diverses modalités de protection des écosystèmes. D’une problématique sur le cas spécifique des oiseaux camarguais, cet essai élargit la réflexion à la question suivante : « Quelle intendance de la nature voulons-nous ? »
Se voulant tout à la fois une critique des modèles actuels de conservation ainsi qu’une invitation collective à repenser notre acception des natures et de ses acteurs, cet ouvrage se revendique d’abord comme une étude scientifique rigoureuse sur le plan biologique et géographique, en témoigne son long appareil de notes. […]

Face à une certaine attitude pessimiste qui consisterait à dévaloriser toute action protectrice sur les milieux naturels menacés, sous prétexte que la progression de l’œcoumène est de toute manière irréversible et incoercible, Béchet et Mathevet revalorisent l’action militante en tant qu’elle est capable de sauver une espèce menacée. L’exemple donné est éclairant : en Camargue, la volonté de quelques bénévoles suffit à impulser une dynamique qui fut significative pour la pérennisation de l’espèce. Cette première affirmation est centrale : elle signifie la positivité de l’agir humain sur l’espace naturel ; la position des auteurs a cette qualité de ne point être un jugement scientifique ex cathedra qui réprouverait systématiquement les prises d’initiative des acteurs locaux ; elle ouvre la porte à une collaboration avec l’ensemble des parties prenantes, chose à compter au nombre des qualités de cet ouvrage, qui ne restreint pas la cible de son lectorat aux seuls milieux de spécialistes et de chercheurs mais qui tente au contraire d’élargir la portée de son message. »

Hypokhâgne du lycée Jules Guesde UM3 (Paul Valéry), Montpellier.

« Le travail de Raphaël Mathevet et Arnaud Béchet présente ainsi l’intérêt de réinterroger des notions clés de la géographie, le territoire et son aménagement, la biodiversité, la nature et l’environnement, à travers le prisme du flamant rose en Camargue. C’est également un livre engagé au cœur des réflexions actuelles sur l’écologie, dans un contexte de changement global et des inquiétudes qui y sont liées. Enfin, sa qualité rédactionnelle et la richesse du propos en font une lecture des plus agréables, tout en restant accessible aux néophytes. Nous la recommandons vivement ! »

Classe de 1re spécialité HGGSP du lycée Fulgence Bienvenüe, Loudéac

« La problématique écologique de la gestion du flamant rose camarguais prend en effet une ampleur géographique car sa résolution implique nécessairement la prise en compte ou la redéfinition de concepts appartenant à ce champ de sciences sociales, et qu'il s'agit d'un cas qui peut amener la discipline à changer. En d'autres termes, on peut dire que les flamants roses, pour être compris et gérés correctement, invitent à faire de la géographie. Ils se trouvent être un cas-limite de cette notion de limite, prouvant que dans le domaine écologique et faisant entrer l'homme en interaction avec d'autres espèces, les considérations et points de vue qui sont tout à fait adaptés pour comprendre et aménager l'espace humain ne sont pas suffisants. On ne peut pas vraiment gérer l'animal comme on gérerait l'homme ou des espèces aux comportements plus proches de nous que ne le sont les flamants rose de la même façon que ces grands oiseaux. Ce qu'il faut donc saisir, c'est que dans la gestion du flamant rose, écologie et géographie se nourrissent l'une l'autre et permettent d'apporter d'une part des clefs de compréhension sur la difficile gestion de cette espèce, et d'autre part de dépasser les concepts habituellement utilisés. »

Classe d’hypokhâgne du lycée Joliot-Curie, Nanterre


À propos de : Stéphane Rosière, Frontières de Fer, Le cloisonnement du monde, éditions Syllepse, 2020.

« Frontières de Fer se distingue par sa plénitude et sa rigueur, couplées avec des exemples clairs et pertinents, qui font de lui un ouvrage à la fois instructif, passionnant et enrichissant. Il entre également en écho avec le programme de spécialité. Malgré la complexité de l’outil géopolitique que constituent les frontières, l’auteur réussit à nous expliquer de manière complète et claire ses conséquences générales sur le monde contemporain à travers des exemples, ce qui nous permet de simplifier les notions utilisées en les reliant avec des événements connus et étudiés ; d’autres, moins connus, sont un très bon moyen de perfectionner notre culture personnelle. 

Cet ouvrage permet de prendre conscience de la réalité contemporaine de la frontière, et cela sous tous ses aspects : politiques, économiques, et surtout, humains. Il est un excellent moyen de comprendre les multiples fonctions des frontières, et par extension, de mieux saisir le monde qui nous entoure. »

Élèves du lycée René Char, Avignon

« Le livre de Stéphane Rosière, pousse le lecteur à la réflexion grâce aux connections créées, qui ne sont pas toujours évidentes. Par exemple, le sujet de la pixellisation des frontières, où les frontières d’un pays se trouvent également à l’intérieur (aéroports par exemple) et pas seulement sur la périphérie, est une notion qui est rarement abordés et dont on n’avait ainsi jamais entendu parler. En faisant ces connections avec des thèmes divers, l'ouvrage pousse aussi à la réflexion sur des questions politiques actuelles. Le livre éclaire un problème contemporain et met le point sur les raisons derrière ce cloisonnement du monde, de manière captivante. Ces problèmes sont par exemple celui de la migration, qui est devenue très importante dans les dernières années, mais le livre aborde aussi des réflexions politiques fondamentales comme celle de l’importance des frontières dans le jeu de pouvoir entre les États, surtout dans des questions économiques et diplomatiques. De plus, l'ouvrage permet au lecteur de se former une opinion différenciée sur la question des frontières et de leur progression à l'aide des nombreux exemples et de réflexions. » 

Classe de S7 Géo 4, École européenne Bruxelles 1 (Uccle)

« "Montrez-moi un mur de 50 pieds de haut, je vous montrerai une échelle de 51 pieds". Cette citation de Janet Napolitano, ancienne secrétaire d’État à la sécurité intérieure de l’administration Obama, illustre le fait que le contournement des dispositifs de cloisonnement de l’espace est inhérent à leur édification. Ce passage résume bien l’ensemble des enjeux qui gravitent autour du terme de frontière. Les barrières aux frontières sont poreuses. Elles sont bâties au nom de la lutte contre l’immigration, pourtant, leur bilan s’est révélé infructueux. Les problèmes n’en sont parfois même que décuplés : plus les États engagent des moyens et des capitaux, plus les tentatives de passages des frontières sont audacieuses. Les migrants prennent toujours plus de risques même s’ils savent que les chances de survie sont faibles. Ils se tournent alors vers des organisations de passages clandestines, qui gagnent en puissance et diversifient leurs activités à mesure que les États tentent de les démanteler. »

Étudiants en hypokhâgne, option géographie, lycée Descartes, Tours

« Quel est le rôle des frontières dans la mondialisation, quelles conséquences la barriérisation a-t-elle pour le pays constructeur ? Une hiérarchisation des flux est donc effectuée par les pays. Les flux de marchandises et les flux immatériels comme les IDE sont privilégiés. Tandis que les flux de migrants sont refoulés à la frontière. Une hiérarchisation est également effectuée entre les individus. Pour illustrer ce fait, l’auteur met en avant cet exemple frappant : « De manière révélatrice, la même personne qui trouvera naturel d’envoyer ses enfants en séjour Erasmus à l’étranger, ou de poursuivre sa carrière dans un autre pays s’opposera à la mobilité́ de migrants cherchant un refuge, ou un travail, dans son pays ». Les populations ressentent un sentiment d’inégalité face à la mobilité, pour les migrants, la frontière est perçue comme une barrière migratoire. Cette hiérarchisation des flux et des individus est rendue possible grâce aux technologies mises en place au niveau des frontières. En effet, les frontières se « modernisent » et des technologies « actuelles » viennent s’y greffer. »

Étudiants du lycée Notre-Dame de la Paix, Lille

« La barriérisation apparaît dès lors comme un processus global, indissociable de celui de mondialisation, ce qui n’est pas forcément évident au premier abord. De même, il nous a paru intéressant de rappeler qu’une barrière pouvait être immatérielle, virtuelle, et non obligatoirement se matérialiser sous la forme d’un mur ou de barbelés. Et, surtout, qu’une barrière frontalière n’empêchait pas les flux de différentes sortes, qu’une barrière, autrement dit, pouvait être poreuse, grâce à l’existence de points de passage frontaliers canalisant ces flux. »

Sept élèves du lycée Pasteur, Besançon