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Comprendre la crise des Rohingyas en Birmanie

Publié le 19/09/2017

En septembre 2017 a éclaté dans l'actualité ce qu'il est désormais courant d'appeler la « crise des Rohingyas ». Les Rohingyas sont une minorité ethnique principalement présente dans l'État d'Arakan, dans l'ouest du pays, à la frontière avec le Bangladesh. Ils pratiquent un islam sunnite teinté de soufisme (Michalon, 2016) dans un pays majoritairement bouddhiste. Marginalisés au sein de l'État birman multiethnique à majorité bamar, ils sont victimes de poussées de violences récurrentes commises par l'État et l'armée, dont l'actuelle, commencée en août 2017, est particulièrement violente. Elle débouche sur une déportation massive qui laisse craindre une situation de nettoyage ethnique, et conduit plusieurs centaines de milliers d'entre eux à se réfugier au Bangladesh voisin.

Quelques ressources permettant de mieux comprendre cette situation

Les éclairages de The Conversation, du Monde et des Décodeurs :

Des compléments dans le Courrier international : 

Des articles de fond plus anciens dans le Monde diplomatique : 


Une vidéo sur Arte : « La malédiction des Rohingyas », 24 min. 

Kyaukphyu : la destruction de quartiers entiers

Des quartiers entiers de Kyaukphyu ont été systématiquement et méthodiquement incendiés entre 2011 (en haut) et 2013 (en bas). D’après les images satellites analysées par Human Rights Watch dans quatre townships sur les neuf concernés par les violences, plus de 2 300 bâtiments ont été détruits.

Document extrait de : Michalon Martin, « Religions, politique et espace(s) : « la question rohingya » en Birmanie (Myanmar) », Géoconfluences, octobre 2016.

Source : Google Earth, 13 novembre 2011 (en haut) et 18 décembre 2013 (en bas). Kyaukphyu, État d'Arakan, latitude 19°25'32" N, longitude 93°33'26" E

En savoir plus avec Géoconfluences : 

  • Faut-il dire Birmanie ou Myanmar ? Voici la réponse de notre Guide de la graphie des toponymes : « La Commission nationale de toponymie, la Commission de néologie et le Ministère français des affaires étrangères recommandent d'écrire Birmanie, c'est la graphie la plus courante en français. L'ONU utilise Myanmar (qui est masculin). Il a parfois été écrit que l'utilisation du terme Myanmar, adopté par la junte militaire en 1989 pour rompre avec le passé colonial, risquait de passer pour un soutien à ce gouvernement. Pour d'autres auteurs, écrire Birmanie revenait à nier aux Birmans le droit d'opter pour un nouveau nom. Il s'agit d'un faux débat d'après l'ambassde de France en Birmanie pour laquelle le changement de nom n'avait pas vocation à s'appliquer aux langues étrangères (Lire la mise au point de l'ambassade). »
     
  • Un article très complet dans le dossier consacré aux mondes indiens : Martin Michalon, « Religions, politique et espace(s) : « la question rohingya » en Birmanie (Myanmar) », Géoconfluences, octobre 2016.