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Une nouvelle donne dans la géographie des transports en France : le transport interurbain par autocar

Publié le 22/03/2016

La loi Macron du 6 août 2015 a libéralisé le secteur des transports interurbains par autocar. Plus de 6 mois après cette ouverture à la concurrence, quel est le premier bilan de l'introduction de ce nouveau mode de transport ?

  • Le rapport de l’Observatoire des transports et de la mobilité

En libéralisant le transport interurbain par autocar, la loi Macron a confié à l’Arafer une mission d’observation de ce nouveau marché. Sur la base des données exhaustives collectées auprès de tous les opérateurs, l’Observatoire des transports et de la mobilité a présenté le 21 mars, sa première analyse de l’activité réalisée depuis l’ouverture du marché, en août 2015. L’Observatoire des transports et de la mobilité publiera chaque trimestre un bilan détaillé du marché du transport par autocar.
Cet état des lieux apporte un éclairage précis sur le fonctionnement et les évolutions de ce marché naissant. Mis à jour trimestriellement, il sera complété par des analyses similaires dans le secteur ferroviaire, puis fin 2016, par une analyse multimodale (train, autocar, covoiturage). L’ambition de l’Arafer est de pouvoir présenter une analyse de la concurrence intermodale. http://www.arafer.fr/actualites/lobservatoire-de-larafer-livre-le-21-mars-son-premier-bilan-du-marche-des-autocars/

Le rapport de l’Observatoire des transports et de la mobilité : Analyse du marché libéralisé des services interurbains par autocar, bilan des 3ème et 4ème trimestres 2015, Arafer (Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières), mars 2015.
Ce rapport de 17 p. en libre accès fait une description de l’offre et une analyse de la demande au 31 décembre 2015.
Au 31 décembre 2015, l’offre était constituée de 148 lignes proposant, à travers près de 350 départs quotidiens, 689 liaisons distinctes pour desservir 136 villes françaises dans 69 départements. Cette offre  résulte des stratégies de développement décidées par chaque opérateur : Eurolines et Isilines (Groupe Transdev - France), Flixbus (Société indépendante de services de transports - Allemagne), Megabus (Groupe Stagecoach – Royaume-Uni), Ouibus (Groupe SNCF - France), Starshipper (réseau d’autocaristes français « Réunir », devenue S.A.S. en décembre 2015);
L’offre permet le maillage des grandes métropoles régionales, auquel s’ajoute la possibilité de desservir des zones attractives (littoral, montagne, gares TGV, aéroports…), sans pour autant devoir passer par Paris. Seules 11% des liaisons commercialisées ont comme origine ou destination Paris.
Le nombre de passagers transportés entre le 8 août 2015 et le 31 décembre 2015 s’élève à 770 400 passagers. Les 10 liaisons les plus empruntéesconcentrent 51% de la demande totale, dont 24% rien que pour les 2 premières liaisons : Lille-Paris et Lyon-Paris.
Il présente de multiples tableaux et graphiques et aussi de nombreuses cartes en couleurs : les 186 points d’arrêt utilisés par les opérateurs sur le territoire national dont 59 gares routières, les villes desservies, les départements desservis, la carte des réseaux de chacun des opérateurs, le nombre de mouvements quotidiens par ville, le nombre de passagers par ville desservie.
http://www.arafer.fr/wp-content/uploads/2016/03/ARAFER_Analyse-marche-autocars-T3-T4-2015_vf.pdf

  • Les rapports de France Stratégie

- "Autocars interurbains : un bilan après 6 mois d’ouverture", Note d'analyse, 1er mars 2016.
Le réseau semble se développer à un rythme rapide et comparable à ce qui a été observé en Allemagne après la libéralisation. On dénombre actuellement environ 734 paires de villes sur le territoire métropolitain français desservies par une desserte directe (c’est-à-dire sans changement d’autocar) en dehors des liaisons d’initiative publique. Deux ans après la libéralisation il y avait en Allemagne 911 paires de villes desservies. Le secteur compte sept acteurs principaux qui se concurrencent sur les prix et la fréquence quotidienne des trajets (sur les lignes les plus concurrentielles). Compte tenu des prix et des durées de trajet observés, les autocars paraissent davantage en concurrence avec le covoiturage ou la voiture personnelle qu’avec les services ferroviaires. D’après nos relevés de prix sur quelques lignes, le prix moyen au km d’un trajet en bus (4,5 centimes par km) est presque toujours inférieur à celui du covoiturage (de l’ordre de 6 centimes /km) et toujours bien inférieur au prix minimal d’un trajet similaire en train (10 centimes par km pour les billets les moins chers accessibles à tous).
La note d’analyse de 12 p. avec graphiques et tableaux mais sans cartes http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/na-44-autocar-01-03-2016-ok.pdf

- Ouverture de l'offre de transport par autocar, Rapport, 21 janvier 2015.
Après un bref rappel des objectifs et du contenu de la loi concernant l’ouverture de l’offre de transport par autocar, la fiche présente les résultats des analyses des impacts des ouvertures (anciennes ou récentes) intervenues dans les pays européens.
Le rapport de 12 p. http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fiche-offretransport.pdf

  • Dans la presse

- "La lente révolution du car longue distance, Le Monde, 8 mai 2016  http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/05/08/la-lente-revolution-du-car-longue-distance_4915637_1656994.html

- "Les « autocars Macron », un marché encore naissant", Le Monde, 21 mars 2016.
Sur les cinq derniers mois de l’année 2015, les nouveaux opérateurs de transport ont transporté sur le territoire 770 000 personnes, soit quelque 7 000 passagers par jour sur la période. En 2013 et 2014, seulement 110 000 personnes utilisaient ce moyen de transport. La croissance est donc relativement forte. Cependant, sur la même période, les TGV comptabilisaient plus de 50 millions de voyageurs et Blablacar, par l’intermédiaire de son site de covoiturage, environ 7 millions… Le car reste pour l’instant marginal dans le paysage. http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/03/21/les-autocars-macron-un-marche-encore-naissant_4887155_3234.html