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Univers souterrains, passé, présent

Publié le 22/05/2015

Découverte en décembre 1994, la grotte Chauvet-Pont-d’Arc en Ardèche n’a jamais été ouverte au public. Jugée trop fragile, elle a vu son accès limité drastiquement par l’État. Le projet d’une restitution fac-similé s’est alors concrétisé à partir de 2007 pour une ouverture au public en avril 2015.
Parallèlement, dans le Périgord, la construction d'un Lascaux IV, en cours, aboutira à l’ouverture du Centre international d'art pariétal Montignac-Lascaux en 2016.
Ainsi, la patrimonialisation des grands sites de la préhistoire se généralise. Soit sur les sites originaux qui peuvent se retrouver victimes de leur succès. Soit sur la base de reconstitutions « fac-similées » dont la fidélité et la sophistication se conjuguent pour en faire des « produits » à haute valeur ajoutée touristique, aux enjeux économiques et culturels parfois considérables pour les territoires concernés, d’autant plus qu’ils sont en difficulté.
 

1. Grottes et cavernes ornées, leurs répliques : Chauvet - Pont d’Arc vs Lascaux - Montignac 

1.1. La grotte Chauvet – Pont d’Arc
  • Il y a 36 000 ans. La Grotte Chauvet - Pont d'Arc. Ardèche

Découvrir la grotte et sa réplique, http://archeologie.culture.fr/chauvet/fr
la visite virtuelle, http://archeologie.culture.fr/chauvet/fr/visiter-grotte

  • CNRS, le journal – Réplique de la grotte Chauvet : un chantier unique, 11 février 2014

Lascaux en Dordogne, Altamira en Espagne… La grotte Chauvet, en Ardèche, où se trouvent les plus vieilles images connues de l’humanité (– 36 000 ans), soit 425 représentations animales dans un état de conservation exceptionnel, ne sera pas la première grotte préhistorique reconstituée. Pourtant, la réalisation de sa réplique sur 3 500 m2, à 7 kilomètres du site d’origine (…) apparaît unique par bien des aspects.
Sur place, des spécialistes de l’art pariétal, des paléontologues et des archéologues travaillent évidemment à la restitution de la majorité des panneaux ornés. Mais d’autres scientifiques, moins attendus, s’affairent également au cœur du chantier : les géomorphologues du laboratoire savoyard Environnements, dynamiques et territoires de la montagne (Edytem, Chambéry). Le rôle de ces spécialistes du relief et de l’histoire des paysages est double : aider à la compréhension et à la reproduction de cet écrin naturel de 8 500 m2, notamment durant l’ultime phase actuelle de réalisation, en contribuant à la supervision du chantier.
Leur premier défi, donc : retracer l’histoire de la grotte. « Nous apportons des clés de lecture, des éléments de datation des principales évolutions de la cavité – sa visibilité, l’état de ses parois, la nature de ses sols, la présence d’eau –, afin de restituer ce qu’elle était vraiment lorsque les hommes préhistoriques l’ont parcourue et fréquentée, explique Jean-Jacques Delannoy, directeur du laboratoire Edytem et membre de l’équipe scientifique de la grotte Chauvet, pilotée par Jean-Michel Geneste, directeur du Centre national de Préhistoire. Ces indications sont essentielles pour interpréter les aménagements de la cavité par les hommes préhistoriques, le choix de la localisation des œuvres et pour concevoir aujourd’hui sa reconstitution. » https://lejournal.cnrs.fr/articles/replique-de-la-grotte-chauvet-un-chantier-unique

  • Laboratoire Edytem, Université de Savoie / CNRS – C. Malgat, M. Duval, C. Gauchon - Donner à voir un patrimoine invisible. De l’original à la copie, le cas de l’espace de restitution de la grotte Chauvet – Pont-d’Arc. SMERGC, Syndicat Mixte de l’Espace de Restitution de la Grotte Chauvet.

La mise en tourisme des grottes ornées paraît délicate du fait de la vulnérabilité des œuvres pariétales. Les impératifs de conservation se traduisent par leur soustraction à l’espace public. Les grottes ornées sont alors considérées comme un « patrimoine invisible », d’autant plus que les grottes sont, par nature, « souterraines » et cachées. Cependant, en vue de satisfaire les enjeux de transmission, plusieurs techniques de restitution peuvent être mobilisées, parmi lesquelles la construction de fac-similé. Tel est le cas pour la grotte Chauvet - Pont-d’Arc.  L’article vise à interroger dans quelle mesure un fac-similé rend visible et accessible un « patrimoine invisible ». Se combinent alors des enjeux d’accessibilité géographique mais également d’accessibilité sensorielle et cognitive : par la mise en œuvre de technologies innovantes, le fac-similé garantit aux visiteurs une expérience similaire à la visite de la grotte originale tout en leur  fournissant des connaissances sur la culture aurignacienne. Ce cas d’étude amène, au final, à questionner la nature du fac-similé et de possibles transferts de patrimonialité : dans quelle mesure la copie, en tant que lieu d’expérience touristique, vient-elle se substituer à la grotte originale ? http://www.academia.edu/5453965/Donner_%C3%A0_voir_un_patrimoine_invisible_de_l_original_%C3%A0_la_copie._Le_cas_de_l_Espace_de_restitution_de_la_Grotte_Chauvet

  • Benjamin Sadier - 3D et géomorphologie karstique : La grotte Chauvet et les cavités des Gorges de l'Ardèche. Thèse sous la direction de Jean-Jacques Delannoy et de Stéphane Jaillet soutenue le 13 décembre 2013.

 Ce travail a pour support d'étude les gorges de l'Ardèche dont l'évolution géomorphologique et paléogéographique, tant aux temps géologiques qu'aux temps des hommes, est extrêmement riche. Ce territoire propose en outre des défis scientifiques mais aussi sociétaux depuis la découverte de la désormais célèbre grotte Chauvet et la mise en place de l'ERGC (Espace de Restitution de la Grotte Chauvet). C'est dans ce cadre qu'une méthodologie de recherche adaptée au domaine souterrain a été élaborée et appliquée à l'étude de la grotte Chauvet et des cavités des gorges de l'Ardèche pour l'étude de la spéléogenèse et de la karstogenèse, l'évolution géomorphologique d'une grotte ornée (grotte Chauvet) et la réalisation d'un projet culturel : l'ERGC. (…) La troisième partie (chapitre 7, 8 et 9) aborde les problématiques d'étude et de recherches spécifiques des grottes ornées et de leur fermeture. La grotte Chauvet et sa zone d'entrée font l'objet d'une analyse détaillée permettant de répondre aux questionnements pluridisciplinaires (archéologie, préhistoire, conservation, valorisation …).
Le texte intégral de la thèse http://www.theses.fr/2013GRENA030/document
La présentation de la thèse par le laboratoire Edytem - 3D et géomorphologie karstique. La grotte Chauvet et les cavités des gorges de l’Ardèche http://edytem.univ-savoie.fr/agenda/3d-et-geomorphologie-karstiquela-grotte-chauvet-et-les-cavites-des-gorges-de-l-ardeche

  • France Inter / La tête au carré - La grotte Chauvet, comme si vous y étiez !, 21 avril 2015

Pourquoi la découverte de la grotte Chauvet-Pont-d'Arc a-t-elle été un choc pour les préhistoriens ? Son caractère exceptionnel vient-il de la qualité de ses peintures, de leur ancienneté, de leur état de conservation ? Comment cette réplique a-t-elle été conçue? Etait-il facile de recréer l'ambiance d'origine ? A quoi sert-elle ? Avec : Jean-Michel Geneste, directeur des recherches de la grotte Chauvet-Pont d’arc depuis 2002 / Jean-Jacques Delannoy, géomorphologue, membre de l’équipe scientifique de la grotte Chauvet depuis 2000, directeur du laboratoire Edytem http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-la-grotte-chauvet-comme-si-vous-y-etiez

  • Canal Académie / Jean Clottes - La grotte Chauvet et ses secrets, 22 juin 2011

Jean Clottes, spécialiste du paléolithique supérieur et de l'art pariétal, est l’ancien responsable de l’étude scientifique de la grotte Chauvet. Il a réalisé un important travail pour essayer de comprendre le cadre conceptuel des peintures rupestres que l’on peut relier au chamanisme. http://www.canalacademie.com/apprendre/fiche.php?id=90

  • Le Monde, Science et Techno - Chauvet : de l’original à la copie, 6 avril 2015

Pour découvrir cette restitution unique au monde, il faut se rendre sur les hauteurs de Vallon-Pont-d’Arc, à 2 kilomètres de l’original, dans un paysage de collines couvertes de garrigue. Là, un vaste bâtiment circulaire à la façade habillée de trièdres en béton aux lignes épurées a été construit pour abriter la grotte factice. Tout, dans la caverne, a été pensé pour coller au plus près de la réalité, même si elle est de taille plus réduite que l’original : 3 000 m2 au sol contre 8 500 m². http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/04/06/chauvet-de-l-original-a-la-copie_4610377_1650684.html

1.2. La grotte de Lascaux et ses répliques
  • Le projet Lascaux 4

Le fac-similé représente la quasi-totalité de la grotte originale reproduite avec les techniques et l’art de l’Atelier des Fac-Similés du Périgord (AFSP). À l’intérieur du fac-similé, l’atmosphère sera celle d’une véritable grotte. Il fait humide et sombre, les sons sont assourdis. (…) Les visiteurs entreront dans la grotte par groupes d’environ 30 personnes et, en haute saison, seront accompagnés par un guide. Cependant, ils vivront, à l’intérieur de la grotte, une expérience aussi personnelle que possible, en contemplant les œuvres d’art sans être trop interrompus, le guide ne donnant que des informations destinées à enrichir leur expérience. http://www.projet-lascaux.com/fr
Photos aériennes du chantier, http://www.projet-lascaux.com/fr/actualit%C3%A9s/photos-a%C3%A9riennes-du-chantier-0

  • Sud-Ouest - Chauvet 2 - Lascaux 4 : le match des grottes préhistoriques, 28 septembre 2013.

Les deux plus grands projets de fac-similés de France ont été présentés, hier, aux professionnels du colloque d’art rupestre. Les Ardéchois font travailler des Périgourdins et misent sur les sensations.
Pas de risque de concurrence entre les grands centres de vulgarisation préhistoriques autour de Chauvet et de Lascaux : ils ne se ressembleront pas du tout et sont si éloignés l'un de l'autre qu'ils n'attireront pas les mêmes visiteurs.
À Chauvet, on insiste sur la volonté de faire un fac-similé réaliste : « Si c'est du carton-pâte, ça ne marchera pas. Ce qui compte, c'est l'émotion des visiteurs. » On aura l'impression d'être dans une véritable grotte grâce à la fraîcheur, à l'humidité et même à l'odeur qui est travaillée avec un spécialiste. Paradoxalement, pour l'instant, c'est le projet de Chauvet qui fait travailler le plus d'entreprises du Périgord : les ateliers Alain Dalis de Montignac pour une partie du fac-similé alliés à la Socra de Marsac, la société Kléber Roussillon (Castelnaud et Marqueyssac) qui gérera le site. Sans oublier le directeur de l'équipe de recherches de Chauvet qui est Jean-Michel Geneste, du Centre national de la préhistoire de Périgueux.
Moins avancé, le projet de Centre international d'art pariétal de Montignac, alias Lascaux 4, a été exposé par le scénographe canadien Nicolas Saint Cyr, qui souligne le caractère international de l'équipe : un architecte norvégien, un scénographe anglais, des techniciens allemands… Avec les scientifiques, il a présenté le fac-similé et tout ce qui ira autour pour mieux comprendre l'art pariétal, dont de nombreuses salles qui déclineront et expliqueront les peintures de Lascaux. Lascaux 4 se démarquera aussi par son côté « nouvelles technologies » http://www.sudouest.fr/2013/09/28/chauvet-2-face-a-lascaux-4-1182536-991.php

  • Le Monde, Michel Guerrin - Grottes en stock, 24 avril 2015

La réplique de la grotte Chauvet a coûté 55 millions d’euros. 55 millions pour voir du toc. La formule est cavalière, d’autant que le fac-similé est jugé splendide. Sans doute aussi les 1 000 figures tracées au charbon dans le calcaire tourmenté, dont un bestiaire sautillant (bisons, félins, rhinocéros, ours…) affichant 36 000 ans d’âge, ce qui en fait les plus anciennes œuvres d’art connues au monde (Lascaux est une gamine à côté), méritent-elles autant de soin.
Une copie de grotte, si elle permet de protéger l’original tout en diffusant la connaissance, est également là pour dynamiser un département ou une région. C’est Lascaux, en Dordogne, qui a montré la voie de la copie à succès. Il y a eu Lascaux 2, en 1983, une réplique partielle de la grotte, qui fait 250 000 entrées par an. Puis Lascaux 3 en 2012, un musée en kit qui se loue dans le monde entier (50 000 euros le mois), totalisant 800 000 visiteurs. On attend pour 2016 Lascaux 4, fac-similé de toute la caverne (…)
Sur les sites plus modestes, la tendance est la même : limiter l’accès à l’original et inventer un double animé par des écrans, tablettes, images 3D. (…) Depuis des décennies, des sculptures sont retirées de la rue, des jardins ou des cathédrales pour gagner le musée, jugé plus sûr. À la place ? Des copies (…) l’original étant relégué aux réserves pour être encore mieux protégé. (…) Citons encore l’exposition « Lascaux à Paris », qui aura lieu porte de Versailles du 20 mai au 20 août, à partir d’installations multimédias. http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/04/24/grottes-en-stock_4622138_3232.html

  • Lascaux à Paris, l’expo

Présentation http://www.archeothema.com/actualite/lascaux-a-paris-lexposition.htm
Après Bordeaux, Chicago, Houston, Montréal et Bruxelles, cela fait plus de 800 000 personnes qui ont déjà vu l'expo à travers le monde. Après Paris, l’expo ira à Genève et au Japon http://www.lascaux-expo.fr/actus/


2. Patrimonialisation, mise en tourisme et retombées économiques et culturelles

  • UNESCO : sites classés au patrimoine mondial :

-  Grotte ornée du Pont-d’Arc, dite Grotte Chauvet-Pont-d’Arc, Ardèche
Située dans un plateau calcaire traversé par les méandres de la rivière Ardèche, au Sud de la France, la grotte recèle les plus anciennes peintures connues à ce jour (période de l’aurignacien : entre 30 000 et 32 000 av. J.-C.). Cette grotte exceptionnelle qui témoigne de l’art préhistorique a été fermée par un éboulement il y a environ 20 000 ans BP et elle est restée scellée jusqu’à sa redécouverte en 1994, ce qui a permis de la conserver de façon exceptionnelle. Plus de 1 000 peintures, aux motifs anthropomorphes ou animaliers, ont été inventoriées sur ses murs. Leur qualité esthétique exceptionnelle témoigne d’une large gamme de techniques, notamment la maîtrise de l'estompe, la combinaison peinture-gravure, la précision anatomique, la représentation tridimensionnelle et du mouvement. On y trouve notamment des représentations d’espèces dangereuses, difficiles à observer pour les hommes de l’époque (mammouths, ours, lions des cavernes, rhinocéros, bisons, aurochs), plus de 4 000 restes de la faune du paléolithique et diverses empreintes de pas humains. http://whc.unesco.org/fr/list/1426
- Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère
Le site préhistorique de la vallée de la Vézère comporte 147 gisements remontant jusqu'au paléolithique et 25 grottes ornées. Il présente un intérêt exceptionnel d'un point de vue ethnologique, anthropologique et esthétique avec ses peintures pariétales, en particulier celles de la grotte de Lascaux dont la découverte (en 1940) a marqué une date dans l'histoire de l'art préhistorique. Ses scènes de chasse habilement composées comprennent une centaine de figures animales, étonnantes par la précision de l'observation, la richesse des coloris et la vivacité du rendu. http://whc.unesco.org/fr/list/85/

  • Ardèche Archéologie, n° 30, Mélanie Duval et Christophe Gauchon – « La candidature de la grotte Chauvet au patrimoine mondial. Le patrimoine : une affaire de choix », 2013

Dans quelle mesure le dossier de la grotte Chauvet, tel qu’il est aujourd’hui présenté pour l’inscription, est-il l’expression de choix où se mêlent des stratégies d’acteurs, des valeurs patrimoniales, des enjeux territoriaux ainsi que des contraintes locales ? http://www.academia.edu/5453796/Le_patrimoine_une_affaire_de_choix._La_candidature_de_la_grotte_Chauvet_au_patrimoine_mondial

  • Mondes du tourisme, n°5 -  Ici, là ou ailleurs ? Les enjeux liés à la localisation d’un grand équipement, l’Espace de restitution de la Grotte Chauvet, juin 2012

Cet article interroge l’action politique territorialisée sous l’angle de la localisation d’un grand équipement touristique, l’Espace de restitution de la grotte Chauvet (ERGG) (Sud-Ardèche, France). (…) Entre la découverte de la grotte (1994) et la sélection du site d’implantation pour l’ERGC (2009), quinze années se sont écoulées. Plusieurs projets se sont succédé, les sites d’implantation retenus évoluant selon les critères mobilisés, eux-mêmes liés aux évolutions du contexte territorial. L’ERGC permet ainsi, sur un pas de temps relativement long, d’observer dans quelle mesure la localisation d’un grand équipement touristique interagit avec le registre de “la qualité des lieux”. Après une nécessaire mise en contexte, l’analyse des critères et des sites successivement envisagés contribue à éclairer les enjeux que les acteurs attribuent à cet équipement. http://www.academia.edu/5453970/Ici_l%C3%A0_ou_ailleurs_Les_enjeux_li%C3%A9s_%C3%A0_la_localisation_d_un_grand_%C3%A9quipement_l_Espace_de_restitution_de_la_Grotte_Chauvet

  • Teoros - Christophe Gauchon - Les gorges de l’Ardèche et la grotte Chauvet : redéfinition d’une région touristique, janvier 2009.

Depuis les années 1950, les gorges de l’Ardèche, à l’ouest de la vallée du Rhône, sont devenues une destination majeure du tourisme de nature dans le sud de la France : la navigation en canoë s’est imposée comme une pratique massive, une route ouverte sur la rive nord offre de nombreux points de vue et une réserve naturelle a été créée en 1980. En décembre 1994, la découverte de la grotte Chauvet et de ses magnifiques ensembles de peintures rupestres datées de plus de 30 000 ans a modifié radicalement le paysage touristique : la grotte Chauvet s’ouvre en effet juste en face du célèbre pont d’Arc, à l’entrée même des gorges, là où la concentration des touristes était déjà la plus grande et la plus problématique. (…) On est passé de façon tout à fait inopinée et imprévisible d’une destination touristique dominée par la perception d’un patrimoine naturel, avec tous les problèmes de gestion afférents, à la prise de conscience que la région recelait aussi un formidable trésor d’ordre culturel. Comment se réorganise l’activité, comment se repositionnent les acteurs du tourisme face à une telle redéfinition des enjeux ? http://teoros.revues.org/413

  • Pôle international de la Préhistoire de la vallée de la Vézère - La Vallée de la Vézère représente plus de 400 000 ans d'occupation humaine. Elle bénéficie d’une concentration exceptionnelle de sites archéologiques et préhistoriques, d’intérêt mondial, ayant justifié en 1979 le classement de 15 sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

La spécificité du territoire « Vallée Vézère » a conduit l’État, la Région Aquitaine et le Département de la Dordogne à s’engager dans une démarche globale et commune de valorisation des ressources culturelles, touristiques et patrimoniales de ce territoire. Cette politique commune de valorisation s’est organisée dans le cadre du Groupement d’Intérêt Public Culturel « Pôle International de la Préhistoire » (PIP), http://www.pole-prehistoire.com/index.php/fr/

  • Les Echos - "La Dordogne veut capitaliser sur Lascaux". Frank Niedercorn, 10 avril 2015.

Le futur Centre d'interprétation d'art pariétal (…) Un investissement de 50 millions d'euros. Promouvoir la préhistoire, mais aussi le Périgord. C'est, depuis l'origine du projet de construction d'un Lascaux IV, l'obsession de Bernard Cazeau, l'ancien président du Conseil général de Dordogne. (…)
Le premier intérêt du projet est de préserver le site de la grotte originelle, fermée depuis 1963, mais où se trouve également sa réplique baptisée Lascaux II. Ouverte en 1983, celle-ci continue d'attirer 250.000 visiteurs par an, dont une bonne partie viennent en voiture. Au risque de fragiliser l'environnement. Au sein du futur centre, bâti au pied de la colline, outre de nouveaux fac-similés reproduisant cette fois-ci l'intégralité de la grotte, le visiteur aura accès, grâce au numérique, à de multiples explications sur l'art pariétal à Lascaux, mais aussi dans d'autres sites européens.
L'ambition d'attirer 400.000 visiteurs par an semble raisonnable. D'autant que le département dispose d'un outil de promotion unique avec Lascaux III. Cette exposition itinérante de fac-similés de la grotte a été financée par les collectivités et a attiré, depuis 2012, 800.000 visiteurs en Amérique du Nord, en Europe, et part l'an prochain en Corée et au Japon. « Nous attirons 3 millions de visiteurs par an. Nous comptons sur la locomotive Lascaux pour atteindre les 4 millions », explique Marc Bécret, directeur général des services du Conseil départemental.
http://www.lesechos.fr/journal20150410/lec2_pme_et_regions/0204288055593-la-dordogne-veut-capitaliser-sur-lascaux-1109956.php


3. D’autres mondes souterrains, ornés ou non.

  • Géowiki - Grottes (ornées et à concrétions) visitables en France.

Ce sujet répertorie les différentes grottes visitables en France, qu'il s'agisse de grottes ornées (peintures ou gravures préhistoriques) ou de grottes à concrétions. Quelques sites spectaculaires mais non visitables par le grand public seront aussi évoqués. http://www.geowiki.fr/index.php?title=Grottes_visitables_en_France

  • D’autres sites du patrimoine mondial de l’Unesco, recherche dans la liste par mots clés, accès cartographique http://whc.unesco.org/fr/list/
     
  • Edytem, Cahiers de géographie, Jean-Jacques Delannoy,  Christophe Gauchon,  Stéphane Jaillet – « L'Aven d'Orgnac, valorisation touristique, apports scientifiques »

Une précédente Opération Grand site en sud Ardèche. Cavité majeure tant par la diversité de ses paysages souterrains que par l'ampleur de ses réseaux, l'aven d'Orgnac a été, depuis une dizaine d'années, l'objet de nouvelles recherches qui soulignent à nouveau l'importance de cette cavité aussi bien sur le plan karstogénique, géomorphologique que géographique. La labellisation " Grand Site de France " en 2004 de l'aven d'Orgnac est le fruit d'une forte volonté locale de repenser, dès le milieu des années 1990, la gestion de cette cavité en s'appuyant sur la forte valeur patrimoniale des réseaux notamment non touristiques qui, depuis les années 1970, sont classés tant pour leur dimension esthétique que pour le caractère remarquable des volumes souterrains.  
https://hal.archives-ouvertes.fr/halsde-00786450

  • Urbanités – Urbanités souterraines, numéro 1, mars 2013

Les espaces urbains souterrains, inscrits dans le prolongement du monde de la surface, en sont comme le reflet inversé. Mettre en lumière la facette cachée des villes, tenter d’apercevoir ce qui se trame dans leur sous-sol, c’est chercher à saisir le « secret derrière la porte », ou plutôt le secret caché sous la trappe. (…)  Descendre sous terre, s’intéresser aux urbanités souterraines c’est toucher aux limites du monde habité et humanisé. Si le sous-sol est largement utilisé dans les villes contemporaines par les réseaux techniques, mais également par des activités consommatrices d’espaces, jugées trop polluantes ou vulnérables pour être effectuées en surface  il reste le grand impensé des espaces urbains (…)
http://www.revue-urbanites.fr/urbanites-souterraines-sommaire/
- Marc-Emmanuel Privat - « E.P. Jacobs et l’espace souterrain : de la monomanie apparente au symbolisme protéiforme », mars 2013.
Cette étude vise à montrer l’omniprésence, la multiplicité des formes et le symbolisme des espaces souterrains dans l’œuvre d’Edgar Pierre Jacobs (Blake et Mortimer). http://www.revue-urbanites.fr/e-p-jacobs-et-lespace-souterrain-de-la-monomanie-apparente-au-symbolisme-proteiforme/

  • Souterrains. Le monde souterrain creusé par l'homme : villes souterraines, galeries refuges et catacombes. Le site de Jérôme et Laurent Triolet, scientifiques passionnés de mondes souterrains. http://www.mondesouterrain.fr/

 

Sélection proposée par Sylviane Tabarly