Le développement durable, approches géographiques

En archives : septembre et octobre 2009

Publié le 18/12/2009

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Allemagne, 29 octobre 2009

>> Les mesures de lutte contre le changement climatique en faveur de la croissance et de l'emploi
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/60998.htm

Le programme intégré allemand "énergie et climat" (IEKP, [1]) peut favoriser la croissance et l'emploi. L'Institut Fraunhofer de recherche sur les systèmes et l'innovation (ISI, [2]) a analysé les implications économiques du programme et est arrivé aux résultats positifs suivants : les chercheurs attendent la création de centaines de milliers d'emplois et une augmentation du produit intérieur brut. Dans cette perspective, des mesures dans les domaines de l'entreprise, des bâtiments et du transport sont essentielles.

L'objectif du programme IEKP mis en place par le gouvernement fédéral en août 2007 consiste à réduire les émissions de l'Allemagne en CO2 de 40% d'ici 2020 par rapport à 1990. L'ISI a analysé l'influence de certaines mesures décidées par le Parlement en décembre 2007 sur le PIB, l'emploi, la consommation et les investissements. Les résultats sont les suivants : d'ici 2020, le nombre de postes selon le scénario IEKP, prenant en compte les mesures déjà prises, devrait augmenter d'environ 380.000 emplois. Si d'autres mesures sont ajoutées, ce sont 630.000 nouveaux emplois qui pourraient être créés. Le PIB pourrait augmenter respectivement de 70 milliards d'euros, voire d'environ 81 milliards d'euros. L'ISI attribue cette amélioration à un nombre nettement plus élevé d'investissements, accompagné d'une chute de la dépense énergétique, et à l'influence de ces investissements sur l'augmentation de la productivité, ainsi qu'à un bilan d'action amélioré grâce à une réduction de l'importation des sources énergétiques fossiles. A court et moyen terme, ce sont les investissements initiés par des programmes de soutien qui font effet, à long terme la chute des dépenses énergétiques sera favorable.

Le Dr. Wolfgang Schade, chef de projet à l'ISI, résume ainsi l'étude : "La lutte contre le changement climatique et la croissance se concilient bien selon nos analyses. Une politique climatique stratégique - consistant en régulations, augmentation des investissements et soutien de la recherche - conduit à une augmentation de l'emploi et du PIB". Pour leurs analyses, les scientifiques de l'ISI ont regroupé les mesures déjà prises et les mesures supplémentaires possibles en trois paquets : efficacité énergétique en entreprise, dans les bâtiments et dans le transport. Chaque paquet joue un rôle à sa mesure pour augmenter la croissance et l'emploi, l'impulsion majeure de croissance d'ici 2020 étant l'assainissement efficace des bâtiments, suivi par les transports, puis les entreprises et le secteur des services. En ce qui concerne l'emploi, les trois paquets auront vraisemblablement un effet comparable en 2020. Par ailleurs, la contribution de l'efficacité énergétique dans les entreprises augmentera nettement d'ici 2030, contrairement à celle des deux autres paquets de mesures, qui devrait stagner.

L'étude de l'ISI présente de nombreuses mesures supplémentaires permettant d'atteindre une plus grande efficacité énergétique dans ces trois domaines pour atteindre les objectifs de l'IEKP. Le secteur du bâtiment rassemble 4/5 de part du capital allemand, mais l'augmentation de l'efficacité climatique associée exige un effort conséquent d'investissements sur une longue échelle de temps. En revanche le domaine des transports peut adopter une trajectoire favorable à l'environnement grâce à des innovations réalisables à terme relativement court/proche, comme le développement de véhicules à haute efficacité et l'introduction de moteurs alternatifs. Dans le domaine des entreprises finalement, de nombreuses mesures structurelles et techniques à échelle réduite peuvent contribuer à augmenter l'efficacité énergétique de façon continue et à long terme et ainsi à lutter contre le changement climatique.

Pour en savoir plus, contacts :
- [1] "Adoption du premier paquet législatif pour le 'plan intégré énergie et climat' du gouvernement fédéral", BE Allemagne 365 - www.bulletins-electroniques.com/actualites/52238.htm  - 13/12/2007
- [2] "Le Ministre fédéral de l'économie et de la technologie débute les préparatifs pour l'élaboration d'un nouveau programme de recherche énergétique", BE Allemagne 439 -
www.bulletins-electroniques.com/actualites/59376.htm  - 04/06/2009

Source : Fraunhofer-Institut für System- und Innovationsforschung (ISI) -
www.kompetenznetze.de/service/nachrichten/2009/klimaschutzmasnahmen-konnen-zu-wachstum-und-beschaftigung-fuhren  - 14/10/2009

Rédacteur : Claire Vaille, claire.vaille@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 457 (29/10/2009) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 23 octobre 2009

>> Diminution possible des émissions allemandes de gaz à effet de serre de 43% par rapport à 1990
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/60881.htm

L'Allemagne serait en mesure de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 43% par rapport à l'année 1990, c'est en tout cas ce que démontre l'étude "scénarios politiques V - sur le chemin de la restructuration ; scénarios d'émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 2030" publiée par l'Office fédéral de l'environnement (UBA). Selon l'étude, l'Allemagne pourrait même réduire ses émissions en 2030 jusqu'à 60% de la valeur de référence de 1990. Le secteur de l'électricité jouerait un rôle majeur puisqu'il permettrait, à lui seul, de diminuer de 25% les émissions de gaz à effet de serre (EGES) entre 2005 en 2030, selon le Directeur de l'UBA, Jochen Flasbarth.

L'étude a été réalisée par un consortium de recherche dirigé par l'Oko-Institut (Institut d'écologie appliquée) qui a comparé les EGES entre un scénario de référence (si aucune mesure supplémentaire de diminution des EGES n'est introduite dans les prochaines années) et un scénario dit de restructuration (Strukturwandelszenario). Le scénario de restructuration suppose une politique ambitieuse en matière de changement climatique qui comprend des mesures d'économies d'électricité, de chaleur et de carburants ainsi qu'un développement important du marché des énergies renouvelables.

Dans le premier scénario, la baisse des EGES en 2020 par rapport à 1990 s'élèverait à 29,6%, l'objectif de l'Allemagne de diminuer les EGES de 40% à l'horizon 2020 ne serait donc pas atteint. Les principales mesures du plan actuel de réduction des EGES (développement des énergies renouvelables, système d'échange de quotas d'EGES dans l'UE, programme de rénovation énergétique des bâtiments) ne contribueraient qu'à une réduction des EGES de 2% entre 2020 et 2030.

Le scénario de restructuration prévoit une diminution de 43% des EGES à l'horizon 2020 et dépasse ainsi l'objectif de 40% fixé par l'Allemagne pour la même année. Environ la moitié des mesures responsables de la réduction supplémentaire des EGES dans ce modèle concerne la consommation d'électricité. Le soutien des énergies renouvelables, le renforcement du décret concernant les économies d'énergies (Energieeinsparverordnung), le durcissement de la réglementation des valeurs limites de CO2 pour les véhicules particuliers ainsi que la taxation du carburant pour l'aviation sont autant de mesures appliquées au scénario de restructuration. Cette politique énergétique et environnementale audacieuse conduirait même à une réduction des EGES pour 2030 de l'ordre de 58,2%.

En complétant une autre étude récente de l'UBA "conception pour une politique climatique" [1], le présent rapport montre non seulement que l'objectif annoncé par l'Allemagne de réduire ses EGES de 40% à l'horizon est réalisable, mais il indique aussi quelles mesures de protection du climat aux niveaux national et européen doivent être mises en place pour atteindre l'objectif souhaité.

Le rapport "scénarios politiques V - sur le chemin de la restructuration ; scénarios d'émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 2030" est disponible à l'adresse suivante (en allemand) :
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Ytuto
Pour en savoir plus, contacts :
[1] L'étude de l'UBA "conception pour une politique climatique" est consultable à l'adresse suivante (en allemand) : www.umweltdaten.de/publikationen/fpdf-l/3762.pdf

Source : Communiqué de presse de l'UBA - 19/10/2009

Rédacteur : Julien Sialelli, julien.sialelli@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 456 (23/10/2009) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 12 octobre 2009

>> Les radio-étiquettes dans les ordures ménagères : le recyclage doit faire face à de nouveaux défis
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/60770.htm

Les puces RFID (Radio Frequency IDentification) ou radio-étiquettes facilitent la gestion de la logistique. Cependant, étant intégrées dans les objets de consommation (pour permettre par exemple de les identifier), leur présence complique la gestion du recyclage des déchets ménagers. C'est à ce constat que sont parvenus l'Institut berlinois d'études de perspectives et d'évaluation technologique (IZT) et le Laboratoire fédéral d'essai sur les matériaux (Empa), dans le cadre d'une étude commandée par l'Office fédéral de l'environnement.

Les auteurs de cette étude intitulée "Influence des étiquettes RFID dans le traitement des déchets" estiment qu'en fonction des secteurs, entre 1 million et 1 milliard d'étiquettes seront mises en circulation dans les 15 prochaines années. Les utilisations des étiquettes dans les billets de banque, les enveloppes, les emballages de produits alimentaires et les boissons jetables compteront parmi les applications les plus employées. L'Office fédéral de l'environnement estime qu'il y aura, en 2020, 23 milliards d'étiquettes sur le territoire allemand. Aujourd'hui, 86 millions de ces étiquettes sont traitées avec les déchets résiduels, dont 20 millions sont directement issus des emballages.

Actuellement, au sein du système de recyclage, cette quantité n'est pas un problème. Cependant, 23 milliards d'étiquettes RFID dans les ordures ménagères pourraient poser problème et mettre le système de traitement des déchets face à de nouveaux défis. En effet, les étiquettes sont composées de plusieurs éléments : la puce contient du silicium, des résines époxy et du nickel ; les antennes renferment de l'aluminium, du cuivre ou de l'argent ; les matières adhésives sont composées d'acrylate, et le substrat de PET (polyéthylène téréphtalate).

Suite au traitement de 23 milliards d'étiquettes, les quantités de cuivre, d'aluminium et d'argent dans le processus de recyclage devraient passer de 7 tonnes (en 2007) à 770 tonnes (en 2020). En ce qui concerne le verre, les scientifiques s'attendent par exemple à une "dégradation dramatique de la qualité du recyclage". En effet, par la refonte du verre utilisé, l'introduction de petites quantités d'aluminium et de silicium pourraient rendre le verre plus fragile ou en modifier la couleur. Par ailleurs, pendant le processus de recyclage, jusqu'à 2% des étiquettes ne pourront être retirés et les acrylates pourraient polluer les passoires et les obstruer.

Les auteurs de l'étude estiment que la qualité du recyclage actuel pourrait dès 2015 être menacée si aucune mesure de prévention n'est prise d'ici là. Ils revendiquent à ce sujet le développement d'un design écologique des étiquettes RFID : par exemple, il serait possible d'utiliser des micropuces polymères ne contenant pas de métal.

Source : VDI Nachrichten - 02/10/2009

Rédacteur : Romain Collignon, romain.collignon@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 454 (12/10/2009) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 12 octobre 2009

>> Impact d'une coalition CDU/CSU-FDP sur le nucléaire en Allemagne

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60773.htm

Dans le cadre de la future coalition noir-jaune faisant suite aux dernières élections législatives, le secteur du nucléaire devrait bénéficier de la mise en oeuvre attendue des programmes électoraux conservateur (CDU/CSU) et libéral (FDP). Leur discours concernant le nucléaire était globalement convergent : les deux partis politiques considèrent le nucléaire comme une part du mix énergétique allemand et ceci pour des raisons économiques mais également afin d'atteindre des objectifs climatiques [1]. En effet, il s'agirait pour eux d'une "technologie de transition" incontournable pour atteindre un déploiement massif des énergies renouvelables (EnR). Le CDU/CSU et le FDP souhaitent à travers cet objectif renoncer à la loi de sortie du nucléaire [2] sous sa forme actuelle pour étendre la durée d'exploitation des réacteurs. Enfin, ils veulent abroger le moratoire sur Gorleben (Basse-Saxe), afin de déterminer au plus vite l'aptitude du site pour un stockage définitif des déchets à haute radioactivité. Par ailleurs, ils comptent clarifier définitivement la question du stockage définitif des déchets nucléaires d'ici la fin de la législature.

Pendant la campagne électorale, le thème du nucléaire a joué un rôle décisif [3] : le Ministre fédéral de l'environnement Sigmar Gabriel (SPD) a notamment lutté pour le maintien strict des accords de sortie du nucléaire. Les pannes dans la centrale nucléaire de Krümmel [4] mais également la discussion concernant le centre de stockage définitif de Gorleben [5] ont récemment alimenté les arguments des anti-nucléaires. Durant la grande coalition Union-SPD, plusieurs réacteurs qui auraient dû être arrêtés ont été momentanément "sauvés" grâce à des travaux de maintenance ou des pauses imprévues. Au cours de la nouvelle période législative, sept centrales nucléaires sur 17 devraient être arrêtées dans le cadre du consensus. Cependant, il semble désormais que "la sortie de la sortie du nucléaire" devienne réalité.

Les grands groupes énergétiques, fervents défenseurs de la sûreté et de la rentabilité des centrales allemandes, persuadés qu'un arrêt de fonctionnement après 32 ans de mise en service était injustifiable et constituait une hérésie économique, comptent parmi les gagnants des élections parlementaires : le futur gouvernement noir-jaune devrait en effet leur permettre de laisser fonctionner les centrales nucléaires dans le réseau plus longtemps que prévu. Les entreprises devraient ainsi réaliser des recettes supplémentaires de plusieurs centaines de milliards d'euros : les installations étant amorties, elles produisent en effet de l'électricité à moindre coût. Les analystes estiment les gains induits par un prolongement de 10 ans de la durée de vie des centrales, calculé pour un prix de 51 euros/MWh, à 8,3 milliards d'euros, 6,1 milliards d'euros et 3,8 milliards d'euros pour respectivement E.ON, RWE et EnBW. Ces chiffrent s'élèvent à 31,5 milliards d'euros, 22,8 milliards d'euros et 14,6 milliards d'euros pour un prolongement de 25 ans, calculé pour un prix de 80 euros/MWh. Il semble cependant peu probable que l'allongement annoncé excède 10 ans, car l'opinion publique [6] n'est pas prête à accepter un retour durable du nucléaire, allant souvent de pair avec une réduction de l'effort sur les EnR. Le processus devrait être progressif.

La future coalition attend cependant des compensations importantes de la part des entreprises pour le prolongement de la durée d'exploitation des centrales, compensations dont le montant est encore inconnu, mais qui devraient s'élever "de toute façon à plusieurs dizaines de milliards d'euros", selon la déclaration de Joachim Pfeiffer (CDU), Coordinateur de politique énergétique du groupe parlementaire de l'Union. Un accord va être trouvé avec les énergéticiens pour qu'une part de leurs bénéfices soit utilisée pour financer le développement des EnR, techniques de capture et stockage du CO2 (CCS), efficacité énergétique, etc. La taxe sur l'électricité devrait en outre baisser. Le gouvernement devrait enfin créer un ministère de l'énergie regroupant les compétences éparpillées dans ce domaine, afin de coordonner le processus des négociations visant à monnayer la "sortie de la sortie du nucléaire" et de gérer un fonds constitué par exemple de 80% des bénéfices obtenus ainsi par les grands électriciens.

E.ON, RWE et EnBW savent que le secteur n'est pas en position de force suite aux erreurs commises par Vattenfall lors des pannes intervenues dans la centrale de Krümmel. Les négociations risquent d'être tendues. Les autorités anti-trusts considèrent quant à elles avec inquiétude un éventuel prolongement des durées d'exploitation des centrales. "Cela ne sera plus intéressant, pour de petits groupes énergétiques, de construire de nouvelles centrales", a déclaré Justus Haucap, Président de la commission anti-trusts. Joachim Pfeiffer promet qu'il n'y aurait pas de distorsion de concurrence suite au prolongement de la durée d'exploitation des centrales, mais sans donner de détails.

- [1] Baisse des émissions de CO2 : -40% entre 1990 et 2020 (-14% entre 2005 et 2020). McKinsey&Company (2007) a montré qu'au-delà de -26% l'objectif ne pouvait être atteint sans perte de croissance économique et qu'au-delà de -31% le recours au nucléaire était indispensable.

- [2] Atomgesetz : Le consensus négocié par le gouvernement fédéral rouge-vert en 2002 limite la durée d'opération des réacteurs nucléaires à 32 ans, avec pour objectif l'arrêt graduel de l'utilisation de l'énergie nucléaire d'ici 2021.

- [5] Le site de Gorleben, initialement choisi comme site de stockage des déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue, a été fortement contesté et le projet est bloqué par un moratoire de 10 ans depuis 2000.

- [6] Sondage Forsa (05/2009) : 66% de la population serait favorable au maintien de la sortie programmée du nucléaire voire même à son accélération ; Sondage de la chaîne de télévision ZDF (07/2008) : 54% de la population serait favorable au maintien en exploitation des centrales nucléaires allemandes existantes au-delà de la durée de vie utile fixée dans la loi.
Pour en savoir plus, contacts :
- [3] Informations supplémentaires : "La politique énergétique : un sujet central de la campagne électorale parlementaire", BE Allemagne 450 - www.bulletins-electroniques.com/actualites/60427.htm  - 10/09/2009
- [4] Informations supplémentaires sur Krümmel : "Réacteur à eau bouillante de Krümmel : les crayons combustibles doivent subir des contrôles approfondis", BE Allemagne 445 -
www.bulletins-electroniques.com/actualites/59983.htm  - 16/07/2009

Source :
- Handelsblatt - 29-30/09/2009
- Die Welt - 30/09-5/10/2009
- Berliner Zeitung - 29/09/2009

Rédacteur : Claire Vaille, claire.vaille@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 454 (12/10/2009) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 30 septembre 2009

>> La culture d'une espèce de coton génétiquement modifiée en Inde influe positivement l'économie locale
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/60693.htm

L'utilisation de semences génétiquement modifiées est fortement contestée en Allemagne ainsi que dans le reste de l'Europe. Le Prof. Dr. Matin Qaim, économiste agricole, et son équipe de l'Université Georg August de Göttingen révèlent néanmoins dans une étude publiée dans la revue "Nature Biotechnology" [1] que la culture de coton génétiquement modifié pourrait contribuer à la réduction de la pauvreté. Ainsi, l'introduction de coton Bt génétiquement modifié et résistant aux parasites aurait permis de sensiblement augmenter les revenus de plusieurs groupes de personnes associées au commerce du coton (agriculteurs, transporteurs, commerçants), populations qui vivent souvent sous le seuil de pauvreté.

"De nombreuses études indépendantes ont montré ces dernières années que la culture de plantes intégrant des gènes Bt a limité de manière considérable l'emploi de pesticides chimiques et a parallèlement fait augmenter le volume des récoltes, surtout dans les exploitations agricoles de petite taille dans les pays en développement", estime le Prof. Qaim. D'après lui cependant, les études scientifiques dans le domaine ne se sont intéressées jusqu'ici qu'aux impacts directs de l'introduction de plantes Bt, c'est-à-dire d'un point de vue simplement agronomique. L'étude conduite par le Prof. Qaim et son équipe considère quant à elle les aspects sociaux et économiques de l'introduction de ces denrées en Inde.

Le coton Bt est une variété de coton auquel un gène codant la toxine insecticide de la bactérie Bacillus thuringiensis [2] a été ajouté. Le coton Bt s'avère en revanche inoffensif pour l'Homme. Le Coton Bt a été introduit en Inde en 2002. En 2008, plus de cinq millions de petits agriculteurs cultivaient cette espèce de coton. Plusieurs enquêtes ont montré que les agriculteurs utilisaient, avec le coton Bt, en moyenne 41% de pesticides en moins, tandis que le rendement des récoltes a augmenté d'environ 37%. Ceci correspond à un bénéfice supplémentaire de 135 dollars par hectare. Ainsi, la culture des 7,6 millions d'hectares de coton Bt plantés en Inde engendre un profit total direct de plus d'un milliard de dollars pour les agriculteurs. D'autres secteurs profitent également indirectement de l'introduction du coton Bt, comme par exemple les salariés agricoles qui dépendent de la production de coton, les personnes chargées du transport du coton ou encore les revendeurs. Ce phénomène influence positivement d'autres branches de l'économie locale. Les gains directs et indirects de l'introduction du coton Bt en Inde s'élèvent à 1,87 million de dollars. 60% des cas d'augmentation des revenus profite à des foyers vivant sous le seuil de pauvreté. Par ailleurs, les effets bénéfiques sur l'emploi touchent en priorité les femmes.

Pour en savoir plus, contacts :
- [1] "Commercialized GM crops and yield", Nature Biotechnology, September 2009, Volume 27, No 9, pp 803-804
- [2] Article Wikipédia sur la bactérie Bacillus thuringiensis :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bacillus_thuringiensis
- Prof. Dr. Matin Qaim - Georg-August-Universität Göttingen- tél : +49 551 39 4806 - email : mqaim@uni-goettingen.de - www.uni-goettingen.de/de/18500.html

Source : Dépêche idw, communiqué de presse de l'Université Georg August de Göttingen - 25/09/2009

Rédacteur : Julien Sialelli, julien.sialelli@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 453 (30/09/2009) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 23 septembre 2009

>> La loi d'aménagement des circuits électriques entre en vigueur pour des investissements dans des réseaux électriques modernes et efficaces

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60597.htm

La loi élaborée par le Ministère fédéral de l'économie et de la technologie (BMWi) en vue de l'accélération de l'aménagement des réseaux à haute tension (loi d'aménagement des circuits électriques EnLA, [1]) et votée le 7 mai 2009 au Bundestag [2], est entrée en vigueur le 26 août 2009. Cette loi accélère la mise en place de 24 projets de construction de circuits prioritaires dans le réseau de transmission à haute tension (380 kV), cet aménagement du réseau électrique étant requis pour intégrer l'électricité d'origine éolienne offshore et le courant provenant des nouvelles centrales thermiques conventionnelles à haute efficacité énergétique ainsi que pour le commerce de l'électricité à l'échelle fédérale et européenne.

Selon le Ministre fédéral de l'économie et de la technologie, Dr. Karl-Theodor zu Guttenberg, "ce n'est qu'avec des réseaux électriques modernes et efficaces que nous atteindrons nos objectifs en terme de lutte contre le changement climatique. Les réseaux doivent avant tout être aménagés et modernisés, afin que le courant éolien en provenance de la côte accède aux zones de consommation dans le sud et l'ouest de l'Allemagne. Nous avons ainsi ouvert la voie aux investissements dans les réseaux. A présent, tout dépend de la vitesse avec laquelle les opérateurs de réseaux réaliseront les investissements annoncés."

Par ailleurs, la loi permet la mise en oeuvre de câbles sous-terrains de 380 V dans le cadre de 4 projets pilotes et - sous des conditions précises - de câbles sous-terrains de 110 V. La loi ouvre aussi la voie à la mise en place de nouvelles technologies comme celle de la transmission de courant continu à haute tension (HGU, [3]). De plus, les nouvelles installations de stockage de l'énergie électrique seront exonérées des frais de réseaux pour la couverture en électricité pour une durée de 10 ans. Ainsi seront mises en oeuvre des mesures d'incitation pour le développement de nouvelles technologies de stockage, qui exercent une fonction de rééquilibrage importante dans l'exploitation de l'énergie éolienne.

[3] HGU : Hochspannungsgleichstrom-Ubertragung

Pour en savoir plus, contacts :
- [1] EnLAG : Energieleitungsausbaugesetz. Téléchargement de la loi (en allemand) :
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/06UYZ
- [2] "La loi d'aménagement des circuits énergétiques votée au Bundesrat : la voie est libre pour des investissements dans les réseaux modernes", BE Allemagne 441
www.bulletins-electroniques.com/actualites/59553.htm  - 17/06/2009

Source :"Weg frei für Investitionen in moderne und leistungsfähige Stromnetze: Energieleitungsausbaugesetz tritt in Kraft", communiqué de presse du Ministère fédéral de l'économie et de la technologie -http://redirectix.bulletins-electroniques.com/knSJ9  - 25/08/2009

Rédacteur : Claire Vaille, claire.vaille@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 452 (23/09/2009) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 23 septembre 2009

>> Un nouveau site Internet pour simuler l'impact du réchauffement climatique dans les zones protégées en Allemagne -
www.bulletins-electroniques.com/actualites/60600.htm

L'Institut de recherche sur les impacts du climat de Potsdam (PIK) et l'Office fédéral de protection de la nature (BfN) viennent de développer un site Internet qui montre comment le changement climatique pourrait modifier les réserves naturelles en Allemagne. Le site "Klimawandel und Schutzgebiete" (changement climatique et zones protégées, [1]) montre les caractéristiques actuelles des différents climats régionaux en Allemagne ainsi que deux scénarii possibles pour l'avenir. De manière interactive, il est possible d'appliquer ces derniers à plus de 4000 zones protégées.

Illustration disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/60600.htm

"Sur notre site, chaque personne intéressée peut s'informer sur les futures conditions climatiques probables dans les habitats naturels et semi-naturels et les zones à protéger en Allemagne", déclare Katrin Vohland qui coordonne au PIK le projet "Zones protégées et changement climatique - risques et actions possibles" [2]. Dans ce projet qui regroupe un consortium de plusieurs instituts, les scientifiques étudient comment la politique de protection de la nature peut réagir et agir face au phénomène de changement climatique. "Le changement climatique est perçu comme une tendance globale et plutôt uniforme alors qu'il peut prendre de nombreuses formes distinctes au niveau régional. L'Allemagne est à l'avant-garde des discussions proactives concernant l'impact du changement climatique sur les biens protégés", explique Beate Jessel, la Présidente du BfN.

Le projet contribue également à la mise en oeuvre et au développement de la stratégie allemande en matière d'adaptation au changement climatique, décidée par le Gouvernement fédéral en décembre 2008. Le réseau allemand de zones de protection réduit déjà actuellement les effets négatifs liés au changement climatique, notamment en stockant l'eau ou le CO2 ou en assurant un rôle de tampon naturel. Une gestion adaptée de ces environnements au niveau local pourrait donc atténuer de manière encore plus efficace les effets du changement climatique. C'est dans cette optique qu'a été créé le site internet "Klimawandel und Schutzgebiete".

Les prévisions quant aux modifications du climat ont été élaborées grâce au modèle régional STAR développé au PIK. D'après les simulations de STAR, le réchauffement du climat sur le territoire allemand à l'horizon 2050 sera d'environ 2,1 degrés Celsius par rapport au niveau pré-industriel, cette valeur varie légèrement selon les zones protégées. Afin de couvrir tous les scénarii possibles, notamment ceux concernant les conditions pluviométriques et le degré de disponibilité en eau, deux projections représentant d'une part des conditions d'extrême sécheresse et d'autre part des précipitations massives ont été établies. Après avoir été vérifiées par le service météorologique allemand, ces modélisations ont été adaptées aux caractéristiques d'environ 4.000 sites protégés en Allemagne.

L'utilisateur peut désormais choisir en ligne le Land, la région et la zone protégée sur lesquels il souhaite s'informer. En naviguant dans les tableaux et les illustrations proposés, il peut, pour la période 2026-2055, afficher deux projections futures (grande sécheresse ou grande humidité) de l'impact du réchauffement climatique sur ces territoires. L'utilisateur doit pour cela choisir une période de référence entre 1961 et 1990.

Pour en savoir plus, contacts :
- [1] Le site "Klimawandel und Schutzgebiete", en français : changement climatique et zones protégées, se trouve à l'adresse suivante (en allemand): www.pik-potsdam.de/infothek/klimawandel-und-schutzgebiete
- [2] La page relative au projet "Zones protégées et changement climatique - risques et actions possibles" (en allemand) : www.pik-potsdam.de/vme/schutzgebiete
- Dr. Katrin Vohland - Potsdam-Institut für Klimafolgenforschung - email : vohland@pik-potsdam.de
- Prof. Dr. Beate Jessel - Bundesamt für Naturschutz - email : beate.jessel@bfn.de

Source : Dépêche idw, communiqué de presse du PIK et du BfN - 15/09/2009

Rédacteur : Julien Sialelli, julien.sialelli@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 452 (23/09/2009) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Espagne, 28 septembre 2009

>> L'éolienne, une énergie viable
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/60634.htm

Deux études publiées dans la revue Energy Policy démontrent que l'énergie éolienne a encore de beaux jours devant elle en Europe et particulièrement en Espagne.

La première étude menée par une équipe d'ingénieurs de l'Université de Saragosse montre que celle-ci est techniquement viable et économiquement raisonnable puisqu'elle représente 30% de la production énergétique espagnol. D'autre part, un rapport de deux chercheurs de l'Université d'Alcalá (UAH) et de l'Association Européenne de l'Energie Eolienne (EWEA) montrent que le développement de l'éolienne a permis une augmentation de 226% des emplois créés dans ce secteur sur l'ensemble de l'Union Européenne. Les parcs éoliens qui produisent actuellement 12% de l'énergie électrique en Espagne pourront selon les estimations en produire 30% en 2030.

Les résultats de la première étude démontrent que l'énergie éolienne participent à hauteur de 30%, le solaire 20%, et les turbines à gaz (biogaz et gaz naturel) à hauteur de 20% sur l'ensemble de la production énergétique espagnole. Le reste se répartirait entre l'énergie hydraulique, géothermique et biomasse (20% les trois réunies) ainsi que celle obtenues grâce aux centrales à charbon (10%) dans lesquelles sont appliquées des techniques de rétention du CO2 afin de réduire son impact sur le réchauffement climatique. Ces essais prennent en compte les éventuelles pannes d'aerogénérateurs lorsqu'il n'y a pas de vent, supposent un apport de combustibles fossiles en dessous de 20% et excluent le recours à l'énergie nucléaire. L'étude souligne qu'en 2007 les parcs éoliens fournissaient déjà près de 10% de l'électricité en Espagne. Leur capacité de production d'énergie a augmenté ces dernières années tout comme la création d'emplois dans ce secteur.

Selon un rapport publié également dans la revue Energy Policy, depuis 2008, l'énergie éolienne a créé environ 104.000 emplois dans l'Union Européenne. Cela représente une croissance de 226% par rapport à 2003. Enfin, l'étude montre que la production de cette énergie a créé 38.000 emplois directs en Allemagne, 20.500 en Espagne et 17.000 au Danemark, les trois principaux pays producteurs d'éolienne. Les fabricants de turbines et composants d'aerogénérateurs sont responsables de cette hausse des emplois qui concerne surtout les hommes (78% par rapport aux femmes).

Une enquête réalisée en Europe auprès des principales entreprises du secteur montre que ce nouveau marché est en pleine expansion ; cependant il rélève aussi un manque de spécialistes, de directeurs de projets, d'ingénieurs et de techniciens d'opération et de maintenance pour les parcs éoliens.
Pour en savoir plus, contacts :
- European Wind Energy Association (EWEA): www.ewea.org
- Ghassan Zubi, José L. Bernal-Agustin, Ana B. Fandos Marin. "Wind energy (30%) in the Spanish power mix-technically feasible and economically reasonable". Energy Policy 37 (8): 3221-3226, 2009.
- Maria Isabel Blanco y Glória Rodrigues. "Direct employment in the wind energy sector: An EU study". Energy Policy 37 (8): Energy Policy 37 (8): 2847-2857, 2009.

Source : Servicio de Información y Noticias Cientificas (SINC), 04/09/2009

Rédacteur : Sophie Palmier, chargée de mission, sophie.palmier@sst-es.org
Origine : BE Espagne numéro 86 (28/09/2009) - Ambassade de France en Espagne / ADIT

France, 22 septembre 2009

>> Le Rhône, un observatoire écologique unique en son genre

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60573.htm

Indomptable, ainsi on qualifiait autrefois ce fleuve en raison de sa puissance, de son régime hydrologique complexe et de ses crues rapides. Mais depuis le XIXème, le Rhône s'est assagi, suite au développement de nombreux aménagements le long de son cours. Digues et chenaux de protections contre les inondations, barrages, centrales, etc., ont ainsi progressivement entraîné une diminution du débit de certains tronçons, modifié les conditions hydrauliques et le fonctionnement du fleuve, affectant son écologie. D'où l'initiation, il y a un peu plus de dix ans d'un programme décennal de restauration hydraulique et écologique de ce fleuve. Il s'agit d'améliorer son fonctionnement et sa qualité environnementale. En 2006, ce programme est intégré au Plan Rhône interrégional. Augmentation des débits minimums du fleuve à l'aval des barrages, restauration des bras secondaires progressivement déconnectés du fleuve, amélioration de la circulation des poissons migrateurs, tels sont ses principaux objectifs.

Pluridisciplinaire, ce programme s'accompagne d'un suivi environnemental important des opérations de restauration. Celui-ci porte sur les 8 secteurs restaurés du Rhône associés à 8 des 19 barrages qui jalonnent le fleuve en France, et d'une quarantaine de ses bras secondaires. Conduit par des scientifiques du CEMAGREF et de l'Université de Lyon, réunis au sein de la ZABR (Zone Atelier du Bassin du Rhône), qui est un Groupement d'Intérêt Scientifique (GIS), ce suivi devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2011. Pour les scientifiques en charge d'évaluer la pérennité et l'effet des opérations de restauration sur les milieux et les écosystèmes pour, in fine, proposer des orientations de gestion du fleuve, cette surveillance sur plus de dix ans constitue une opportunité. Les opérations de restauration, à l'échelle internationale, bénéficiant d'une telle durée, sont en effet très rares. Cette durée couvre en particulier le temps de réponse à la restauration des communautés de poissons qui vivent de 3 à 20 ans suivant les espèces. Par ailleurs, l'approche prédictive adoptée permet d'anticiper, à l'aide de modèles, les effets de la restauration avant sa réalisation. Elle représente ainsi un outil d'aide à la décision pour tous les acteurs et gestionnaires, applicable à la gestion des débits du fleuve et de ses aménagements.

Les données physiques et biologiques acquises dans le cadre du suivie du Rhône, combinée à celles enregistrées depuis une trentaine d'années par les partenaires de la ZABR, offrent ainsi aux scientifiques le recul nécessaire pour comparer l'état des écosystèmes avant et après restauration, ainsi que l'effet des mêmes opérations de restauration entre les différents sites étudiés. D'ici 2011, le bilan de cette première phase de suivi permettra de distinguer les effets de la restauration de ceux hérités de la construction des barrages ou encore du réchauffement climatique sur le fonctionnement du Rhône, qui fait figure aujourd'hui d'observation du vivant. Mais l'aventure continue puisque d'autres opérations de restauration sont prévues jusqu'en 2014.

Pour en savoir plus, contacts :
CEMAGREF/Lyon - Nicolas Lamouroux : tél. +33 (0)4 72 20 87 34 - email : nicolas.lamouroux@cemagref.fr

Rédacteur : ADIT - Jean-François Desessard - email : jfd@adit.fr
Origine : BE France numéro 232 (22/09/2009) - ADIT / ADIT

Italie, 6 octobre 2009

>> La lente disparition des glaciers alpins
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/60731.htm

Le Comitato Glaciologico Italiano (CGI), chargé de relever l'évolution de la taille des glaciers dans les Alpes, a dressé un premier bilan de l'année écoulée, et constaté que, dans la globalité, la taille des glaciers italiens s'est, cette année encore, sensiblement réduite. S'il faut attendre la fin-septembre pour connaître les chiffres officiels de l'évolution, Claudio Smiraglia, président du CGI, constate "des variations notables d'épaisseur, et, en conséquence, un net recul des glaciers en longueur, parfois sur 10 ou 15 mètres".

Alors que l'hiver avait, avec ses fortes chutes de neige, fait espérer une reprise du processus de glaciation, les températures de cet été n'ont pas profité aux glaciers. De la mi-juillet à la mi-août, la station Lombarde du CGI a noté que "la température n'est jamais, même de nuit, passée en deçà des seuils de fonte de la neige".

L'Italie, dont les glaciers les plus grands sont situés dans les régions du Piémont, du Val d'Aoste, de la Lombardie et du Trentin, souvent sur les frontières française ou suisse, connaît un constant recul des glaces depuis le milieu des années 80. La situation est aujourd'hui préoccupante, entraînant en plus des risques pour l'alpinisme, à cause de la formation de nouvelles crevasses et la chute de rochers.

Pour en savoir plus, contacts : www.disat.unimib.it/comiglacio/comitatoglaciologico.htm

Source : La Stampa, 15 septembre 2009

Rédacteur : Hubert Heidsieck - hubert.heidsieck@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Italie numéro 75 (6/10/2009) - Ambassade de France en Italie / ADIT

Italie, 6 octobre 2009

>> Dans le Véneto, la production d'énergie propre passe par l'hydrogène

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60732.htm

Le consortium Hydrogen Park, créé en 2003 dans la région du Véneto, inaugure ces jours-ci une nouvelle centrale sur le site Andrea Palladio à Fusina. Son originalité est d'utiliser pour combustible de l'hydrogène, sans émission de CO2. Cette réalisation a coûté 47 millions d'euro, et rentre pour la société nationale d'électricité Enel dans le cadre d'un large projet d'investissement d'un milliard d'euro dans les énergies renouvelables.

L'hydrogène utilisé, qui provient du Pôle pétrochimique voisin de Porto Maghera, est un sous-produit du cracking de l'éthylène qui n'était pas mis en valeur jusqu'alors. Il est acheminé via un hydrogénoduc de quatre kilomètres et alimente la centrale pour sa combustion dans une turbine à gaz ayant une capacité de 12 MW, auxquels s'ajoutent encore 4MW générés par la réutilisation des gaz formés par la combustion dans les centrales à charbon déjà existantes de Fusina. Enel, qui a collaboré pour ce projet avec une branche de General Electric, fait état d'"une avancée technologique importante, si l'on considère la nouveauté technique, développée spécialement pour ce projet".

L'avantage environnemental de cette production d'énergie est conséquent. Les prévisions de 60 millions de kWh assureraient l'approvisionnement de près de 80.000 personnes, sans aucune émission de CO2. L'économie effectuée serait ainsi de plus de 17.000 tonnes de CO2 par an. Le site Andrea Palladio dispose maintenant de solides compétences techniques sur l'énergie propre; en effet, une autre centrale thermique produit déjà de l'énergie à partir de la combustion de 70.000 tonnes de déchets ménagers issus du tri sélectif. Et c'est l'équivalent des déchets de 300.000 personnes qui sont ainsi traités proprement.

Source : Il Sole 24 Ore, 11 Septembre 2009 : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/3jLFC

Rédacteur : Hubert Heidsieck - hubert.heidsieck@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Italie numéro 75 (6/10/2009) - Ambassade de France en Italie / ADIT

Lettonie, 30 octobre 2009

>> La nouvelle centrale thermoélectrique lettonne réduit la dépendance énergétique du pays vis-à-vis de l'étranger
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/61008.htm

La nouvelle centrale thermoélectrique à cycle combiné "TEC-2", gérée par la compagnie nationale Latvenergo, a été inaugurée le 6 mai 2009 en présence du président Valdis Zatlers, du roi d'Espagne et de l'ex-présidente Vaira Vike Freiberga. TEC-2 est la deuxième centrale thermoélectrique lettonne fonctionnant au gaz naturel. La rénovation de cette ancienne centrale thermoélectrique de Latvenergo, lancée en septembre 2006, a coûté à la Lettonie plus de 178 millions d'euros. C'est le plus grand projet d'investissement depuis la restauration de l'indépendance du pays en 1991. Le travail de rénovation a été effectué par l'entreprise espagnole Iberdrola et l'expertise technique a été réalisée par le spécialiste suisse Colenco Power Engineering.

Grâce à l'utilisation plus efficace du carburant par un double cycle thermodynamique, la nouvelle unité produit jusqu'à trois fois plus de chaleur que l'ancienne à puissance égale, tout en diminuant l'impact sur l'environnement. La puissance électrique de TEC-2 est ainsi passée de 330 à environ 600 MW électriques. Grâce à cette nouvelle centrale, la Lettonie pourrait importer jusqu'à 30% d'électricité en moins de l'étranger.

Malgré la crise économique, les projets d'investissements pour la création de nouvelles centrales à charbon dans la région côtière de Liepaja (ouest du pays) ne sont pas abandonnés. La Lettonie est en effet toujours dépendante de l'étranger dans le domaine énergétique, et plus particulièrement de son "grand voisin" russe auprès duquel elle importe la grande majorité de son gaz naturel. La Lettonie importe également environ 30% du total de sa consommation nationale d'électricité, principalement de la Russie, de la Lituanie, de l'Estonie et de la Finlande depuis 2007.

La production nationale d'electricité provient quant à elle de trois centrales hydroélectriques sur le fleuve Daugava gérées par Latvenergo (centrales de Kegums, Plavinas et Riga) et des deux centrales thermoélectriques à cycle combiné de Riga, TEC-1 et TEC-2. Ces deux centrales généraient en 2006 1740 GWh, soit environ 40% de la puissance générée par Latvenergo, contre 60% (2661 GWh) pour les centrales hydroélectriques.

Pour en savoir plus, contacts :
- Société nationale d'électricité Latvenergo : www.latvenergo.lv
- Eurostat

Source :"TEC-2 k??s efekt?v?ka, bet elektr?bas tarifi nemazin?sies", Diena p.7, 06/05/2009

Rédacteur : Antoine Boudet, antoine.boudet@ccf.lv
Origine : BE Lettonie numéro 2 (30/10/2009) - Ambassade de France en Lettonie / ADIT

Lettonie, 30 octobre 2009

>> La Lettonie très active sur les bourses du carbone

www.bulletins-electroniques.com/actualites/61009.htm

Une bourse du carbone est un marché de négociation et d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d'azote...), en nombre fixé par des quotas d'émissions fixés par l'autorité publique dans le cadre d'un mécanisme réglementaire (allowances). Un tel mécanisme est prévu par le protocole de Kyoto. Or la Lettonie est un pays faiblement émetteur de gaz à effet de serre (2,8 tonnes de CO2 par habitant, en comparaison : 3,9 pour le monde entier - 7,3 pour l'Union Européenne).

Le Japon vient donc d'annoncer qu'il a conclu un contrat avec la Lettonie pour acquérir le droit d'émettre 1,5 million de tonnes de gaz à effet de serre (GES) afin d'atteindre son objectif de réduction en vertu du Protocole de Kyoto de 1997. Selon les autorités japonaises, le Japon a acquis ces droits dans le cadre du plan "investissement vert", un mécanisme de commerce international qui attend du pays "vendeur" d'utiliser ces fonds pour des projets visant à réduire les émissions de GES. De plus, le gouvernement letton a annoncé le 20 octobre 2009 qu'il avait approuvé la vente de quotas d'émission de GES à l'Autriche. Cette dernière achèterait, tout comme le Japon, le droit d'émettre 1,5 million de tonnes de GES (un accord sur la vente de deux millions de tonnes de GES à l'Autriche avait déjà été signé auparavant). Le prix de la transaction reste secret.

Néanmoins les experts estiment que la Lettonie pourrait vendre au total jusqu'à 10 millions de tonnes de quotas d'émission de GES, ce qui engendrerait quelques 70 millions de lats (EUR 99,6 millions). Les Pays-Bas seraient intéressés par l'achat de trois millions de tonnes de GES.

Pour en savoir plus, contacts :
Bourse du Carbone sur wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bourse_du_carbone

Source :
- Kyodo News, 16 octobre 2009
- Baltic News Services, 21 octobre 2009
- Statistiques d'émissions de GES par pays : www.un.org/fr

Rédacteur : Tolga Coskun, tolga.coskun@ccf.lv
Origine : BE Lettonie numéro 2 (30/10/2009) - Ambassade de France en Lettonie / ADIT

Norvège, 1er octobre 2009

>> Projet Hywind, première éolienne flottante à grande échelle inaugurée au Sud-Ouest de la Norvège
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/60676.htm

Au large de Stavanger (sud ouest de la Norvège), à Karmøy, la première éolienne flottante à grande échelle du monde, Hywind, a été inaugurée le 8 septembre 2009. Ce projet commun à Statoil et SINTEF, a vu le jour dans le but d'installer des éoliennes flottantes dans les mers profondes atteignant des profondeurs de 120 à 700 mètres, afin de réduire les impacts nuisibles des éoliennes offshore statiques.

Ce projet présente un gros potentiel commercial. En effet, Hywind, la plus grande éolienne jamais construite, est haute de 100 m au dessus du niveau de la mer et ses palmes atteignent 40 m. Elle est reliée aux fonds de la mer par trois câbles acheminant l'électricité produite par la turbine et le vent. Elle doit sa stabilité à sa structure axiale remplie de roches et d'eau. Le but est de fournir 2.3 MW. Dans la nuit du 20 au 21 septembre 2009, les habitants de Karmøy ont été les premiers au monde à recevoir les premiers 300 kWh en provenance d'une éolienne flottante. Hywind va ainsi être testée pendant au moins deux ans. Cette période de test permettra de maîtriser les aspects pratiques de l'exploitation et de la maintenance des éoliennes offshore flottantes (comment le vent et les vagues peuvent affecter la structure).

StatoilHydro a investi environ 400 millions de couronnes norvégiennes (environ 50 millions d'Euros) dans la construction et le développement à venir de ce projet pilote ainsi que dans le développement du concept de turbine à vent. La corporation publique, Enova SF, dont le principal objectif est de promouvoir la transition vers un environnement d'énergie propre en Norvège, a également financé le projet à hauteur de 59 millions de de couronnes norvégiennes (environ 7 millions d'Euros).

Si ce projet se concrétise, plusieurs zones potentielles de développement sont à l'étude. En effet, elles doivent répondre à un cahier des charges précis regroupant les différents paramètres nécessaires (eaux profondes, conditions vent, régimes régulatoires, ...). De plus, l'Union Européenne distribuera 50 milliards de couronnes norvégiennes (environ 6 milliards d'euros) à la recherche éolienne en 2010. L'objectif de l'UE est que 20% de sa production d'électricité soit issue des énergies renouvelables, d'ici à 2020.

Source :
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/RJMCk
- Vidéo retrassant les différentes étapes de la mise en place de Hywind:
www.youtube.com/watch?v=g65cEE42bIw
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/L48dl
- Revue de presse de l'Ambassade de France en Norvège, 20/08/2009
- Aftenposten, 24/09/09. Karmøy-Hywind. Ellen Kongsnes, Stavenger Aftenblad.
- RAMOS W., 08/09/09. Floating Challenge for Offshore Wind Turbine.

Rédacteur : Julie Soufflard, Ambassade de France en Norvège, jsoufflard@france.no
(avec la contribution d'Annick Le Gal et d'Anne-Cécile Boulay, Ambassade de France en Norvège)
Origine : BE Norvège numéro 89 (1/10/2009) - Ambassade de France en Norvège / ADIT

Norvège, 1er octobre 2009

>> Politiques de soutien aux énergies renouvelables : Norvège et Suède adoptent le principe d'un marché commun de certificats verts pour 2012

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60678.htm

Le 7 septembre 2009, les ministres norvégiens et suédois de l'énergie ont signé un accord de principe portant sur l'établissement d'un marché de certificats verts entre les deux pays à compter du 1er janvier 2012. Cet accord n'a pris personne par surprise, suite aux annonces répétées faites au cours de la dernière année et une première tentative avortée en 2004/2006. Depuis lors le contexte réglementaire et politique est devenu plus favorable. La mise en place d'un tel marché constituera une innovation en matière de collaboration à la production d'électricité verte en Europe.

Au-delà de tracer et garantir l'origine renouvelable de l'électricité produite, les certificats sont des instruments de soutien à la production qui permettent, par la voie d'un marché, de financer les coûts supplémentaires comparés à une source conventionnelle. Ainsi, le propriétaire d'un parc éolien ou d'une installation de biomasse se voit délivrer par les autorités compétentes (institut national d'émission) un certificat (1 MWh) qu'il peut ensuite vendre aux fournisseurs contraints réglementairement à acheter une partie de leur électricité d'origine renouvelable. Le fournisseur répercute le prix du certificat dans la facture énergétique du consommateur qui aura souscrit à une offre d'électricité verte. Le producteur bénéficie de deux sources de revenus, ceux de la vente de l'électricité et ceux de la vente du certificat. Ce système a pour avantage d'éviter une aide directe de l'Etat et de stimuler la production selon les principes d'une économie de marché. Il permet également au consommateur de jouer un rôle actif en s'orientant vers des offres vertes dans un marché de l'énergie devenu concurrentiel.

Une telle collaboration entre Norvège et Suède s'inscrit dans des politiques climatique et énergétique volontaristes, et des ressources énergétiques complémentaires. Il en est attendu une avancée importante vers le développement efficace des besoins de production dans les deux pays, dans une perspective de long-terme et sans privilégier une source d'énergie renouvelable par rapport à une autre (neutralité technologique, toute source renouvelable étant éligible). Bien que les certificats restent des instruments de marché, ils doivent également s'accompagner d'un développement des infrastructures physiques de transport entre les deux pays et vers l'Europe continentale, afin de relayer la production additionnelle d'électricité ainsi obtenue. (pour la Norvège, les projets de nouvelles interconnections en Mer du Nord ainsi que, pour la Suède, le Plan d'Interconnections du Marché Balte de l'Energie.)

La Suède possède déjà son propre marché de certificats verts depuis 2003. Les objectifs nationaux révisés sont d'atteindre, par le biais des certificats, une production supplémentaire de 25 TWh d'origine renouvelable d'ici à 2020. La Norvège, qui n'a pas encore adopté ce principe et utilise des instruments de soutien plus traditionnels (prélèvement non fiscaux sur les tarifs de réseaux et fonds de l'Etat), a annoncé un objectif de 11,7 TWh de production supplémentaire d'ici à 2020 (année de référence 2002). Ces deux pays bénéficient également d'une forte expérience à la bourse nordique d'échange d'électricité Nord Pool ainsi qu'en matière de traçabilité de l'électricité par le biais de garanties d'origine. La Norvège est le premier émetteur en Europe avec plus de 111 millions de garanties d'origine en 2008 et en a exporté 50 millions. La Suède est le deuxième.

Afin de pouvoir collaborer, les deux pays attendaient l'adoption finale de la Directive 2009/28/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2009 relative à la promotion de l'utilisation de l'énergie produite à partir de sources renouvelables. Cette directive, qui fixe des objectifs chiffrés contraignants aux Etats Membres de l'Union Européenne en matière de consommation finale d'énergie verte, définit trois mécanismes de flexibilité pour les pays n'étant pas en mesure ou préférant chercher ailleurs les moyens de remplir leur objectif. Ces trois mécanismes sont les transferts statistiques, les projets communs entre Etats membres ou pays tiers et les régimes d'aide communs. Ces derniers ouvrent la voie à l'adoption d'un marché commun de certificats verts entre Etats, et en particulier entre la Norvège et la Suède dès que la directive sera intégrée dans l'Accord sur l'Espace Economique Européen (en cours de négociation). Pour une entrée en fonction le 1er janvier 2012, les principes et règles de fonctionnement devront être adoptés avant l'été 2011, date de remise des Plans d'Actions Nationaux en matière d'énergies renouvelables par les Etats membres à la Commission européenne.

En établissant un mécanisme commun de soutien à la production de l'électricité d'origine renouvelable, Norvège et Suède accompliront ce qu'aucune collaboration d'Etats n'a su réaliser en Europe. Cette innovation tant technique que juridique devrait ouvrir la porte à d'autres initiatives similaires.

Source :
- Communiqué de presse, Ministère norvégien de l'Energie et du Pétrole, 7 septembre 2009, Nr. 135/09:
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/ccZ5o
- Système suédois de certificats verts, Agence suédoise de l'énergie:
www.energimyndigheten.se/sv/Foretag/Elcertifikat/

Rédacteur : Catherine Banet. Juriste, Doctorante à la Faculté de Droit d'Oslo
Institut Nordique pour le Droit de la Mer, Département du Droit du Pétrole et de l'Energie
catherine.banet@jus.uio.no
Origine : BE Norvège numéro 89 (1/10/2009) - Ambassade de France en Norvège / ADIT

Royaume-Uni, 7 septembre 2009

>> Le méthane océanique participe de façon non-négligeable au réchauffement climatique
www.bulletins-electroniques.com/actualites/60406.htm

Le réchauffement de la température des courants marins en Arctique au cours des 30 dernières années, a déclenché la libération de méthane, puissant gaz à effet de serre, habituellement stocké sous forme d'hydrates de méthane dans les sédiments océaniques profonds.
Les scientifiques du NOCS (National Oceanography Centre Southampton, Centre national d'océanographie de Southampton), en collaboration avec des chercheurs des Universités de Birmingham, du Royal Holloway London et de l'IFM-Geomar en Allemagne, ont révélé que de véritables panaches de bulles de méthane s'échappent d'environs 250 "cheminées" situées entre 150 et 400 mètres de profondeur sur le plancher océanique, au niveau de la marge continentale à l'ouest du Spitzberg occidental [1]. Le relargage dans l'atmosphère de ces bulles de méthane serait "considérable", et contribuerait au changement climatique. Cette découverte ne font que confirmer les différentes prédictions faites lors d'études précédentes.

Les données ont été recueillies par le James Clark Ross, navire royal de recherche, lors d'une mission dirigée par le Natural Environment Research Council (NERC, conseil de recherche pour l'environnement), dans le cadre de l'Année Polaire Internationale [2] (API - en anglais, International Polar Year, IPY). Les bulles de méthane ont été détectées à l'aide d'un sonar et des échantillons d'eau de mer ont été prélevés à différentes profondeurs. Les résultats indiquent que le réchauffement de 1° C du courant marin circulant à l'ouest de Spitzberg au cours des trente dernières années a entraîné la libération de méthane par décomposition de l'hydrate de méthane contenu dans les sédiments sous les fonds marins.
Selon le professeur Tim Minshull, directeur de la Faculté des sciences de la terre et de l'océan à l'Université de Southampton, le but de cette étude était "de déterminer quelle quantité de méthane serait libérée par les couches sédimentaires du plancher océanique si toutefois la température des océans venait à augmenter dans les prochaines années". Les chercheurs ayant pris part à cette étude ne s'attendaient donc pas à "découvrir des éléments indiquant que le processus de relargage du méthane avait déjà commencé."
Il y a une trentaine d'années, l'hydrate de méthane situé sous les fonds marins au alentour de Spitzberg était stable à des profondeurs de 360 mètres. Actuellement, l'hydrate de méthane est stable à des profondeurs supérieures à 400 mètres. Graham Westbrook professeur de géophysique à l'Université de Birmingham affirme que "si ce processus venait à se répandre le long des marges continentales de l'Arctique, des dizaines de mégatonnes de méthane pourrait être libérés dans l'océan chaque année", contribuant d'une part à l'acidification des océans mais également au réchauffement climatique.

L'Hydrate de méthane
Sous des conditions de température et de pression particulières, la glace (H2O) peut piéger des molécules de méthane (CH4), formant une sorte de cage emprisonnant les molécules de méthane. On appelle les composés résultants des hydrates de méthane ou encore des clathrates de méthane. Ces cages cristallines peuvent stocker de très grandes quantités de méthane. L'hydrate de méthane, est donc une "glace" qui contient une quantité énorme de gaz : la fonte de 1 cm3 de cette glace libère jusqu'à 164 cm3 de méthane.
Une importante quantité de matière organique qui se dépose sur les fonds océaniques est incorporée dans les sédiments. Sous l'action des bactéries anaérobies, ces matières organiques se transforment en méthane dans les premières centaines de mètres de la pile sédimentaire. Un volume très important de méthane est ainsi produit. Une partie de ce méthane se combine au molécules d'eau pour former l'hydrate de méthane, dans une fourchette bien définie de température et de pression. Par exemple, un hydrate de méthane qui se trouve dans les sédiments océaniques par 600 mètres de fond à 7° C est stable; il deviendra instable avec une augmentation de température de moins de 1° C. Devenir instable signifie que la glace fond et libère son gaz méthane.

On retrouve les hydrates de méthane en milieu océanique, principalement à la marge des plateaux et sur les talus continentaux, mais aussi à plus faible profondeur dans les régions très froides, comme dans l'Arctique. La marge des plateaux continentaux et les talus constituent une zone privilégiée pour accumuler les hydrates de méthane parce que c'est là que se dépose la plus grande quantité de matières organiques océaniques. On retrouve aussi des hydrates de méthane dans les pergelisols, c'est-à-dire dans cette couche du sol gelée en permanence, même durant les périodes de dégel en surface. Le grand volume de matières organiques terrestres accumulées dans les sols est transformé en méthane biogénique qui, au contact de l'eau est piégé dans des hydrates. Les pressions y sont faibles, mais la température très froide, bien au-dessous de 0° C.
Une déstabilisation massive des hydrates de méthane causée par exemple par une augmentation de 1 ou 2° C de la température des océans, ce qui est tout à fait compatible avec les modèles climatiques actuels, risque de produire une augmentation catastrophique des gaz atmosphériques à effet de serre.

[1] Le Spitzberg occidental, à 500 kilomètres à l'est du Groenland, est la plus grande île de l'archipel du même nom dans l'océan Arctique, que l'administration norvégienne appelle Svalbard. Elle a une surface de 37 673 km2 et des dimensions de 280 km de long pour 40 à 225 km de large. Ses couches géologiques et ses fossiles permettent de mieux comprendre la dérive des continents.

[2] L'Année polaire internationale (API - en anglais, International Polar Year, IPY) est un évènement récurrent de collaboration internationale dans le domaine de l'étude des régions polaires (Arctique et Antarctique). Ce "label" a été créé suite au constat selon lequel l'observation scientifique des phénomènes géophysiques et climatologiques ne pouvaient se faire efficacement que par le biais d'une coordination internationale, et non plus seulement par des nations seules. La première édition a été imaginée par Karl Weyprecht, un officier de la marine austro-hongroise qui n'a jamais vu le projet se réaliser de son vivant, en 1882-1883. Les années 2007 à 2009 sont celles de la quatrième édition.

Source :
- Geophysical Research Letters, 6 août 2009 - www.agu.org/pubs/crossref/2009/2009GL039191.shtml
- www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/hydrates.methane.htm

Rédacteur : Mickaël Haustant
Origine : BE Royaume-Uni numéro 99 (7/09/2009) - Ambassade de France au Royaume-Uni / ADIT

Suède, 22 septembre 2009

>> L'éolien a le vent en poupe en Suède

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60554.htm

Le gouvernement suédois a fixé l'objectif de faire évoluer la production d'électricité éolienne de 2 TWh à 30 TWh en 2020. C'est l'Agence suédoise de l'Energie (Energimyndigheten) qui est chargée de mettre en pratique la stratégie décidée au niveau politique. L'Agence finance notamment des projets de recherche ; trois d'entre eux ont bénéficié d'un financement de 234 millions de couronnes (environ 23 millions d'euros) en avril.

La Suède a des conditions climatiques difficiles, avec des températures très basses en hiver; une grande partie de son territoire est recouvert de forêts. Ce pays cherche donc à développer de nouvelles techniques pour pouvoir construire des champs éoliens dans des zones jusqu'à présent évitées par les entrepreneurs. Vattenfall (entreprise de distribution et de production d'électricité) a ainsi inauguré cette année un parc éolien expérimental à Ryningsnäs (sud-est de la Suède), dont le but est de développer des éoliennes assez hautes pour s'affranchir de la gêne occasionnée par les arbres dans les forêts. Dans le nord du pays, c'est le froid qui pose problème et la compagnie O2 vindkompaniet à Härjedalen teste une nouvelle technique : les pales sont recouvertes d'un matériau qui a pour caractéristique de se réchauffer très rapidement sous l'effet d'un courant électrique (feuille de graphite expansé). Cette technique appelée Thermawing a déjà été utilisée pour le dégivrage des ailes d'avion et est développée par une société américaine en collaboration avec la NASA.

L'opinion publique suédoise est très favorable à l'énergie éolienne. 39% des Suédois choisiraient l'éolien si le choix de la source d'électricité qu'ils consomment leur était donné. L'éolien arrive également en premier parmi les sources d'énergie à développer selon les Suédois. Ce boom ne profitera pourtant pas directement à l'industrie suédoise puisque la Suède n'a aucun grand constructeur d'éoliennes. Mais des fournisseurs comme ABB et SKF occupent de bonnes positions sur le marché des équipements pour l'éolien (générateurs ABB).

Un immense projet de parc éolien a par ailleurs été lancé par Svevind (société spécialisée dans le secteur de l'énergie éolienne). L'entreprise projette de construire 1101 éoliennes dans le nord de la Suède; le projet a reçu le soutien de l'Agence suédoise de l'énergie et de l'Union européenne. La production annuelle du champ d'éoliennes pourrait atteindre 8 à 12 TWh (la production totale d'électricité éolienne en 2008 en Suède était d'environ 2 TWh).
Pour en savoir plus, contacts :
- L'association suédoise de l'énergie éolienne : www.svenskvindenergi.org/?lang=se&p=16&sp=195
- Site de l'Agence suédoise de l'énergie : www.energimyndigheten.se
- Site de Svevind: www.svevind.se/Company/Company.aspx  

Source :
- Ambassade de France en Suède
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/sMW1M

Rédacteur : Antoine BAUDOIN, Antoine.BAUDOIN@diplomatie.gouv.fr, sciences@ambafrance-se.org
Origine : BE Suède numéro 7 (22/09/2009) - Ambassade de France en Suède / ADIT

Suède, 22 septembre 2009

>> Du biogaz à partir de vieux vêtements

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60555.htm

Un groupe de chercheurs de l'université de Borås a mis au point une technique pour produire du biogaz à partir de vieux vêtements. Le gaz obtenu peut ensuite être utilisé pour la production d'électricité et de chaleur mais aussi comme carburant ; cette pratique est actuellement développée en Suède.

Fin 2008, le professeur Mohammad Taherzadeh et son équipe avaient reçu un financement de 4,5 millions de couronnes (environ 450.000 euros) de l'Agence suédoise de l'Energie. Le groupe s'était déjà illustré en identifiant un champignon filamenteux capable de produire par fermentation de l'éthanol avec un rendement plus important que les levures actuellement utilisées. Ces champignons peuvent dégrader tous types de déchets. Dans le groupe des zygomycètes, ce sont près de 100 espèces qui ont été testées pour isoler un champignon très simple et qui se développe sur les déchets sans aide particulière.

Dans un premier temps, une technique a été mise au point permettant de produire de l'éthanol à partir de vêtements. En Suède, 15 millions de paires de jeans sont vendues chaque année. A partir d'un kilogramme de jeans, c'est un demi-litre d'éthanol qui peut en être obtenu en quelques jours. Avec un délai plus long, ce sont désormais 300 litres supplémentaires de biogaz qui peuvent être produits en quelques semaines.
Pour en savoir plus, contacts :
- Dans le journal Nyteknik : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Xg96N
- Dans le journal Dagens Nyheter : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/h3j5a

Source : Ambassade de France en Suède

Rédacteur : Antoine BAUDOIN, Antoine.BAUDOIN@diplomatie.gouv.fr, sciences@ambafrance-se.org
Origine : BE Suède numéro 7 (22/09/2009) - Ambassade de France en Suède / ADIT

Suède, 22 septembre 2009

>> La Suède, en route vers une économie éco-performante

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60556.htm

Ces dernières années, les questions sur le climat et l'énergie ont été récurrentes dans l'agenda politique et dans le point focal du débat public. Relever les défis que sont le climat et la transition vers le développement durable nécessite une coopération internationale. Selon les chercheurs du GIEC, les émissions mondiales doivent être au moins diminuées de moitié au cours des 40 prochaines années pour limiter à 2 degrés l'augmentation de la température moyenne du globe. Partout dans le monde, on devra changer notre façon de construire, vivre et voyager.

La Suède entend prendre les devants dans ce développement, tant sur le plan international que national. Les défis actuels donneront l'occasion de passer à une économie durable, fondée sur des ressources renouvelables. C'est pourquoi la Suède va de l'avant et essaie au maximum de relever le niveau des ambitions. Grâce à un nouveau système qui intègre le climat et la politique énergétique, la Suède se positionne comme le premier pays industrialisé à présenter une stratégie concrète qui permet de briser la dépendance aux énergies fossiles. Les efforts internationaux et la coopération climatique font partie de cette politique nationale.

La mesure phare soutenue par la Suède au sein de l'UE est l'introduction d'une taxe sur le carbone visant à réduire les émissions non inclues dans le système d'échange actuel (taxe en vigueur en Suède depuis 1991). Au niveau national, le plan d'action pour 2020 se divise en trois thèmes :

1) Energie renouvelable, objectif d'au moins 50 pour cent d'énergie renouvelable :
- Amélioration du système de certificats d'électricité. Le nouvel objectif pour la production d'électricité d'origine renouvelable implique une augmentation de 25 TWh d'ici à 2020 par rapport à leur niveau de 2002.
- Mise en place d'un cadre de planification nationale de l'énergie éolienne avec une capacité de production de 30 TWh.
- Amélioration des conditions de raccordement de la production d'électricité renouvelable au réseau national.
- Programme de stimulation pour encourager le développement du biogaz dans le transport.

2) Efficacité énergétique. Répondre aux exigences européennes avec une amélioration de 20 pour cent :
- Renforcement des énergies régionales et locales et efforts climatiques.
- Renforcement de l'information et des initiatives d'orientation.
- Possibilité pour les municipalités et les conseils de comté de conclure des accords sur l'efficacité énergétique avec l'Agence suédoise de l'énergie (Energimyndigheten).
- Soutien aux entreprises qui utilisent d'importantes quantités d'énergie - un "chèque audit énergétique" - pour les aider à réaliser des audits énergétiques entre 2010-2014.
- Renforcement des efforts dans le domaine des achats de technologies et le lancement des technologies énergétiquement efficaces visant à accroître la gamme des produits économes en énergie sur le marché.
- Nouvelles exigences pour les compteurs électriques et d'eau chaude dans les bâtiments nouvellement construits ou rénovés. En effet, un comportement économe en énergie est encouragée lorsque le coût de la consommation est plus clair pour le consommateur.

3) Indépendance des combustibles fossiles dans les transports :
- Pas de taxe sur les véhicules pendant cinq ans pour les nouvelles voitures vertes, sur la route à partir du 1er juillet 2009. La définition de "voiture verte" sera progressivement de plus en plus restrictive.
- Poursuite des subventions aux stations pour les carburants renouvelables.
- La production de biocarburants pour les transports et autres biocarburants liquides doivent satisfaire certains critères de durabilité. Les biocarburants qui génèrent des réductions d'émissions de gaz à effet de serre de moins de 35 pour cent, en comparaison avec le pétrole, ne seront pas comptabilisés.
- Augmentation de la part de biocarburant dans le mélange avec l'essence et le diesel grâce à la mise en œuvre rapide de la nouvelle Directive sur la qualité des carburants dans l'UE. Cette directive prévoit la possibilité d'ajouter jusqu'à dix pour cent d'éthanol dans l'essence et sept pour cent dans le biodiesel.
- Analyse des conditions et conséquences d'un système de quotas obligatoires pour accélérer l'introduction de carburants renouvelables dans le secteur des transports.

Pour plus de renseignements sur la politique intégrée sur le climat et l'énergie en Suède, le gouvernement vient de publier un texte très complet (en anglais) "An eco-efficient futur", téléchargeable à l'adresse: www.regeringen.se/sb/d/2023/a/129935
Pour en savoir plus, contacts : www.regeringen.se

Source : Ambassade de France en Suède

Rédacteur : sciences@ambafrance-se.org
Origine : BE Suède numéro 7 (22/09/2009) - Ambassade de France en Suède / ADIT

Suède, 22 septembre 2009

>> La Suède se lance dans l'utilisation d'asphalte "vert"

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60560.htm

En août 2009, un nouveau type d'asphalte écologique, produit par l'entreprise NCC, a été posé en Suède sur la route 272 qui passe par Arsunda (région de Sandviken). Ce nouvel asphalte nommé le NCC Green Asphalt permet d'économiser l'énergie (-20%), de réduire les émissions de dioxyde d'azote (- 70%) et de dioxyde de carbone (-30%). L'entreprise NCC entreprend ces travaux pour le compte de l'Administration suédoise des routes (VV, Vägverket) qui s'est déclarée très intéressée par l'invention.

Illustration disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/60560.htm

L'entreprise NCC avait déjà utilisé ce nouvel asphalte dans la ville de Sundsvall au printemps 2008. Cette fois, c'est le tour d'Arsunda. VV a décidé d'abandonner la méthode traditionnelle en faveur de cet asphalte qualifié de "vert" sur une distance d'environ 3 km dans la ville d'Arsunda. "Nous avons réussi à diminuer la température sans réduire la qualité grâce à des solutions techniques simples : un nouveau mélange et de nouvelles méthodes de fabrication. L'émission de CO2 est réduite de 30% et celle de dioxyde d'azote de 70%. Les coûts en énergie sont également réduits" dit Mats Granath, directeur de NCC Roads à Gävle.

La majorité de l'asphalte utilisé aujourd'hui sur les routes suédoises est produit à haute température, ce qui jusqu'ici était obligatoire pour obtenir un asphalte suffisamment solide. Ce projet reste coûteux et requiert beaucoup d'énergie. Le NCC Green Asphalt demande en effet de travailler le matériau à une température plus basse (environ 120°C) que celle utilisée pour l'asphalte traditionnel (environ 160°C) ce qui a pour conséquences de prolonger la durée de vie du produit : "Les tests montrent que notre méthode à basse température est plus "douce" pour le bitume qui ne vieillit pas aussi vite que dans les procédés traditionnels, d'où une plus grande longévité de l'asphalte. La méthode améliore aussi la qualité des conditions de travail : l'asphalte ne fume pas et ne dégage pas d'odeur lorsque les ouvriers l'étendent sur les routes", déclare Mats Granath.

"NCC a proposé son asphalte "vert" sur certaines des routes que la société avait été chargée de refaire pour nous. Comme VV doit réduire ses émissions de CO2, nous nous félicitons de pouvoir tester cette méthode plus respectueuse de l'environnement", déclare Mats Sandgren, chef de section chez VV, l'Administration suédoise des routes".
Pour en savoir plus, contacts : www.ncc.se/sv/Material-och-service/Asfalt-och-belaggning

Source :
- NyT - nyhetsbrev 06/08/2009
- NCC, 04/08/2009 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/VXmVw

Rédacteur : Bertrand ILHE, Bertrand.ILHE@diplomatie.gouv.fr, sciences@ambafrance-se.org
Origine : BE Suède numéro 7 (22/09/2009) - Ambassade de France en Suède / ADIT





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Etats-Unis, 30 octobre 2009

>> Vers de nouveaux objectifs de production de biocarburants aux Etats-Unis : la prise en compte des impacts liés au changement d'utilisation des sols

www.bulletins-electroniques.com/actualites/61017.htm

La demande croissante de terrains cultivables destinés aux industries des biocarburants entraîne des changements dans l'utilisation des sols au niveau mondial, provoquant une augmentation des émissions de CO2 liées notamment à la déforestation. Ces impacts environnementaux, -the indirect land use change impacts of biofuels-, suscitent une prise de conscience mondiale et notamment aux Etats-Unis.

Dans une récente étude parue dans Science Magazine, Jerry Melillo du Marine Biological Laboratory et ses collègues soutiennent que si les cultures pour les biocarburants remplacent les cultures nourricières, la déforestation nécessaire pour la mise en place de ces dernières dégagera plus de dioxyde de carbone que dans les zones où les cultures pour les biocarburants sont réalisées. L'utilisation de fertilisants pour assurer la croissance de ces nouvelles cultures nourricières dégagera également d'importantes quantités d'oxyde nitreux, une molécule beaucoup plus néfaste que le dioxyde de carbone comme gaz à effet de serre.

Cette étude met également l'accent sur un défaut considérable mais qui peut être corrigé dans la méthode de calcul utilisée actuellement pour évaluer la conformité avec les limites en carbone fixées par le protocole de Kyoto et dans la législation américaine sur le climat (cap-and-trade laws). Ce problème pourrait sévèrement ébranler les objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Ce système ne prend pas en compte ni le CO2 émis par les tuyaux d'échappement et les cheminées industrielles lorsque les bioénergies sont utilisées, ni les émissions provenant de l'utilisation des terres lorsque de l'énergie est produite à partir de la biomasse cultivée. Cette méthode de calcul considère de façon erronée que toutes les bioénergies sont neutres en ce qui concerne les émissions de carbone, sans tenir compte de la source de la biomasse, ce qui entraîne probablement d'importantes différences dans les émissions nettes. Par exemple, le déboisement de forêts établies depuis longtemps, pour brûler du bois ou pour cultiver des plantes pour les bio énergies, est compté comme une réduction de 100% dans les émissions d'énergie malgré le fait que cela entraîne d'importants dégagements de carbone.

L' US EPA (Environmental Protection Agency) espère publier de façon anticipée sa réglementation finale (RFS2 Renewable Fuels Standard), sur les quantités minimales de carburants renouvelables qui doivent être vendues aux Etats-Unis en prenant en compte l'impact sur le changement d'utilisation des sols. L'EPA souligne également l'existence d'incertitudes significatives concernant l'estimation des changements d'utilisation des sols et l'importance de mener une analyse afin de quantifier leur ampleur et leur impact relatif sur le cycle de vie des émissions résultantes. C'est pourquoi une équipe de l'EPA, travaillant en collaboration avec l'USDA et des experts, tente de quantifier l'incertitude associée spécifiquement aux émissions internationales indirectes dues aux changements d'utilisation des terres. Les résultats de leurs travaux seront incorporés dans la réglementation finale. Selon le porte-parole de l'EPA Dave Ryan, l'agence travaille diligemment pour qu'elle puisse être mise en application en 2010.

Source :
- EPA to issue final RFS2 rule in December, Biodiesel Magazine, November 2009 Issue :
www.biodieselmagazine.com/article.jsp?article_id=3798
- Science: Biofuels Come With Their Own Emission Costs, 22 October 2009 :
www.aaas.org//news/releases/2009/1022sp_biofuels.shtml
- Fixing a Critical Climate Accounting Error, Timothy D. Searchinger, et al., Science 23 October 2009:Vol. 326. no. 5952, pp. 527 - 528 DOI: 10.1126/science.1178797 -
www.sciencemag.org/cgi/content/short/326/5952/527

Rédacteur : Magali Muller, deputy-agro.mst@consulfrance-chicago.org ; Adèle Martial, attache-agro.mst@consulfrance-chicago.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 182 (30/10/2009) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

Etats-Unis, 30 octobre 2009

>> Avec 25 MW la plus grande centrale solaire américaine vient d'ouvrir ses portes en Floride, un record qui devrait être de courte durée

www.bulletins-electroniques.com/actualites/61019.htm

Lors de sa visite, mardi dernier, au Desoto Next Generation Solar Energy Center (DNGSEC) en Floride, Barack Obama a annoncé l'octroi de 3,4 milliards de dollars, provenant du fonds du plan de relance, à une centaine d'entreprises spécialisées dans le développement d'une énergie propre. Cette annonce intervient alors que la construction du plus grand champ de panneaux solaires aux Etats-Unis, commencée en 2008, vient d'être achevée. Le DNGSEC est prévu pour fournir 25 MW d'électricité, soit deux fois plus que la seconde installation de ce type aux Etats-Unis. Construite pour la compagnie d'énergie Florida Power & Light, avec 90.500 panneaux sur 700.000 m2 au sud de Tampa, elle a coûté 150 millions de dollars. Ce projet devrait pour commencer alimenter l'équivalent de 3000 maisons, cependant des permis ont déjà été déposés pour multiplier cette capacité par 12.

Outre l'alimentation en électricité de 3000 maisons, ce projet a fourni jusqu à 400 emplois pendant le pic de construction et le comté de Desoto recevra 2 millions de taxes supplémentaires jusqu'à la fin 2010. D'autre part, sur les 30 prochaines années, l'installation devrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 575.000 tonnes, ce qui selon l'U.S Environmental Protection Agency représente l'équivalent de 4500 voitures chaque jour. Elle devrait également réduire l'utilisation d'environ 200 millions de m3 de gaz naturels et de 277.000 barils de pétrole.

Cette centrale permet à la Floride de rattraper un peu le retard qu'elle a vis-à-vis d'autres états comme la Californie ou le New Jersey. La Californie, leader dans le solaire aux Etats-Unis, a financé par l'intermédiaire de plusieurs programmes comme le CEC Emerging Renewables Program, le CPUC California Solar Initiative ou le Self-Generation Incentive Program, la plus grande partie des installations solaires. Elle représentait ainsi en 2008, 83% de la production totale d'électricité du pays, en provenance du solaire, suivie par le New Jersey avec 12% [1]. Par ailleurs, parmi les futurs projets d'installation solaires, les 4 plus grands auront lieu en Californie avec :
- 550 MW sous le nom du projet "Topaz". Un océan de panneaux solaires à couche mince près de San Luis Obispo projeté par OptiSolar, qui vient d'être rachetée par First Solar, pour le compte de la compagnie d'électricité californienne PG&E;
- 300 MW sous le nom du projet "Stateline", au nord de San Bernardino County, prévu par First Solar pour le compte de Southern Califonia Edison en 2015;
- 250 MW sous le nom du projet "Desert Sunlight" près de Desert Center (Riverside County), prévu par First Solar pour le compte de Southern Califonia Edison en 2015;
- 230 MW projetés par NextLight, dans l'Antelope Valley, pour le compte de PG&E. 2011-2013.

A ce jour les plus grandes centrales en activité au monde sont la centrale allemande de Lieberose, inaugurée en août 2009, de 53 MW, et la centrale portugaise d'Amareleja, démarrée début 2009 à 46 MW mais qui atteindra 64 MW en 2010. Par ailleurs, un projet titanesque de 2 GW a été annoncé par le gouvernement chinois, en Mongolie intérieure : First Solar devrait installer une centrale qui sera construite en 4 tranches à Ordos City, pour achèvement final en 2019. En France une centrale de 104 MW à La Barben dans les Bouches-du-Rhône (PACA) devrait voir le jour. Voltalia projette l'installation de 472.000 panneaux solaires sur 340 hectares. La construction se fera par tranches de 10 MW.et la mise en service est prévue fin 2011.

Pour en savoir plus, contacts :
[1] "Tracking the sun II": http://eetd.lbl.gov/ea/EMS/reports/lbnl-2674e.pdf

Source :
- "Repère : les plus grands projets de centrales photovoltaïques en France" : PLaurent - 20/10/09 :
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/wl1ML
- "3,4 milliards de dollars pour l'énergie verte" : 28/10/09 - www.rfi.fr/actufr/articles/118/article_86048.asp
- "DeSoto Next Generation Solar Energy Center" video et information sur l'installation :
www.fpl.com/environment/solar/desoto.shtml
- "Repère : les plus grands projets solaires photovoltaïques du monde"Greenunivers -17/05/09 :
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/O71M2

Rédacteur : Arnaud Souillé, deputy-stic.mst@consulfrance-sanfrancisco.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 182 (30/10/2009) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

Etats-Unis, 30 octobre 2009

>> Energies du futur : le Department of Energy sélectionne 37 "pépites"

www.bulletins-electroniques.com/actualites/61020.htm

L'une des grandes nouveautés mises en oeuvre par le plan de relance de l'administration Obama, dans le domaine de l'énergie, a été la création de l'agence ARPA-e (Advanced Research Project Agency-Energy). Dotée de $415 millions, cette agence a pour vocation de financer la recherche à "haut-risque et haut rendement", qui n'est pas couverte par d'autres programmes du Department of Energy (DOE), en vue d'obtenir des percées technologiques conduisant à l'économie du futur, sobre en carbone.

Le 26/10, l'agence a annoncé la première attribution de financements destinés à faciliter les projets dans les secteurs que le Département de l'Energie considère comme avant-gardistes. $151 millions ont été alloués à 37 projets (pour un montant moyen de $4 millions chacun), couvrant des domaines aussi variés que la capture et le stockage du CO2, les batteries avancées, les biocarburants, l'efficacité énergétique ou encore les énergies renouvelables. Les subventions iront principalement à des PME (43%), des établissements d'enseignement/recherche (35%) et de grandes entreprises (19%), situées dans 17 états.

Parmi les projets sélectionnés (voir la liste sur le site de Arpa-e) figurent notamment:
- la production de biocarburants directement depuis l'énergie solaire grâce à un bioréacteur utilisant deux organismes symbiotiques. Le premier capte directement le rayonnement solaire et produit des sucres à partir du CO2. Le second convertit les sucres directement en carburants utilisables par le secteur des transports (Université du Minnesota).
- la création de batteries à base de métal liquide pour le stockage d'électricité à grande échelle. Cette technologie pourrait révolutionner la manière dont l'électricité est produite et distribuée, en permettant notamment d'intégrer plus aisément des sources intermittentes telles que l'éolien, le solaire, etc. (MIT).
- la capture du CO2 par des enzymes synthétiques, proches de celles utilisées dans le corps humain pour éliminer l'excès de CO2 dans le sang (anhydrase carbonique), ce qui diminuerait drastiquement le surcoût actuel auquel la capture du CO2 en sortie de cheminée donne lieu (United Technologies Corporation avec l'Université de Columbia).

La compétition a été rude entre les 3700 expressions d'intérêt pour atteindre 300 propositions parmi lesquelles les 37 vainqueurs ont été sélectionnés. Ce taux de transformation initial pourrait être légèrement plus élevé lors du nouvel appel à projet qui sera ouvert cet automne.

ARPA-e en bref

ARPA-e est calquée sur le modèle du DARPA du Département de la Défense, qui a permis des développements technologiques révolutionnaires tels qu'Internet ou le GPS. Sa création figurait dans les recommandations émises par les "National Academies of Science" (NAS) lors du rapport "Rising Above the Gathering Storm" (2005), et reprises sous l'administration Bush avec la loi "America Competes Act" d'août 2007.

ARPA-E se donne 4 missions principales:
- Réduire la dépendance américaine vis-à-vis du pétrole d'origine étrangère,
- Améliorer l'efficacité énergétique de tous les secteurs économiques,
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre,
- Maintenir le leadership américain dans le développement et le déploiement de technologies énergétiques.

Le financement de l'agence a été initié par le plan de relance du 17 février 2009 ($400 millions). Les revenus provenant des enchères de permis d'émission de CO2, qui sont prévus dans les textes "climat/énergie" HR2454 (déjà voté à la Chambre des Représentants) et S1733 (en cours d'examen au Sénat), devraient assurer son budget récurrent dans les années à venir. Son nouveau directeur, Arun Majumdar, Professeur à l'Université de Berkeley, en Ingénierie et Science des Matériaux, était jusqu'à présent le Directeur Associé du Laboratoire Energie et Environnement du Lawrence Berkley National Lab (LBNL). Sa nomination a été confirmée par le Sénat le 22 octobre et il devrait entrer en fonction très rapidement.

Pour en savoir plus, contacts : Site de l'agence ARPA-e : http://arpa-e.energy.gov

Source :
- Energy Department announces first ARPA-e grants - Greenwire du 26/10/09:
www.eenews.net/Greenwire/2009/10/26/8/
- Senate Confirms Nominees for Interior, DOE - New York Times du 22/10/09:
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/VtXTw  

Rédacteur : Marc Magaud, attache-envt.mst@ambafrance-us.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 182 (30/10/2009) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

Etats-Unis, 23 octobre 2009

>> Azote et phosphore dans l'eau : la baie de Chesapeake fait son marché

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60900.htm

On connaissait bien sûr le "Cap and Trade" (marché de permis d'émission), par ses versions très efficaces (SO2, NOX) ou encore en voie de perfectionnement (CO2). Mais ce mécanisme de marché se cantonnait jusqu'à présent aux émissions atmosphériques. Voilà que, dans la baie de Chesapeake, il pourrait être appliqué aux rejets aqueux diffus afin de réduire les teneurs en nitrates et en phosphates.

Un écosystème très fragile et dégradé

La Chesapeake Bay est le plus grand estuaire des Etats-Unis. Son bassin versant couvre plus de 165.000 km2, et inclut tout ou partie de 6 états plus le District de Columbia. Paradoxalement, quoique ausculté en profondeur depuis près de 3 décennies, ce plan d'eau reste très dégradé en termes écologiques, avec des pertes atteignant jusqu'à 99% pour certaines espèces comme les huitres. En 2008, la qualité des eaux avait été classée "très mauvaise" par l'Environmental Protection Agency (EPA). Les symptômes de la dégradation sont connus, mais nombreux: hypoxie, eutrophisation, surpêche, espèces invasives, contaminations bactériologiques ou chimiques, etc.

Par conséquent, le chantier de restauration à un état correct est herculéen: on estime qu'il faudrait réduire les apports d'azote et de phosphore dans la baie respectivement de 44% et 27% d'ici 2030 (base 2000), alors même que l'activité humaine est appelée à s'y développer. Le Président Obama en avait pris la mesure très rapidement, puisqu'il avait signé le 12 mai 2009 un Décret Présidentiel (Executive Order 13508) visant à protéger ce "trésor national [...], ressource écologique, économique et culturelle unique". Son administration avait déjà prévu un financement de 92,8 millions dans le plan de relance, destinés à améliorer les contrôles et la maitrise des pollutions. Par ailleurs, l'EPA travaille depuis plusieurs mois avec les Etats concernés afin de fixer un seuil d'émission - la charge totale maximale journalière admissible ("total maximum daily load").

Proposition d'un marché de quotas d'émission

Dans le même temps est intervenu un fait nouveau. Le Sénateur Ben Cardin (Démocrate du Maryland) a dévoilé le 18 octobre un projet de loi visant à atteindre d'ambitieux objectifs par le biais notamment d'un marché de permis d'émissions applicable à l'azote et au phosphore. Le texte prévoit une nouvelle subvention de $1.5 milliard pour la maitrise des eaux de pluie, d'ici à 2025. Et il exigerait de l'EPA qu'elle développe un cap-and-trade afin d'améliorer l'incitation à la réduction. Ce projet de loi a reçu l'assentiment de la principale ONG militant en faveur depuis plus de 25 ans, la Chesapeake Bay Foundation (CBF). Son président, Will Baker, dont l'organisation avait attaqué l'EPA en justice en raison de la lenteur du processus de réhabilitation, s'est dit satisfait des avancées proposées.

Mais la CBF, comme ses consoeurs, reste vigilante sur les modalités de mise en oeuvre du mécanisme. Celui ci n'atteint l'objectif poursuivi -la réduction du niveau global de pollution- que si le Cap (plafond de rejet) est suffisamment bas pour inciter les comportements (ou investissements) vertueux et créer, par là-même, un vrai marché d'échanges. A priori, la principale difficulté consiste à pouvoir mesurer de manière fiable les progrès enregistrés, ce qui, dans un système de pollution diffuse est nettement plus complexe que dans un système comportant peu d'émetteurs (comme ce fut le cas pour le SO2 dans les années 1990).

L'annonce par le Sénateur Cardin vise vraisemblablement à contrer, en l'anticipant, la mainmise de l'état fédéral sur des problématiques que les états fédérés estiment leur appartenir. Mais elle montre que le dossier avance, comme l'avait souhaité le Président Obama. Le groupe de travail des agences fédérales, coordonné par l'EPA, a déjà présenté son dossier pour revue et commentaire auprès du public et devrait publier sa stratégie définitive en mai 2010. Dans les 6 mois à venir, on verra donc se dessiner les contours exacts de ce mécanisme de marché d'un genre nouveau, révélateur de la propension américaine à préférer la loi du marché à la réglementation.

Pour en savoir plus, contacts :
- Auditions de la commission Infrastructure et Transport de la Chambre des Représentants (22/09/09): http://transportation.house.gov/News/PRArticle.aspx?NewsID=1008
- Site internet du Program de la Chesapeake (co-piloté par les Etats fédérés du Maryland, de la Pennsylvanie, de la Virginie, et par le District de Columbia avec l'EPA): www.chesapeakebay.net
- Plan de restauration de la Chesapeake proposé par le Natural Resources Defense Council (NRDC, ONG environnementale) - "Seizing a Watershed Opportunity":
www.nrdc.org/water/oceans/ttw/files/chesapeakebay.pdf

Source :
- "Cardin Unveils Federal Chesapeake Restoration bill" - Philadelphia Inquirer du 19/09/09 -
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/CDq3v
- Site internet de la Chesapeake Bay Foundation (ONG environnementale):
www.cbf.org/Page.aspx?pid=1000

Rédacteur : Marc Magaud, attache-envt.mst@ambafrance-us.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 181 (23/10/2009) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

Etats-Unis, 2 octobre 2009

>> Réchauffement climatique : a-t-on le droit d'être perplexe ?

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60699.htm

En vivant aux USA, et notamment au Texas, un scientifique est obligé de répondre constamment à d'innombrables questions sur le réchauffement climatique. Et les questions sous-entendent la plupart du temps un franc scepticisme vis-à-vis l'origine anthropique du phénomène, voir son existence tout-court. Pour apprécier la différence entre les "climats" texan et français, cherchez "Mojib Latif " sur Google, en limitant la recherche aux pages en Français. En écartant les blogs, et en se limitant aux organes d'information, seul Le Post le cite. Tandis que ce monsieur est bien connu des média Américains - voir par exemple le New York Times du 21 septembre. Le reporter scientifique du Houston Chronicle en a fait le sujet de son article du 6 septembre.

Qui est donc Mojib Latif ?

Mojib Latif est Professeur de Physique du Climat à l'Institut Leibniz de Sciences Marines de l'Université de Kiel, en Allemagne. Il a reçu le Sverdrup Gold Medal Award de l'American Meteorological Society, le Max Planck Award for Public Science ainsi que le Lifetime Award of the Deutsche Umwelthilfe. Bref, ce n'est pas un rigolo.

Illustration 1 disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/60699.htm

Et bien, M. Latif a participé à la World Climate Conference 3, qui s'est tenue à Genève du 31 août au 4 septembre. Son intervention, qui peut être écoutée sur internet, a beaucoup marqué le journaliste du très respectable New Scientist, en mentionnant le fait que le climat ne se comporte pas de manière linéaire et monotone. Voyez la figure 1 (ci-dessus). Il s'agit de la fameuse courbe annuelle de la température globale terre-océans, tracée avec les données fournies par la NASA. On remarque qu'il y a presque autant de période de montée (réchauffements) que de diminution (refroidissements). Si on lisse la courbe en effectuant une moyenne mobile sur 21 ans, on obtient la figure 2, où l'on voit clairement que la température globale (courbe rouge) augmente en oscillant autour d'une courbe monotone croissante (parabole bleue.) Il y a des fluctuations à court terme (annuelles, visibles dans la figure 1), mais aussi des oscillations à plus long terme (décadaires, évidentes en figure 2, ci-après). Dans la phase descendante de l'oscillation, le climat se refroidit, du moins de façon temporaire. Or, nous sommes justement au sommet d'une telle oscillation, de sorte qu'on peut s'attendre à voir bientôt les températures moyennes décroître. "Les gens dirons que nous avons menti, que le réchauffement climatique est en train de se terminer", prévient le scientifique. Comme le souligne le journaliste, le moment n'est pas bien choisi : décidemment la Nature, ou la Planète, se montreraient bien peu coopératives si le climat devait décider de se refroidir (du moins momentanément) juste au moment où des décisions politiques importantes doivent être prises.

Illustration 2 disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/60699.htm

Par ailleurs, Herr Professor Latif a tenu des propos plus inquiétants, en rappelant que les modèles climatiques sur lesquels se basent tous les scenarii prévus et toutes les décisions politiques ont encore beaucoup de mal à décrire ces oscillations décennales, parce qu'ils reproduisent très mal les détails de la circulation océanique. Les modèles ont des marges d'erreur de température qui peuvent parfois atteindre les 100°C !

Tout ça a bien de quoi laisser perplexe un non-spécialiste, même scientifique. On se demande si c'est si bizarre que les profanes cherchant à se faire une opinion personnelle sur cette question, somme toute assez importante pour notre avenir, ne savent plus où donner de la tête.

En Europe, c'est bien plus simple. Tous les médias Français on répercuté le bilan climatologique de Météo-France qui annonçait que l'été 2009 avait été plus chaud que la moyenne, le mois d'août ayant connu 5 jours de canicule (que 5 jours ! Un vrai paradis, en venant de Houston!) Et bien que cela ne dise rien sur l'évolution globale des températures sur la Planète, il est plus facile de croire au réchauffement climatique quand il fait chaud, que quand on nous prédit un renforcement des phénomènes extrêmes, et que l'on ne voit pas un seul ouragan digne de ce nom pendant toute la saison.

Tiens, voila qui est inquiétant. J'ai utilisé spontanément l'expression "croire au réchauffement climatique". Nous en sommes toujours là, je crains. Ne faudrait-il pas faire un peu plus de pédagogie, plutôt que de se référer toujours à l'autorité des "experts" ?

Pour en savoir plus, contacts :
Les transparents du séminaire de M. Latif à la WCC3. Le texte de l'intervention peut être écouté sur le site de la Conférence : www.wmo.int/wcc3/sessionsdb/documents/PS3_Latif.pdf

Source :
- Le Post sur Mojib Latif : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/y95xM
- Le New York Times sur le même : www.nytimes.com/2009/09/23/science/earth/23cool.html?hp
- Ainsi que le Houston Chronicle : http://blogs.chron.com/sciguy/archives/climate_change/
- L'article du New Scientist que tout le monde a repris : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/ldjBn
- Les données que j'ai utilisées pour tracer les figures se trouvent sur le site de la NASA : http://data.giss.nasa.gov/gistemp/graphs/
- Le bulletin de Météo-France se trouve à l'adresse suivante :
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/nLJ8O

Deux exemples de relance de l'information précédante par les média français ; Libération et Le Figaro :
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/XTmd8
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/40q6c

Rédacteur : Alberto Pimpinelli, attache-phys.mst@consulfrance-houston.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 179 (2/10/2009) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

Etats-Unis, 2 octobre 2009

>> La Californie et l'Oregon démantèlent 4 barrages hydroélectriques

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60707.htm

Le 30 Septembre dernier, la Californie et l'Oregon se sont mis d'accord sur le démantèlement de quatre barrages localisés sur la rivière Klamath. Située au sud est de l'Oregon et au nord de la Californie, la rivière représente un lieu d'habitat naturel pour les saumons (1). Fortement détériorée au cours du 20ème siècle par la construction successive de 4 barrages, dont le premier a vu le jour en 1908, la rivière devrait être restaurée à son état originel afin de rétablir un écoulement naturel le long des berges. Enjeu de nombreux industriels et en proie à un conflit sur les droits de l'eau, la rivière s'était peu à peu détériorée, donnant lieu à une interdiction de pêche au saumon sur la région environnante et notamment sur plus de 1.000 kilomètres de littoral partagés entre les deux états.

Signé par 29 groupes représentants les intérêts de chaque partie (services publics, organismes de protection de l'environnement, représentants du gouvernement, pêcheurs, agriculteurs, représentants des tribus indiennes ...), l'accord ne prendra effet qu'une fois officialisé par les autorités de l'Oregon, de la Californie et par le Département de l'Intérieur. En effet, le Département de l'Intérieur devra déclarer le projet d'intérêt public afin de transférer les droits d'exploitation actuellement détenus par la société PacifiCorp aux instances fédérales.

Selon Greg Abel, directeur de PacifiCorp, le démantèlement peut s'avérer une alternative économique intéressante, la mise en place de stratégies parallèles pour la protection des saumons s'avérant plus onéreuse qu'une restauration du cours d'eau à son état naturel. Selon une étude réalisée par la Commission pour l'Energie de la Californie, la prolongation de la durée de vie des barrages associée à la mise en place de stratégie de protection des écosystèmes se chiffreraient à 300 millions de dollars pour les services publics. Au contraire, le démantèlement des barrages et la renaturation du cours d'eau coûterait 100 millions de dollars de moins.

Si l'initiative est largement soutenue par les gouverneurs des deux états, à savoir Arnold Schwarzenegger (Californie) et Ted Kulongoski (Oregon), le coût de l'opération serait principalement pris en charge par l'Oregon. L'état prévoit en effet une enveloppe de 200 millions de dollars pour le démantèlement et la restauration du cours d'eau. Si les coûts venaient à excéder la facture, la Californie serait alors en charge de combler le déficit.

Actuellement, ces barrages alimentent en électricité une population de 70.000 personnes. PacifiCorp prévoit de remplacer l'électricité fournie par ces installations par le déploiement d'énergies renouvelables et l'amélioration de l'efficacité énergétique. Ce projet, sans précédent à l'échelle internationale, souligne une prise de conscience sans précédent du coût économique associé à la protection de l'environnement.
Pour en savoir plus, contacts :
(1).Klamath River. Article de l'encyclopédie Wikipédia. http://en.wikipedia.org/wiki/Klamath_River

Source :
- Water: Landmark agreement to remove 4 Klamath River dams. (30/09/2009). New York Times. http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Adq3N
- (2).Klamath dam removal bill clears senate committee. (10/02/2009). Oregon Environmental News. http://redirectix.bulletins-electroniques.com/WKrjl

Rédacteur : Agathe Dumas, eputy-envt.mst@ambafrance-us.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 179 (2/10/2009) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

Etats-Unis, 18 septembre 2009

>> La NSF souligne la nécessité d'accroître les recherches interdisciplinaires pour lutter contre le changement climatique
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/60531.htm

La "National Science Foundation" (NSF) a publié le 9 septembre dernier un rapport intitulé "Transitions and tipping points in complex environmental systems" et portant sur la capacité des différents environnements à absorber le stress induit par les activités humaines (émissions de gaz à effet de serre, érosion des sols...). Ce rapport met l'accent sur la notion de seuils environnementaux, à savoir la quantité de stress à laquelle l'écosystème peut faire face sans pour autant modifier ses mécanismes de fonctionnement. L'étude, dirigée par le comité de la NSF dédié à la "recherche environnementale et à l'éducation" et regroupant 22 chercheurs de différents laboratoires universitaires, fournit une analyse détaillée de différents environnements et liste un certain nombre de recommandations pour lutter contre les effets du changement climatique.

Supervisé par Susan Stafford, chercheur au département des ressources forestières de l'Université du Minnesota, ce rapport pose la question de la complexité des écosystèmes en terme de paramètres de perturbation et par conséquent de la difficulté d'identifier ces seuils environnementaux. Alors que la plupart des écosystèmes sont actuellement soumis à un stress croissant, l'évaluation de ces seuils reste difficile à estimer, notamment en raison des capacités d'adaptation propres à chaque environnement et de la nécessité d'aborder ces problématiques sous un angle global.

Ainsi, les chercheurs soulignent l'importance d'accroître les recherches interdisciplinaires, notamment concernant l'interface sciences humaines - sciences naturelles. Le manque de recherche interdisciplinaire et l'absence d'un système national et international regroupant les données existantes dans chaque discipline, sont autant de freins pour le déploiement de stratégies visant à atténuer les effets déjà observables du changement climatique.

Si la NSF est à ce jour la seule agence fédérale soutenant des projets de recherche de toute discipline, peu de projets interdisciplinaires ont jusqu'à présent été retenus. A ce constat, s'ajoute la nécessité d'améliorer la communication entre la sphère politique et le monde de la recherche afin d'aider à l'adoption de réglementations tenant compte de la vitesse d'adaptation propre à chaque milieu.

Selon James Collins, directeur adjoint de la NSF au département "Biological Sciences" et coordinateur des recherches environnementales, la publication de ce rapport arrive à point nommé étant donné le souci de la nouvelle administration de mettre en place des stratégies de développement durable.

Pour en savoir plus, contacts :
Rapport de la NSF (09/09/2009). Transitions and tipping points in complex environmental systems - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/BONHYf
Source : NSF Advisory Committee for Environmental Research and Education Releases New Report - 09/09/2009 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/W2Z09

Rédacteur : Agathe Dumas, deputy-envt.mst@ambafrance-us.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 177 (18/09/2009) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

Pérou, 22 septembre 2009

>> Vème Panel international sur l'anchois du Pérou

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60608.htm

L'anchois du Pérou (ou anchoveta) a un rôle écologique et économique crucial. C'est en effet l'espèce de poisson la plus exploitée au monde. Ses captures représentent en moyenne 8% des captures mondiales et atteignent 15% certaines années. La grande majorité de l'anchois capturé est transformée en farine et huile de poisson (50% du volume mondial).

L'institut de la Mer du Pérou (IMARPE) est en charge de sa gestion depuis 45 ans. Les recherches sur l'anchois ont évolué dans le temps avec notamment le passage d'une gestion monospécifique à une approche écosystémique des pêches (notamment grâce à l'appui de l'IRD). Afin de faire le bilan des connaissances sur cette espèce et de mieux comprendre ses capacités adaptatives face à la pression de pêche et la variabilité environnementale dans le contexte actuel de changement climatique, l'IMARPE et l'IRD ont organisé le Vème Panel international sur l'anchois du Pérou (à noter que le IVème panel avait été organisé en 1974). Le panel a réuni une quinzaine d'experts internationaux (France, USA, Afrique du Sud), dont 5 de l'IRD ainsi que des chercheurs de l'IMARPE et des représentants des ONG et de la filière pêche.

Signe de l'intérêt porté par les autorités péruviennes, le Panel a été inauguré par Mme Mercedes Aráoz Ministre de la Production, en présence de Mr. Luis Giampietri vice-Président de la République, de Mme. Elsa Galarza vice-Ministre des pêches, de Mr. Jorge Csirke, Directeur du Département des pêches et de l'aquaculture de la FAO, de Mr. Hector Soldi, Président de l'IMARPE et d'un représentant de l'IRD (Arnaud Bertrand).

Illustration 1 disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/60608.htm

Le panel était organisé sous forme de groupes de travail en parallèle, qui ont abordé les thèmes suivants:
- relations entre la dynamique de la population d'anchois et les facteurs océanographiques (climat, masses d'eau, oxygène, etc.);
- biologie de l'anchois (alimentation, reproduction, croissance, etc.) en fonction de la variabilité environnementale;
- mise à jour des modèles de dynamique des populations;
- interactions entre pêcherie et prédateurs supérieurs (en particulier les oiseaux) et conséquences en termes de gestion;
- les aspects socio-économiques de la gestion de l'anchois.

Les résultats du Panel ont été transmis au Ministère de la Production du Pérou et devraient faire l'objet de publications scientifiques après une nouvelle réunion prévue en mars 2010.

Illustration 2 disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/60608.htm

Pour en savoir plus, contacts :
- Arnaud Bertrand - Email : arnaud.bertrand@ird.fr
- Site de l'IRD - www.peru.ird.fr

Source : IRD - PEROU

Rédacteur : SCAC - LIMA
Origine : BE Pérou numéro 5 (22/09/2009) - Ambassade de France au Pérou / ADIT




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Chine, 28 octobre 2009

>> Une batterie à haute densité d'énergie
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/60973.htm

L'Institut de Céramique de Shanghai de l'Académie Chinoise des Sciences a développé une batterie sodium - soufre à haute densité d'énergie, en collaboration avec la Compagnie d'Electricité de la Municipalité de Shanghai (Shanghai Municipal Electric Power Company), d'après Science Times, dans son édition du 16 octobre. Cette batterie a une capacité de 650 ampère-heure (Ah). L'Institut de Céramique de Shanghai et la Compagnie d'Electricité de la Municipalité de Shanghai en détiennent conjointement les droits de propriété intellectuelle. La Chine deviendrait ainsi le second pays au monde après le Japon à disposer de la technologie pour produire des batteries sodium - soufre à haute densité d'énergie.

Une batterie sodium - soufre possède une haute densité d'énergie, un rendement élevé en charge/décharge, une petite taille, un long cycle de vie et est fabriquée à partir de matériaux peu onéreux. " La batterie sodium - soufre est un des moyens les plus efficaces et les plus économiques pour le stockage d'énergie ", note Luo Hongjie, directeur de l'Institut de Céramique de Shanghai.
Pour en savoir plus, contacts :
Wikipedia, "Sodium-sulfur battery", http://en.wikipedia.org/wiki/Sodium-sulfur_battery
Source : Académie Chinoise des Sciences, 19/10/09,
http://english.cas.cn/eng2003/news/detailnewsb.asp?InfoNo=27946

Rédacteur : Anthony Nowocien anthony.nowocien@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Chine numéro 78 (28/10/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 28 octobre 2009

>> Quelles stratégies pour le développement d'éco-cités ?

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60974.htm

La Société Chinoise d'Etudes Urbaines (CSUS) a publié le 19 octobre un rapport intitulé "Stratégie de développement des éco-cités chinoises à faible consommation en carbone", indiquant par là que l'urbanisation chinoise va rapidement progresser.

Ce jour là, des experts du CSUS, de l'Energy Foundation et d'autres instituts de recherche en urbanisme ont débattu de problématiques telles que l'expansion et l'urbanisation galopante, la baisse de la qualité de l'air, le manque de ressources en eau, le trafic routier, le retard dans les structures favorables à l'environnement et le gaspillage des ressources. "Des dizaines de questions doivent être résolues ! L'expansion excessive est un grave problème pour certaines villes en Chine" selon le docteur Yang Fuqiang, directeur du changement climatique au Fonds Mondial pour la Nature (WWF). Selon Li Xun, secrétaire de la CSUS, l'inévitable diminution des ressources fait suite à l'urbanisation rapide.

Les enquêtes montrent que le secteur urbain, facteur clé du développement économique au niveau régional, est le principal contributeur, tant pour la consommation d'énergie que l'émission des déchets. En 2006, les districts urbains de 287 villes chinoises ont consommé 55.48% de la consommation totale nationale en énergie, tout en émettant 54.84% du dioxyde de carbone à l'échelle nationale.

Selon Wu Yin, vice-président de la CSUS et vice-directeur de l'Académie Chinoise des Sciences Sociales, "le modèle actuel de développement urbain orienté vers l'extension est désormais à un embranchement critique pour sa transformationcar il ne répond plus aux besoins émergents du développement urbain".

Le rapport indique que la stratégie chinoise du développement urbain doit répondre aux besoins que sont l'optimisation des structures, la baisse de la consommation et la protection de l'environnement et doit guider les migrations des populations.

Source : China.org, 23/10/09, www.china.org.cn/environment/2009-10/23/content_18757609.htm

Rédacteur : Anthony Nowocien anthony.nowocien@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Chine numéro 78 (28/10/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 28 octobre 2009

>> Livraison du premier navire chinois d'exploration pour la reconnaissance d'hydrates de methane
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/60976.htm

Le premier navire chinois d'exploration pour la reconnaissance d'hydrates de méthane a été livré dimanche dans la province du Guangdong (province côtière du sud de la Chine dont la capitale est Canton). Connu aussi sous le nom de "glace combustible", il s'agit d'un composé glacé inflammable dans lequel est piégé du méthane issu de matières organiques plus récentes que celles à l'origine du pétrole ou du gaz naturel.

Wang Xuelong, directeur adjoint du Bureau de recherches géologiques de Chine, a remis le certificat de navigabilité au navire dénommé Océan No.6, au Bureau de recherches géologiques marines de Guangzhou (Canton), qui mène les recherches d'hydrates de méthane en mer de Chine méridionale.

Le navire, développé indépendamment par la Chine, pour un coût de 400 millions de yuans (40 millions d'euros) a un tonnage de 4 600 tonnes et une autonomie de 15.000 miles nautiques. Il est équipé d'installations de recherche sous-marine contrôlées à distance et d'autres appareils de haute technologie, a indiqué M. Wang. La Chine avait annoncé en 2007 qu'elle avait prélevé avec succès ses premiers échantillons de "glace combustible" en mer de Chine méridionale, faisant d'elle le quatrième pays après les Etats-Unis, le Japon et l'Inde à réussir dans ce domaine.

Les hydrates de méthane sont considérés comme une source potentielle d'énergie alternative au charbon et au pétrole. Un mètre cube de glace combustible peut libérer 164 mètres cubes de méthane.

Pour en savoir plus, contacts :
- Wikipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Hydrate_de_m%C3%A9thane
- Université Laval : http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/hydrates.methane.htm

Source : Xinhua : http://french.news.cn/science/2009-10/18/c_1367758.htm

Rédacteur : Mathieu Fraytet mathieu.fraytet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Chine numéro 78 (28/10/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 30 septembre 2009

>> La position de la Chine à l'approche de la conférence de Copenhague

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60647.htm

Fin septembre 2009 est marqué par d'importantes négociations environnementales. A la veille de l'ouverture du débat général de la 64ème Assemblée Générale de l'ONU, une centaine de dirigeants de la planète étaient réunis ce 22 septembre, au siège de l'organisation mondiale à New York, pour tenter de relancer les négociations sur le climat. Il s'agissait de la conférence du plus haut niveau organisée à ce jour à l'ONU sur cette question. A moins de dix semaines de l'ouverture de la conférence de Copenhague, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a exhorté les chefs d'Etats et de gouvernement présents à "accélérer le rythme des négociations" et à "renforcer l'ambition" des mesures proposées en vue d'aboutir en décembre à un accord post-protocole de Kyoto.

Le président chinois, Hu Jintao, a ainsi présenté d'ambitieuses mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. Les deux objectifs annoncés sont la plantation de forêts sur une superficie de la taille de la Norvège - soit environ 40 millions d'hectares - et l'utilisation de 15% d'énergie issue des ressources renouvelables d'ici 2020 - dont la part fin 2008 était de 9% [3]. Il a aussi promis que la Chine prendrait des "mesures déterminées et concrètes" pour accroître la part du nucléaire dans sa production énergétique, améliorer son efficacité énergétique et freiner la croissance de ses émissions de dioxyde de carbone. "Une réduction significative des émissions de la Chine aurait des répercussions importantes dans l'évolution mondiale des émissions, permettant d'inverser la tendance globale" a déclaré Daniel Dudek, Directeur économique, basé en Chine, de l'EDF Environmental Defense Fund, rappelant que 2020 marque une étape déterminante où les émissions devront être en deçà d'un seuil critique pour éviter des dangers climatiques catastrophiques.

Dans son discours, le Président Hu Jintao a rappelé que "les intérêts communs du monde entier sont en jeu dans la lutte contre le changement climatique", assurant que la Chine "comprend pleinement l'importance et l'urgence d'agir face au changement climatique". La Chine, comme d'autres grands pays émergents, reste toutefois hostile à des réductions contraignantes des émissions de gaz à effet de serre (GES). Les pays en développement "ne devraient pas (...) se voir demander d'assumer des obligations qui vont au-delà de leur stade de développement" a déclaré le président chinois.

Les experts ont suivi avec attention le discours du président chinois. Par le passé, Pékin a largement ignoré les efforts pour lutter contre les GES. La Chine et les Etats-Unis représentent chacun quelque 20% de l'ensemble des émissions mondiales de GES. Ainsi les mesures annoncées par le président chinois ont été bien accueillies. Mais la question que certains se posent, comme Dennis Pamlin, conseiller en politique global auprès du WWF, est de savoir comment les objectifs annoncés par le président chinois seront mis en oeuvre.

Pour répondre en partie à ces interrogations, un rapport du Programme des Nations Unies pour l'Environnement révèle que la Chine, avec la Corée, a consacré la plus grande part de son plan relance à des investissements dans des projets écologiques [1]. Selon le rapport, 34% du plan de relance chinois est lié à des projets environnementaux. En définissant des cibles aux niveaux des émissions de GES dans son 12ème et 13ème plan quinquennal (2010 -2020), et en instaurant des contrôles pour s'assurer de la conformité, la Chine serait capable de réduire ses émissions de carbone de 4,5 milliards de tonnes entre 2005 et 2020 [2], estime Yang Fuqiang du WWF.
Pour en savoir plus, contacts :
- [1] Plan de relance chinois : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/rMSte
- [2] http://redirectix.bulletins-electroniques.com/ePPGT
- [3] http://redirectix.bulletins-electroniques.com/WTTf8
- [4] Centre d'actualités de l'ONU : www.un.org/News/fr-press/docs/2009/AG10860.doc.htm
- [5] Texte et vidéo de l'intervention du Président Hu Jintao : www.un.org/ga/64/generaldebate/CN.shtml
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/w5BlF

Source : Le Nouvel Obs.com http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Vg2Tz

Rédacteur : Zoé Lombard zoe.lombard@ambafrance-cn.org
Origine : BE Chine numéro 76 (30/09/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 30 septembre 2009

>> Affaissement de trois deltas
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/60648.htm

Les deltas de trois fleuves en Chine sont en train de s'affaisser, exposant des millions de personnes à des risques croissants d'inondation, d'après une étude récente. Celle-ci met en cause le réchauffement climatique et l'extraction excessive d'eaux souterraines.

Les deltas du Yangtze, du Fleuve Jaune et de la Rivière des Perles sont parmi les 33 deltas principaux étudiés, avec 24 d'entre eux s'affaissant, d'après un rapport publié par l'Université du Colorado. Ces trois deltas couvrent 160.000 km2 et près de 100 millions de personnes vivent dans les zones alentours. Les chercheurs ont calculé que 85% des deltas principaux ont vu de graves inondations au cours des dernières années. Au cours des quatre prochaines décennies, la superficie des terres vulnérables aux inondations augmentera de 50% environ. Les terres s'affaissent et le niveau de la mer monte à cause du changement climatique.

Les chercheurs ont combiné les données de divers satellites avec les données historiques et les mesures de hausse du niveau de la mer pour produire leur rapport. "Cette étude montre qu'il existe une multitude de facteurs anthropiques qui font que les deltas s'affaissent beaucoup plus rapidement que la seule hausse du niveau de la mer ne pourrait expliquer" a déclaré Altert Kettner de l'Université du Colorado dans un entretien à la BBC.

Les universitaires chinois ne semblent pas surpris par ce rapport, les résultats étant en accord avec les précédentes études nationales. "Outre le delta des trois rivières mentionné ci-dessus, les deltas des fleuves Liaohe et Haihe sont aussi sur notre liste de surveillance. Ils sont tous gravement confrontés à l'affaissement des sols et à la hausse du niveau de la mer" d'après Han Mukang, professeur à la retraite de l'université de Pékin. Situé dans le delta du fleuve Haihe, Tianjin est l'endroit le plus touché, à cause d'une extraction excessive des eaux souterraines et de sa structure géologique. D'après Han, le changement climatique n'y a guère d'impact.

A la fin de l'année 2003, cinq quartiers de Pékin se sont affaissés. D'après Chinanews, 2815 km2 de terres se sont affaissés de plus de 5cm. Certaines zones ont même chuté de 72 cm. L'affaissement à Shanghai a déjà coûté plus de 280 millions de yuans (31 millions d'euros) depuis les années soixante. Les experts réclament une réduction des extractions d'eaux souterraines et la construction de berges plus hautes.

Source : China.org, 23/09/09, www.china.org.cn/china/news/2009-09/23/content_18581039.htm

Rédacteur : Anthony Nowocien anthony.nowocien@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Chine numéro 76 (30/09/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 16 septembre 2009

>> Passer du charbon au gaz :
www.bulletins-electroniques.com/actualites/60476.htm

La construction du premier projet chinois utilisant le charbon pour produire du gaz en vue d'assurer l'approvisionnement de Pékin et de promouvoir les énergies propres vient de commencer au nord de la Chine.
Situé à Chifeng en Mongolie Intérieure, zone riche en charbon, le projet permettra de transmettre quatre milliards de mètres cubes de gaz naturel à la capitale chaque année grâce à 381 km de pipeline. Il devrait s'achever en 2012, d'après le constructeur du projet, China Datang Corporation. En 2010, le gazoduc devrait fournir 1.34 milliards de mètres cubes de gaz, et 2.68 milliards en 2011.
Chaque année, Pékin a besoin de 7 à 8 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Cette demande croît de 20% par an. Le projet devrait ainsi résoudre le déficit d'approvisionnement de la capitale et de réduire sa dépendance aux sources limitées afin d'assurer la sécurité énergétique, d'après Qin Jianming, directeur général de Datang International Power Generation. Selon un ingénieur en chef de l'Administration Nationale de l'Energie, Wu Guihui, ce projet propre, basé sur le charbon, réduira de manière drastique l'émission de polluants, facilitant la restructuration du développement énergétique et améliorant la qualité de l'air à Pékin.

Source :
China.org.cn, 31/08/09, http://redirectix.bulletins-electroniques.com/o93cn

Rédacteur : Anthony Nowocien anthony.nowocien@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Chine numéro 75 (16/09/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 16 septembre 2009

>> Les véhicules très polluants interdits à Pékin

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60477.htm

Depuis le 1er septembre est entrée en vigueur l'interdiction de circuler à Pékin pour les véhicules à hautes émissions. Cette mesure est la dernière prise par la capitale pour faire face à la pollution atmosphérique, alors que le nombre de véhicules s'y élève désormais à 3.7 millions. Cette mesure, émise par le Ministère de la Protection de l'Environnement le 28 juillet, interdit aux véhicules à essence en dessous du standard I d'émission de circuler à l'intérieur du 5ème périphérique. Les véhicules diesel devront se conformer au standard III dans la même zone.
Le standard I, équivalent à l'Euro I, fixe les émissions des berlines à essence à 2.7 grammes de monoxyde de carbone par kilomètre (parmi ses autres rejets), alors que le standard IV n'autorise qu'1g de monoxyde de carbone par kilomètre et 0.08 g d'oxyde d'azote par kilomètre. Les normes pékinoises, semblables aux européennes, sont plus sévères que les normes fédérales américaines. A partir du 1er octobre, à l'occasion des 60 ans de la R.P. de Chine, la mesure sera étendue à son 6ème périphérique, le plus externe, entourant la ville.
Les standards I, II et III ont été introduits respectivement en 2000, 2005 et 2007. Le standard IV sera adopté à l'échelle nationale en 2010. Pékin est devenue la première ville chinoise à imposer le standard IV sur les nouveaux véhicules depuis le 1er mars 2008. Shanghai, Guangzhou et d'autres villes vont suivre, adressant ainsi la problématique grandissante de la pollution.

Source : Xinhua, 02/09/09, http://redirectix.bulletins-electroniques.com/hAZBz

Rédacteur : Anthony Nowocien anthony.nowocien@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Chine numéro 75 (16/09/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 16 septembre 2009

>> La lutte contre la sécheresse dans une région du sud de la Chine

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60478.htm

Alors qu'un temps chaud et sec se maintient dans la région, la province du Guangxi a annoncé le 2 septembre allouer 20 millions de yuans (2.2 millions d'euros) supplémentaires à un fonds de financement pour lutter contre la sécheresse. Les départements de contrôle des inondations et de la sécheresse ont simultanément lancé un système de suivi de la sécheresse nécessitant la coopération de plusieurs départements locaux tels que la météorologie, les ressources en eau et en alimentation électrique.

D'après le département local de la météorologie, le Guangxi a subi ses plus fortes températures depuis 58 ans en août, avec une température moyenne de 28.9°C. La province a eu 1152mm de précipitations les 8 derniers mois, soit une baisse de 12.7% par rapport au niveau moyen à la même période. En août, les précipitations ne furent que de 91mm, soit 57% de moins que le niveau moyen. D'après les bureaux de contrôle du Guangxi, 638 500 personnes et 299 200 têtes de bétail ont été victimes du manque d'eau. 280 850 hectares de terres agricoles ont été touchés en raison du temps chaud et des faibles précipitations, dont 598 hectares sont devenus arides.

Le Guangxi a déjà fait beaucoup d'efforts pour lutter contre la sécheresse, comme en témoignent les fonds alloués (53.41 millions de yuans, environ 6 millions d'euros). Le département des ressources en eau de la région a organisé cinq groupes de travail à Laibin, Chongzuo, Wuzhou, Hezhou, Hechi pour superviser et guider les efforts de lutte contre la sécheresse. D'après le chef du département, Zhong Xiangting, depuis la fin août, 1.71 millions de personnes ont été mobilisées pour lutter contre la sécheresse, contribuant ainsi à irriguer 148 470 hectares de cultures et résoudre les pénuries d'eau auxquelles font face 390 280 personnes et 193 110 têtes de bétail.

Source : Xinhua, 03/09/09, http://redirectix.bulletins-electroniques.com/dXB6S

Rédacteur : Anthony Nowocien anthony.nowocien@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Chine numéro 75 (16/09/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 16 septembre 2009

>> Réchauffement climatique et transfert de technologies

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60479.htm

L'Organisation des Nations Unies a déclaré le 8 septembre que l'incapacité des pays développés à honorer leurs engagements concernant le transfert de ressources et de technologies reste le principal obstacle à relever dans le défi du changement climatique. D'après un panéliste du groupe de négociation sur le changement climatique, deux tiers des technologies-clés dont la Chine a besoin doivent être importées des pays développés.
Zou Ji, professeur de politique environnementale à l'Université du Peuple à Pékin, a déclaré que la Chine a besoin de 62 technologies-clés dans le nucléaire, le bio-carburant, la capture du carbone, les éoliennes et les réseaux intelligents pour atteindre ses objectifs d'efficacité énergétique et de développement durable dans les principaux secteurs industriels. "Toutefois, nous avons constaté qu'il nous faut en transférer 43 d'entre elles des économies développées telles que les Etats-Unis, le Japon et l'Union Européenne" a-t-il remarqué. Pour lui, la Chine ne pourra s'engager vers une diminution de ses gaz à effet de serre qu'à partir de 2030 et seulement si les technologies sont disponibles.
Le vice-premier ministre Gui Lingyu a souligné une nouvelle fois lors de la troisième conférence mondiale sur le climat que les pays développés doivent être les premiers à suivre les objectifs quantifiés de réduction des émissions, et que les pays en voie de développement contribueront dans la limite de leurs capacités. Il note toutefois que la Chine est le premier pays en voie de développement en lancer un programme national visant à faire face au problème.

Pour en savoir plus, contacts :
- China to continue active role in addressing climate change, Xinhua 03/09/09,
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/jFnS7
- China, US could sign climate deal, Xinhua, 05/09/09, http://redirectix.bulletins-electroniques.com/FHESp
Source : China Daily, 05/09/09, http://redirectix.bulletins-electroniques.com/MCqun

Rédacteur : Anthony Nowocien anthony.nowocien@diplomatie.gouv.fr 
Origine : BE Chine numéro 75 (16/09/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 16 septembre 2009

>> La Chine accroît sa mainmise sur les métaux rares, bridant l'essor des énergies vertes

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60481.htm

La Chine vient de finaliser un plan 2010-2015 qui limiterait très fortement l'exportation des métaux rares. Les métaux issus des terres rares [1] ont toutefois une importance cruciale dans le développement des technologies de pointe et particulièrement des technologies propres. Prenons l'exemple du néodyme, un aimant 10 fois plus puissant que la ferrite, indispensable pour générer de l'électricité par les éoliennes ou pour fabriquer des moteurs hybrides de voitures, dont la demande mondiale devrait atteindre dans 10 ans plus de 200.000 tonnes contre 120.000 tonnes en 2009.
La Chine risque-t-elle ainsi de stopper net le développement de certaines énergies vertes ? Pékin a annoncé début septembre sa volonté de limiter un peu plus la production de "minerais de terres rares" pour la réserver presque exclusivement à la demande intérieure, et de créer une réserve stratégique en Mongolie intérieure, qui recèle à elle seule 75% environ de l'ensemble des réserves chinoises de terres rares. La Chine possède les plus importantes réserves concernant de nombreux éléments tels que le titane, le germanium, l'indium ou encore le gallium.
Or bien que "le néodyme existe partout dans le monde, précise Nicolas Donjon, président d'Arelec, premier importateur français d'aimants, la Chine présente des coûts d'extraction imbattables. Les Chinois sont aujourd'hui devenus les maîtres du jeu". En effet, la Chine produit plus de 95% des métaux issus des terres rares de la planète. Elle assure plus de 90% de la production mondiale de néodyme. La tolérance de méthodes d'extraction très polluantes explique aussi cette domination.
Cette domination n'a pas empêché la Chine de souffrir récemment d'un ralentissement de la demande, crise mondiale oblige. D'où sa récente décision, qui n'a d'autre but que de faire remonter les cours. Sa valeur est ainsi remontée à 20 dollars le kg. Ainsi, l'une des principales sociétés chinoises d'extraction, la Baotou Steel Rare-Earth, fournisseur d'Apple ou de Toyota - pour ses véhicules hybrides Prius - a immédiatement gagné 3%. C'est devenu l'une des valeurs vedette de la Bourse de Shanghaï. Cependant le cours du néodyme est loin de son âge d'or : le kg s'échangeait en 2007 à 60 dollars alors qu'à la fin des années 1990, il n'en valait que 10. Mais il faut y voir une approche plus stratégique que mercantile : "Ce n'est pas la hausse des prix sur les métaux qui intéresse la Chine, précise Georges Pichon, président de la société de négoce de métaux MarsMetal, mais plutôt la maîtrise de la filière et la fabrication sur son sol des produits tirés de ces terres rares."
Des experts estiment que la mainmise de la Chine sur l'un des éléments clés des énergies renouvelables peut constituer à terme un risque réel. "Si nous n'y prenons pas garde, explique Irving Mintzner, responsable du fonds américain spécialisé dans les énergies alternatives Potomac Energy Fund, nous risquons d'échanger les inconvénients de notre dépendance au pétrole du Moyen-Orient contre les inconvénients dus à une autre dépendance, celle au néodyme chinois."
Pour en savoir plus, contacts :
- [1] Définition (Wikipedia) http://fr.wikipedia.org/wiki/Terres_rares
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/UTaBd
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/0Inip

Source : Le Figaro, 04/09/09, http://marches.lefigaro.fr/news/societes.html?&ID_NEWS=117125256

Rédacteur :
- Zoé Lombard zoe.lombard@ambafrance-cn.org
- XU Wenjing lucie.xu@ambafrance-cn.org
Origine : BE Chine numéro 75 (16/09/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 16 septembre 2009

>> Quelle part pour l'éolien dans la réduction des émissions ?

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60488.htm

L'éolien ne représente actuellement que 0.4% de la production d'électricité en Chine. Toutefois, avec la 4eme capacité mondiale installée (derrière les Etats-Unis, l'Allemagne et l'Espagne) et un marché en pleine croissance, la part de l'éolien se révélera prochainement bien plus importante [1]. D'après un rapport publié dans Science par des équipes de Harvard et Tsinghua, assurer sa production annuelle de 792.5 GW (et sa hausse prévue de 10% par an) et un futur moins gourmand en carbone [2] serait possible en augmentant sensiblement la part de l'éolien.
Avec un parc de 0.5 million de km2 représentant un investissement de plus de 600 milliards d'euros, la Chine pourrait ainsi couvrir toute sa demande à l'horizon 2030, soit deux fois plus que sa consommation actuelle. De telles installations couvriraient pratiquement la France. Si la Chine voulait couvrir l'accroissement de sa demande énergétique par les ressources fossiles, elle devrait construire des centrales à charbon produisant 800GW d'électricité, qui engendreraient 3.5 giga tonnes de CO2 par an.
Pour le vice-directeur de la Chinese Wind Association, Ma Xuelu, le gouvernement doit s'assurer que ses investissements dégagent des bénéfices sur le long terme. L'éolien se développant rapidement, une approche systématique est nécessaire. "L'énergie éolienne est une industrie qui requiert des investissements dans divers domaines, comme les matériels, les talents, l'établissement de normes et la construction d'un système de services associés. Son impact environnemental est également une question importante à considérer. Toutefois, nous nous sommes jusqu'à présent surtout consacrés à la fabrication des installations. Un tel déséquilibre, s'il persistait, pourrait grandement nuire aux efforts du pays pour développer l'énergie éolienne ".

Pour en savoir plus, contacts :
- [1] La capacité installée de l'énergie éolienne a doublé au premier semestre 2009,
www.bulletins-electroniques.com/actualites/60366.htm
- [2] La Chine et les Etats-Unis représentent 42% des emissions de gaz à effet de serre
- [3] Harvard China Project http://chinaproject.harvard.edu

Source : Xinhua, 11/09/09, http://redirectix.bulletins-electroniques.com/NyDci

Rédacteur : Anthony Nowocien anthony.nowocien@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Chine numéro 75 (16/09/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 3 septembre 2009

>> Le riz transgénique serait prochainement commercialisé en Chine

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60363.htm

Le riz transgénique, qui résiste mieux aux maladies et satisfait mieux les papilles gustatives, serait bientôt autorisé à la vente en Chine. Des officiels gouvernementaux ont laissé entendre lundi 24 août que la mise en marché des semences de riz transgénique serait prochainement autorisée dans le pays.
Des experts soulignent que l'attitude vis-à-vis des biotechnologies a commencé à changer l'année dernière. Jusqu'à ce jour, la Chine n'autorise ni la vente ni la culture du riz transgénique. "La Chine a mené la recherche sur le riz transgénique et sérieusement étudié les problèmes de mise en marché de ce riz", a dit Niu Dun, Vice-ministre chinois de l'agriculture, le 23 août.
En juillet de l'année dernière, le Conseil des Affaires d'Etat a approuvé un projet majeur de recherche et de développement concernant des aliments transgéniques, comprenant des viandes et des produits végétaux. Le Conseil des Affaires d'Etat a prévu 20 milliards de Yuans (environ 2 milliards d'euros) d'investissements publics dans les nouvelles technologies agricoles, dont 10 milliards directement pour le développement des cultures transgéniques.
Des officiels prévoient qu'en 2020, la Chine aura réalisé d'importants progrès dans les aliments transgéniques, le clonage, la technologie transgénique et la diffusion de nouvelles variétés de semences. Le riz et d'autres céréales transgéniques seront autorisés à la vente. Selon le Centre de la Politique agricole chinoise, l'utilisation du riz transgénique devrait réduire de 80% l'usage de pesticides sur cette culture et augmenter le rendement d'environ 6%.
La Chine produit actuellement environ 500 millions de tonnes de grains. Selon les estimations, la population chinoise atteindrait 1,6 milliard en 2020, la Chine aura alors besoin de 630 millions de tonnes de grains. Seule la mise en oeuvre de progrès technologiques permettra de satisfaire cette demande. En Chine, la sécurité des aliments transgéniques est non seulement un problème scientifique, mais aussi une préoccupation économique et politique, a dit Cao Mengliang, chercheur en génétique moléculaire du Centre national de la recherche et du développement du riz hybride. "Les études sur la sécurité de cette technologie sont terminées. Les discussions sur la mise en marché des semences sont en phase finale. Le certificat de sécurité est le dernier élément attendu avant l'autorisation", a dit M.Cao.
La technologie sera focalisée sur la résistance aux insectes, le contrôle des maladies et l'amélioration de la qualité, a-t-il dit.

Commentaire :
Les autorités chinoises disposent depuis deux ans des résultats positifs des études préalables sur les variétés de riz GM. Leur choix de l'auto approvisionnement prioritaire sur une céréale de base comme le riz et donc leur souci de programmer une augmentation de la production pour faire face à celle de la population, les conduisent à mettre en oeuvre ces technologies, même si elles restent controversées en Europe. Les controverses européennes sont du reste sur un terrain philosophique et éthique plus que sur celui de la biosécurité. La Chine ne peut pas se permettre ce luxe de pays nanti.

La décision chinoise d'autoriser la mise en marché des semences GM de céréales alimentaires aura sans aucun doute un impact sur le débat européen, qui se remettra sans doute dans le registre qu'il n'aurait pas dû quitter.
Pour en savoir plus, contacts : www.chinadaily.com.cn/bizchina/2009-08/25/content_8611473.htm

Source : Chinadaily 26/08/09 - http://french.peopledaily.com.cn/Economie/6738965.html

Rédacteur : Xu Wenjing lucie.xu@ambafrance-cn.org
André Villalonga science8@ambafrance-cn.org
Origine : BE Chine numéro 74 (3/09/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 3 septembre 2009

>> La capacité installée de l'énergie éolienne a doublé au premier semestre 2009

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60366.htm

La capacité installée de l'énergie éolienne du pays, qui alimente le circuit national d'électricité, a augmenté de 11,81 millions de kW au premier semestre de cette année, doublant le chiffre de l'année précédente, a-t-on appris d'un expert industriel. En effet, la capacité installée de l'énergie éolienne était de 12 millions de kW à la fin de l'année 2008, plaçant la Chine au quatrième rang au niveau mondial, derrière les Etats-Unis, l'Allemagne et l'Espagne.
Shu Yinbiao, vice-directeur général de la Compagnie Nationale d'électricité - State Grid Corporation -, a déclaré que la capacité installée de l'énergie éolienne a augmenté de 101% d'une année sur l'autre à la fin juin, illustrant la volonté du pays de développer les énergies renouvelables. Il a suggéré de cartographier le développement à long terme de l'énergie éolienne pour l'ensemble du pays. Ses propos rejoignent ainsi le projet de l'Administration météorologique de Chine -AMC- qui a mis en place un réseau national pour observer la puissance des vents qui parcourent la Chine. Ce réseau, opérationnel depuis peu, consiste en 400 anémomètres montés sur des pylônes, d'une hauteur de 70 mètres à 120 mètres, a indiqué Jiao Meiyan, directeur adjoint de l'AMC. Selon lui, il est essentiel d'être sûr de la force de tous les vents avant d'exploiter leur énergie. L'emplacement d'une centrale doit être basé sur la capacité des vents que l'on veut exploiter dans l'endroit choisi.
Shu Yinbiao a également proposé de développer à l'échelle du pays des normes techniques pertinentes pour les énergies nouvelles, dont l'énergie éolienne et l'énergie solaire, afin de réguler leur développement.
Grâce au soutien du gouvernement, l'exploitation de l'énergie éolienne s'est développée de plus en plus ces dernières années. L'AMC a lancé en 2007 une enquête nationale sur les ressources en énergie éolienne du pays. La Chine projette de construire sept centrales éoliennes avec une capacité minimum de 10 gigawatts chacune d'ici fin 2020, pour encourager l'utilisation des énergies propres. Une fois achevées, les centrales éoliennes chinoises auront une capacité combinée d'environ 120 GW.
Pour en savoir plus, contacts : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/gljl9

Source :
Xinhua, 03/08/09 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/F3ScK
Rédacteur : Zoé Lombard zoe.lombard@ambafrance-cn.org
Origine : BE Chine numéro 74 (3/09/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 3 septembre 2009

>> Les mesures chinoises contre le réchauffement climatique

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60369.htm

Yu Qingtai, ambassadeur et représentant spécial de la Chine pour les discussions sur les changements climatiques annonçait au début du mois d'Août, que les efforts de la Chine pour réduire les émissions de gaz à effet de serre étaient parmi les meilleurs du monde et que le pays s'engageait à les poursuivre. "La consommation d'énergie par unité du PIB a baissé de 10% par rapport à 2005, et notre but pour cette année est un autre recul de 5%", a précisé Yu Qingtai.
Publié en 2007, le Programme national chinois sur le changement climatique s'est fixé comme objectif de réduire la consommation d'énergie, par unité du PIB, de 20% avant 2010 par rapport à 2005, soit une réduction totale de 1,5 milliard de tonnes d'émissions équivalent à 300 millions de tonnes de dioxyde de carbone. "Ces chiffres montrent bien les efforts chinois dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et qu'ils n'ont pas d'équivalent", a-t-il souligné. En soulignant le statut de la Chine comme pays en développement se trouvant dans la phase de l'industrialisation et de l'urbanisation, Yu Qingtai a indiqué que le pays faisait face au double défi de développer son économie et de protéger son environnement. "La Chine compte150 millions de personnes qui vivent avec moins de deux dollars par jour, ce qui est le niveau de la pauvreté tel qu'il a été récemment établi par les Nations unies", a-t-il poursuivi.
Avec sa production d'énergie dominée par le charbon, la Chine considère l'énergie renouvelable comme une méthode pour réduire ses émissions de gaz, a-t-il expliqué. Dans le cadre de son Programme national, les énergies renouvelables représenteront 10% du total de l'énergie du pays d'ici 2010 et jusqu'à 15% avant 2020. "La Chine a fait des progrès impressionnants dans l'utilisation de l'énergie renouvelable", a affirmé Yu Qingtai, en citant les chiffres de 2008 qui montre que la Chine figure au premier rang mondial pour l'utilisation de l'énergie hydraulique et de l'énergie solaire, et au quatrième rang en ce qui concerne l'énergie éolienne. Dans les campagnes chinoises, le nombre des usagers de gaz issu de la biomasse s'élevait à 26 millions en 2007, ce qui a aidé à réduire de 16 millions de tonnes la consommation annuelle de charbon et de 44 millions de tonnes les émissions de dioxyde de carbone.

Malgré la récession mondiale qui touche aussi la Chine, le gouvernement chinois ne relâche pas ses efforts en ce qui concerne le changement climatique, a indiqué Yu Qingtai. Dans le cadre du plan de relance de 4.000 milliards de yuans élaboré l'année dernière, environ 58 milliards de yuans ont été affectés à des programmes liés à la lutte contre le changement climatique. "Cet effort classe la Chine au deuxième rang mondial en terme de pourcentage, indique un rapport fait par la Hongkong-Shanghai Banking Corporation," a-t-il ajouté. Yu Qingtai a également déclaré que le gouvernement chinois avait aussi favorisé l'utilisation de produits économes en consommation d'énergie dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre. "En un mot, la Chine a pris au sérieux le changement climatique, s'est fixé des objectifs clairs et elle a décidé d'agir activement", a-t-il conclu.
La lutte contre le changement climatique était également le sujet principal de la 10e Session du Comité permanent de la 11e Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois), qui s'est tenue fin août. Le projet de résolution sur le changement climatique, soumis le 25 août dernier à cette réunion réaffirme la position de la Chine en avançant cinq directives pour mieux lutter contre le réchauffement planétaire.

Ce projet indique que la Chine doit tenir ses engagements sur les économies d'énergie et la réduction des émissions en préconisant les technologies et produits économisant l'énergie, en exploitant des énergies renouvelables et propres, en développant une économie de recyclage et en protégeant davantage les espaces forestiers. "Les émissions de gaz à effet de serre devront être contrôlées et le développement de l'écologie est une des premières priorités", souligne le projet. La Chine, rappelle le document, doit intensifier le développement des infrastructures agricoles, promouvoir la restructuration agricole, renforcer la recherche et le développement des technologies économisant l'eau, ainsi que le contrôle et la protection des environnements côtiers.
Le projet reconnaît que le rôle des sciences et des technologies est très important dans la lutte contre le changement climatique. La Chine devra élaborer des plans et décider des mesures spécifiques pour développer une "économie verte" et une économie à faible émission de carbone, y compris l'augmentation des "investissements verts", l'encouragement à une "consommation verte" et à une "croissance verte".

Le gouvernement devra combiner toutes les mesures pour améliorer la capacité de lutte contre le changement climatique et servir au développement durable à long terme de l'économie et de la société, conclut le projet.

Pour en savoir plus, contacts :
- http://french.peopledaily.com.cn/96851/6737661.html
- http://french.peopledaily.com.cn/96851/6737629.html
- http://french.peopledaily.com.cn/96851/6719868.html
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/M5Usp
Source : Xinhua, 26/08/09 - http://french.china.org.cn/news/txt/2009-08/26/content_18403174.htm

Rédacteur : Zoé Lombard zoe.lombard@ambafrance-cn.org
Origine : BE Chine numéro 74 (3/09/2009) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Inde, 17 septembre 2009

>> 60 villes alimentées à l'énergie solaire d'ici 2020

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60508.htm

Mark Ginberg haut responsable au Département d'Etat américain à l'Energie vient d'annoncer qu'au moins 60 villes devraient être alimentées en énergie solaire d'ici 2020 si l'Inde est capable de produire les 20.000 MW nécessaires.
Le Département d'Etat à l'Energie et le All India Institute of Local Self Government (AIILSG) viennent de lancer à Goa un programme commun sur l'efficacité énergétique : "Energy efficient and green cities". Ce programme a pour objectif de former et de sensibiliser les experts indiens, les universités, les gouvernements locaux et les différents acteurs civils aux questions de l'énergie solaire. 20 villes ont d'ores et déjà décidé de participer à ce programme pour lequel elles seront associées à des villes américaines.
En prenant en compte les partenariats Indo-Americains déjà existants la ville d'Ahmedabad a été associée avec Atlanta et Columbus ; Bangalore avec San Francisco; Chennai avec Denver, Delhi avec Chicago, Mumbai avec Los Angeles et Surat avec Philadelphie. Ce rapprochement devrait faciliter l'élaboration de projets de coopérations et d'échanges universitaires entre les Etats-Unis et l'Inde. Selon le ministre d'Etat à l'Energie Bharatsinh Solanki le potentiel productif d'énergie solaire en Inde est énorme il serait possible d'utiliser les terrasses tant pour installer des panneaux solaires que pour stocker les eaux de pluies.
Les contraintes financières sont cependant importantes pour l'Inde et la mise en place de ces pratiques prendra du temps.

Source :"60 solar powered Indian cities by 2020 " - Silicon India - 08/09/2009 -
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/ROh9e

Rédacteur :
Pierre-Marie Clouet - pierre-marie.clouet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Inde numéro 38 (17/09/2009) - Ambassade de France en Inde / ADIT

Inde, 17 septembre 2009

>> 5% de réductions de gaz à effet de serre d'ici à 2015

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60509.htm

Le Premier Ministre Manmohan Singh a donné un accord de principe à la mise en place d'une Mission Nationale sur l'amélioration de l'efficacité énergétique. Le Premier Ministre a annoncé dans un communiqué de presse que cette mission devrait permettre d'économiser 5% de la consommation énergétique annuelle, soit environ 100 millions de tonnes de CO2 par an.
Cette mission est la seconde des 8 propositions du Plan National d'Action sur le Changement Climatique à être approuvée par le Conseil; la mission aux énergies solaires ayant été approuvée durant le mois d'août. Le premier ministre estime que réduire l'intensité de l'augmentation de la consommation énergétique de l'Inde liée à la croissance économique du pays est la clé de la maîtrise des émissions de gaz à effets de serre.
La mise en place de cette mission est un message fort destiné à la Communauté Internationale à l'approche du sommet de Copenhague de décembre 2009.

Source : "New climate plan targets 5% energy saving by 2015" - The Times of India - 25/08/2009 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Fof9E

Rédacteur : Pierre-Marie Clouet - pierre-marie.clouet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Inde numéro 38 (17/09/2009) - Ambassade de France en Inde / ADIT

Inde, 17 septembre 2009

>> La ville de Shirdi se dote du plus grand four solaire au monde

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60510.htm

Le Ministre aux Nouvelles Energies et aux Energies Renouvelables Farooq Abdullah a inauguré un four solaire à vapeur dans la ville de pèlerinage de Shirdi; celui-ci serait le plus grand au monde selon les représentants officiels. Ce four peut générer jusqu'a 3500 kg de vapeur chaque jour, suffisamment pour cuisiner pour 20.000 personnes
Ce système a été mis en place pour cuisiner pour l'ensemble des pèlerins qui visitent le temple dédié à Sai Baba (Sufi du XIXème siècle honoré par les Musulmans et les Hindous). Le coût de développement et de mise en place est estimé à 1.33 crore roupies soit 200000 euros pour lesquel une aide du Ministère aux énergies renouvelable de 58,4 lack soit 70000 euros à été fournie. Ce système conçu de telle façon que le four continue à générer de la vapeur même en cas de coupure de la pompe électrique d'alimentation en eau, va économiser plus de 100.000 kg de gaz par an.
Le ministre offre des subventions allant jusqu'à 50% du coût d'installation de ce genre de système pour les organisations à but non lucratif et jusqu'à 35% pour les organisations à but lucratif. 40 systèmes ont été installés à ce jour pour une surface de cuisson d'environ 12000 mètres carrés.

Source :
- "Shirdi gets world's largest solar steam system" - India e News - 30/07/2009 -
www.indiaenews.com/business/20090730/211678.htm
- "World's largest solar steam system comes up in Shirdi " - India e News - 30/07/2009 -
www.indiaenews.com/business/20090730/211723.htm

Rédacteur : Pierre-Marie Clouet - pierre-marie.clouet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Inde numéro 38 (17/09/2009) - Ambassade de France en Inde / ADIT

Inde, 17 septembre 2009

>> Un poisson chat menace l'écosystème des rivières du Kerala

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60511.htm

Le poisson chat africain, poisson à développement très rapide, menace l'équilibre de l'écosystème de la réserve du Neelgiri. Ce poisson au nom latin "Clarias Garipeneus", introduit il y a quelques années durant des tests d'aquaculture, menace les espèces autochtones de cette région. Les tribus de pêcheurs sont elles aussi mises en danger par ce prédateur. En effet ce poisson n'est pas, ou très peu, commercialisable du fait de son manque de saveur.
Non content de se reproduire rapidement ce poisson possède une capacité de résistance à la dégradation de son environnement hors du commun selon Babu Mylambadi secrétaire du Comité de Protection de l'Environnement du Wayanad. Les autres rivières de la région rencontrent le même problème et le poisson chat se multiplie à une telle vitesse qu'il domine les populations piscicoles du Kerala.
La pêche était une source de diversification de revenus importante et plus particulièrement pendant la mousson, période où il y a peu de demande en matière d'emplois manuels. Selon une étude du professeur Madhusoodhana Kurup de l'Université de Cochin on compterait 50 espèces de poissons indigènes dans les eaux indiennes.

Source :"African catfish posing threat to native fish species" - PTI Science Service August 1-15, 2009

Rédacteur : Pierre-Marie Clouet - pierre-marie.clouet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Inde numéro 38 (17/09/2009) - Ambassade de France en Inde / ADIT

Inde, 1er septembre 2009

>> L'Inde rechigne face aux recommandations du G8 sur les gaz à effet de serre

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60310.htm

Selon des officiels indiens, au cours du G20, les USA et les pays développés ont insisté pour que l'Inde et la Chine soutiennent une déclaration sur la réduction de l'émission de gaz à effet de serre préparé lors du sommet du G8 qui s'est tenu en Italie du 8 au 10 juillet. Ces mêmes officiels dénoncent l'absence d'informations précises concernant les engagements des pays les plus développés à court et moyen termes.
Les nations les plus riches ont demandé que les pays connaissant une forte croissance économique comme la Chine et l'Inde réduisent leurs émissions tout en omettant d'aborder les questions des transferts technologiques et de moyens financiers permettant aux nations les plus pauvres de faire face à cette demande.
Les officiels indiens craignent que les déclarations du G 8 servent de cadre de discussion aux prochaines rencontres des Nations Unies limitant ainsi les marges de manoeuvre des pays émergents.

Source :
- "India refuses to toe West line on emissions"- The Economic Times - Nitin Sethi - 27/06/2009 -
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/BmRjZ
- "G8 to ask India, China to reduce greenhouse gas emissions" - The Hindu - 28/06/2009 -
www.hindu.com/thehindu/holnus/008200906281811.htm   

Rédacteur : Pierre-Marie Clouet - pierre-marie.clouet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Inde numéro 37 (1/09/2009) - Ambassade de France en Inde / ADIT



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Afrique du Sud, 26 octobre 2009

>> Un atlas du changement climatique bientôt en ligne
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www.bulletins-electroniques.com/actualites/60926.htm

Une équipe de chercheurs du CSIR (Centre for Scientific and Industrial Research) met au point un atlas numérique du changement climatique destiné au grand public.

Selon une approche similaire à celle de Google Earth et via internet, les utilisateurs de l'atlas pourront pointer un lieu sur la carte et obtenir les projections à long terme des précipitations et températures ainsi que le possible devenir de la flore sur une période de 50 ans. D'une façon plus générale, cet atlas contiendra des informations localisées sur l'élévation du niveau de la mer, les changements de végétation, les risques de sécheresse, d'innondations.

Le Dr. Bob Scholes, membre de l'équipe, informe que cet atlas pourra être utilisé comme instrument d'aide à la décision par les urbanistes des services publiques et municipalités dans le cadre de leurs prévisions de développement à long terme. Le Dr. Scholes précise que cet atlas réunira, également, des informations sur les nappes phréatiques, sur les eaux de surfaces, les forêts, la biodiversité, les cultures, ainsi que des données démographiques et économiques sous une forme directement accessible au public.

La mise en ligne de cet atlas interviendra à un moment crucial de la politique du gouvernement Sud Africain qui prépare deux documents clés:
- la stratégie d'adaptation au changement climatique
- et la deuxième communication gouvernementale sur le changement climatique.

Pour en savoir plus, contacts :
- Department of Science and Technology : www.dst.gov.za
- Council for Scientific and Industrial Research (CSIR): www.csir.co.za

Source : The Times, 06/09/2009

Rédacteur : Vincent Baron: vincent.baron@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Afrique du Sud numéro 22 (26/10/2009) - Ambassade de France en Afrique du Sud / ADIT

Afrique du Sud, 26 octobre 2009

>> Inauguration d'un centre sud africain pour la capture et séquestration du CO2

www.bulletins-electroniques.com/actualites/60927.htm

Le 27 mars dernier, un centre national pour la Capture et Séquestration du CO2 a été inauguré à Sandton dans la périphérie de Johannesburg, en présence de l'Ambassadeur de Norvège représentant le Ministre norvégien de l'environnement, du Haut Commissaire britannique, du ministre des Mines et Energies et des directeurs de CEF (Central Energy Fund) et du SANERI (South African National Energy Research Institute ) et de représentants de divers sponsors comme SASOL, ESKOM et Schlumberger.

Ce centre résultat d'un partenariat public/privé impliquant des entités nationales et internationales a pour mission de démontrer la faisabilité des techniques de CCS (Carbon Capture and Storage), et d'ici 2020, installer une unité pilote. Parallèlement, le centre permettra d'appuyer les recherches et développer les capacités dans les domaines de capture, transport et stockage géologique de CO2 ainsi que le suivi, contrôle et l'évaluation des risques des techniques impliquées.

Pour l'Afrique du Sud, qui s'est engagée à stabiliser ses émissions de gaz à effet de serre entre 2020 et 2025 puis les réduire après 2035, les techniques de CCS représentent une des priorités de recherche notamment pour son industrie charbonnière et carbochimique qui alimentent à plus de 90% la production d'électricité Sud Africaine.

Le SANERI, créé en 2004 par le DME (Ministère des Mines et Energie) est une filiale du CEF (Central Engergy Fund), entreprise publique d'Afrique du Sud. Le SANERI dépend conjointement du Ministère de la Science et de la Technologie (DST, Department of Science and Technology) et du DME. Le CEF est une entreprise d'état sous statut privé dont les fonctions et activités sont définis par le CEF Act selon les termes suivants:
- Financement et promotion des achats de charbon, de l'exploitation des dépôts de charbon, de la fabrication de carburants liquides, huiles et autres produits issus du charbon et de la commercialisation de ces produits.
- Acquisition, génération, fabrication, commercialisation ou distribution de toutes les autres formes d'énergie.
- Activités de recherche liées aux activités précédemment mentionnées.
Pour en savoir plus, contacts :
Dr Tony Surridge, Senior Manager: Saneri - South Africa's National Energy Research Institute. SANERI : www.saneri.org.za

Source : Mining weekly, 28/08/2009 - www.miningweekly.com

Rédacteur : Vincent Baron: vincent.baron@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Afrique du Sud numéro 22 (26/10/2009) - Ambassade de France en Afrique du Sud / ADIT


Informations sélectionnées par Sylviane Tabarly,
avec l'aimable autorisation de l'ADIT et de
François Moille responsable de diffusion des BE


 

Mise à jour :   18-12-2009

 

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Pour citer cet article :  

« En archives : septembre et octobre 2009 », Géoconfluences, décembre 2009.
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/transv/DevDur/DevdurAditArch10.htm