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Limites planétaires

Publié le 07/02/2024
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Les limites planétaires sont neuf processus biophysiques, fonctionnant en interaction avec les sociétés humaines, soumis à des forçages anthropiques tels qu’un point de rupture risque d’être atteint (Boursier et Guimont, 2023, p. 8). Leur liste a été établie à partir de 2009 par l’École de Stockholm, un groupe de chercheurs du Stockholm Resilience Centre travaillant sur les questions environnementales globales. Elles constituent l'argument principal attestant l'entrée de l'humanité dans l'Anthropocène et dans la Grande accélération.

La notion de limite, ici, est à prendre au sens d’une frontière, d’une démarcation (planet boundaries en anglais) qu’il ne faut pas franchir, sous peine d’enclencher des boucles de rétroaction irréversibles.

Parmi les neuf dont la liste a été établie en 2009, six limites sont déjà franchies par l’humanité (ibid.) : le changement climatique, la réduction de la biodiversité, les perturbations du cycle de l’azote et du phosphore, la surexploitation des sols, la surconsommation d’eau douce et les pollutions chimiques. Les trois autres limites sont l’acidification des océans, la déplétion de la couche d’ozone et les émissions d’aérosols atmosphériques.

Concernant les deux premières de la liste, on sait ainsi qu’il ne sera plus possible de revenir aux températures moyennes d’avant l’ère industrielle, et qu’un grand nombre d’espèces animales et végétales ont déjà disparu. Par exemple, l’effondrement des populations d’insectes en Europe occidentale est telle qu’on ignore si un point de bascule n’a pas déjà été franchi (Seibold et al., 2019, résumé ici).

Les limites planétaires sont fréquemment représentées à l’aide de la figure publiée par Steffen et al. (2004, p. 259) dont on retrouve une version en français ici.

(JBB) janvier 2024.


Références citées
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