Mobilités pendulaires, mobilités triangulaires
La mobilité pendulaire désigne les navettes quotidiennes domicile-travail. Elle concerne une grande partie de la population active de tous les pays, développés ou en développement. L'usage du pluriel permet d'insister sur la grande variété des modes de transports, des distances, et des durées de ces mobilités pendulaires. L'exemple des navetteurs du TGV, qui parcourent une ou plusieurs centaines de kilomètres chaque jour, est devenu emblématique en France. À Nairobi, une enquête portant sur deux mille foyers a montré qu'un mode de transport différent peut être utilisé à l'aller et au retour, en fonction d'un arbitrage temps/coût financier : la marche est plus utilisée au retour, et le matatu, minibus collectif privé, à l'aller (Lanne, 2017).
Les études de l'Insee ont montré que les Français font en moyenne 3,15 trajets par jour, et certains auteurs ont proposé pour souligner cette évolution l'expression « mobilités triangulaires » (par exemple Bouron et Georges, 2015). Ce troisième déplacement quotidien renvoie aux tiers-lieux, ces environnements sociaux qui ne sont ni la maison ni le travail. Outre les déplacements liés aux loisirs, il ne faut pas négliger les déplacements liés au travail domestique, avec des trajets du type : travail—école des enfants—domicile ou travail—commerce—domicile.
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Références
- Jean-Benoît Bouron et Pierre-Marie Georges, Les territoires ruraux en France, Ellipses, 2015.
- Jean-Baptiste Lanne, « Portrait d’une ville par ceux qui la veillent. Les citadinités des gardiens de sécurité dans la grande métropole africaine (Nairobi, Kenya) », Géoconfluences, janvier 2017.
Pour compléter
- Olivier Bouba Olga, « Qu’est-ce que le « rural » ? Analyse des zonages de l'Insee en vigueur depuis 2020 », Géoconfluences, mai 2021.
- Sylvie Joublot Ferré, « De la chambre à l’établissement scolaire, pluralité des expériences spatiales adolescentes », Géoconfluences, mars 2022.
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