Tourisme médical (ou tourisme de santé)
Le tourisme médical, aussi appelé tourisme de santé ou encore tourisme hospitalier, se réfère au déplacement dans un pays autre que le pays de résidence, dans le but de bénéficier d’un acte médical non disponible ou difficilement accessible dans son propre pays, soit pour des raisons de législation soit pour des raisons relatives à l’offre de soins (compétences, coût).
La relative démocratisation du transport aérien, l'instantanéité et la facilité des mises en relation, par internet notamment, et l'internationalisation des normes sanitaires ont généré de nouvelles proximités entre patients et offres de soins. Le ressort de cette mobilité est d’exploiter un différentiel international de coût de soins, son objectif étant avant tout d’améliorer sa santé et non pas de se distraire. D’ailleurs, quand les soins reçus sont lourds et que la période postopératoire est délicate, les patients sont dans l’incapacité de faire du tourisme. Pour cette raison, le groupe MIT (Mobilités, Itinéraires, Tourisme) ne reconnait pas la mobilité médicale comme une forme de tourisme.
Toutefois, cette pratique se généralisant, les pays récepteurs essayent de plus en plus d’adapter leur offre pour tirer partie de cette mobilité particulière, encore essentiellement l’apanage des populations aisées. C’est le cas de la Thaïlande notamment, spécialisée dans la chirurgie thérapeutique et esthétique, qui a triplé la durée des visas pour séjours médicaux en 2016 (de 30 à 90 jours) pour permettre aux touristes de combiner leurs opérations avec un séjour de loisir.
(ST), juin 2012. Dernière modification (LF) en mai 2021.
Pour compléter
- Virginie Chasles, « Se déplacer pour se faire soigner : une mobilité en expansion, généralement appelée "tourisme médical" », Géoconfluences, 2011.
Liens externes
- Catherine Le Borgne, « Le tourisme médical : une nouvelle façon de se soigner », Les Tribunes de la santé, n° 15, 2007, p. 47-53.
- William Menvielle et Loick Menvielle, « Tourisme médical : un secteur stratégique pour le développement des États », Revue internationale et stratégique, n° 90, 2013, p. 153-162.