Le guide de la graphie des toponymes
La graphie des toponymes est un problème qui se pose fréquemment aux enseignants, aux géographes professionnels, autant qu'aux étudiants et aux élèves. Il existe des sites fournissant des recommandations officielles dont voici une liste non exhaustive :
- La Commission Nationale de Toponymie est chargée de recommandations pour les graphies officielles des toponymes, par exemple en matière de signalisation routière. Elle produit surtout une liste de toponymes des États et de leurs principales villes. La dernière mise à jour date de juillet 2021 est elle est téléchargeable en PDF sur le site de la Commission.
- Wikipédia, l'encyclopédie libre et collaborative, propose souvent, dans ses articles sur des lieux, toutes les orthographes admises, et précises généralement les débats ayant cours sur la question. La page sur les conventions typographiques est une mine d'or.
- Pour les toponymes étrangers, on peut également consulter la page du pays recherché sur le site du ministère français des affaires étrangères, ou sur la recommandation parue au Journal officiel de la République française en 2008.
- L'Union européenne possède un organe spécialisé dans les choix terminologiques à adopter dans les documents officiels : l'Office des publications. Celui-ci édite un Code de rédaction interinstitutionnel qui dont une annexe, la Liste des États, territoires et monnaies, s'avère très précieux, notamment avec la mise en évidence des changements au fil des mises à jour. Cette ressource présente l'avantage de tenir compte aussi des autres communautés francophones d'Europe et pas seulement des institutions françaises.
- Pour les toponymes français, la charte de toponymie de l'IGN fournit d'utiles indications. Elle est téléchargeable en PDF.
- Sur la France également signalons le travail colossal auquel s'est consacré Roger Brunet dans son ouvrage Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France, CNRS éditions.
- Attention aux publications de l'ONU et de la Banque Mondiale, qui utilisent la version anglaise des toponymes, qui correspond souvent à des graphies plus proches de la langue originale qu'en français, ce qui est parfois contraire aux recommandations officielles françaises ou québecoises (Cabo Verde pour le Cap Vert par exemple).
- Pour les anglophones, la base de données Geonames couvre « tous les pays et contient plus de onze millions de noms disponibles gratuitement au téléchargement. »
Géoconfluences vous propose un petit guide pour orthographier quelques toponymes pour lesquels il y a parfois une hésitation, souvent liée à l'influence de l'anglais :
Les règles générales
Autant que possible et sauf exceptions, dans les publications de Géoconfluences, nous utilisons les règles suivantes : préférer la graphie la plus anciennement installée en français à la plus récente, la plus courante à la plus rare, la transcription française à la transcription anglaise, la graphie recommandée le plus fréquemment par les institutions de référence aux autres graphies, et enfin privilégier la graphie la plus simple sur la plus originale.
Ainsi, de nombreux noms courants ont été retranscrits en français avant l'adoption d'un système de transcription standardisé et basé sur la phonétique anglo-américaine au XXe siècle. Si dans ce cas la règle est de conserver l'usage de la graphie française (Pékin, Canton...), la graphie internationale basée sur la transcription anglaise tend de plus en plus à la remplacer dans les écrits francophones (Beijing, Guangzhou). Il faudrait alors écrire London, Roma, et Moskva pour Londres, Rome et Moscou.
Que faire avec les changements de noms ?
Le cas des changements de noms liés à des décisions politiques, notamment dans une volonté de décolonisation, est également difficile. Lorsque un nom colonial est abrogé pour instituer un nouveau nom ou rétablir un nom précolonial, il serait absurde d'ignorer ce changement : écrire Saïgon au lieu de Hô-Chi-Minh-Ville serait provocateur. Pourtant, dans de nombreux cas, les instances de toponymie conseillent de conserver la graphie sous laquelle la ville est la plus connue en français. Par exemple elles recommandent Calcutta, Bombay, Madras, etc. plutôt que Kolkata, Mumbai, Chennai... Et ce alors que pratiquement toute la littérature scientifique récente adopte les nouveaux noms, de même que les programmes scolaires. Dans le cas de l'Inde, Géoconfluences suit ses auteurs en adoptant la nouvelle graphie.
Faut-il accorder les noms de peuples non francisés ?
Faut-il écrire la langue peule ou la langue peul ? Un article du blog des correcteurs du Monde, Langue Sauce Piquante, intitulé « De la pudeur de l’accord pour les peuples “premiers” », donne des pistes et suscite en réponse plusieurs commentaires des internautes qui contribuent également au débat, généralement pour aboutir à l'idée que les noms de peuples courants en français en intègrent les règles d'accord. On pourrait donc écrire la culture peule. Par ailleurs, les rectifications de l'orthographe de 1990 préconisent d'intégrer les mots empruntés à des langes étrangères en « leur appliquant les règles du pluriel du français, ce qui implique dans certains cas la fixation d’une forme de singulier » (p. 11), et de choisir « comme forme du singulier la forme la plus fréquente, même s’il s’agit d’un pluriel dans l’autre langue » (p. 13). On écrira par exemple un confetti et non un confetto. L’accord du mot Inuit pose également problème. Les textes scientifiques spécialisés sur les Inuits, par exemple les travaux de Béatrice Collignon, préfèrent éviter d'accorder Inuit : « L'école française (Inalco) n'accorde pas le terme d'Inuit qui est un pluriel en soi (un Inuk, 2 Inuuk, puis au-delà des Inuit). Elle concède toutefois l'accord lorsque inuit est un adjectif. À l'inverse, l'école canadienne (Québec) l'accorde, considérant que le terme d'Inuit est intégré au vocabulaire francophone et qu'il s'accorde donc au féminin comme au pluriel ». Géoconfluences suit la Recommandation de l’office québécois de la langue française qui préconise d’intégrer le mot aux règles d’accord du français : « deux Inuits ; des familles inuites ». Géoconfluences fait une exception pour le mot Kanak, qui reste invariable selon les termes de l'accord de Nouméa de 1998, et ce dans les textes officiels français comme dans la recherche scientifique francophone. On écrit donc des Kanak.
Que faire avec les caractères spéciaux, signes diacritiques, voyelles longues, accents ?
Dans le cas des langues utilisant l'alphabet latin, les claviers Azerty permettent facilement l'insertion des accentuations particulières, par exemple en espagnol (Viña del Mar) ou en portugais (São Paulo). Dans ce cas l'accentuation originale a souvent été conservée dans la graphie française et il convient de la maintenir pour faciliter une prononciation correcte.
De nombreuses langues étrangères utilisent un autre alphabet que le latin, et la graphie employée en français est alors une transcription, souvent phonétique, du nom original. Les linguistes utilisent souvent dans ces transcriptions des accentuations permettant de conserver des indications de prononciation importantes dans la langue d'origine. C'est le cas par exemple en japonais pour certaines voyelles longues comme les deux ō de Tōkyō, ou en amharique pour le ä de Addis Abäba. Dans les articles de géographie, à l'exception de ceux qui s'intéressent spécifiquement à la question des transcriptions linguistiques, nous recommandons d'éviter ces indications pour faciliter la lecture, notamment des toponymes fixés depuis longtemps en français (Tokyo, Addis Abeba).
Où mettre les majuscules aux toponymes ?
Règle générale : Le toponyme prend la majuscule lorsqu'il est accompagné de son nom commun habituel, qui lui n'en prend pas. Exemples : océan Arctique, golfe de Gascogne, baie de San Francisco, massif de la Vanoise, côte des Malabars, île de la Réunion.
Exceptions (1) : Les noms communs suivants prennent la majuscule lorsqu'ils sont suivis d'un toponyme sous la forme d'un adjectif : Bassin (parisien, aquitain), Massif (armoricain, central), Bocage (normand, vendéen), Plateau (picard), Côtes (lorraines) et Montagne (noire). L'adjectif perd alors la majuscule.
Exceptions (2) : Lorsque le nom commun fait partie intégrante du toponyme et ne peut lui être retiré, il prend également une majuscule. Exemples : Mont-Saint-Michel, Pays Basque, Cap Vert, la région Île-de-France.
Enfin les majuscules sont accentuées en français, on écrit donc États-Unis, Éthiopie, Érythrée, Îles Salomon.
Voir aussi : Manuel de rédaction de l'Organisation des Nations Unies, emploi de la majuscule.
Quelques cas particuliers
Antananarivo ou Tananarive ?
La Commission de toponymie recommande la graphie française ancienne : Tananarive, mais la commission de néologie accepte les deux graphies. L'Atlas du 21e siècle utilise en revanche la graphie malgache Antananarivo. C'est aussi celle que nous utilisons à Géoconfluences.
Biélorussie ou Bélarus ?
La Commission de toponymie, la Commission de néologie, l'Atlas du 21e siècle et le Ministère français des affaires étrangères, utilisent le terme plus anciennement installé en français : Biélorussie. C'est la graphie recommandée en français. L'ONU emploie cependant le terme de Bélarus, comme en anglais mais avec un accent aigu sur le e.
Birmanie ou Myanmar ?
La Commission nationale de toponymie, la Commission de néologie et le Ministère français des affaires étrangères recommandent d'écrire Birmanie, c'est la graphie la plus courante en français. L'ONU utilise Myanmar (qui est masculin). Il a parfois été écrit que l'utilisation du terme Myanmar, adopté par la junte militaire en 1989 pour rompre avec le passé colonial, risquait de passer pour un soutien à ce gouvernement. Pour d'autres auteurs, écrire Birmanie revenait à nier aux Birmans le droit d'opter pour un nouveau nom. Il s'agit d'un faux débat d'après l'ambassde de France en Birmanie pour laquelle le changement de nom n'avait pas vocation à s'appliquer aux langues étrangères (Lire la mise au point de l'ambassade).
Bombay ou Mumbaï ?
Bombay a changé officiellement de nom en 1995 et est devenue Mumbai, en anglais. C'est le terme utilisé par les programmes scolaires français, par exemple en classe de Terminale ES/L (Bulletin officiel n° 42 du 14 novembre 2013) et celui utilisé de plus en plus couramment dans la recherche scientifique. Cependant, Bombay reste l'orthographe recommandée par le Ministère des affaires étrangères et la Commission nationale de toponymie. L'Atlas du 21e siècle indique les deux noms « Mumbai (Bombay) ». Les auteurs de Géoconfluences travaillant sur l'Inde ont fait le choix d'adopter les nouveaux noms de ces villes, mais nous utilisons sur le site une graphie francisée : Mumbaï. Nous faisons de même pour d'autres villes indiennes comme Jaïpur.
Canton ou Guangzhou ?
La graphie française est Canton, recommandée par la section francophone du groupe d'experts des Nations-Unies sur les noms géographiques. Cependant, l'orthographe Guangzhou, qui est la transcription de la prononciation en langue locale, se rencontre de plus en plus fréquemment, notamment dans les textes scientifiques.
Chine ou RPC ?
Du point de vue de Pékin, la Chine regroupe la partie continentale du pays et l'île de Formose (Taïwan). L'habitude est courante d'utiliser la forme longue, République populaire de Chine, pour désigner la Chine continentale ayant Pékin pour capitale. Géoconfluences utilise la forme courte, Chine, pour la RPC, et Taïwan pour la République de Chine.
Doubaï, Dubaï ou Dubai ?
La Commission nationale de toponymie recommande Dubaï, c'est aussi l'usage le plus fréquent sous l'influence de la transcription anglaise (Dubai), et celui adopté par Wikipédia. Cependant, la transcription française, recommandée par la Commission nationale de néologie, et par l'Académie française, est Doubaï. C'est également la graphie utilisée par Air France et par l'Atlas du 21e siècle.
États-unien ou Étasunien ?
En anglais comme en français, les habitants des États-Unis sont couramment appelés les Américains. Cependant, il est souvent nécessaire de les différencier des autres habitants du continent américain. C'est pourquoi le terme États-uniens est également employé dans certains contextes, alors que la disctinction n'est pas possible en anglais où le terme n'existe pas. L'orthographe n'en est cependant pas fixée : états-unien, étatsunien ou étasunien.
Golfe Arabique ou golfe Persique ?
Sur ce sujet, lire l'article du Monde Diplomatique (mars 1970), qui cite la réaction de l'ambassade d'Iran à un article mentionnant le golfe Arabique. L'usage le plus courant en français est celui que recommandent les autorités iranienne : golfe Persique. Cependant, golfe Arabique tend à le concurrencer sous l'influence des États de la péninsule Arabique. Le problème peut être évité en utilisant l'expression de golfe Arabo-persique. C'est d'ailleurs ce que recommande l'auteur de l'article ayant fait l'objet d'une réclamation de l'ambassade d'Iran dans sa réponse. Noter la capitale à l'adjectif et non à golfe (voir ci-dessous les règles des majuscules).
Groenland ou Groënland ?
Les deux orthographes ont coexisté en français, mais l'orthographe sans tréma tend à largement s'imposer. Jules Verne écrivait Groënland (source) mais l'Altas du 21e siècle et l'Encyclopaedia universalis écrivent Groenland, de même que la page de recommandations du ministère des Affaires étrangères consacrée au Danemark.
Irak ou Iraq ?
La graphie française est Irak. Iraq correspond à la transcription anglaise de l'arabe.
Mer du Japon ou mer de l'Est ?
Comme en beaucoup de lieux sur la planète, le débat est géopolitique, le Japon cherchant à imposer mer du Japon, et la Corée du Sud mer de l'Est. Un article de Philippe Pelletier revient sur le débat en expliquant ses enjeux. Une sortie de l'impasse est possible en accolant les deux expressions, mais on aboutit à un toponyme double, très long : mer du Japon – mer de l'Est.
Pas de majuscule à « outre » dans outre-Manche, outre-Atlantique, outre-Quiévrain, outre-mer, etc.
« Outre » n'est pas un toponyme : ce mot qui signifie « au-delà de » ne prend pas de majuscule (sauf s'il est placé au début d'une phrase, y compris averbale) et forme une locution adverbiale. L'expression France d'outre-mer peut être utilisée pour désigner l'ensemble des statuts administratifs de ce qu'on nommait autrefois les DOM-TOM. Les majuscules à outre-mer, qui sont deux noms communs, ne sont pas utiles.
Pékin ou Beijing ?
Suivant la règle des transcriptions françaises anciennes (voir ci-dessus) et les recommandations du ministères des Affaires étrangères, nous utilisons la graphie d'usage en français : Pékin. C'est également la recommandation de la Commission nationale de toponymie et le choix de Thierry Sanjuan dans l'Atlas de la Chine (Autrement, édition d'avril 2018).
Porto Rico ou Puerto Rico ?
En espagnol et en anglais, l’île s’appelle Puerto Rico. La graphie « Porto Rico », héritée de celle anciennement employée chez les anglophones, reste celle recommandée en français (par la Commission nationale de toponymie), même si elle est désuète ailleurs dans le monde.
Suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie à partir de février 2022, des médias francophones (Libération par exemple) ont commencé à utiliser la graphie ukrainienne Kyiv, pour remplacer l'orthographe Kiev présumée russe et marquer leur sympathie envers le peuple ukrainien. On lit aussi Kyïv sous la plume de spécialistes connaisseurs de l'ukrainien (dans Le Grand Continent par exemple). En fait, Kiev est une francisation du russe, puisque le passage de l'alphabet cyrillique (Киев) à l'alphabet latin nécessite obligatoirement une transcription, qui pourrait être « Kiyev ». La graphie Kiev n'est donc pas une graphie russe mais la graphie traditionnelle et officielle en français. De même qu'il est inutile de dire « London » au lieu de Londres pour marquer sa sympathie avec le peuple britannique, utiliser la graphie Kiev, établie de longue date en français, ne vaut évidemment pas prise de position pour la Russie dans le conflit de 2022. Il est donc d'usage, dans un texte en français n'ayant pas pour sujet la transcription de la langue ukrainienne, d'utiliser le toponyme établi : Kiev. C'est la graphie recommandée par le Journal Officiel. Lire aussi : Clémentine Goldszal, « Kiev ou Kyiv ? Le dilemme des médias français », Le Monde, 1er mars 2022.
NB. Après rédaction de ce passage, la Commission nationale de toponymie a produit un communiqué aux conclusions identiques, finement argumentées : Kiev et l'Ukraine.
Soudan du Sud ou Sud-Soudan ?
La partie sud du Soudan a pris son indépendance en 2011, sous le nom anglais de South Sudan. Ce nom a parfois été transcrit littéralement Sud-Soudan. Cependant, la graphie officielle en français, en particulier à l'ONU, est Soudan du Sud, sur le modèle d'autres États de langue anglaise comme l'Afrique du Sud, la Caroline du Sud ou les Nouvelles Galles du Sud. On le trouve parfois avec des traits d'union (Soudan-du-Sud).
Suriname ou Surinam ?
Les deux formes coexistent, mais la Commission Nationale de toponymie et le ministère français des affaires étrangères recommandent d'écrire le Suriname. C'est celle que nous utilisons. L'Atlas du 21e siècle écrit Surinam.
Syrie ou République arabe syrienne ?
Dans leurs documents, la Banque mondiale et l'ONU utilisent la deuxième expression. Il s'agit en fait de la forme longue, comme République Française ou États-Unis d'Amérique. Il est préférable d'utiliser la forme courte qui est également la plus courante : Syrie. C'est celle qui est recommandée par la Commission Nationale de Toponymie et qui est utilisée dans les atlas.
Tchad ou Chad ?
La forme française Tchad est celle utilisée officiellement par les institutions tchadiennes dans leurs documents écrits en français. La forme Chad correspond à la graphie anglaise.
Tchéquie ou République tchèque ?
Depuis l'éclatement de la Tchécoslovaquie en 1993, il a souvent été d'usage d'utiliser la forme longue (République tchèque) pour désigner la Tchéquie, alors que la Slovaquie est rarement appelée République slovaque. L'usage de la forme courte, Tchéquie, est recommandé par l'Office des publications de l'Union européenne, la Commission nationale de toponymie, et le ministère des Affaires étrangères, sauf bien sûr lorsque les raisons protocolaires imposent la forme longue (l'équivalent de la forme République française pour la France).
Tigray ou Tigré ?
La graphie Tigray tend à remplacer celle, plus ancienne, de Tigré. Tigray est plus fidèle à la prononciation locale [tigraj], et permet d’éviter un quiproquo avec le nom de la langue parlée dans le sud de l’Érythrée (le tigré), tandis qu’au Tigray, on parle le tigrinya, ou tigray. Il existe également une justification géopolitique à la graphie Tigray, la prononciation « Tigré » [tigre] renvoyant à celle de la langue amharique, qui est celle d’une ethnie avec laquelle les Tigrayens sont actuellement en conflit. (D'après Ninon Blond – source.)
Timor, Timor-Leste ou le Timor oriental ?
Timor est le nom de l'île partagée entre l'État du Timor oriental et l'Indonésie : l'île de Timor, sans article. Le Timor oriental s'appelle Timor-Leste en portugais, l'une des langues officielles du pays. L'usage veut qu'en français on traduise les points cardinaux contenus dans les noms propres (Afrique du Sud, Soudan du Sud, Virginie-Occidentale, etc.). La graphie française est la suivante avec l'article : le Timor oriental.
Viêt Nam ou Vietnam ?
(Viet Nam, Viêtnam, Viêt-Nam). La Commission nationale de toponymie accepte deux graphies : Vietnam ou Viêtnam, tout en signalant que l'ONU utilise Viêt Nam en deux mots, sans trait d'union. Le Wiktionnaire, le dictionnaire ouvert de la fondation Wikimedia, confirme cette hésitation : « L’IGN (Institut géographique national [de France]) reconnaît Vietnam et Viêt Nam. La Division francophone du Groupe d’experts des Nations Unies pour les noms géographiques (GENUNG) recommande Viêt Nam. Les autres formes se retrouvent dans divers ouvrages à diverses époques. L’écriture vietnamienne est Việt Nam. » L'Atlas du 21e siècle écrit Viêt-Nam. Le ministère des affaires étrangères utilise Viêt-Nam sur une carte et Vietnam sur la page consacrée à ce pays. On peut résoudre partiellement le problème en adoptant la graphie la plus simple en français Vietnam.
Dernière mise à jour : avril 2023.
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