Zone grise
La zone grise est un espace de dérégulation sociale, de nature politique ou socio-économique, échappant au contrôle de l’État (Minassian, 2011). Notion utilisée notamment en géopolitique, la zone grise permet de caractériser un espace dont le contrôle est aux mains de groupes alternatifs et dans lequel tend parfois à se développer une économie parallèle.
La zone grise se traduit par une certaine indépendance politique ou économique vis-à-vis de l’État central, parfois qualifié d’Etat failli, et est souvent associée à l’idée d’insécurité puisque difficile à contrôler. Une zone grise de l’est que du point de vue de l’autorité centrale qui peine à la contrôler, (et à la cartographier, d’où son nom) : elle ne saurait l’être du point de vue de ceux qui la vivent et la pratiquent de l’intérieur.
Les exemples de zones grises sont nombreux, la notion recouvrant aussi bien le cas des régions sécessionnistes, des zones de piraterie, que des zones de conflits (guerre du Mali par exemple).
(LF et JBB), novembre 2020.
Pour compléter
- Amaël Cattaruzza, « "Zones grises" », interstices durables de la carte politique ? Relecture critique d'un concept géopolitique. », Bulletin de l'Association de géographes français, 89e année, 2012. « Risques et conflits », sous la direction de Roland Pourtier et Stéphane Rosière, p. 104-120.
- Armelle Choplin et Olivier Pliez, « Un Sahara, des Sahara-s. Lumières sur un espace déclaré ‘’zone grise’’ », Géoconfluences, 2013.
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