31e Congrès international de Géographie, Tunis 2008 |
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Nouvelles ressources et nouveaux supports documentaires pour
étudier les territoires à l'heure de la généralisation des usages de l'Internet
Extrait d'un texte à paraître dans un article co-signé avec Gérard Hugonie [1]
pour le numéro spécial d'Historiens & Géographes : "Construire les territoires"
Dans un récent numéro d'Education & Formations (2007) [2], Michel Hagnerelle relevait : "Les étudiants et les élèves vivent à l'époque de Google Earth et de Géoportail. Leurs professeurs doivent y être préparés. Il est notamment superflu d'insister sur l'abondance et la richesse des documents accessibles sur l'Internet. (...) L'informatique facilite en particulier la mise en regard des documents, permet de les juxtaposer aisément, de zoomer sur des lieux intéressants... " En effet, la mise en scène des documents d'intérêt géographique sur le web, de type "images" en particulier, est radicalement différente de ce qu'elle peut être en mode "papier" et il n'y aura pas de retour en arrière.
Une offre abondante
De fait, l'analyse des territoires, dans leurs multiples dimensions et dans leurs fonctionnements concrets (pratiques socio-économiques et socio-politiques, modes de gouvernance, choix d'aménagement, etc.), bénéficie d'une offre documentaire qui peut sembler pléthorique, largement portée par le développement de l'offre sur le web. Cette offre diversifie les formes de représentation et propose de multiples déclinaisons à travers textes, cartes, graphiques, vidéos, etc. Actuellement le problème ne réside donc pas dans le manque de ressources, ni dans l'accès à la ressource, mais dans la sélection et le traitement de ressources pertinentes. Pertinence qui renvoie au projet global et aux problématiques territoriales, socio-politiques, -économiques et -culturelles initialement proposées.
On remarque que les frontières se brouillent de plus en plus entre les différents supports Il est de plus en plus difficile, et assez vain sans doute, de distinguer une bibliographie d'une webographie tant les supports deviennent mixtes, voire uniquement en forme web. Presse écrite et télévisions s'affichent sur l'Internet, dans des modes qui oscillent entre la complémentarité et la reprise. Les frontières entre les sources labellisées, "légitimées" par les pairs et les institutions d'une part, les productions spontanées, autonomes, d'acteurs, d'experts individuels ou collectifs d'autre part, s'estompent. Et ce sont souvent les mêmes qui produisent de la documentation sur sites "labellisés" et sur sites indépendants : certains enseignants - chercheurs, en géographie comme dans d'autres disciplines, n'hésitent pas à proposer différentes déclinaisons de leurs productions. Bien entendu les pas de temps nécessaires à la mise à disposition auprès des "usagers" sont bien différents puisque les procédures de validation des productions académiques, universitaires habituelles sont sensiblement raccourcies dans le cas de mises en ligne indépendantes, spontanées (blogs d'enseignants - chercheurs, d'experts). De plus, la multiplication des missions, des études, des producteurs d'informations d'intérêt géographique (dans le cas de la France, les rapports du Conseil économique et social, du Sénat, par exemple) produit des duplications d'informations et, au total, un bruit informationnel certain, mais au bénéfice d'une grande richesse.
Trier, évaluer et exploiter l'information
L'offre abondante de ressources nécessite une capacité de sélection raisonnée de la part de l'enseignant, du formateur. Parallèlement, la multiplication et la généralisation des activités sur dossiers documentaires (activités de projet, études de cas, épreuves au bac, etc.) suppose d'exercer la capacité des élèves à exploiter, avec discernement, des documents extrêmement variés, prenant en compte la diversité des matériaux utilisés par les géographes,
L'enseignant en géographie, amateur de "jeux d'acteurs" sur les territoires, y trouve une multitude de ressources parmi lesquelles il lui faut trier, évaluer, en l'absence parfois des filtres traditionnels que représentent les chaînes éditoriales, les journalistes, l'évaluation indépendante par des pairs, ... c'est un vaste potentiel mais un défi relativement nouveau aussi. L'enseignement de la géographie, souvent aux confins de l'éducation civique, et en relation forte avec l'histoire bien entendu, permet un travail d'élucidation et d'identification, d'analyse critique et comparative des corpus documentaire. Il faut tenir compte du territoire et de son élargissement au monde pour mieux percevoir les articulations entre les différentes "échelles" de citoyenneté. Il est aussi nécessaire, plus encore qu'hier, de travailler sur les idées reçues, les stéréotypes, les représentations pour débattre et aboutir à des synthèses voire à des solutions. Ainsi, la prise en compte d'un document trouvé en ligne suppose systématiquement de s'interroger sur sa source avec les questions classiques : quelle est sa légitimité, sa validation, de quel "point de vue" relève-t-il ? Le nom d'un auteur, d'un réalisateur, s'il est inconnu, supposera une recherche en ligne par moteur de recherche : chercheur, journaliste, témoin ?
Parmi les apprentissages générés ou encouragés par la recherche documentaire en ligne (pas toujours uniquement en géographie d'ailleurs), on peut relever plus particulièrement :
- la recherche dans des bases de données qui peuvent être multi-critériées à des degrés variables, ce qui suppose de bien maîtriser les mots clefs pertinents (pratique des requêtes) ; notons qu'une recherche efficace suppose presque toujours un travail préparatoire en amont ; la conception de schémas heuristiques simples peut y aider ;
- les pratiques de la navigation dans le monde du web (UQTR, 2002) [3]
- la conception et la production de documents originaux à partir de ces bases de données ; s'il s'agit de données numériques, on pourra bien entendu produire, à partir des technologies géomatiques (SIG en ligne, cartographie interactive sur internet ou webmapping) une grande variété de cartes et graphiques (S. Genevois, 2007)[4] en réfléchissant à leur intérêt et à leur conception (cf ci-dessus, 3°);
- la manipulation d'images, d'objets dans différentes dimensions ; de ce point de vue, la simple manipulation d'images 3D issues du Géoportail et de Google Earth est formatrice ;
- la pratique d'enquêtes, de voyages virtuels ... l'aspect ludique ne peut être ignoré, négligé ;
- l'éducation à des modes d'accès aux documents et de lecture différents (R. Chartier, 2007 et 2001) [5], lecture par fragments, connexions circulaires, modes de lecture et d'accès aux documents interactifs.
Équilibrer recherche d'information et réflexion
Afin de pouvoir formuler des préconisations vraisemblables, crédibles, il convient aussi de tenir compte du temps qu'un enseignant normal est "prêt à consentir" pour sa recherche documentaire dans une masse de ressources qui peuvent provoquer une surcharge cognitive indéniable. Certaines bases de données ou certains produits géomatiques en ligne, s'ils sont trop complexes, en dissuadent l'usage. Des compromis sont donc nécessaires entre richesse de l'information et facilités d'accès. Les ressources les plus ergonomiques devraient donc être privilégiées. Enfin des arbitrages sont à opérer, des équilibres à trouver entre immédiateté et pensée profonde, entre réactivité à l'événement, émotion, motivation et exploitation documentaire "à froid". La facilitation de l'accès aux connaissances induit par la généralisation de l'accès aux ressources de l'Internet ne produit-elle pas des pensées incertaines ? Entre attractivité d'un thème, porté par l'émotion médiatique, la demande sociale, et le nécessaire recul au traitement et à la compréhension de l'information, quel juste équilibre trouver ?
Le bouleversement des sources d'information liées aux usages de l'Internet et à toutes leurs déclinaisons provoque une révolution informationnelle telle qu'elle a rarement pu être observée dans un laps de temps aussi bref. Or, il se trouve que ces nouvelles sources d'information sont tout particulièrement adaptées aux besoins de l'enseignement et des pratiques de la géographie, discipline d'éveil et d'ouverture au monde et à la société. Sans chercher à en dresser un inventaire exhaustif, ce qui serait tout à la fois fastidieux et frustrant, on peut s'efforcer d'en explorer quelques formes particulièrement propices et heuristiques pour étudier les territoires, ce que propose l'annexe à cet article consultable en ligne à l'URL suivante: http://geoconfluences.ens-lsh.fr/UGI/Tunis2008.htm
Conclusion
Ainsi, les territoires étudiés en géographie en collège et en lycée ne sont plus de simples cadres topographiques dont on décrit les éléments et les composantes à la queue leu leu, suivant un plan encyclopédique stéréotypé. Ils sont présentés comme des espaces qui rassemblent des lieux, des unités spatiales interdépendants, dans des systèmes structurés, organisés, régis par des acteurs et des institutions, en évolution constante ; des espaces chargés de sens pour les hommes et les femmes qui y vivent, qui nouent des liens affectifs et mémoriels avec les composantes de leur cadre de vie, leur "espace vécu". Les nouveaux territoires évoqués en première ne sont pas neutres, ils sont fondés sur des projets, qui devraient impliquer tous leurs habitants, invités à les gérer (note de l'Inspection générale de janvier 2008), à les "construire ensemble" (thème du Congrès de l'Union géographique internationale de Tunis de 2008). Cette richesse potentielle de l'étude des territoires implique une cartographie nouvelle et l'usage de sources bien plus nombreuses et dynamiques qu'autrefois. Mais elle implique aussi une réflexion plus approfondie des enseignants et des élèves sur les concepts fondamentaux de territoire et de gouvernance.
Notes
[1] Gérard Hugonie et Sylviane Tabarly, Enseigner et représenter les territoires, article à paraître en août 2008 pour un numéro spécial d'Historiens & Géographes : "Construire les territoires" à l'occasion du 31e Congrès international de Géographie, Tunis 2008
[2]
Éducation & Formations, L'histoire-géographie, l'éducation civique, aujourd'hui, n° 76, décembre 2007,
www.education.gouv.fr/pid20165/sommaire-numero.html
[3] Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), D'hypertexte et de réseaux, 2002,
www.uqtr.uquebec.ca/~perrault/RECHER/HYPER/HINDEX.HTM
et www.uqtr.uquebec.ca/~perrault/RECHER/HYPER/concept.htm
[4] Sylvain Genevois et Pascal Mériaux – "Usages et enjeux des technologies de l'information et de la communication en histoire-géographie et éducation civique", Éducation et Formations, n°76, décembre 2007,
www.education.gouv.fr/pid20165/sommaire-numero.html
[5] Robert Chartier,
> L'écrit et l'écran, une révolution en marche, Le Monde, 13 octobre 2007 : www.cluster21.com/tags/roger_chartier
> Lecteurs et lectures à l'âge de la textualité électronique, Text-e, 15 octobre 2001 :
www.text-e.org/conf/index.cfm?fa=printable&ConfText_ID=5
Étudier les territoires à l'heure de la généralisation des usages de l'Internet :
propositions, aperçus
Cette sélection n'est pas exhaustive et elle sera vite datée tant les paysages de l'Internet sont mouvants. Elle vise à donner un simple aperçu du potentiel et de certaines tendances de l'offre documentaire sur web ainsi qu'à introduire quelques éléments de réflexion. Elle privilégie les sources gratuites et libres de droits pour les usages éducatifs. Une veille régulière sur les ressources offertes permettra à chacun de mettre à jour et de compléter cet état des lieux.
La typologie des documents disponibles pour enseigner et étudier les territoires sur l'Internet peut être conçue par la forme et par la source (sources statistiques, graphiques et/ou cartographiques, sources médias, etc.), ou par les objets territoriaux concernés, de l'échelle locale à l'échelle mondiale. On peut tenter de croiser les deux approches, sachant que les itinéraires, du local au global et inversement, peuvent être diversifiés.
1) À l'échelle des territoires français, les exemples abondent, qu'ils soient réalisés au niveau national ou aux niveaux des collectivités et agences régionales, locales. On peut en mentionner ici quelques exemples parmi les plus courants, il y en a bien d'autres.
Parmi les sources "de la gouvernance", on pourra penser tout d'abord à l'ensemble des sources publiques ou para-publiques, d'origine ministérielle, des agences nationales spécialisées. Par exemple :
- Le portail de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee)
> Statistiques locales propose des données statistiques sur des territoires finement localisés
disponibles sous forme de chiffres clés, cartes thématiques ou données détaillées
consultables en ligne ou téléchargeables :
www.statistiques-locales.insee.fr/esl/accueil.asp
> Le portail collectivités locales : www.collectivites-locales.insee.fr
> Le portrait de votre région : www.insee.fr/fr/region/accueil_region.htm
et la nouvelle version (juin 2008) : www.insee.fr/fr/regions
> La France en faits et chiffres : www.insee.fr/fr/themes/theme.asp
On note que l'Insee a adopté, pour ses "statistiques locales" le logiciel de webmapping (cartographie flash) Géoclip (www.geoclip.net/fr), dont l'ergonomie et l'esthétique peut retenir l'attention. Différentes collectivités y ont recours et les usagers y sont donc de mieux en mieux familiarisés. La réalisation d'un atlas transfrontalier, l'Atlas statistique des Pyrénées peut également donner une autre idée du potentiel de ces outils : www.ctp.org/atlas.asp?id=106.
Cliquer sur les documents pour les agrandir.
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Le portail de l'Observatoire
des territoires de la Diact
www.territoires.gouv.fr
Une production du Géoportail de l'IGN
www.geoportail.fr
Les documents sont présentés ici en version image qui peut être dégradée.
Pour la version initiale, voir directement
sur les sites indiqués.
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D'autres "portails" ont pu diversifier et enrichir considérablement l'offre documentaire sur le web en France. Ainsi, le portail "Observatoire des territoires" de la Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires (Diact) : www.territoires.gouv.fr facilite l'accès du plus grand nombre à une sélection d'informations territoriales produites par les organismes publics dans un cadre interministériel et, partiellement, européen. Il est conçu autour de questionnements, de thèmes ou de territoires caractéristiques des enjeux des politiques publiques d'aménagement et de développement des territoires.
Le Géoportail de l'IGN, (www.geoportail.fr) propose aussi de nombreuses ressources et applications, certaines en développement ou à venir, sur les territoires. C'est une porte d'entrée à des informations publiques spatialisées de sources diverses.
Centre de ressources national pour la promotion du développement territorial, l'association "projet de territoire" ETD (www.projetdeterritoire.com) propose un ensemble de publications et de services. Sa base de données alimente notamment l'observatoire interministériel des politiques territoriales (www.paysagglomerations.com).
Les données mises en ligne permettent de suivre l'organisation du territoire national en pays et en agglomérations. Elles s'accompagnent de nombreuses cartes et d'éléments de synthèse et d'analyse destinés à mieux comprendre les dynamiques à l'œuvre à divers niveaux d'échelle et de compétences engagées, par exemple : agglomérations, aires urbaines, SCOT, pays et contrats de pays, EPCI, programmes européens Leader+, PNR, Zones de revitalisation rurale.
Mais on pourra aussi s'inspirer de documents de nature très variée, avec, par exemple, la multiplication des initiatives de communication des collectivités. Vous trouverez en note [1] un échantillonnage des modes de diffusion des conseils municipaux, sous forme de textes ou de fichiers audio ou vidéo, supports intéressants à l'analyse de jeux d'acteurs et des processus de décision en matière d'aménagement des territoires. D'autres documents géographiques du quotidien, du "banal" peuvent être mobilisés : plan des réseaux de transport, plans de villes, cartes routières, etc.
Plusieurs sites diffusent des photographies de paysages de tout type dont il faudra vérifier les droits de diffusion et d'utilisation attentivement. Parmi eux, certains ont des objectifs géographiques et pédagogiques affichés. Citons par exemple Survol de France (www.survoldefrance.fr) ou Cliophoto (http://cliophoto.clionautes.org/category.php?cat=231).
Les récentes applications de
Google Earth :
des voies nouvelles pour l'avenir ?
Les possibilités de croisement et d'association de différents types d'information (photographies, cartes de repérage, images satellites, etc.) se multiplient, ainsi que nous le montrent les récents développements du Street view de Google Earth en France inauguré à l'occasion du Tour de France 2008.
Ainsi, analyses paysagères et étude d'aménagement des territoires trouveront très certaainement à l'avenir de nouvelles perspectives et de nouveaux développements.
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Les différentes sources de documentation vidéo en ligne se multiplient à un rythme rapide. Les archives audiovisuelles de l'INA www.ina.fr/archivespourtous/index.php permettent des mises en perspective historiques de l'évolution des territoires. Relevons aussi, parmi d'autres sources, les émissions de France 5 Education (www.curiosphere.tv) ou le Dessous des cartes (territoires à différentes échelles), l'émission de J.C. Victor sur Daiymotion :
www.dailymotion.com/videos/relevance/search/dessous%2Bdes%2Bcartes
Bien entendu, tous les médias, presse écrite, radios et télévisions, peuvent être mobilisés, que ce soit dans leur forme traditionnelle ou dans leurs formes web et de plus en plus croisées, appelées à se développer et à se calibrer [2]. Le site de "20 minutes" conserve des archives libres d'accès en ligne sur la durée, ce qui en fait l'intérêt pour des études localisées, dans des formes simples et accessibles dès le collège (www.20minutes.fr). Certains organes de presse ont opté pour le seul support en ligne, Rue89 (www.rue89.com) par exemple. Un inventaire des ressources disponibles peut être retrouvé, entre autre, sur le site Internet pour les journalistes (Ipjl - www.cyberjournalisme.net) ou sur celui du Centre de liaison de l'enseignement et des moyens d'information (Clemi - www.clemi.org/partenariats/sitogr_educmedia.html)
2) À l'échelle européenne, on relèvera le potentiel des données collectées par Eurostat, l'agence statistique dont s'est dotée l'Union européenne. Un module dédié permet de générer cartes et graphiques :
http://geoconfluences.ens-lsh.fr/doc/etpays/Europe/EurFaire.htm
En matière d'information géographique sur les territoires, l'Union européenne œuvre pour l'abandon de la voie du passé qui était fondée sur la recherche d'un retour financier immédiat ou sur le contrôle des données pour cause de souveraineté nationale. Il en résultait des données
protégées et inaccessibles ne permettant pas leur pleine utilisation et leur communication citoyenne ou à des fins d'analyse, de comparaison et de recherche.
La Convention d'Aarhus de 2005 avait ouvert la voie d'un meilleur droit d'accès à l'information dans le domaine de l'environnement : www.ecologie.gouv.fr/article.php3?id_article=4357. [3]. Le projet EuropeanTerritorial Management Information Infrastructure (ETeMII - www.ec-gis.org/etemii) est de promouvoir l'accès à
l'information géographique en Europe.
Divers projets et incitations convergent aujourd'hui vers davantage de transparence et de communicabilité ce qui devrait, à l'avenir, multiplier l'offre de ressources librement accessibles sur le web.
3)
À l'échelle mondiale ou ailleurs dans le monde, de très nombreuses ressources s'appuient sur les grandes bases de données des organismes internationaux et sur les paramètres macro-économiques caractérisant les grandes dynamiques territoriales et régionales (échelle des États). Ce sont, parmi d'autres, celles de la Banque mondiale, de l'Ocde, ou du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et, d'une manière générale, celles de la galaxie onusienne (FAO, HCR, OMS, PAM, Population data, Objectifs du millénaire, etc.).
La Banque mondiale, par exemple, utilise Google Maps pour géolocaliser ses données: http://geo.worldbank.org. L'onglet Data permet d'accéder aux données de base mais aussi à l'Atlas des Objectifs du Millenaire où ils sont cartrographiés avec la possibilité d'anamorphoser les entités (http://devdata.worldbank.org/atlas-mdg).
Un outil dédié, Gapminder (www.gapminder.org) , permet de suivre les avancées (ou les régressions !) vers les Objectifs du millénaire de la Banque mondiale.
Voir "analyser et comparer des évolutions,
http://geoconfluences.ens-lsh.fr/doc/etpays/Afsubsah/AfsubsahFaire2.htm
Les anamorphoses de Worldmapper (www.worldmapper.org), conçues comme un outil de communication, permettent d'appréhender les contrastes de développement des territoires à l'échelle mondiale ou régionale. La plupart des cartes de Worldmapper sont réalisées à partir des données fournies par les agences des Nations Unies.
Il s'agira avant tout d'un outil de sensibilisation aux grandes discontinuités du monde contemporain [4].
Cartes en anamorphose produites à partir du Worldmapper : des documents pour engager la réflexion
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De même pourra-t-on s'intéresser, toujours à l'échelle mondiale, aux pratiques de gouvernance dont les impacts sur le développement des territoires ne peuvent être négligés. Les cartes proposées par la Banque mondiale peuvent être un point de départ, à mettre en perspective : http://geoconfluences.ens-lsh.fr/doc/etpays/Medit/MeditFaire2.htm
Du côté de la "planète média", signalons par exemple, le récent site de France 24 (www.france24.com/fr) ou celui de RFI (www.rfi.fr), qui proposent de nombreux reportages d'intérêt géographique pour une approche sensible et vivante des territoires. Le portail du Courrier International, permettra de trouver le chemin d'accès au médias en ligne dans le monde pour ainsi diversifier des études de cas territorialisées et actualisées
(www.courrierinternational.com/planetepresse/planeteP_accueil.asp).
Enfin, à toutes ces ressources il faut ajouter celles de la production scientifique en géographie ou dans les disciplines connexes. La possibilité de les utiliser dans un objectif d'enseignement est variable et à évaluer, on pourra consulter à cet effet la galaxie de Revues.org : www.revues.org
Notes
[1] Un échantillonage des modes de diffusion des conseils municipaux, sous forme de textes ou de fichiers audio ou vidéo, supports intéressants à l'analyse de jeux d'acteurs et des processus de décision en matière d'aménagement des territoires :
- à Montreuil :www.montreuil.fr/.../IdArticle=723&Affiche=
- à Limeil - Brevannes : www.limeil-brevannes.fr/136-seances-du-conseil-municipal.html
- à Saint-Denis : www.ville-saint-denis.fr/jsp/site/Portal.jsp?page_id=251
- la ville de Paris : www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=4995
- celle de Bordeaux :www.bordeaux.fr/ebx/portals/.../=presentationStandard&id=17548
[2] L'Obervatoire mondial des médias de l'AFP (Mediawatch) explore les tendances. Au printemps-été 2008, Eric Scherer se penche sur "L'économie de l'attention" : http://mediawatch.afp.com/public/AFP-MediaWatch_Printemps-Ete_2008.pdf
[3] Un projet, INfrastructure for SPatialInfoRmation in Europe (INSPIRE) vise à
mettre en place une infrastructure de données géographiques pour rendre cohérentes les données
environnementales issues des différents États membres et pour faciliter la mise en oeuvre des
différentes législations environnementales sur les territoires.
Voir aussi : Les producteurs et les données publiques, cours de Pascal Barbier pour l'IGN- ENSG-CERSIG,
www.ensg.ign.fr/FAD/FAD_PDF/Sig_Pdf/SIGActeurs_Donnees_Contexte.pdf]
[4] Un article d'Anna Barford pour Mappemonde, http://mappemonde.mgm.fr/num17/articles/art08105.html et la présentation critique proposée par la rédaction de Mappemonde, http://mappemonde.mgm.fr/num17/articles/art08106.html
Sylviane Tabarly, professeure agrégée de géographie,
responsable éditoriale du site Géoconfluences, http://geoconfluences.ens-lsh.fr,
le 16 juillet 2008