À l’École de l’Anthropocène 7e édition
Festival
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Du 27/03/2025 à 00:00
au 30/03/2025 à 23:00 - Lyon : Collège Truffaut, Salle Paul-Garcin, Cinéma Comoedia
- Cité Anthropocène et October Octopus
Les activités humaines, via les processus géochimiques enclenchés, sont responsables
de perturbations telles que la Terre est en train de quitter l’équilibre climatique connu
jusqu’au milieu du XX e siècle. C’est ce qu’on appelle Anthropocène. Ses conséquences
sont visibles partout. Parmi les derniers événements catastrophiques, pensons aux
inondations de la région de Valencia en Catalogne, au cyclone Chido à Mayotte, aux
incendies qui ravagent encore Los Angeles. À chaque fois, c’est la question de
l’habitabilité des territoires qui est soulevée et remise en cause.
Des scientifiques documentent ces phénomènes et nous aident à comprendre la
complexité des interactions qui se jouent ; parallèlement, des citoyens, scientifiques,
universitaires, acteurs des mondes politique, économique, associatif et artistique,
relèvent ces enjeux en œuvrant à l’adaptation, la réparation et la transition, ouvrant
des perspectives concrètes et réjouissantes.
À partir de cette double entrée, le festival À l’École de l'Anthropocène permet
d’imaginer et de dessiner ensemble les possibles qui s’offrent à nous ; et tout autant,
de contribuer à construire une culture commune du changement global pour nourrir
le débat démocratique sur les choix à opérer.
Programme
Les différentes séquences programmatiques se déroulent en collaboration avec tout
l’écosystème du Collège Truffaut : le Collège graphique, les salles plurielles de l’Afev,
et Pilo. Cette situation géographique est prolongée par une extension à proximité,
Salle Paul-Garcin, où se déroulent les soirées et une partie de la programmation en
journée. L’entièreté de la programmation du dimanche 30 mars sera réalisée au – et
en collaboration – avec le cinéma Comoedia.
Afin de répondre à la diversité des sujets sur lesquels les publics nous interpellent,
nous avons choisi de conserver des entrées thématiques plurielles.
Convaincu·e·s que multiplier les régimes d’expression d’une même pensée est l’une
des voies les plus robustes pour permettre sa circulation, nous cherchons, comme
pour les éditions précédentes, à produire des formats les plus variés possibles. Il ne
s’agit pas simplement de canaux de diffusion ou de communication, mais bien de
chercher à saisir la diversité des sensibilités par le regard, l’écoute, la rencontre,
l’échange, la lecture. Et ce de manière située : en direct comme le permet la
présence ; ou dans un ailleurs personnel avec les podcasts, vidéos et les livres.
Jeudi 27 mars 2025
● Séminaire / 10h-19h - Salle Paul-Garcin + dans la métropole
Qu’est ce qui tient en régime de crises ? Focus sur le territoire
métropolitain lyonnais
Le 1er janvier 2025, la Métropole de Lyon aura dix ans. Durant cette décennie, ici et
dans le Monde, les effets du changement global se sont multipliés : épisodes de
canicule et variations météorologiques brutales, pollutions chimiques des eaux et de
l’air, mise en danger de la biodiversité, crises sanitaires (du Covid-19 au moustique
tigre), fonte des glaciers, etc. Ces dérèglements, en renforçant toutes les formes
d’inégalités, ont rendu visibles nos fragilités et nos dépendances. Les politiques de
réorientation sont indispensables, mais elles sont largement à réinventer et ne sont
pas uniquement technologiques. Elles associent tous les territoires, se fondent sur
l’innovation, la créativité sociale, politique, culturelle et technique, la réactivation de
pratiques opérantes, et s'appuient sur l’implication des habitants. En bref, qu’est ce
qui résiste, qu’est ce qui tient dans ce régime de crises successives ? Et où et de quelle
manière devons-nous progresser ? Quelles expérimentations et propositions avons-
nous sur la table ?
10h00-13h00 - Exploration territoriale
Itinéraire des résistances
Une exploration menée par Vianney Delourme : journaliste, président et
cofondateur du média indépendant en ligne Enlarge Your Paris. EYP explore le Grand
Paris avec une attention particulière pour la culture, l’écologie, l’économie sociale et
solidaire et les loisirs. EYP organise également de nombreux événements comme les
randonnées urbaines le long des futures lignes du Grand Paris Express, la
Transhumance du Grand Paris, Ménage ton canal ainsi que les Rencontres de l’arbre.
- recyclage/ré-emploi avec Mineka (Joanne Boachon)
- sociabilité/alimentation avec les Petites cantines (Diane Dupré La Tour)
- canicule/variations météorologiques brutales/biodiversité avec l'arbre de
pluie (Pierre Athanaze + technicien)
- foncier solidaire avec Coopriétaires porté par l’association La CLÉ (Yannick
Lecompte)
- eau/démocratie (fontaine) - MÉTROPOLE - possiblement au MBA (Bastien
Colas, parlerait du musée comme possible refuge) / Place Chardonneret
- dernier kilomètre/décarbonation/ Zone à Faibles Émissions /qualité de l’air -
MÉTROPOLE
14h30-16h30 - Salle Paul-Garcin
Adaptabilité VS Adaptation
2 mini-conf de 20’ suivies d’un échange animé de 80’
Animation : Lou Herrmann/Valérie Disdier/Pierre Houssais
- 20’ avec Olivier Hamant : biologiste, chercheur à l’INRAE, au sein de l’École
normale supérieure de Lyon, auteur et conférencier. Il a publié une centaine
d'articles scientifiques sur la biophysique et le développement des plantes. Ce
sujet de recherche pose aussi la question de la robustesse du vivant sous un
angle nouveau. Nourri par cette recherche fondamentale, et dans sa fonction de
directeur de l’institut Michel Serres, il contribue à plusieurs projets dans les
domaines de l'art, de la science et de l'éducation autour des enjeux existentiels
de l'Anthropocène. La question de la robustesse du vivant vient notamment
alimenter une réflexion sur les leçons à prendre du vivant pour habiter la Terre
(La troisième du vivant - Ed. Odile Jacob; Antidote au culte de la performance
- Ed. Gallimard).
- 20’ avec Armêla Braun : responsable de la mission « Sûreté Sécurité Gestion
de Crise » de la Métropole de Lyon. A ce titre elle officie, avec son équipe,
auprès des décideurs de l’institution sur l’ensemble des situations d’urgence :
planification et tenue des dispositifs de gestion lors de situations
exceptionnelles de quelque nature que ce soit (actes de malveillance, aléas
naturels intenses, risque industriel, Cyberattaque…), audits de sûreté de site,
gestion de dispositifs de sécurisation de manifestations et événements publics,
plans de continuité d’activité, gestion des astreintes, travaux sur la résilience.
Titulaire d’un master en « gestion des risques dans les collectivités », elle a
auparavant occupé les fonctions de responsable du service « Sécurité Civile
Urbaine » de la Ville de Villeurbanne et chargée de mission « Gestion de crise »
à la communauté d’agglomération du Havre. Elle est par ailleurs membre du
réseau Agora des directeurs de la Sécurité. ».
Puis discussion élargie à :
- Jérémy Camus (VP Politique agricole et alimentation)
- Benjamin Pradel : sociologue et urbaniste, cofondateur d'Intermède,
coopérative qui soutient les transitions écologiques et sociales des lieux, des
territoires et des modes de vie. Urbaniste des temps, il est spécialiste en
urbanisme transitoire et explore les dimensions rythmiques des sociétés.
Sociologue des espaces, il étudie l’habiter, la mobilité et les espaces publics en
relation avec les modes de vie et la culture matérielle. Entre étude sur le terrain,
prospective du présent et assistance à maîtrise d'usage, il combine recherche et
action, convaincue de leur fertilisation croisée. Dans ce cadre, il analyse les
pratiques sociales existantes pour envisager des transitions souhaitables entre
comportements individuels et déterminismes collectifs. Ses derniers travaux
portent sur le concept de réemploi à l’échelle bâtimentaire comme à l’échelle
domestique pour valoriser les initiatives et modes de faire qui, à bas bruit,
participent d’une économie circulaire aux contours élargis.
17h00-19h00 - Salle Paul-Garcin
Représentations et réactions face aux crises
2 mini-conf de 20’ suivies d’un échange animé de 80’
Animation : Lou Herrmann/Valérie Disdier/Pierre Houssais
- 20’ avec Pierre Cornu : directeur de recherche à INRAE Clermont-Ferrand.
Formé à l’histoire économique et sociale des mondes ruraux, il a fait évoluer ses
thématiques de recherche et d’enseignement vers l’histoire du temps présent,
ses enjeux environnementaux et la place des sciences et des techniques dans
l’anthropocène. Il est notamment l’auteur, conjointement avec E. Valceschini et
O. Maeght d’une Histoire de l’Inra entre science et politique (Quae, 2018) et,
sous sa signature, d’une étude d’épistémologie historique des approches
systémiques intitulée La systémique agraire à l’Inra. Histoire d’une dissidence
(Quae, 2021). Ses recherches actuelles portent sur la crise des temporalités dans
l’anthropocène et le potentiel transformateur de l’agir scientifique, dans une
relation à refonder avec les sociétés, les institutions et la biosphère.
- 20’ avec Nicola Delon : diplômé de l’ENSA Paris-la-Villette en 2001, Nicola
Delon est architecte et co-fondateur du collectif Encore Heureux avec Julien
Choppin. En 2014, il est co-commissaire de l’exposition “Matière Grise” au
Pavillon de l’Arsenal, qui explore le réemploi de matériaux en tant que nouveau
paradigme de la construction à l’heure de la crise mondiale des ressources
naturelles. Rejoints en 2016 par les associés Sébastien Eymard et Sonia Vu,
Encore Heureux est commissaire en 2018 du Pavillon Français pour la 16ème
Biennale Internationale d'Architecture de Venise avec l'exposition “Lieux
Infinis”, inventaire de lieux qui accueillent l’imprévu et le désir de commun.
Nicola Delon a participé à de nombreuses conférences à travers le monde,
défendant une architecture plus sobre, plus juste et plus joyeuse. Parmi ses
derniers livres : Énergies Désespoirs. Un monde à réparer avec l’École urbaine
de Lyon et Bonnefrite (Deux-cent-cinq, 2021) et Dans le mur avec Bonnefrite et
Ronan Letourneur (Premier parallèle, 2024).
Puis discussion élargie à :
- Béatrice Vessiller
- Vianney Delourme : journaliste, président et cofondateur du média
indépendant en ligne Enlarge Your Paris. EYP explore le Grand Paris avec une
attention particulière pour la culture, l’écologie, l’économie sociale et solidaire
et les loisirs. EYP organise également de nombreux événements comme les
randonnées urbaines le long des futures lignes du Grand Paris Express, la
Transhumance du Grand Paris, Ménage ton canal ainsi que les Rencontres de
l’arbre.
- Marianne Coudert : après un diplôme d'ingénieur et dix ans en conseil en
transformation digitale, Marianne Coudert a bifurqué pour consacrer son
énergie et mettre ses compétences au service des enjeux écologiques. Elle
rejoint l'association Convention des Entreprises pour le Climat en 2021. Elle est
aujourd'hui co-pilote du mouvement sur le territoire Rhônalpin.
● Soirée / 20h-22h - Salle Paul-Garcin
Le pire n’est jamais certain : contre-récit pour un monde réellement
désirable
Avec Kaoutar Harchi : Kaoutar Harchi est sociologue (Haute école de travail social
de Genève) et écrivaine. Aux éditions Actes Sud, elle a publié trois récits de fiction. En
2021, elle a publié Comme nous existons, une sociobiographie. Puis, en 2024, elle a
fait paraître Ainsi l'animal et nous, un ouvrage à la fois personnel et théorique qui
aborde la question de l'animalité à travers l'animalisation des animaux par les
humains ainsi que l'animalisation d'une partie des humains par d'autres humains.
Banlieues Climat
Michel Féher
Alessandro Pignocchi
Une soirée animée par Nora Hamadi
Vendredi 28 mars 2025
● Séminaire / 10h-12h30 - Salle Paul-Garcin
Ce que le design fait à la ruralité, et inversement
Ce séminaire s'intéresse à l’apport du design à la campagne, comme méthodologie et
approche pertinentes en réponse à de questions qui se posent avec la plus grande
acuité en milieu rural : mobilité, vieillissement de la population, alimentation, accès
aux services et aux réseaux d’information et de distribution, conflits d’usages entre
populations locales et nouveaux habitants, etc. Et il mettra en valeur ce que la
campagne peut apporter au design, les territoires ruraux offrant de formidables
possibilités pour mettre en œuvre des interventions dans lesquelles le design
accompagne des expériences vertueuses à une échelle de temps lisible, mais aussi un
accès à des formes de connexion à la terre et au vivant, à des expériences situées, à
des savoir-faire et des réseaux de solidarité, à des échelles réduites et adéquates qui
peuvent nourrir nos façons de vivre et d’habiter à l’échelle terrestre.
Avec Sara de Gouy
Simon Teyssou
Antoine Fenoglio
Juliette Rousseau : née en 1986 dans un petit village de Haute-Bretagne. Tour à
tour autrice, journaliste, traductrice, éditrice et militante, elle explore différentes
formes d’écriture et leurs potentiels émancipateurs. Récemment, elle a choisi de
revenir habiter le hameau de son enfance. La Vie têtue est le fruit de ce retour aux
racines, et son premier roman. Elle publie en 2024 Péquenaude chez Cambourakis.
Léo Magnin : sociologue, chargé de recherche au CNRS et membre du Laboratoire
interdisciplinaire sciences innovations sociétés (LISIS). Il travaille en particulier sur
les politiques agricoles et l’environnement. S’il a déjà coécrit avec Rémi Rouméas et
Robin Basier Polices environnementales sous contraintes (Rue d’Ulm, 2024), La Vie
sociale des haies est son premier livre (La découverte, 2024).
Animé par Florence Cortat Roller : designer graphique formée à la Hear (Haute
École des Arts du Rhin, Strasbourg). Depuis 2014, elle codirige avec Damien Gautier
les Éditions deux-cent-cinq qu’il a créées en 2010. Ensemble, ils ont fondé la fonderie
de caractères 205TF, qui représente et valorise le travail de dessinatrices et
dessinateurs à travers le monde, et 205ter un espace de réflexion et de travail pour
initier, accompagner et valoriser des recherches qui décryptent les problématiques
actuelles, questionnent les pratiques alternatives et ouvrent des pistes de
transformation. Ils sont également coauteurs de trois manuels liés à la pratique du
design graphique. En 2024, elle rejoint le conseil d’administration de l’association
Cité anthropocène.
● Masterclass Sciences dessinées / 12h30-14h - Collège graphique
Masterclasses sciences dessinées en partenariat avec Lyon BD Festival
Ludivine Stock
● Masterclass / 14h-15h30 - Salle Paul-Garcin
Une masterclass avec Juliette Rousseau : née en 1986 dans un petit village de
Haute-Bretagne. Tour à tour autrice, journaliste, traductrice, éditrice et militante, elle
explore différentes formes d’écriture et leurs potentiels émancipateurs. Récemment,
elle a choisi de revenir habiter le hameau de son enfance. La Vie têtue est le fruit de ce
retour aux racines, et son premier roman. Elle publie en 2024 Péquenaude chez
Cambourakis.
● Masterclass / 14h30-16h - Collège Graphique
De quels récits avons-nous besoin ?
Comment raconter les mondes complexes, fragiles qui se recomposent au cœur des
ruines du capitalisme ? Où trouver les récits qui permettent de considérer le monde
d’une manière telle que la destruction en masse du vivant n’aille plus de soi ? En
s’appuyant sur une décennie d’enquête narrative sur les récits de la banqueroute de
Detroit, Raphaëlle Guidée met à l’épreuve les imaginaires de l’effondrement et les
utopies d’un monde post-fossile.
Une masterclass avec Raphaëlle Guidée : professeure de littérature à l’Université
Paris 8. Elle est l’autrice de Mémoires de l’oubli (Garnier, 2017) et de La ville d’après.
Détroit, une enquête narrative (Flammarion, 2024)
● Masterclass / 16h-17h30 - Salle Paul-Garcin
La vie sociale des haies : enquête sur l'écologisation des moeurs
Peut-on comprendre la transition écologique, les problèmes et les espoirs qu'elle
soulève, à partir des haies ? C'est le pari que fait Léo Magnin, sociologue au CNRS, à
partir d’une enquête au long cours. Il explore les pratiques qui organisent la
plantation, l’arrachage, la connaissance et l’usage des haies. Suivre le dédale du
bocage éclaire les zigzags de l'histoire qui configurent les contradictions de notre
présent, mais aussi ses tâtonnements prometteurs…
Une masterclass avec Léo Magnin : sociologue, chargé de recherche au CNRS et
membre du Laboratoire interdisciplinaire sciences innovations sociétés (LISIS). Il
travaille en particulier sur les politiques agricoles et l’environnement. S’il a déjà
coécrit avec Rémi Rouméas et Robin Basier Polices environnementales sous
contraintes (Rue d’Ulm, 2024), La Vie sociale des haies est son premier livre (La
découverte, 2024).
● Masterclass / 16h30-18h - Collège Graphique
Arpenter visuellement les territoires
À l’heure d’une prise de conscience des bouleversements climatiques en cours liés au
rôle prépondérant des actions de l’homme sur son environnement, il s’agit aussi
d'observer comment s’organisent, résistent ou se réinventent les structures
paysagères traditionnelles. Bertrand Stofleth propose à travers ses travaux une
exploration de différentes formes de domestications et d’exploitation des
écosystèmes, des récits qui en émergent comme des nouvelles formes d'habitabilités
de ces territoires qui traversent et bousculent les identités de nos paysages.
Une masterclass avec Bertrand Stofleth : artiste et photographe. Sa pratique de la
photographie croise recherches plastiques, collaborations et écritures. Il questionne
l’occupation et l’exploitation des sols, la perméabilité des frontières naturelles et
politiques en interrogeant les paysages dans leurs usages et leurs représentations. Il
articulera sa présentation autour de ses travaux en cours et de ses derniers livres
parus en 2024 : Paysages Usagés (Édition Building Books, co-réalisé avec Geoffroy
Mathieu) et La Vallée (Édition Spector Books, co-réalisé avec Nicolas Giraud).
● Promenade / 17h-19h - Départ Place Morel
Déchiffrer les friches
Friches, dépotoirs, terrains vagues, etc. souvent éphémères, font office de véritables
oasis éphémères pour les espèces sauvages en milieu urbain : souvent le temps d'un
projet immobilier ! Partez à la découverte de ces milieux inhospitaliers aux premiers
abords et découvrez toute la complexité du vivant en ville. Bref, déchiffrez les friches.
Une promenade animée par Matthieu Coumoul Llamas / Des Espèces
Parmi’Lyon
● Masterclass / 18h30-20h - Collège Graphique
Dialoguer avec les milieux habités
Puisque notre monde est toujours plus fluctuant, nous avons besoin d’une intelligence
renouvelée de nos modes de vie, de leurs ressources matérielles et immatérielles et de
leur emploi parcimonieux. Il s’agit dorénavant de repenser nos environnements sous
le prisme de l’attention et de la collaboration. Quelle est notre capacité à résister au
temps qui réside dans la transformation, la réinvention possible des espaces et des
lieux ?
Une masterclass avec Laurent Graber et Antoine Trollat : architectes
cofondateurs en en 2011 de l’agence Looking For Architecture (Lyon). Tous deux
diplômés de l’ENSA Lyon, en 2001-2002, Laurent Graber étudie à la Technische
universität de Berlin et Antoine Trollat à l'Université de Montréal. Toute leur pratique
est basée sur la question de la transformation et de la réinvention des espaces ; sur
l’expérimentation comme processus de projet ; et sur la nécessaire construction d’un
réseau d’acteurs “en confiance”. En mars 2025, ils publient Looking for architecture.
Dialoguer avec les milieux habités (Éditions deux-cent-cinq).
● Soirée /20h30-22h30 - Salle Paul-Garcin
De la Beauté, encore !
Sans que nous puissions définir objectivement la beauté, l’émotion, le plaisir, la
satisfaction que nous ressentons, donnent une valeur intemporelle à cet instant
privilégié.
« Le désir du Beau nous élève » (Platon). « Le Beau naturel ou artistique est une
question “vitale” » (Nietzsche). « La Beauté nous sauve » (Charles Pépin). « À travers
l’expérience esthétique se trouvent réconciliés, le sensible et la raison, la matière et
l’esprit (Kant). » « Nous sommes transformés, rendus meilleurs par la beauté
(François Cheng). » Qu’en est-il aujourd’hui, à l’heure où la distinction supposée
fondamentale entre nature et culture n’est plus ?
Une soirée plurielle et performative avec
Edie Blanchard : Née en 1993, Edie Blanchard est réalisatrice, directrice artistique,
auteure et journaliste. À travers ses différentes réalisations, elle s’applique à rendre
pop et accessibles des sujets autour de la sexualité, de la confiance en soi et du regard
que l’on porte sur le corps des femmes dans la société. Elle a réalisé de nombreux
clips (Pierre de Maere, Philippe Katerine…) et est la créatrice de plusieurs podcasts
pour Louie Media. Bimbo (JC lattès) est son premier livre.
Léo Magnin : sociologue, chargé de recherche au CNRS et membre du Laboratoire
interdisciplinaire sciences innovations sociétés (LISIS). Il travaille en particulier sur
les politiques agricoles et l’environnement. S’il a déjà coécrit avec Rémi Rouméas et
Robin Basier Polices environnementales sous contraintes (Rue d’Ulm, 2024), La Vie
sociale des haies est son premier livre (La découverte, 2024).
Vahan Soghomonian
Juliette Rousseau née en 1986 dans un petit village de Haute-Bretagne. Tour à
tour autrice, journaliste, traductrice, éditrice et militante, elle explore différentes
formes d’écriture et leurs potentiels émancipateurs. Récemment, elle a choisi de
revenir habiter le hameau de son enfance. La Vie têtue est le fruit de ce retour aux
racines, et son premier roman. Elle publie en 2024 Péquenaude chez Cambourakis.
Raphaëlle Guidée : Professeure de littérature à l’Université Paris 8. Elle est
l’autrice de Mémoires de l’oubli (Garnier, 2017) et de La ville d’après. Détroit, une
enquête narrative (Flammarion, 2024)
Olivier Hamant : biologiste, chercheur à l’INRAE, au sein de l’École normale
supérieure de Lyon, auteur et conférencier. Il a publié une centaine d'articles
scientifiques sur la biophysique et le développement des plantes. Ce sujet de
recherche pose aussi la question de la robustesse du vivant sous un angle nouveau.
Nourri par cette recherche fondamentale, et dans sa fonction de directeur de l’institut
Michel Serres, il contribue à plusieurs projets dans les domaines de l'art, de la science
et de l'éducation autour des enjeux existentiels de l'Anthropocène. La question de la
robustesse du vivant vient notamment alimenter une réflexion sur les leçons à
prendre du vivant pour habiter la Terre (La troisième du vivant - Ed. Odile Jacob;
Antidote au culte de la performance - Ed. Gallimard).
Younès Ben Slimane et Yana Bombrowski M'Baye Une soirée animée par
Géraldine Mosna-Savoye
Samedi 29 mars 2025
● Masterclass / 11h-12h30 - Salle Paul-Garcin
Androcène : la place des femmes dans la gouvernance environnementale
Les femmes sont minoritaires dans toutes les instances d’élaboration du droit et de
prise de décision politique. En matière environnementale, leur participation est
promue et l’approche par genre se diffuse, mais leur place, à égalité avec les hommes,
dans les organes d’expertise et de gouvernance, reste à concrétiser. Le patriarcat
demeure le modèle dominant, y compris lorsqu’il s’agit de penser et de construire la
transition écologique. Le terme d’androcène, alternative critique à l’anthropocène,
permet de mettre en lumière cette réalité.
Une masterclass avec Isabelle Michallet : professeure de droit à l’Université de
Rennes, spécialisée en droit de l’environnement au sein du laboratoire IODE (CNRS,
UMR 6262). Ses recherches portent sur le droit de la biodiversité, la gouvernance
environnementale, les fleuves internationaux. La place des femmes en droit de
l’environnement est un sujet qu’elle travaille depuis de nombreuses années. En 2023,
elle a publié Faire face à l’Anthropocène : les voies du droit, aux Éditions deux-cent-
cinq.
● Masterclass Sciences dessinées / 11h-12h30 - Collège Graphique
La bande dessinée du “réel”, ou comment parler d'écologie en BD ?
Après une présentation de son parcours, de son rapport à la BD et au dessin en
général, Laurent Bonneau partagera ses réflexions autour de la BD comme document,
comme expression de soi, et de la présence désormais des voix « scientifiques".
Une masterclass avec Laurent Bonneau : auteur BD, peintre et vidéaste. Diplômé
de l’Ecole supérieure Estienne à Paris en 2008, puis de l’Ecole nationale supérieure
des Arts Décoratifs à Paris en 2012, il signe sa première bande dessinée avec son frère
aux éditions Dargaud, la trilogie Metropolitan, à l’âge de dix-neuf ans. Il est
désormais auteur ou co-auteur de 25 livres (dont 15 BD), ainsi que d’une douzaine de
courts-métrages ou clips. Sa dernière bande dessinée, avec Alain Bujak, est Le bruit
de l’eau. Discussions dans la vallée de la Roya (Futuropolis, 2024). Il a par ailleurs
fondé, avec la photographe Marie Demunter, LAUMA Editions en 2016.
● Atelier / 11h-13h - Salle plurielle Basse
Atelier de l’Apogée
Terme astronomique, l'apogée désigne le point le plus éloigné d'une orbite par
rapport à la Terre. C'est aussi un mot syndrome, désignant pour une civilisation un
moment de rayonnement sans ombre, éblouissant et pourtant toujours prélude à une
chute. À partir de son fond photographique documentaire, le collectif item propose un
atelier d'auto description de cette situation inédite, où notre puissance nous fait
entrevoir nos limites et vulnérabilités. Une expérience collective pour se réaccorder
sur une vision partagée du réel et envisager l'arbitrage de choix concrets, à l'heure des
réalités alternatives.
Un atelier animé par Etienne Maury, Hugo Ribes et Philippe Somnolet /
Collectif Item
Etienne Maury : photographe évoluant entre les terrains du journalisme, de l'art et
des sciences, il inscrit son travail dans une réflexion collective sur les relations de
l'homme à son habitat et aux autres vivants. Auprès d’autochtones luttant pour
l’exploitation de leur terre et leur assimilation culturelle, en vulgarisant aux côtés de
scientifiques les conséquences du changement climatique dans les Alpes, lors d’une
recherche poético-documentaire sur le retour du loup, il expérimente les potentialités
des médiums visuels pour mettre en récit les enjeux écologiques de l'Anthropocène.
Membre du collectif item, il collabore régulièrement avec la presse nationale.
Hugo Ribes : photographe documentariste, il collabore avec la presse (Le Monde,
Libération, L’OBS). Son premier projet d'immersion au sein de la confrérie des
Gadzarts l'a amené à explorer les territoires cachés et la marginalité. Ses autres
travaux abordent l’enfermement et le huis clos, comme dans The House en Thaïlande
ou Shanti Kana au Bangladesh. Depuis 2021 il développe un travail centré sur la
jeunesse en difficulté issue des quartiers frappés par la pauvreté et la discrimination
en France.
Philippe Somnolet : photographe et ethnographe. Parallèlement aux commandes
et aux résidences photographiques, il enseigne l’anthropologie depuis une vingtaine
d’années en architecture et dans la transition écologique. Ses sujets principaux ont
trait aux relations anthropiques aux milieux et aux autres vivants. Au sein du collectif,
dans son travail personnel et au-delà, il porte le point de vue ethnographique sur ou
par les travaux photographiques.
● Masterclass / 14h-15h30 - Collège Graphique
Humanimaux : ouvrir les frontières de l’humain
À quel point notre existence humaine est-elle liée à celle des êtres que nous appelons
« animaux », comme si nous n’en étions pas nous-mêmes ? Nous croyons fermement,
contre toute évidence, en notre exceptionnalité. Il s’agira d’examiner les limites
fragiles et mouvantes de l’humanité, les affects qui circulent entre êtres humains et
autres animaux, la sexualité et le travail partagés, les modes de communication, les
tentatives d’hybridation, ainsi que la vulnérabilité et la finitude communes.
Une masterclass avec Marta Segarra : directrice de recherche au Centre de
recherches sur les Arts et le langage-CRAL (CNRS/EHESS) et professeure d’études de
genre à l’Université de Barcelone. Ses recherches actuelles portent sur des questions
de biopolitique et de posthumanisme. Parmi ses derniers livres : Humanimaux : où
placer les frontières de l’humain ? (2024), Comunidades con acento (2021), El món
que necessitem / The World We Need (avec Donna Haraway, 2019), Teoría de los
cuerpos agujereados (2014).
● Atelier / 14h-16h - Salle plurielle haute - À partir de 7 ans
Impressions rebelles : l’affiche pour la planète
Participez à un atelier créatif et engagé mêlant art urbain et militantisme ! Inspiré des
affiches créées du collectif Street Art Rebellion, cet atelier vous invite à créer votre
affiche en faveur de l’environnement. Ouvert à toutes et tous, il offre une occasion
unique d’exprimer vos idées à travers l’art et de sensibiliser pour un avenir durable.
Participez à une exposition collective. Ensemble, faisons de l’art un acte militant !
Un atelier animé par Julie Dodet / Street Art Rebellion : après presque 10 ans à
Londres comme manager d’une galerie et directrice d’une collection d’art
contemporain, elle rentre en France et s’installe en Bourgogne. Assistante de Jef
Aérosol pendant 4 ans et de Yseult YZ Digan sur ses projets de fresques pour
Marianne l’Engagée - 2018 et I will always see you de GETLINK - Eurotunnel en
2019, elle travaille aussi avec l’Éducation Nationale pour créer des projets
pédagogiques dans l’espace public. Aujourd’hui, elle est conceptrice et coordinatrice
de projets culturels. Créatrice de l’association Nature Humaine, elle souhaite
sensibiliser à l’urgence climatique par l’intervention artistique dans l’espace public.
Elle organise des apéro-conférences, des expositions, des ateliers et des fresques
murales avec des artistes urbains contemporains et des scientifiques. La
démocratisation de l’expérience culturelle est au cœur de sa démarche.
● Masterclass / 14h30-16h - Salle Paul-Garcin
Une masterclass avec Vahan Soghomonian
● Masterclass / 16h-17h30 - Collège Graphique
Une masterclass avec Jennifer Buyck
● Masterclass / 16h30-18h - Salle Paul-Garcin
Attachements au-delà de l'humain
Pourquoi les humains s'attachent-ils à des chiens, des oiseaux, des forêts, des lieux
sacrés? Comment tissent-ils autour d'eux des réseaux denses de liens? Comment
expliquer la dégradation récente de ces réseaux à travers le monde ? L’anthropologue
Charles Stépanoff enquête sur ces questions à partir d’études de terrain menées chez
les peuples autochtones de Sibérie et dans différentes régions en France. Il explore
aussi de nouvelles façons de revivifier des liens denses au milieu de vie.
Une masterclass avec Charles Stépanoff : est anthropologue, directeur d’études à
l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et membre du Laboratoire
d’anthropologie sociale. Il est l’auteur aux éditions La Découverte de Voyager dans
l’invisible (2019, Poche, 2022), L’Animal et la mort (2021, Poche, 2024), récompensé
par le Prix de l’essai France culture-Arte 2021 et le Prix François Sommer 2022, et de
Attachements. Enquête sur nos liens au-delà de l’humain (2024).
● 18h30-20h - Salle Paul-Garcin
Projection de “Quando o meu mundo era mais mundo” de Frederico Benevides
et de Déborah Danowski.
Projection suivie d’un entretien avec Déborah Danowski mené par Nicolas
Celnik.
● Soirée / 20h30-22h - Salle Paul-Garcin
Amazonie : nos futurs communs
Les dernières études scientifiques et archéologiques réaffirment la pertinence des
écosystèmes amazoniens pour préserver notre Monde et lutter contre la crise
climatique. Elles montrent que plus de la moitié de l'Amazonie est un paysage
façonné par les peuples autochtones depuis des milliers d'années. La préservation du
plus grand écosystème du monde nous concerne toutes et tous. La nécessité d'établir
des mécanismes de protection internationaux pour aider les pays amazoniens à
établir des politiques de développement durables et équilibrées est l'un des autres
piliers fondamentaux.
Une soirée en résonance avec l’exposition Amazonies. Le futur ancestral, du 13
novembre 2024 au 4 mai 2025 au CCCB (Barcelone).
Avec Eduardo Viveiros de Castro : professeur d'anthropologie sociale à
l'Université Fédérale de Rio de Janeiro. Chaire Simón Bolívar d'Études latino-
américaines à l'Université de Cambridge (1997-98) ; Directeur de recherches au
CNRS. (1999-2001). Professeur invité dans les universités de Chicago (1991, 2004),
Manchester (1994), São Paulo (2003). Docteur Honoris Causa de l'Université Paris
Nanterre (2014) et de l'Université Nationale de Córdoba, Argentine (2019).
Principales publications (livres) : From the Enemy’s Point of View: Humanity and
Divinity in an Amazonian Society (1992) ; A Inconstância da Alma Selvagem (2002) ;
Métaphysiques cannibales (2009) ; The Relative Native (2015); The Ends of the
World (avec Déborah Danowski, 2017) ; A Floresta de Cristal (2024).
Patrick Boucheron : historien français, spécialiste du Moyen Âge et de la
Renaissance, particulièrement en Italie. Il est, depuis 2015, professeur au Collège de
France de la chaire «Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIᵉ – XVIᵉ
siècles ». Patrick Boucheron est l’auteur, entre autres, de Léonard et Machiavel
(Verdier, 2008) et de Faire profession d’historien (Publications de la Sorbonne,
2016 ; « Points Histoire », 2018). Il a dirigé l’Histoire mondiale de la France (Seuil,
2017).
Une soirée animée par Julie Clarini
Dimanche 30 mars 2025
L’Anthropocène au cinéma
On le sait, le cinéma et le documentaire sont des formes d'art parmi les plus
influentes de la société contemporaine. Grâce à la narration visuelle, ils peuvent
façonner et refléter la société, éduquer, influencer les attitudes culturelles ou encore
affecter les systèmes politiques et économiques. Depuis la 1 ère édition du festival À
l’École de l’Anthropocène, des créations cinématographiques ou documentaires, au
travers de collaborations répétées avec le cinéma Comoedia, sont systématiquement
programmées. Nous franchissons un cap, avec une journée entière de programmation
qui mettra au contact les enjeux de l’Anthropocène et les œuvres cinématographiques,
qui chaque année se saisissent de plus en plus des crises que traversent nos
conditions d’existence.
● 10h45-13h45
Projection de “Black dog” (1h56, 2025) de Guan Hu
Lang revient dans sa ville natale aux portes du désert de Gobi. Alors qu'il travaille
pour la patrouille locale chargée de débarrasser la ville des chiens errants, il se lie
d’amitié avec l’un d’entre eux. Une rencontre qui va marquer un nouveau départ pour
ces deux âmes solitaires.
Projection suivie de l’échange : “Attachements au-delà des humains” avec
Marta Segarra : Directrice de recherche au Centre de recherches sur les Arts et le
langage-CRAL (CNRS/EHESS) et professeure d’études de genre à l’Université de
Barcelone. Ses recherches actuelles portent sur des questions de biopolitique et de
posthumanisme. Parmi ses derniers livres : Humanimaux : où placer les frontières
de l’humain ? (2024), Comunidades con acento (2021), El món que necessitem / The
World We Need (avec Donna Haraway, 2019), Teoría de los cuerpos agujereados
(2014).
● Masterclass / 14h-15h30
La vengeance du bush : plongée dans l’« horreur écologique » du cinéma
australien
Mystérieux et fascinant, le cinéma australien reste encore peu exploré. Beaucoup de
ses films ont développé un genre singulier qualifié d’«eco-horror». Proposant une
vision à la fois prophétique et horrifique, ces pamphlets écologiques prennent comme
postulat la vengeance d’un territoire face à une humanité inconsciente de ses méfaits
et rongée par une culpabilité post-coloniale. Nature douée d'une volonté meurtrière,
animaux pris de folie, légendes apocalyptiques, etc. Cette master classe se propose
d'offrir la cartographie d'un genre toujours très vivace.
Une masterclass avec Alban Jamin : enseignant en lettres modernes et cinéma
(Lycée Auguste et Louis Lumière de Lyon, Université Lyon 2), ainsi qu'un auteur
spécialisé dans l'analyse de la culture populaire, notamment la musique et le cinéma.
Il a été chargé de mission cinéma à la DAAC (Délégation Académique à l'Action
Culturelle) de l'académie de Lyon et joue dans le groupe expérimental Berceau des
Volontés Sauvages.
● 18h-21h
Projection de “Bonjour l’asile !” (1h47, 2025) de Judith Davis
Jeanne quitte quelques jours le stress de la vie urbaine pour aller voir son amie Elisa,
récemment installée à la campagne. Au cœur des bois voisins, un château abandonné
devenu tiers-lieu, foisonne d’initiatives collectives. Elisa aimerait s'y investir, mais
elle manque de temps. Jeanne, en militante des villes, n'y voit aucun intérêt. Quant à
Amaury, promoteur en hôtellerie de luxe, le château, lui, veut l'acheter. Tous trois
convergent malgré eux vers ce lieu d’entraide et de subversion... Mais combien de
temps cet asile d’aujourd’hui pourra-t-il résister à ce monde de fous ?
Projection suivie de l’échange : “Habiter ensemble et la Terre autrement” avec
Jennifer Buyck (architecte et docteure en esthétique, elle est professeure
d’urbanisme et d’aménagement de l’espace à l’Université Gustave Eiffel. Depuis 2023,
elle est directrice adjointe du Lab’URBA. En février 2025, elle publie La part
terrestre. Ouvrir l’urbain à sa teneur écologique, Ed. Deux-cent-cinq), Judith
Davis.
Un échange animé par Pierre Cornu.
Activités transverses
Radio Anthropocène
Les 28, 29 mars et 30 mars - deux sites (Collège Truffaut et Comoedia) - 14h-19h
Unique radio à faire entendre la pluralité des enjeux soulevés par l’Anthropocène,
créée en 2020 pour faciliter l’émergence d’une culture commune du changement
global.
Ses émissions sont de formats différents allant de 5’ à 60’ : questionnaire, entretien,
book club, lecture, chronique thématique, conversation, table ronde.
Sa programmation est enregistrée et diffusée en direct ; puis toutes les émissions
font l’objet de création de podcasts disponibles sur http://radio-anthropocene.fr/ et sur
toutes les plateformes d’écoute (Spotify, Apple Podcasts, Deezer, YouTube, etc.).
La librairie de l’Anthropocène (avec L’Œil cacodylate)
Les 28, 29 mars et 30 mars - trois sites (Collège Truffaut, Salle Paul-Garcin et
Comoedia)
Une sélection dédiée à l’Anthropocène, présente pendant toute la durée du festival. Et
elle offrira l’occasion aux publics de rencontrer les auteur·rice·s du festival pour une
signature.
Jeudi 27 mars : soirée Salle Paul-Garcin
Vendredi 28 mars : 15h-19h au Collège Truffaut + soirée Salle Paul-Garcin
Samedi 29 mars : 15h-19h au Collège Truffaut + soirée Salle Paul-Garcin
Dimanche 30 mars : 15h-18h au Cinéma Comoedia
Les porteurs du festival
Cette 7 e édition du festival À l’École de l’Anthropocène, comme l’édition précédente,
est le fruit d’une collaboration entre Cité Anthropocène et October Octopus.
Cité Anthropocène
https://cite-anthropocene.fr/
Structure associative créée en juillet 2022, Cité Anthropocène est née du programme
École urbaine de Lyon (Institut Convergences, 2017-2023). Héritière de l’ensemble
des productions de l’École urbaine de Lyon, son équipe possède une expérience de
sept années dans cette entreprise de médiation, d’acculturation et d’expérimentation
autour des défis posés par le changement global. Elle a développé une grande
diversité de projets au croisement des arts, des sociétés et des sciences, mobilisé des
publics dans des dispositifs participatifs de co-création, monté des événements et des
outils ambitieux pour la médiation et la diffusion des savoirs.
Parmi ses dernières activités :
Elle a porté la 6e édition du festival À l’École de l’Anthropocène ;
Elle a produit dix-huit programmations radiophoniques inédites et a augmenté le
nombre de ses émissions partenaires avec le Laboratoire EVS, Des Espèces
Parmi’Lyon, Archipel - Maison de l’architecture, Rue89Lyon, LALCA, le Service
archéologique de la Ville de Lyon ; Sa collection éditoriale À partir de l'Anthropocène
au sein des Éditions deux-cent-cinq s’est enrichie de cinq livres supplémentaires :
Imaginer l’après. Vulnérabilité environnementale et décision publique en contexte
post-catastrophe (dir Pierre Gras, Vincent Mirza, Michel Lussault) ; Occuper l’espoir.
Barcelone 1996-2017 (Marina Garcès, trad. Toni Ramoneda) ; Anthropocène âge du
désastre. Les catastrophes industrielles et leurs imaginaires (Alfonso Pinto) ;
Métabolisme(s). Matière en circulation, matière en transformation (Pierre Desvaux,
Clément Dillenseger, Laëtitia Mongeard) ; Clairvivre. Une ville de clarté, de travail et
de gaité (Yveline Loiseur, Jean-Philippe Pierron, Raphaëlle Saint-Pierre) ;
Elle travaille à l’ouverture fin 2024 d’une plateforme multi-médias qui organisera
l’éditorialisation des contenus créés depuis 2018 ;
Elle pilote la préfiguration de “L’école de la résilience”. Un projet inscrit dans le cadre
du projet européen « Climate Hall Lyon 2030 », qui vise à être une plateforme de
savoirs, de formations, de débat public, concrètement un champ d'expérimentations
sociales et économiques en faveur de la transition écologique. Et qui sera installé au
sein du Site Neyret aux côtés du Service archéologique de la Ville de Lyon et d’autres
acteurs de la transition écologique.
Son Conseil d’administration, comme son équipe, reflète l’interdisciplinarité
indispensable
à l’abord de la complexité des enjeux à relever : Joël Chevrier (physicien,
Université Grenoble Alpes), Pierre Cornu (historien, Université Clermont
Auvergne, président), Florence Cortat-Roller (designer et éditrice, 205ter),
Vianney Delourme (journaliste, Enlarge Your paris), Bérénice Gagne
(Laboratoire EVS, trésorière), Anne Guinot (Université de Lyon, secrétaire),
Isabelle Michallet (juriste, Faculté de droit et de science politique de Rennes),
Laëtitia Mongeard (géographe, Université Paris-Est Créteil), Nicolas Nova
(anthropologue, HEAD Genève), Hervé Rivano (informaticien, INSA Lyon),
Antoine Trollat (architecte, Looking For Architecture).
Son Conseil scientifique est dirigé par Michel Lussault (géographe, ENS de Lyon).
Une équipe de cinq personnes :
Valérie Disdier valerie.disdier@cite-anthropocene.fr
Urbaniste et historienne de l’art, elle dirige à partir de 1994 La Maison de
l’architecture (Lyon) devenue en 2009 Archipel. La même année, elle crée la librairie
spécialisée en architecture située à Archipel. Durant cette période, elle a assuré les
commissariats des expositions et dirigé les éditions et la programmation
événementielle. En 2019, elle rejoint le programme École urbaine de Lyon, où elle
pilote la partie médiation. Elle est cofondatrice de Cité Anthropocène.
Florian Fompérie florian.fomperie@cite-anthropocene.fr
Économiste, aménagiste, spécialiste de la redirection écologique des territoires, et
plus particulièrement des villes moyennes. Il a travaillé pour l’ADEME sur le projet
MOBEX « Mobilisation des acteurs dans les transitions écologiques, économiques et
sociales : vers une évaluation des valeurs et des externalités des démarches
d’économie circulaire ». En parallèle, il mène une activité de journaliste, pour laquelle
il a été formé à l’IEJ Paris, au sein de la presse et de médias locaux parisiens, puis sur
Radio Anthropocène dont il coordonne l'antenne depuis 2022.
Lou Herrmann lou.herrmann@cite-anthropocene.fr
Docteure en urbanisme, spécialiste des approches qualitatives et compréhensives des
faits urbains et sociaux, elle est également dessinatrice. Convaincue par la puissance
explicative, synthétique, attractive, d’attention et de conceptualisation du dessin, elle
développe une réflexion par la pratique qui place le dessin au cœur de son processus
de recherche. Membre de l’École urbaine de Lyon, où elle a en particulier piloté le
studio Sciences dessinées. Elle est cofondatrice de Cité Anthropocène.
Jindra Kratochvil jindra.kratochvil@cite-anthropocene.fr
Vidéaste, auteur et performeur, il a piloté le studio audiovisuel du programme École
urbaine de Lyon. Après des études d’audiovisuel, il développe des projets variés :
vidéos pédagogiques et de communication, création sonore et vidéo pour des
spectacles, écriture et performance, ateliers artistiques. Dans le cadre de l’École
urbaine de Lyon, il a produit des séries d’entretiens vidéo, réalisé des captations et
des directs (conférences, cours publics, tables rondes) et assuré la régie générale des
festivals À l’École de l’Anthropocène. Il est cofondateur de Cité Anthropocène.
Sophie Lambert sophie.lambert@cite-anthropocene.fr
Après une licence de géographie et urbanisme à l’Université Lyon 2, et pour répondre
à une volonté d’engagement face à l’urgence climatique et ses impacts socio-
environnementaux, elle rejoint l’équipe de Cité Anthropocène en septembre 2024 en
tant que chargée de communication et d’éditorialisation des contenus. Son arrivée
s’effectue en alternance dans le cadre de sa dernière année de master
Communication, Environnement, Engagement, Mobilisation à Sciences Po Lyon.
October Octopus
https://october-octopus.com/
October Octopus est une agence créée en 2016 dans le but d'organiser des
événements culturels, en apportant son soutien à toutes les étapes de leur conception
et de leur réalisation : concept et programmation, logistique et production,
communication et développement de partenariats. Son cœur de métier inclut des
festivals pluridisciplinaires, des salons du livre, des cycles de conférences, des débats
thématiques, des lectures, des ateliers d'écriture... L'agence réalise également des
programmes éducatifs ou de formation
Parmi ses dernières réalisations :
Co-organisation du festival À l’École de l’Anthropocène depuis l’édition 0 de 2018
avec l’École urbaine de Lyon, et depuis 2023 avec Cité Anthropocène ; relations
presse et conseil en programmation pour Le Centre de Culture Contemporaine de
Barcelone (CCCB) depuis 2018, conseil en programmation pour le festival Explore
Genève (2019-2022) ; conception et organisation des cycles Prison au-delà des murs
(2020) et Hospitalité(s) (2021) au musée des Confluences ; organisation d’une
semaine de réflexion et d’ateliers aux Ateliers Médicis (2020) ; programmation du
Salon du Livre de Chaumont en partenariat avec Et Tuttiquanti (2018 - 2021),
programmation et coordination du temps fort « Le Sommet de Septembre » dédié au
débat d’idées et de la tournée d’auteur·e·s pendant la Saison Africa2020 pour
l’Institut Français, en partenariat avec Et Tuttiquantti ; programmation et
organisation de la Semaine de l’égalité femmes-hommes (2023) pour la Métropole de
Lyon, en partenariat avec Et Tuttiquantti ; co-organisation du séminaire
AgorAkademi de Nilüfer Göle en collaboration avec l’Université de Columbia à Paris
depuis 2023, programmation fiction-non fiction et poésie pour le Festival du livre de
Paris depuis 2024, en collaboration avec Et Tuttiquanti ; coordination générale et
programmation de Cultures d’Avenir, un projet à destination d’une promotion de
jeunes cinéastes européen·ne·s en collaboration avec l’OFAJ, le Centre Pompidou, la
Gaîté Lyrique, la Haus der Kulturen der Welt (HKW) et le CCCB (2024).
Une équipe de trois personnes :
Cédric Duroux cedric@october-octopus-agency.com
Ses études d’anglais l’amènent à travailler sur les œuvres de Robert McLiam Wilson
(Eureka Street) et Armistead Maupin (Les Chroniques de San Francisco).
Il rejoint l’équipe de la Villa Gillet en 2005, où il deviendra directeur de
programmation jusqu’en 2016 (« Assises Internationales du Roman », festival
« Walls and Bridges : transatlantic insights » à New York, «Mode d’Emploi : un
festival des idées », en Rhône- Alpes), avant de créer October Octopus en décembre
2016. Il a par ailleurs publié un roman, Les animaux sentimentaux (Buchet/Chastel «
Qui vive », 2016).
Nancy Moreno Pinto n.moreno@october-octopus-agency.com
Après une formation en lettres, elle a intégré l’équipe de Lugar Común (Caracas), en
tant que libraire, puis comme coordinatrice de programmation culturelle. En 2015,
elle a cofondé la bibliothèque itinérante « Pasa la Cebra », avec l’objectif d’inviter les
enfants de Petare, un quartier défavorisé de Caracas, à profiter de la lecture et à se
réapproprier l’espace public. Arrivée en France en 2017, pour suivre un master en
Médiations Urbaines, Savoirs et Expertises à l’Université Lyon 2, elle a rejoint
October Octopus en 2019.
Paul Susini p.susini@october-octopus-agency.com
Après un parcours académique en neurosciences, il se forme aujourd’hui aux métiers
du livre. Pratiquant la vulgarisation scientifique et littéraire, il a notamment
coorganisé le forum des Sciences Cognitives et le festival de littérature internationale
contemporaine, Bruits de Langues. Il rejoint October Octopus à la rentrée 2024 et
rédige parallèlement un mémoire sur l’écrivain Bernard Noël et le concept de
“sensure”.
Les partenaires de l’édition 2025
Cité Anthropocène et October Octopus remercient vivement celles et ceux qui
soutiennent l’édition 2025 du festival À l’École de l’Anthropocène, quelles que soient
les modalités de leurs apports :
Direction régionale des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes
Métropole de Lyon
Ville de Lyon
Burgundy Ventures Europe
Jacquard Espaces Verts
SACVL
CNL
Capsa
Centre de Cultura Contemporània de Barcelona (CCCB)
Ensba Lyon
Cinéma Le Comœdia
Librairie L’Œil Cacodylate
Street Art Rebellion
Lyon BD Festival
Des Espèces Parmi’Lyon
205ter.re
Lalca
Association de la Fondation Étudiante pour la Ville (AFEV)
Rue89Lyon
Mag2Lyon
Enlarge Your Paris
Bref historique du festival
Créé en 2018 par le programme École urbaine de Lyon (Institut Convergences,
2017-2023), le festival est depuis sa 6 e édition porté par Cité Anthropocène. October
Octopus accompagne sa programmation depuis l’édition 0.
Les 25 et 26 janvier 2018 - édition 0, In-Sted, Lyon
Du 24 au 31 janvier 2019 - édition 1, Halles du Faubourg, Lyon
Du 27 janvier au 2 février 2020 - édition 2, Halles du Faubourg, Lyon
Du 25 au 31 janvier 2021 - édition 3, Hôtel 71, Lyon - 100% en ligne, année Covid -
Du 25 au 30 janvier 2022 - édition 4, Rize, Villeurbanne
Du 24 au 28 janvier 2023 - édition 5, Rize, Villeurbanne
Du 20 au 23 mars 2024 - édition 6, Collège Truffaut, Lyon
Du 27 au 30 mars 2025 - édition 7, Collège Truffaut et au Cinéma Comoedia, Lyon
Pour chaque édition, d’autres lieux partenaires sont associés : cinéma Le Comœdia,
musée des Beaux-Arts, musée Gadagne, Cité Internationale de la Gastronomie, musée
des Confluences, Palais de la Mutualité, ancienne agence TCL du Centre d’échanges
de Perrache, maison du projet Gratte-ciel centre-ville, les librairies Terre des Livres,
L’Œil Cacodylate, etc.