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Fleurir le désert : de l'agriculture productive à l'agriculture patrimoniale (Émirats arabes unis et Arabie saoudite)

Publié le 28/01/2025
Café géo

Café géo

  • Le 20/03/2025,
    de 18:00 à 19:30
  • Annecy, Seynod (74) au Café Terra Natura.
  • Avec : Alain Cariou

Au cours des dernières décennies, les politiques agricoles des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite ont connu des trajectoires assez similaires, notamment marquées par de brusques revirements. Dans les années 1970-80, l’augmentation rapide de la demande alimentaire due à une forte croissance démographique et de l’urbanisation va susciter une ambitieuse politique d’autosuffisance alimentaire fondée sur la modernisation des vieilles oasis, mais surtout sur la conquête de nouvelles terres agricoles. La rente pétrolière et la mission hydraulique consacrée à mobiliser massivement les eaux souterraines vont permettre de fleurir les déserts. Après plus de trois décennies d’investissements acharnés à développer l’agriculture et à soutenir les agriculteurs afin de construire une agriculture nationale moderne et intensive, les États promulguaient dans les années 2010 de nouvelles politiques agricoles ayant pour but d’éradiquer les grandes cultures irriguées à faible valeur ajoutée, notamment la céréaliculture et la production fourragère. C’est que « fleurir le désert » a un coût, un coût économique dû aux substantielles subventions agricoles tirées de la rente pétrolière, mais aussi un coût environnemental et social avec l’épuisement des nappes souterraines, pour l’essentiel non renouvelables. Désormais, les nouvelles politiques ont pour but d’externaliser l’agriculture, la sécurité alimentaire étant alors assurée par des importations massives et par une stratégie d’investissements destinée à acquérir des terres à l’étranger. Par conséquent, les agricultures nationales évoluent de plus en plus vers des fonctions patrimoniales. Le paysage oasien devient un patrimoine culturel commun pour les citoyens, mais aussi pour les touristes en quête d’exotisme. Ainsi, les oasis participent pleinement à la stratégie de diversification économique post-pétrolière des deux États.

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