Sémaphore
En France, un sémaphore est un poste de signalisation de la Marine nationale établi sur une côte pour communiquer par signaux ou radio avec les navires naviguant en vue.
Dès les origines de la navigation, la surveillance des côtes a été un souci permanent des populations riveraines. En 1795, une ligne continue de vigies est créée sous la direction de la Marine française. Les transmissions se sont d’abord faites au moyen de pavillons. À partir de 1807, on utilise les sémaphores grâce à l’invention, en 1801, du langage sémaphorique codifié par Charles Depillon, pour les sémaphores militaires du système côtier, alors que pour les transmissions avec la capitale, et en général dans l’intérieur du pays, on utilise le télégraphe optique civil de Chappe.
Actuellement les sémaphores sont classés en trois groupes selon leur situation géographique et l’importance des missions qu’ils assurent :
- les vigies armées par une dizaine de personnes assurent une veille permanente à l’entrée des ports militaires (Homet pour Cherbourg ; Stiff, Saint-Mathieu et Portzic pour Brest ; Cepet pour Toulon) ;
- les sémaphores de 1re catégorie ou permanents, qui fonctionnent avec 9 personnes et assurent une veille permanente en des endroits remarquables de la côte ou dangereux pour la navigation ainsi qu’à l’entrée des ports de commerce d’intérêt majeur comme Le Havre, Nantes, Bordeaux, Marseille ;
- les sémaphores de 2e catégorie ou intermittents, répartis le long de la côte pour obtenir une surveillance continue avec le reste de la chaîne sémaphorique, qui assurent avec un équipage de 5 personnes une veille du lever au coucher du soleil.
Les sémaphores assurent des missions militaires de surveillance (Défense nationale) et des missions de service public.
(MCD), juillet 2014.
Pour compléter
- Éric Frécon, « Les marines nationales, définitions et redéfinitions de leurs missions dans le monde, après la Guerre froide », Géoconfluences, 2014.