Migrants, migrations, territoires dans le monde (ENS Ulm, 2021), bibliographie indicative
Image de couverture : cliché d'Emma Kanter 2016. Source : Louise Schreyers, « Le jardin et la tente : « habiter » un camp de réfugiés », image à la une de Géoconfluences, mars 2017. |
La lettre de cadrage du jury de l'ENS de Paris
Le nouveau programme est une question de géographie thématique intitulée « Migrants, migrations et territoires dans le monde ». La migration est entendue ici comme un déplacement d’individus entraînant un changement de résidence. L’originalité de cette nouvelle question est de mettre l’accent sur les acteur·trices des migrations afin de mieux comprendre les parcours migratoires (dans leurs dimensions individuelle et collective), les facteurs de la migration, la complexité des espaces de vie et de pratiques des migrant·es, les enjeux territoriaux qui leur sont liés et les effets des politiques migratoires.
Si les migrations sont un objet clairement pluridisciplinaire, il est attendu des candidat·es qu’ils et elles sachent l’aborder en tant que géographes. Il s’agit de mettre en œuvre une approche spatialisée, en s’intéressant bien sûr aux espaces dits de « départ », d’« arrivée » et de « transit », mais aussi aux routes migratoires et autres espaces transnationaux, pour montrer la diversité des lieux, des ressources et des réseaux mobilisés par les migrant·es. Les trajets et les modalités de déplacements pourront être étudiés, au même titre que les dispositifs spatiaux qui rendent difficiles voire impossibles la mobilité. Le cyberespace ne doit pas non plus être oublié, tant s’imposent la figure du migrant « connecté » et le rôle d’internet dans la diffusion des imaginaires et des ressources migratoires, la structuration de réseaux sociaux, la construction d’ancrages multiples ou encore les investissements familiaux, économiques ou politiques transnationaux.
Les migrations pourront également être appréhendées comme le miroir de certaines contradictions de la mondialisation contemporaine, par exemple entre injonction à la mobilité pour certain·es et assignation à l’immobilité pour d’autres. Les migrations temporaires, notamment saisonnières, seront également abordées. Ce programme porte sur les migrations internationales et internes. Il implique aussi un bagage théorique et conceptuel permettant de définir les migrations et de les resituer par rapport à d’autres formes de mobilités spatiales.
Le programme concerne tous les courants de la géographie : approches sociale (en mettant la focale sur les migrant·es eux-mêmes), politique (en évoquant les politiques des États et leurs dispositifs, notamment le rôle des frontières), géopolitique (en prenant notamment en compte les héritages coloniaux mais aussi les accords entre les États et leurs groupements), économique (en analysant les coûts et les bénéfices des migrations), culturelle (par exemple à travers les représentations des migrant·es et de la migration et les différentes productions littéraire et artistiques des migrant·es) et environnementale (particulièrement sous le prisme de la thématique des réfugiés environnementaux).
Les exemples devront être pris partout sur la planète, aussi bien dans les espaces urbains que ruraux, dans les pays dits des Nords et des Suds. Les sujets de géographie régionale stricto sensu sont exclus (notamment par aire géographique). Le jury ne souhaite pas que les candidat·es s’engagent dans une étude géohistorique sur le temps long des migrations. Il est possible de commencer l’étude des phénomènes migratoires avec ce qui a pu être appelé la « deuxième mondialisation migratoire », à partir du XIXe siècle, mais elle doit être mobilisée essentiellement à des fins de contextualisation.
La géographie des migrations a connu un fort renouvellement bibliographique au cours des vingt dernières années. Si la dimension épistémologique de la question n’est pas au centre des attentes du jury, celui-ci insiste sur l’intérêt de mobiliser les travaux les plus récents pour comprendre la question, par exemple à travers une approche genrée ou postcoloniale, qui invite à décentrer les regards.
Plusieurs thèmes centraux pourront être abordés.
1. Les recompositions contemporaines des champs migratoires. Il s’agira de montrer la diversification croissante des flux et des espaces fréquentés lors des parcours migratoires, de l’immobilité à l’installation pérenne. Des échelles spatiales variées d’analyse sont attendues, avec par exemple des études sur les quartiers urbains concentrant des migrants ou des minorités liées à des migrations antérieures. Les espaces d’enfermement ou le contrôle de l’errance pourront être utilement étudiés.
2. Le lien entre espaces et statuts des migrant·es. Les termes et notions de réfugié·es, de demandeur·ses d’asile, de clandestin·es, de déplacé·es forcé·es ou sous contraintes, d’apatrides et d’exilé·es, de diasporas doivent être non seulement maîtrisés, mais mis en relation avec des problématiques spatiales, politiques et socio-économiques. De même, les candidats devront être en mesure d’intégrer à leurs analyses la diversité des migrant.e.s en matière d’âge, de sexe, de qualification ou encore de position socioprofessionnelle.
3. Les facteurs de la migration. Cette approche pourra insister sur l’imbrication entre différentes motivations chez les migrant·es et sur la diversité induite en matière de trajectoires. Des typologies de migrations peuvent être proposées, mais le jury privilégiera une lecture de la complexité de ces phénomènes, à rebours d’une division simpliste entre facteurs « attractifs » et « répulsifs ».
4. Le système d’acteur·trices de la migration. Si les migrant·es sont mis au premier plan, d’autres acteurs·trices pourront être étudiés, notamment les Etats et leurs regroupements, les organisations non gouvernementales (ONG), les employeur·ses, les passeur·ses, les réseaux familiaux et communautaires, etc.
5. Les représentations des migrations et des migrant·es. Les difficultés de la mesure (notamment statistique), ainsi que la complexité des représentations (graphiques et cartographiques, mais aussi sociales) des migrations permettront de développer des regards critiques, particulièrement appréciés par le jury.
6. Les discours contemporains autour de la « crise migratoire » ou de la « crise de l’accueil » et notamment les modalités de construction politique et médiatique de ces discours devront être analysés de manière critique.
Tout particulièrement cette année, enfin, le jury attire l’attention des candidat·es sur la nécessité de proposer un point de vue nuancé et argumenté, exempt de jugements de valeur, de postures idéologiques, de discours normatifs ou moralisateurs. À ces souhaits de couverture spatiale et thématique large du sujet s'ajoute une attente forte concernant les réalisations (carto)graphiques de la part des candidat·es.
>>> Voir aussi la sélection de ressources de Géoconfluences sur ce thème |
1. Ouvrages généraux
- Cortes Geneviève, Faret Laurent, Les circulations transnationales. Lire les turbulences migratoires contemporaines. Armand Colin, « U », 2009, 248 pages. Un peu ancien mais permet d’avoir une bonne base conceptuelle sur les questions de transnationalisme en lien avec les territoires.
- Yann Scioldo-Zürcher, Marie-Antoinette Hily, Emmanuel Ma Mung (dir.), Étudier les migrations internationales, Tours, Presses universitaires Francois Rabelais, coll. « Migrations », 2019, 388 p. Compe-rendu d’Abdoulaye Ngom dans Lectures.
- Dagmi Fathallah, Dureau Françoise, Robin Nelly, Lacroix Thomas et Scioldo-Zürcher Yann (dir.), Penser les migrations pour repenser la société, Presse universitaire François Rabelais, 2020, 316 p.
- Simon, Gildas (dir.) (2015) Dictionnaire des migrations internationales. Approche géohistorique, Paris, Armand Colin, 807 p.
- Migreurop, Atlas des migrants en Europe : Géographie critique des politiques migratoires, 3e édition, Armand Colin, 2017.
- OCDE (2019), Perspectives des migrations internationales 2019, Éditions OCDE, Paris,.
- Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), État de la migration dans le monde 2020, Genève, 2019, 529 p. [pdf].
- Pieret Denis, Les frontières de la mondialisation. Gestion des flux migratoires en régime néolibéral, Liège, Presses Universitaires de Liège, 2016, 328 p. Ouvrage d’un philosophe mais qui permet de bien comprendre, à partir d’une solide base conceptuelle, les logiques de la gestion politique actuelle des frontières en montrant notamment la hiérarchisation des populations migrantes, qui passe par la dichotomie mobile/immobile (ceux qui peuvent circuler/ceux qu’il faut « stasier »). Approche foucaldienne et des références à David Harvey.
- Wihtol de Wenden Catherine, Atlas des migrations, Un équilibre mondial à inventer, Autrement, 2018, 96 p. Un bon panorama pour entrer dans la question. Très utile.
- Wihtol de Wenden Catherine, Un monde de migrants, Documentation photographique n°8129, 2019. Très utile.
- Wihtol de Wenden Catherine, La question migratoire au XXIe siècle. Migrants, réfugiés et relations internationales, Paris, Les Presses de Sciences Po, 2017 (3e édition).
2. Jalons épistémologiques
Migrants, réfugiés et demandeurs d’asile, le choix des mots
- Voir cette brève.
- Lendaro Annalisa, « Le réfugié, le migrant économique et le passeur. Ce que catégoriser veut dire, ou le poids des mots », dans : Annalisa Lendaro éd., La crise de l'accueil. Frontières, droits, résistances. Paris, La Découverte, « Recherches », 2019, p. 97-118.
- Journal du CNRS : « Migrant, réfugié : quelles différences ? Le point avec Catherine Wihtol de Wenden, politologue et spécialiste de la migration, directrice de recherche au Centre de recherches internationales (CNRS/Sciences Po) », 22 septembre 2015.
- Point de vue du Haut-Commissariat aux Réfugiés : HCR, « "Réfugié" ou "migrant" ? Quel est le mot juste ? » Articles d'actualité, 31 août 2015.
Études post-coloniales et géographie
- Collignon, Béatrice, 2007. « Note sur les fondements des postcolonial studies », EchoGéo, 1,
- Depraz Samuel, Hoenig Mathias, « La géographie et le tournant postcolonial, regards croisés franco-allemands », Séminaire du laboratoire « Environnement, ville, société », UMR 5600, 2017.
- Hancock Claire. 2007. « Délivrez-nous de l'exotisme : quelques réflexions sur des impensés de la recherche géographique sur les Suds (et les Nords) », Autrepart, 41 (1), p. 69-81.
- Hancock, Claire. 2008. « Décoloniser les représentations : esquisse d’une géographie culturelle de nos "Autres" », Annales de géographie, 660-661, (2), p. 116-128.
- Ripoll, Fabrice. 2006. « Peut-on ne pas être postcolonial ?... surtout quand on est géographe », Espaces-temps.net,
- Les migrations dans la mondialisation : spatialisation des migrations internationales ; systèmes et champs migratoires ; diasporas ; transnationalisme ; réseaux
- Bégot Monique, « Les migrations intra-caribéennes », Atlas Caraïbe.
- Bredeloup Sylvie, 2014, Migrations d’aventures. Terrains africains, Editions du CTHS, Paris, 141 pages.
- Bruneau Michel, Diasporas et Espaces transnationaux, Paris, Economica (Anthropos Ville), 2004, 249 p.
- Cahiers français, « L'immigration en France », n° 385, La Documentation française, 2015
- Calderón Bony Frida, Odgers Ortiz Olga et Rivera-Sánchez Liliana, « L'entrelacement des réseaux migratoires et confessionnels dans le champ migratoire Mexique/États-Unis », Espace populations sociétés [En ligne], 2017/2 | 2017.
- Cissé Marame, « Des mouvements noirs au transnationalisme associatif : au prisme des parcours migratoires des Sénégalais qualifiés de France », Espace populations sociétés [En ligne], 2017/2 | 2017.
- Cortes, Geneviève, 2011. « La fabrique de la famille transnationale. Approche diachronique des espaces migratoires et de la dispersion des familles rurales boliviennes », Autrepart, vol. 57-58, p. 95-110.
- D’Albis Hippolyte, Boubtane Ekrame, « Une cartographie de l’immigration en France métropolitaine depuis l’an 2000 », Hommes & Migrations, 2018/4 (n° 1323), p. 16-20.
- Doron Adrien, « Devenir importateur transnational en Tunisie : articulations entre mobilités et relations sociales », Espace populations sociétés [En ligne], 2017/2 | 2017.
- Dubucs Hadrien et Mourlane Stéphane, « Les migrations intra-européennes d’hier à aujourd’hui », Hommes & migrations [En ligne], 1317-1318 | 2017.
- Dumont Gérard-François, « L’Inde et sa diaspora : une synergie géopolitique ? », Diploweb.com : la revue géopolitique, 2018.
- Flahaux Marie-Laurence, Eggerickx Thierry et Schoumaker Bruno, « Les migrations de retour en Afrique », Espace populations sociétés [En ligne], 2017/1 | 2017.
- Lacroix Thomas, « Transferts migratoires, institutions sociales migrantes et territorialité morale transnationale », L’Espace Politique [En ligne], 38 | 2019-2.
- Laffont Lemozy Fabien, « Capital social et mobilités : les réseaux sociaux comme matrices opératoires des migrations individuelles », Espace populations sociétés [En ligne], 2017/2 | 2017.
- Lagarde David, « Des colporteurs syriens dans la mondialisation », Mappemonde [En ligne], 126 | 2019.
- Lagarde David, « Du refuge moyen-oriental à la dispersion mondiale. Structuration de l’exode syrien entre 2011 et 2016 », Revue européenne des migrations internationales, 2019/3 (Vol. 35), p. 267-297.
- Lima S., Lombard J., Missaoui H.-S., 2017, « Mobilités, migrations internationales et réseaux sociaux : approches inter et transnationales », Espace, Populations, Sociétés, n°2.
- Lima Stéphanie, « Territoires multisitués et circulation migratoire », L’Espace géographique, 2013/4 (Tome 42), p. 340-353.
- Ma Mung Emmanuel, « Continuité temporelle, contiguïté spatiale et création d'un monde-propre. Le cas de la diaspora chinoise », L’Espace géographique, 2012/4 (Tome 41), p. 352-368.
- Magatte Fall, « La diaspora sénégalaise au Canada », Hommes & migrations [En ligne], 1307 | 2014.
- Mary Kévin, « Les liens forts. Réseaux familiaux et migrations pour études dans les familles d’élites maliennes », Espace populations sociétés [En ligne], 2017/2 | 2017,
- Peraldi Michel, « Du colonial au transnational, les mutations de l'espace migratoire euromaghrébin », dans : Marie Poinsot éd., Migrations et mutations de la société française. L'état des savoirs. Paris, La Découverte, « Hors collection Sciences Humaines », 2014, p. 94-102.
- Perraudin Anna, « Garder ses distances. (Dés)activation des réseaux communautaires et territoires migratoires, entre Mexique et États-Unis », Espace populations sociétés [En ligne], 2017/2 | 2017.
- Schmoll Camille, Thiollet Hélène, Wihtol de Wenden Catherine (dirs.), Migrations en Méditerranée, éditions du CNRS, 2015.
- Seni Nora, « Turquie-Allemagne : partenariat tumultueux, liens indissolubles », Hérodote, 2019/4 (N° 175), p. 69-85.
- Temporal Franck et Brutel Chantal, « La mesure des flux migratoires entre la France et l’étranger : et si on parlait (aussi) d’émigration ? », Revue européenne des migrations internationales [En ligne], vol. 32 - n°3 et 4 | 2016.
- Thorez Julien, « La renaissance de la « Route de la soie » : un mythe qui occulte les migrations internationales », Revue européenne des migrations internationales [En ligne], vol. 32 - n°3 et 4 | 2016.
- Trouillet Pierre-Yves, « Les populations d'origine indienne hors de l'Inde : fabrique et enjeux d'une "diaspora" », Géoconfluences, septembre 2015.
- Venier Philippe, « L'émigration indienne vers le golfe Persique », Géoconfluences, 2015.
- Vermeren Pierre, « Le royaume du Maroc a lié son destin aux migrations », Hérodote, 2019/3 (N° 174), p. 209-224.
3. Migrations, trajectoires individuelles et collectives
Trajectoires de vie, profils des migrants (genre, âge, etc.)
- Arab Chadia, Dames de fraises, doigts de fée, les invisibles de la migration saisonnière marocaine en Espagne, Toutes Lettres, coll. Enquête, 188p.
- Arab Chadia, Gouyon Marien, Moujoud Nasima, « Migrations et enjeux migratoires au prisme des sexualités et du genre », Migrations Société, 2018/3 (N° 173), p. 15-26.
- Baby-Collin, Virginie et Perraudin, Anna, 2016. « Introduction au dossier Femmes latino-américaines en contextes de migrations : partir, rester, revenir », Amérique latine Histoire et mémoire. Les Cahiers ALHIM n°31.
- Canavesio Rémy, « Les fronts pionniers des pierres précieuses de Madagascar : des espaces d’émancipation pour les femmes ? », Géocarrefour [En ligne], Vol. 88/2 | 2013.
- Chaudet Béatrice, Madoré François, « Intégration spatiale des résidences avec services seniors en France : stratégies d’implantation et de diffusion », L’Espace géographique, 2017/1 (Tome 46), p. 41-60.
- Cortes Geneviève, « Femmes et migrations : celles qui restent », EchoGéo [En ligne], 37 | 2016.
- Dérioz Pierre, Upadhayaya Pranil, Loireau Maud, Bachimon Philippe, Le Noac’h Justine et Létang Mauve, « Émigration masculine et développement touristique en versant sud du massif des Annapurna (Népal) : les femmes à la manœuvre », EchoGéo [En ligne], 37 | 2016.
- Gökçe Bayindir Goularas, Nihan Kocaman et Ayşe Betül Nuhoğlu, « Les migrations féminines vers la Turquie de 1990 à nos jours », Hommes & migrations [En ligne], 1311 | 2015.
- Le Bars Joanne, « Accéder à un espace à soi. Contraintes de genre, luttes de classement et résistances en situation administrative précaire », Annales de géographie, 2018/2 (N° 720), p. 169-191.
- Le Bars Joanne, « Travailleuses sans-papiers à Paris », Hommes & migrations [En ligne], 1308 | 2014.
- Mathilde Plard, Aurélien Martineau et Sébastien Fleuret, « Les immigrés au seuil du grand âge », Hommes & migrations [En ligne], 1309 | 2015.
- Mirjana Morokvasic, « La visibilité des femmes migrantes dans l’espace public », Hommes & migrations [En ligne], 1311 | 2015.
- Nouss Alexis, La condition de l’exilé : Penser les migrations contemporaines, 2015, Éditions de la Maison des sciences de l’homme ? 176 p.
- Pierre Kamdem, « Femmes camerounaises en migration », Hommes & migrations [En ligne], 1311 | 2015.
- Rebaï Nasser, « Émigration paysanne et vulnérabilité des territoires ruraux dans les Andes équatoriennes », EchoGéo [En ligne], 34 | 2015.
- Speranta Dumitru et Abdeslam Marfouk, « Existe-t-il une féminisation de la migration internationale ? », Hommes & migrations [En ligne], 1311 | 2015.
- Tcholakova Albena, Weber Serge, « Migrants et réfugiés : éléments de discussion pour une typologie », dans : Marie Poinsot éd., Migrations et mutations de la société française. L'état des savoirs. Paris, La Découverte, « Hors collection Sciences Humaines », 2014, p. 29-37.
Migration et santé
- Annabel Desgrées du Loû, « Migration et santé : des (nouvelles) questions de santé publique au cœur des enjeux sociétaux », Institut de Recherche en santé publique (IRESP) n°34, 2018.
- Bloj Ramona , Lenoir Olivier , Maximin Elena, « Cartographier, comprendre les migrations au temps du Covid-19 : 10 points », Le Grand Continent, mai 2020.
- Cognet Marguerite, Hoyez Anne-Cécile, Poiret Christian, « Éditorial : Expériences de la santé et du soin en migration : entre inégalités et discriminations », Revue européenne des migrations internationales, 2012/2 (Vol. 28), p. 7-10.
- Dumont Gérard-François, « Covid-19. La fin de la géographie de l’hypermobilité ? », Société de géographie, 2020,
- Hoyez Anne-Cécile, « "L'ayurveda, c'est pour les Français". Interroger recours aux soins, systèmes de santé et expérience migratoire », Revue européenne des migrations internationales, 2012/2 (Vol. 28), p. 149-170.
- Hoyez Anne-Cécile, « Mobilités et accès aux soins des migrants en France », Géoconfluences, 2012.
- Rieber Arsène, Chapelle Karine, Luu Bich Ngoc et al., « Mondialisation, migrations internes et diffusion du vih/sida au Vietnam. Les enseignements d’une enquête de terrain », Mondes en développement, 2018/3 (n° 183), p. 7-28.
- Une série d’article de presse dans The Conversation sur les liens entre Covid-19 et migrations :
- Pécoud Antoine, « Agriculture : les migrants saisonniers récoltent ce que le Covid-19 a semé », The Conversation, 10 juin 2020
- Arab Chadia, Bouzidi Zhour, « Le coût amer des fruits : la galère des ouvrières au Maroc et en Espagne face au Covid-19 », The Conversation, 10 juin 2020
- Petit Véronique, Robin Nelly, « Covid-19 et migrations en Afrique : la réduction des mobilités, une riposte efficace ? », The Conversation, 31 mai 2020
Développement, inégalités, discriminations et migrations
- Armelle Choplin et Olivier Pliez, La Mondialisation des pauvres. Loin de Wall Street et de Davos, Seuil, coll. La République des idées, 2018, 128 p.
- Bastide Loïs, « Les nouvelles migrations de travail en Asie du Sud-Est insulaire : du commerce transnational de la main-d’œuvre entre l’Indonésie, la Malaisie et Singapour », Hérodote, 2020/1 (N° 176), p. 153-167.
- Bertoncello Brigitte, « Diaspora, développement et urbanisation : des Burkinabè de l'étranger acteurs des projets urbains de Zaca et Ouaga 2000 à Ouagadougou (Burkina Faso) », Annales de géographie, 2010/5 (n° 675), p. 560-583.
- Blanchard Sophie, « De l’enfermement aux migrations internationales, les mobilités des travailleuses domestiques boliviennes », Géoconfluences, avril 2019. Sur l’emboîtement des échelles dans les trajectoires de vie des travailleuses domestiques.
- Briot Ninon, Nussbaum Florence et Ollivon Franck, « Cartographier les remises : pas de frontières pour les devises ? », Géoconfluences, décembre 2020.
- Chasles Virginie, « Les flux internationaux de personnel de santé, une illustration des inégalités de développement », Géoconfluences, 2012.
- Dahdah Assaf, « “Black is not thought beautiful”. Entre racisme et ancrage, l’expérience migratoire des Africains à Beyrouth », Migrations Société, 2020/1 (N° 179), p. 171-175.
- Dia Hamidou, « Globalisation et mobilité pour études », Hommes & migrations [En ligne], 1307 | 2014.
- Eggerickx Thierry et Sanderson Jean-Paul, « Migrations résidentielles, ségrégation sociale et vieillissement démographique : le cas de l’espace périurbain bruxellois », Espace populations sociétés [En ligne], 2019/2 | 2019.
- Gubert Flore, « Les migrations sont-elles un vecteur de développement ? », L'Économie politique, 2019/4 (N° 84), p. 18-32.https://www.cairn.info/revue-l-economie-politique-2019-4-page-18.htm
- Gubert Flore, « Pourquoi migrer ? Le regard de la théorie économique », Regards croisés sur l'économie, 2010/2 (n° 8), p. 96-105.
- Kaies Samet, « La fuite des cerveaux en Tunisie », Hommes & migrations [En ligne], 1307 | 2014.
- Lord Sébastien, Gerber Philippe, « Immigration, dynamiques socio-économiques territoriales et mouvements résidentiels. Quelles perspectives pour les résidents du Luxembourg ? », Annales de géographie, 2013/2 (n° 690), p. 175-199.
- Mouhoud El Mouhoub, « Diasporas et transferts financiers vers les pays d'origine », dans : Marie Poinsot éd., Migrations et mutations de la société française. L'état des savoirs. Paris, La Découverte, « Hors collection Sciences Humaines », 2014, p. 73-82.
- Myungsoo Kim, « Les caractéristiques de la xénophobie au Japon », Hommes & migrations [En ligne], 1302 | 2013.
- Najib Kawtar, « Géographie et intersectionnalité des actes antimusulmans en région parisienne », Hommes & Migrations, 2019/1 (n° 1324), p. 19-26.
- Silhouette-Dercourt Virginie, « Les quartiers africains de Paris comme lieux d’inclusion et d’exclusion par la consommation », Hommes & migrations [En ligne], 1308 | 2014.
- Tarrius Alain, « 9. Transmigration et économies souterraines : une économie "par les pauvres, pour les pauvres" », Regards croisés sur l'économie, 2014/1 (n° 14), p. 147-158. DOI : 10.3917/rce.014.0147.
Migrants, migrations, violence, guerre et conflit. Réfugiés et demandeurs d’asile.
- Agier Michel, Lecadet Clara, Un monde de camps, Paris, Éditions de La Découverte, 2014.
- Bacon Lucie, Tchalakova Nedialka, Clochard Olivier, « Bulgarie, pays de transit ? Arrestations, refoulements et confinements à l’est de l’Union européenne », dans : Annalisa Lendaro éd., La crise de l'accueil. Frontières, droits, résistances. Paris, La Découverte, « Recherches », 2019, p. 119-141.
- Clochard Olivier, « Révoltes, protestations et « résistances du quotidien ». Des étrangers à l’épreuve de la détention », Migrations Société, 2016/2 (N° 164), p. 57-72.
- Del Biaggio Cristina et Campi Alberto, « Regards sur les migrants de longue distance en Grèce », L’Espace Politique [En ligne], 20 | 2013-2.
- Duriez Tiphaine, « Les transpositions urbaines du déplacement forcé en Colombie : spatialisation, catégorisation et transformation d’une dynamique migratoire », L’Espace géographique, 2019/1 (Tome 48), p. 21-38.
- Galitzine-Loumpet A. « Habiter l’exil : le corps, la situation, la place » dans Décamper, de Lampedusa à Calais, (dir. S. Lequette et D. Le Vergos), La Découverte, 2016, p. 116-129.
- Krulić Joseph, « La route des Balkans des réfugiés. Août 2015 - mars 2016 », Hommes & Migrations, 2020/1 (n° 1328), p. 27-33.
- Lagarde David et Doraï Kamel, « De la campagne syrienne aux villes jordaniennes. Un réseau marchand transfrontalier à l'épreuve du conflit syrien », Espace populations sociétés [En ligne], 2017/2 | 2017.
- David Lagarde, « Comment cartographier les circulations migratoires ? Quelques pistes de réflexions à partir du cas des exilés syriens », 2020.
- Lambert Nicolas, « Les damnés de la mer », carte à la une de Géoconfluences, décembre 2015.
- Morone Antonio M, « Les migrations africaines dans la Libye post-2014 : guerre, crise économique et politiques d’endiguement », Migrations Société, 2020/1 (N° 179), p. 29-42.
- Piquois Gilles, « Témoignage : réfugiés, la dictature des chiffres », Hommes & Migrations, 2020/1 (n° 1328), p. 43-45.
- Romdhani Messaoud, « La situation des Subsahariens en Tunisie. L’exemple du camp de Choucha et la création d’un hotspot en Libye », Hommes & Migrations, 2020/1 (n° 1328), p. 53-57.
- Schreyers Louise , « Le jardin et la tente : « habiter » un camp de réfugiés », image à la une de Géoconfluences, mars 2017.
- Vollaire, Christiane, 2016, « Immobiliser les migrants : les enjeux d’un oxymore », in Les rendez-vous métropolitains, décembre 2016, Université Paris-Descartes.
- Wihtol de Wenden Catherine, « Les routes des réfugiés vers l’Europe », Hommes & Migrations, 2020/1 (n° 1328), p. 11-15.
Représentations, (in)visibilisation et migration
- Akregbou Boua Paulin Sylvain et Agney Ahou Florence, « Analyse du traitement médiatique de l’émigration clandestine des jeunes de Côte d’Ivoire vers l’Europe : mise en visibilité du paradoxe ivoirien ? », REFSICOM [en ligne], n°7, 2019.
- Baby-Collin, Virginie, 2015. « Les Boliviens aux États-Unis : tensions identitaires d'un groupe peu visible et hétérogène », IdeAs, n°6.
- Bacon Lucie, Clochard Olivier, Honoré Thomas, Lambert Nicolas, Mekdjian Sarah et Rekacewicz Philippe, « Cartographier les mouvements migratoires », Revue européenne des migrations internationales [En ligne], vol. 32 - n°3 et 4 | 2016.
- Bonnet Éric et Soulages François (Dir.), Frontières et artistes. Espace public, mobilité et (post)colonialisme en Méditerranée, Paris, L’Harmattan, 2014, 175 p.
- Bouyat Jeanne, « Ancrage local et (dé)construction scolaire de la xénophobie : les effets de lieu sur les représentations de l’étranger chez les lycéens de quartiers populaires à Johannesburg », Hérodote, 2019/3 (N° 174), p. 65-84.
- Delescluse Annélie et Ndiaga Loum, « Migrations de jeunes Africains et représentations médiatiques des migrants : perspectives critiques », REFSICOM [en ligne],n°6, 2019.
- Faret Laurent, Fournet-Guérin Catherine, Ginisty Karine et al., « Citadinités et droits à la ville au Sud : les minorités à l’épreuve de l’invisible (Maputo, Rio de Janeiro, Mexico) », Annales de géographie, 2019/5 (N° 729-730), p. 110-134.
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4. Espaces et territoires de la migration
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Migrations, antimonde, marges, criminalité et informalité
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- Souchaud Sylvain, « Production et usage des ressources urbaines en migration : les ateliers de confection à São Paulo », EchoGéo [En ligne], 39 | 2017.
- Supang Chantavanich et Jacques Ivanoff, « Le trafic humain en Thaïlande : situation actuelle et défis », L’Espace Politique [En ligne], 24 | 2014-3.
- Tarrius Alain, « Criminalisation des migrations transnationales dans l’espace Schengen ? Quelques moments des échanges entre héroïne moyen-orientale, femmes des Balkans et électronique de contrebande », Revue européenne des migrations internationales, 2017/2 (Vol. 33), p. 255-272.
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- Tarrius Alain, La mondialisation criminelle, Editions de l’Aube, 2015, 192 p.
Migrants, migrations et dynamiques environnementales
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Espaces publics, villes, métropoles et migrations (internes et internationales)
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- Fournet-Guérin Catherine, « Être étranger dans les quartiers populaires de Maputo (Mozambique) : un cosmopolitisme de voisinage aux périphéries de la mondialisation », Revue européenne des migrations internationales, 2019/3 (Vol. 35), p. 239-265.
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- Taliano-des Garets Françoise, Martin Laurent, « Capitales européennes et diversité culturelle depuis 1945 : Berlin, Londres, Madrid, Paris », Hommes & Migrations, 2019/4 (n° 1327), p. 9-13.
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Migrations saisonnières, internes et internationales et systèmes productifs
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Migrations, espaces ruraux et périurbains
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Cyberespace et migration
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Géopolitique, politique et gouvernance migratoire
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5. Documentaires et œuvres de fiction
Films et documentaires
- Mati Diop, Atlantique, 2019. Film esthétique sur les désirs de partir malgré les risques et sur l’attente des femmes restées au pays. Film également sur la jeunesse féminine sénégalaise.
- Ladj Ly, Les Misérables, 2019. Film sur la violence dans les banlieues pauvres et à forte concentration de population issue de l’immigration.
- Philippe Faucon, Amin, 2018. Une histoire d'immigration, à travers le parcours d'Amin, venu seul du Sénégal pour travailler en France sur des chantiers.
- Anne Poiret, Bienvenue au Réfugistan, film documentaire, Arte, Quark production, 71 min, 2016. Réflexion sur ce qu'est un camp de réfugiés, avec des exemples africains et jordaniens.
- Yeo Siew Hua, A land Imagined/Les étendues imaginaires, 2018, Singapour, Pays-Bas, France. Une subtile dénonciation de l’exploitation des migrants pour les grands projets d’aménagement à Singapour. Esthétisme et engagement. Léopard d’Or au Festival de Locarno
- Jacques Audiard, Dheepan, 2015. César du meilleur film, Palme d’or au festival de Cannes. Une analyse géo-cinématographique : Anthony Goreau-Ponceaud et Paul Veyret, « Dheepan, un film postcolonial », EchoGéo [En ligne], Sur le Vif.
- Claudine Bories et Patrice Chagnard, Les Arrivants, film documentaire, 110 min, 2010. Une référence sur le travail de quelques employés de l'OFPRA et les procédures administratives dans le contexte français.
- Gianfranco Rosi, Fuocammare, par-delà Lampedusa, film documentaire, 109 min, 2016. Parmi les nombreux films sur les arrivées à Lampedusa, celui-ci a gagné plusieurs récompenses, notamment l'Ours d'or du meilleur film.
- Carles Bosch, Josep Maria Domènech, Balseros, 2002. Film documentaire sur la crise migratoire cubaine de 1994.
- Philippe Lioret, Welcome, 2009. Film sur un jeune migrant kurde sans-papier à Calais qui souhaite rejoindre l’Angleterre à la nage.
- Diego Quemada-Diez, La jaula de oro, 2013. De jeunes guatemaltèques décident d’émigrer aux Etats-Unis. Une route migratoire difficile.
Série
- Eden de Dominik Moll, 1 saison, 6 épisodes, 2019, diffusée sur Arte. La série Eden aborde la « crise migratoire » européenne par le prisme de l’intime et le destin de personnages issus des deux côtés de la Méditerranée : France, Allemagne, Grèce, Syrie et Nigéria.
Romans
- Yancouba Diémé, Boy Diola. Flammarion, Paris, 2019, 192 pages. Un parcours migratoire entre l’Afrique et la France.
- Marie Darrieussecq, La Mer à l'envers, P.O.L., 2019, 368 pages. Une rencontre entre croisiéristes et naufragés.
Une bibliographie sélectionnée par
Marion MARE
Professeure agrégée de géographie en CPGE littéraires, lycée Montaigne, Bordeaux
Pour citer cet article :
Marion Mare, « Migrants, migrations, territoires dans le monde (ENS Ulm, 2021), bibliographie indicative », Géoconfluences, juillet 2020.
https://geoconfluences.ens-lyon.fr/programmes/concours/anciens-prog-concours/biblio-migrants-et-migrations