Le développement durable, approches géographiques

En archives, de juin 2007 à mars 2008

Publié le 17/07/2008

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Allemagne, 27 mars 2008

>> Pénuries d'électricité en Allemagne à craindre dès 2012

www.bulletins-electroniques.com/actualites/53697.htm

Dès 2012, l'Allemagne ne sera plus en mesure de couvrir intégralement le pic annuel de demande électrique si elle maintient sa décision de sortie progressive du nucléaire d'ici 2022. C'est la conclusion d'une analyse de l'Agence allemande de l'énergie (DENA), dont les principaux résultats ont été publiés le 12 mars 2008 et qui compare simplement l'état actuel des projets de construction de nouvelles capacités de production électrique avec celui des projets d'arrêt de centrales.
Cette conclusion est valable même en cas de réalisation des objectifs ambitieux d'économies d'énergie et de développement des énergies renouvelables visés par le gouvernement fédéral dans le cadre de son "programme intégré énergie et climat" (IKEP [1]), autrement dit, même en considérant le plus optimiste des 3 scénarii d'évolution de la demande électrique que l'étude envisage (diminution de la demande, demande constante, croissance de la demande). D'ici 2020, la capacité manquante pour répondre au pic de demande atteindrait alors près de 12.000 MW.
Le tableau suivant indique, en fonction du scénario envisagé, la valeur de la différence (en MW) entre demande électrique annuelle maximale et capacité totale du parc de production allemand (les valeurs positives, en rouge, représentent une sous-capacité de production) :
Illustration disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/53697.htm

Pour éviter des pénuries et garantir la sécurité de l'approvisionnement électrique national, il s'avère nécessaire d'investir dans la construction de nouvelles capacités fonctionnant au gaz ou au charbon. Et cela dans tous les cas de figure, car même une poursuite de l'exploitation des centrales nucléaires existantes, au-delà de la durée fixée actuellement par la loi, risquerait, même à court terme, de ne pas suffire en cas d'échec complet des plans gouvernementaux de réduction de la demande électrique (scénario 3).
Par ailleurs, comme le souligne Stephan Kohler, Directeur de la DENA, on aurait tort de se réjouir chaque fois qu'un projet de construction d'une nouvelle centrale au charbon échoue en considérant ces échecs industriels comme des victoires écologiques : "au contraire, en l'absence de nouvelles centrales, il faut continuer à faire fonctionner les anciennes qui sont beaucoup moins efficaces et émettent au moins 30% de CO2 supplémentaires".
Par ailleurs, importer davantage d'électricité ne représenterait pas une alternative satisfaisante au problème : selon une étude récente de l'UCTE (Union européenne de coordination pour le transport de l'électricité), le parc électrique européen pourrait dès 2015 s'avérer insuffisant pour compenser la sous-capacité de production allemande.

Pour en savoir plus, contacts :
- Résultats de l'étude de la DENA "Kurzanalyse der Kraftwerks- und Netzplanung in Deutschland bis 2020 (mit Ausblick auf 2030)" : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/NPrVx
- www.ucte.org
- [1] L'IKEP est décrit dans un rapport de l'Ambassade de France en Allemagne téléchargeable sous : www.bulletins-electroniques.com/rapports/smm07_084.htm

Source : die Welt - 19/03/2008 / Site Internet de la DENA : www.dena.de

Rédacteur : Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 378 (27/03/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 27 février 2008

>> La théorie du jeu appliquée au changement climatique : action collective et intérêts personnels
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/53288.htm

Des chercheurs des Instituts Max Planck de biologie évolutive et de météorologie se sont posés la question suivante : comment les hommes peuvent-ils être incités à lutter ensemble activement contre le changement climatique? Pour y répondre, ils ont simulé le "dilemme social" - dû à la divergence des intérêts particuliers et collectifs - auquel les hommes se trouvent confrontés dans le cadre du changement climatique. Leurs travaux ont mis en évidence qu'un objectif commun de protection du climat ne pouvait être atteint que si chaque personne était convaincue que, sans action, elle serait très probablement personnellement touchée par les répercussions du changement climatique.

Le problème de la "tragédie des communs" se pose pour de nombreux biens communs. Il se résume ainsi : les bien communs sont gratuits pour tous, et, par conséquent, peu de gens les utilisent avec égards. Ainsi, par exemple, une réduction des rejets de gaz à effet de serre, qui permettrait de limiter les conséquences dramatiques du changement climatique, serait avantageuse pour tous, puisque le réchauffement climatique touche tout un chacun. Cependant, l'investissement personnel en faveur du climat comporte aussi un risque individuel : si tous n'y prennent pas part, alors ceux qui ont investi ont agi "pour rien" et doivent tout de même supporter les conséquences du changement climatique. Le sauvetage du bien commun qu'est l'atmosphère pourrait peut-être réussir si l'échec se traduisait par une forte probabilité de pertes financières élevées. C'est ce que confirment les travaux des chercheurs des deux instituts Max-Planck, même s'ils montrent aussi que, même dans ce cas, il arrive que les gens n'investissent pas suffisamment.

Les chercheurs ont utilisé une approche issue de la théorie du jeu. Ils ont fait jouer trente groupes, de six étudiants chacun, à un jeu interactif dans lequel chaque personne pouvait investir de l'argent dans la protection du climat. Pour éviter les conséquences dangereuses du changement climatique, les étudiants d'un même groupe devaient atteindre une somme commune de 120 euros, sachant que chaque étudiant disposait d'un capital initial de 40 euros. Chaque individu pouvait investir 4, 2 ou 0 euros au cours de 10 sessions successives. Comme chaque décision s'effectuait de manière anonyme, les participants n'avaient pas à se soucier de leur réputation. Toutefois, à chaque tour, les 6 contributions étaient communiquées à tous les joueurs, qui pouvaient ainsi observer les stratégies de leurs coéquipiers. Le jeu était financièrement lucratif : lorsqu'un groupe réunissait 120 euros, chaque sujet recevait le montant restant en liquide sur son compte. En cas contraire, il perdait tout avec une probabilité de 90% calculée aléatoirement par l'ordinateur.

Comme l'explique le Professeur Milinski, Directeur de l'Institut Max Planck de biologie évolutive, chaque étudiant souhaite, au final, conserver le plus d'argent possible, mais pour cela il doit atteindre avec les autres l'objectif commun. Il peut spéculer sur le fait que les autres membres de son groupe investissent suffisamment. Il peut s'abstenir et possède alors plus d'argent sur son compte. Mais ceci comporte par contre le risque que l'objectif collectif ne soit pas atteint et que le gain soit très probablement perdu. Dans le cas d'une probabilité de perte de 90%, il est rationnel d'investir, ce qui ne serait pas le cas si la probabilité de perte était de 50% ou de 10%, deux cas que les chercheurs ont également simulés.

"Nous souhaitions savoir si les réflexions égoïstes des individus pourraient conduire à une réussite collective, dès lors que la non-atteinte de l'objectif commun se traduit par une perte très probable de l'argent restant. Ce sont exactement les conditions qui existent dans le cas du changement climatique", précise le Professeur Milinski. C'est tout à fait ce qui s'est produit : la moitié des groupes qui s'attendaient à un risque de perte de 90% a atteint le seuil de 120 euros, l'autre moitié l'atteignait presque - et perdait alors le reste de son argent. En revanche, tous les autres groupes (avec un risque de 50% et 10%) restaient bien en-dessous des 120 euros. Ce sont donc les personnes qui redoutaient le plus de perdre leur argent en cas d'échec collectif qui se sont le plus engagées. Quelques étudiants - une minorité - ont même investi plus que la somme moyenne nécessaire pour chaque étudiant. Ils se "sacrifiaient", car ils constataient que les autres n'investissaient pas assez.

"Cette expérience nous montre que les hommes doivent encore être convaincus des conséquences dramatiques que l'on peut attendre du changement climatique", ajoute le Professeur Marotzke, Directeur de l'Institut de Météorologie. Ils ne s'engagent pour la protection collective du climat que s'ils redoutent avec certitude des inconvénients personnels. "Il reste préoccupant que seule la moitié des groupes présentant un risque de perte de 90% ait réussi à atteindre le seuil de 120 euros", poursuit le Professeur Marotzke. "C'est la mauvaise nouvelle, car des groupes de plus grande taille auraient certainement davantage de problèmes", or le nombre de personnes qui participent au "jeu climatique global" est bien plus grand que celui étudié ici. "Peut-être que les résultats de notre travail peuvent mieux se transposer sur de petits groupes comme celui des Etats du G8", conclut le Professeur Milinski. Dans tous les cas, il faut faire appel aux intérêts propres des participants.
Pour en savoir plus, contacts :
- Prof. Dr. Manfred Milinski, Directeur de l'Institut Max Plack de biologie évolutive - tél : +49 4522 7630 - email : milinski@mpil-ploen.mpg.de
- Prof. Dr. Jochem Marotzke, Directeur de l'Institut Max Planck de météorologie - tél : +49 40 41173 311 - email : jochem.marotzke@zmaw.de
Source : Communiqué de presse de l'Institut Max Planck de météorologie - 19/02/2008

Rédacteur : Claire Nicolas, claire.nicolas@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 374 (27/02/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 30 janvier 2008

>> La Baltique se réchauffe plus vite que les autres régions du globe

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52839.htm

Le phénomène de réchauffement observé à l'échelle planétaire est plus rapide dans la région baltique qu'ailleurs. Ce résultat apparaît dans un rapport publié suite à une étude interdisciplinaire impliquant 80 chercheurs de 13 pays et coordonnée par le Centre de recherche Helmholtz GKSS de Geesthacht. Au cours du siècle dernier, la température dans la région baltique a augmenté de 0,85 degré, soit 0,10 degré de plus que la moyenne mondiale. D'ici un siècle, elle pourrait encore s'élever de 3 à 6 degrés - sous réserve que la production de gaz à effet de serre soit enrayée.
La température de l'eau s'accroît également. La moyenne depuis 1990 est d'un degré plus élevée qu'au cours des décennies précédentes. Parallèlement, le niveau de la mer s'élève. Le rapport du GKSS prévoit aussi des modifications au sein des populations de poissons.
L'augmentation de la température de l'air est particulièrement marquée au printemps et en hiver. Jürgen Holfort, océanologue à l'office fédéral pour la navigation et l'hydrographie (BSH) confirme que les changements sont particulièrement sensibles en hiver. Ainsi, les glaçons sont moins nombreux qu'auparavant dans le Sud de la Baltique, ce qui gène moins la navigation.
Pour le climatologue Hans von Storch, du GKSS, le réchauffement de la région est probablement lié au changement climatique global, dont l'origine réside essentiellement dans les rejets de CO2. Il estime qu'une corrélation entre évolutions globale et régionale est plausible, même ci ce lien n'a pas encore été prouvé. Le climat du nord de l'Europe pourrait aussi être actuellement soumis à des variations naturelles. Il est aussi envisageable que la réduction de la pollution atmosphérique ait accéléré le réchauffement dans cette région. En effet, l'équipement des usines avec des filtres à particules et des automobiles avec des pots catalytiques a éclairci le ciel européen, ce qui permet à davantage de rayonnement d'atteindre la surface terrestre.
Pour von Storch, la rapidité relative du changement dans la région baltique pourrait, par ailleurs, s'expliquer par le fait qu'elle est entourée de terres, et que les zones continentales se réchauffent en général plus vite que les océans.
Dans son rapport, le GKSS note aussi une augmentation des précipitations depuis 30 ans. Ce sont essentiellement le printemps et l'hiver qui deviennent plus humides. Les étés, en revanche, sont dans l'ensemble de plus en plus secs, en particulier sur la côte allemande. Cependant, les chercheurs constatent de fortes variations interannuelles des précipitations, ce qui rend les prévisions difficiles. Malgré tout, le GKSS envisage qu'à l'avenir, il pleuvra plutôt moins en été (réduction de 45%) et davantage en hiver (augmentation de 25 à 75%).
Une augmentation des précipitations aurait par ailleurs pour conséquence importante une diminution de la salinité de la mer Baltique, qui aurait des répercussions sur la faune et la flore. Des changements sont déjà observables dans ce domaine : floraison précoce du plancton, déplacement d'espèces vers le Nord, végétation plus luxuriante. Les populations de poissons auraient en outre diminué, ce qui pourrait néanmoins être aussi la conséquence d'autres facteurs, comme la pêche ou les apports d'engrais.
Enfin, le niveau de la mer Baltique s'élève, de 2 millimètres par an selon Jürgen Holfort. La moitié de cette élévation serait due à l'enfoncement de la côte allemande, héritage de l'ère glaciaire. Dans ce contexte, les autorités de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale et de Schleswig Holstein envisagent de surélever leurs digues de protection de plusieurs dizaines de centimètres.
Une actualisation du rapport sur le climat dans l'espace baltique est prévue dans 5 ans. Le travail des chercheurs mobilisés sur cette étude s'inscrit en outre dans le programme de recherche sur la Mer Baltique BALTEX (Baltic Sea Experiement). Un rapport analogue est en cours de réalisation pour la région de Hambourg : les premières conclusions sont attendues fin 2009.

Pour en savoir plus, contacts :
- Prof. Hans von Storch, Directeur de l'Institut de recherche côtière du GKSS - GKSS-Forschungszentrum Geesthacht GmbH, Max-Planck-Straße 1, D21502 Geesthacht - tél : +49 4152 87 1831, fax : +49 4152 87 2832 - hvonstorch@web.de - www.gkss.de
- "Assessment of Climate Change for the Baltic Sea Basin" The BACC Author Team, Springer 2008, Hardcover, ISBN: 978-3-540-72785-9
Source : Süddeutsche Zeitung - 22/01/2008

Rédacteur : Claire Nicolas, claire.nicolas@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 370 (30/01/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT


Allemagne, 23 janvier 2008

>> Bilan 2007 de l'éolien allemand
: www.bulletins-electroniques.com/actualites/52724.htm

Le bilan annuel 2007 de l'éolien allemand a été présenté le 22 janvier 2008 par les associations fédérales de l'énergie éolienne (BWE) et de la construction mécanique (VDMA) : 883 éoliennes ont été installées en 2007 sur le territoire allemand, soit une puissance de 1.667 MW. Le marché intérieur de l'éolien affiche ainsi un recul de 25% par rapport à 2006, où 1.208 éoliennes avaient été installées. Fin 2007, le parc éolien allemand compte 19.460 éoliennes, pour une puissance installée de 22.247 MW. Avec une production de 39,5 TWh, l'éolien représente 7,2% de la consommation électrique nationale en 2007.

Le recul du marché intérieur allemand (-25%) s'observe alors même que le marché international connaît une forte croissance (+30%). L'industrie éolienne allemande se tourne d'ailleurs de plus en plus vers l'exportation : son marché national est confronté à une forte augmentation des prix des matières premières et à une forte dégression annuelle des tarifs de rachat de l'électricité éolienne. Les acteurs de la branche attendent ainsi beaucoup de la modification de la loi allemande de promotion des énergies renouvelables (EEG). Ils appellent notamment à une indexation des tarifs d'achat au prix des matières premières et de l'énergie (ce qui est le cas en France) et à une accélaration du développement des réseaux électriques. Le projet de loi, publié le 5 décembre, est actuellement à l'étude par le Bundesrat, en attendant d'être passé au crible du Bundestag. Une traduction du texte, réalisée par le bureau franco-allemand de coopération de l'éolien (BdC), est disponible sur demande auprès du BdC.

Afin de satisfaire les exigences de la Commission européenne pour 2020 (couvrir 18% de la consommation d'énergie finale à partir de sources renouvelables), l'Allemagne compte beaucoup sur le développement de l'éolien en mer ainsi que sur le remplacement du parc des machines à faible puissance de première génération par des éoliennes modernes ("repowering"). En 2007, 108 anciennes machines d'une puissance cumulée de 41 MW ont été remplacées par 45 nouvelles éoliennes d'une puissance cumulée de 103 MW.

Pour en savoir plus sur l'état de l'éolien en France et en Allemagne, un document synthétique est actuellement disponible au téléchargement à l'adresse électronique suivante :
www.bulletins-electroniques.com/rapports/smm07_082.htm

Pour en savoir plus, contacts :
- Mélanie Persem - Koordinierungsstelle Windenergie, Alexanderstraße 3, D10178 Berlin - tél : +49 188 830 54674, fax : +49 188 830 53619 - email : melanie.persem@bmu.bund.de - www.wind-eole.com
- Statistiques 2007 de l'éolien allemand : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/3MNTV - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/sDVlG
- Verband Deutscher Maschinen- und Anlagenbau : www.vdma.org/wps/portal/Home/en
- Bundesverband Windenergie (BWE) : www.wind-energie.de
- Bureau franco-allemand de coopération sur l'énergie éolienne : www.wind-eole.com
Source :
- Communiqué de presse du Bundesverband Windenergie (BWE) - 22/01/2007
- Bureau de coordination éolien

Rédacteur : Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 369 (23/01/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 23 janvier 2008

>> Les Länder vont demander des reports de délais à Bruxelles pour la Directive Cadre sur l'Eau : www.bulletins-electroniques.com/actualites/52725.htm

La plupart des cours et plans d'eau allemands n'atteindront pas, d'ici 2015, les principaux objectifs environnementaux fixés par la Directive Européenne Cadre sur l'Eau (DCE, Directive 2000/60/CE du 23 octobre 2000). Par conséquent, la plupart des Länder vont demander un report de délai auprès de l'Union Européenne.

Ce constat est apparu au cours d'un congrès d'experts qui réunissait des représentants des autorités, des syndicats d'eau et du monde scientifique à Leipzig les 17 et 18 janvier 2008. Il s'agissait du troisième "Colloque de Leipzig sur la Directive Cadre sur l'Eau", organisé conjointement par le centre Helmholtz de recherche sur l'environnement (UFZ) et l'Université de Leipzig.

La DCE prévoit que toutes les masses d'eau atteignent d'ici 2015 le "bon état", mais elle laisse aussi la possibilité d'obtenir des dérogations. Il peut s'agir de prolongation des délais ou de baisse des exigences, lorsque les objectifs ne peuvent être atteints pour des raisons objectives. Les autorités se trouvent face à deux problèmes principaux : la réduction des apports de polluants dans les eaux, et surtout la renaturation des rivières durent plus longtemps que prévu. Avec les procédures de concertation, de planification, d'autorisation et la mise en oeuvre, il peut s'écouler plusieurs années - voire plusieurs dizaines d'années - jusqu'à ce que les premiers effets soient perceptibles.

De plus, les autorités en charge de l'eau auraient besoin de davantage de moyens financiers pour pouvoir mettre en oeuvre la DCE. Le coût final du "bon état" n'est toujours pas connu. Plusieurs Länder tablent sur des coûts de l'ordre de plusieurs centaines de millions d'euros. D'autres n'ont pas encore réalisé d'estimation, alors même que les coûts sont un élément décisif pour obtenir un report de délai, puisque la DCE prévoit des dérogations dans le cas où ceux-ci seraient disproportionnés. Sans estimations fondées, il devient en revanche difficile de justifier des dérogations. Dr. Bernhard Klauer, chercheur à l'UFZ et animateur du colloque de Leipzig, souligne qu'"une approche commune pour la justification des dérogations augmenterait leur acceptance auprès des autorités européennes". Mais comme la responsabilité de l'application de la DCE revient aux Länder, chacun interprète les consignes à sa manière. Pour Klauer, les limites du fédéralisme en matière de gestion de l'eau apparaissent ici, en particulier pour les fleuves qui traversent plusieurs Länder et pour lesquels une procédure concertée entre les autorités régionales serait particulièrement pertinente.

Une rencontre est prévue à Copenhague en avril 2008 pour discuter, au niveau européen, d'exemples concrets de justifications pour des dérogations.

Pour en savoir plus, contacts :
- Dr. Bernd Klauer, chef du groupe de recherche en sciences sociales sur l'eau au Centre Helmholtz de recherche sur l'environnement - Helmholtz-Zentrum für Umweltforschung (UFZ), Permoserstr. 15, D04318 Leipzig - tél : +49 341 235 1702, fax : +49 341 235 2825 - email : bernd.klauer@ufz.de - www.ufz.de
- Directive Européenne Cadre sur l'Eau : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/04oZX

Source :
Communiqué de presse du Centre Helmholtz de recherche sur l'environnement - 21/01/2008

Rédacteur : Claire Nicolas, claire.nicolas@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 369 (23/01/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 16 janvier 2008

>> L'Allemagne risque de manquer bientôt de lignes à haute tension

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52609.htm

Confrontée à la multiplication des parcs éoliens et des projets de construction de centrales conventionnelles, l'Allemagne risque de manquer à court terme de lignes à haute tension, ont averti les autorités dans le quotidien économique Handelsblatt.

"Les lenteurs administratives et les résistances de la population au niveau local freinent d'ores et déjà le développement du réseau électrique et vont se révéler être un grave handicap pour la sécurité énergétique de l'Allemagne", a déclaré le Ministre fédéral de l'économie Michael Glos (CSU). "Un engorgement du réseau à moyen terme n'est pas à exclure", renchérit dans les mêmes pages Matthias Kurth, Président de l'Agence fédérale de régulation des réseaux (Bundesnetzagentur). Une fois n'est pas coutume, cette préoccupation est partagée à la fois par les poids lourds de l'électricité traditionnelle (charbon, gaz, nucléaire), comme le groupe énergétique E.ON qui parle "d'embouteillage bureaucratique", mais aussi par les représentants du secteur des énergies renouvelables.

L'Agence allemande de l'énergie (Dena) a évalué que le développement prévu de l'éolien en mer nécessitera à lui seul l'installation jusqu'en 2015 de 850 kilomètres de nouvelles lignes à haute tension, ainsi que le renforcement de 400 km de lignes existantes. S'ajoutent à cela les besoins engendrés par la construction de nouvelles centrales thermiques conventionnelles (une douzaine de centrales à charbon doivent notamment voir le jour en Allemagne d'ici 2012) et les besoins dus au renforcement des capacités d'interconnexion électrique voulu par la Commission européenne pour développer le marché international de l'électricité.

Le gouvernement fédéral a d'ores et déjà affiché le souhait de lancer une "loi de développement des réseaux d'énergie" ("Energieleitungsausbaugesetz") d'ici mai 2008.

Pour en savoir plus, contacts :
Sur le même thème, article du BE Allemagne 309 (02/11/2006) "Le boom de l'éolien nécessite un développement plus rapide du réseau électrique" : www.bulletins-electroniques.com/actualites/39825.htm

Source :
- Communiqué de presse de l'AFP - 10/01/2008
- Handelsblatt - 10/01/2008
- Sources internes

Rédacteur : Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 368 (16/01/2008) - Allemagne / ADIT

Allemagne, 10 janvier 2008

>> L'agriculture de précision au service de la protection de l'eau ?

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52508.htm

Face à l'état préoccupant de la mer Baltique, le groupe de travail "Agriculture Durable" (Task Force Sustainable Agriculture - TFSA) de l'Agenda 21 pour l'espace baltique (BALTIC21) a organisé les 28 et 29 novembre 2007 un symposium international sur le thème de la protection de l'eau contre les effets négatifs de l'activité agricole et notamment ceux des polluants organiques. L'écosystème baltique est en effet menacé par les forts apports d'azote et de phosphore, notamment d'origine agricole, et l'eutrophisation qui leur est liée. Au centre du colloque : les technologies modernes en agriculture.

Les experts présents ont estimé que l'agriculture de précision avec le recours à la navigation par satellite (GPS) et la télédétection peut conduire à des réductions de l'usage de matières organiques et à des améliorations notables dans le domaine de l'environnement.

Ils ont aussi unanimement reconnu que les conditions économiques n'étaient pas encore réunies pour permettre une utilisation généralisée des techniques de précision et de télédétection dans les pratiques agricoles quotidiennes. Ils voient toutefois dans le soutien politique à l'introduction de technologies modernes en agriculture une alternative efficace à des restrictions réglementaires d'utilisation des matières organiques. Ils estiment qu'une telle démarche de soutien aux nouvelles technologies entraînerait une réduction des pollutions organiques tout en étant mieux acceptée que des restrictions réglementaires.

Rappelons qu'au niveau politico-réglementaire, les Etats signataires de la Convention d'Helsinki pour la protection de la mer Baltique avaient donné un nouvel élan à la maîtrise des apports de matière organique dans la Baltique avec la mise en place d'un nouveau plan d'action pour la mer Baltique (Baltic Sea Action Plan), décidé le 15 novembre 2007 à Cracovie. Ce plan est, entre autres, marqué par la décision d'introduire des quotas par pays pour la réduction des apports de polluants organiques.

Le groupe de travail "Agriculture Durable" de BALTIC21est actuellement dirigé par l'Allemagne, représentée par le Ministère Fédéral de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Protection des Consommateurs (BMELV), dans le cadre de sa politique de protection de l'environnement marin.

Pour en savoir plus, contacts :
- Prof. Ewald Schnug, Directeur de l'Institut de Nutrition des Plantes et de Pédologie de l'Agence de Recherche Fédérale pour l'Agriculture et Président du groupe de travail "Agriculture Durable" de BALTIC21 - Bundesforschungsanstalt für Landwirtschaft (FAL), Institut für Planzenernährung und Bodenkunde, Bundesallee 50, D38116 Braunschweig - tél : +49 531 596 2101 - email : pb@fal.de - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/CFGbM
- Les contributions du symposium sur la protection de l'eau seront prochainement disponibles sous :
www.baltic21.org

Source : Communiqué de presse de la FAL - 14/12/2007

Rédacteur : Claire Nicolas, claire.nicolas@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 367 (10/01/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 10 janvier 2008

>> Efficacité énergétique : le passeport énergétique des bâtiments entre bientôt en vigueur

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52514.htm

En Allemagne, à partir du 1er juillet 2008, tout propriétaire désirant vendre ou louer un bien, devra présenter le certificat énergétique du bâtiment. Ceci est le fruit d'un décret en faveur de l'économie d'énergie, entré en vigueur le 1er octobre 2007. Ce "passeport énergétique" présente la consommation énergétique d'un bâtiment. L'un des objectifs visés est notamment de rendre les bâtiments les moins respectueux des normes environnementales, moins attractifs à l'achat ou à la location que les autres. Parallèlement, la campagne "Mein Haus spart" dans le Land de Rhénanie du Nord Westphalie (RNW) informe sur les possibilités de rénovation et de modernisation des anciens bâtiments. Le passeport a une durée de validité de 10 ans. Concernant les grands bâtiments publics, il devra être affiché afin de pouvoir être lu par la population. Seuls les bâtiments classés monuments historiques pourront se passer de ce certificat.

En réalité, il existe deux passeports. Les constructions nouvelles n'auront droit qu'au passeport dit de "besoin", permettant de visualiser la qualité énergétique de l'enveloppe du bâtiment et de son équipement par rapport aux normes. Des habitats plus anciens et de taille modeste, allant jusqu'à quatre logements, pourront également prétendre à ce certificat. Pour les autres, le passeport de "consommation" sera de rigueur. Pour ceux-ci, un classement sera effectué en fonction d'un paramètre de consommation énergétique, calculé sur trois années consécutives grâce à la consommation due au chauffage de l'habitat et à l'eau, ainsi qu'à l'éclairage et la climatisation pour les bâtiments non destinés au logement.

Pour en savoir plus, contacts :
- www.wirtschaft.nrw.de/2000/2100/2110/071226_02/index.php
- www.oekozentrum-nrw.de/energieausweis.html#Top

Source :
- Communiqué de presse du Ministère de l'économie, de l'énergie et des petites et moyennes entreprises de Rhénanie-du-Nord-Westphalie - 26/12/2007
- Article de Okozentrum-NRW - 27/12/2007

Rédacteur : Nicolas Tinois, nicolas.tinois@uni-bonn.de
Origine : BE Allemagne numéro 367 (10/01/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 10 janvier 2008

>> Des seuils de résidus de pesticides harmonisés en Europe, des changements pour l'Allemagne
: http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/52528.htm

La Commission Européenne a publié sur Internet ses propositions de teneurs maximales en résidus de produits phytosanitaires dans les produits alimentaires d'origine animale et végétale. Ces valeurs s'appliqueront dans toute l'Union Européenne, en principe à partir de l'été 2008. Il s'agit d'un pas de plus vers l'harmonisation des teneurs maximales de résidus prescrite par le règlement européen n°396/2005.

Cet accord fait suite à des négociations de plusieurs années entre les Etats membres, la Commission Européenne et l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments. Dans ces discussions, l'Allemagne -représentée par l'Institut Fédéral pour l'Evaluation des Risques (BfR) et l'Agence Fédérale pour la Protection des Consommateurs et la Sécurité Alimentaire (BVL)- a toujours cherché à conserver le niveau élevé de protection des consommateurs déjà en place chez elle. Les futurs seuils européens sont tels que la consommation d'aliments, dont la teneur en résidus leur est inférieure, est sans aucun danger pour la santé des consommateurs.

Pour l'Allemagne, l'introduction de ces valeurs européennes va changer les choses. Actuellement, les réclamations pour dépassement des normes nationales de résidus ne sont pas rares concernant des fruits et légumes importés. L'Allemagne a fixé un seuil arbitraire de 0,01mg par kilogramme d'aliments pour les substances actives contenues dans des phytosanitaires non agréés en Allemagne (par exemple ceux utilisés pour des plantes non cultivées en Allemagne, comme les agrumes). Ce seuil, très faible, ne s'appuie pas sur des considérations toxicologiques mais répond davantage à un principe de précaution.

Toutefois, les importateurs de produits agricoles peuvent jusqu'à présent exiger de l'Allemagne qu'elle applique pour une substance active les teneurs maximales de résidus en vigueur dans un autre pays de l'Union Européenne, dès lors que le produit phytosanitaire concerné y est agréé. Ce dispositif permet de garantir la libre circulation des biens prescrite par le Traité Européen.

Pour introduire en Allemagne des denrées qui circulent légalement dans d'autres pays de l'Union, les importateurs ont actuellement besoin d'une autorisation selon les dispositions du code allemand des aliments et des aliments pour animaux (Lebensmittel- und Futtergesetzbuch, LFGB), procédure par laquelle l'Allemagne autorise la commercialisation des produits.

Avec l'accord européen sur les teneurs maximales en résidus de pesticides, ce dispositif pourrait être supprimé.

Pour en savoir plus, contacts :
- Réglement européen n°396/2005: http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/l21289.htm
- http://ec.europa.eu/food/plant/protection/pesticides/index_en.htm

Source : Communiqué de presse de la BVL - 03/01/2008

Rédacteur : Claire Nicolas, claire.nicolas@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 367 (10/01/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 10 janvier 2008

>> Basculement nécessaire vers des modes de transports moins néfastes pour l'environnement et le climat :
www.bulletins-electroniques.com/actualites/52531.htm

Améliorer la technologie des véhicules et des moteurs ne suffira pas pour atteindre les objectifs climatiques visés par le gouvernement fédéral allemand dans le secteur des transports. C'est ce que révèle un atelier de travail auquel ont participé l'Institut Wuppertal pour le climat, l'environnement et l'énergie, l'Université technique de Dresde ainsi que l'Office fédéral de l'environnement (UBA)."Il faut considérer plus sérieusement la possibilité d'un passage à des modes de transports plus respectueux de l'environnement", a déclaré le vice-président d'UBA Thomas Holzmann.

Si certaines mesures ont d'ores et déjà été mises en oeuvre pour inciter à ce passage, il faudrait les renforcer et les généraliser pour que ce passage ait réellement lieu. Il existe par exemple une taxe de circulation imposée spécifiquement aux poids lourds pour l'usage des autoroutes allemandes et de certaines routes fédérales. Mais l'effet de cette taxe, trop faible, s'avère limité.

Des villes comme Fribourg souffrent moins de gênes environnementales liées aux transports : elles incitent à l'utilisation des transports en communs, aux déplacements en vélo et à pied en proposant des offres mieux adaptées aux besoins et aux attentes de la population. Et cette mobilité plus écologique n'a pas nécessairement un coût élevé : la création d'un réseau de pistes cyclables généralisé se révèlerait de loin plus économique que la construction de nouvelles routes. Autre exemple : transporter le café par voie ferrée plutôt que par la route a permis à un centre de torréfaction de réduire de deux tiers ses émissions de CO2 dues au transport.

Un outil efficace pour la réduction des émissions consisterait à ne plus appliquer une fiscalité différente en fonction du mode de transport : contrairement au transport ferroviaire, le transport aérien est exempté de la taxe sur les produits pétroliers et, à l'échelle internationale, de la taxe sur la valeur ajoutée.

Selon les prévisions actuelles, le transport des biens en Allemagne devrait doubler d'ici 2050 par rapport à aujourd'hui. Par ailleurs, une augmentation de la proportion des moyens de transports les plus polluants comme la voiture, le camion et l'avion, a été observée depuis les années 1960.

Les résultats de l'atelier de travail sont consultables (en allemand) à l'adresse électronique suivante :
www.wupperinst.org/de/info/entwd/index.html?&beitrag_id=688

Pour en savoir plus, contacts :
- Martin Ittershagen - Postfach 1406, 06813 Dessau-Roßlau - tél : +49 340 210 32122 - email : pressestelle@uba.de - www.umweltbundesamt.de
- www.wupperinst.org/de/info/entwd/index.html?&beitrag_id=688

Source : Dépêche idw, communiqué de presse de l'UBA - 20/12/2007

Rédacteur : Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 367 (10/01/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 5 décembre 2007

>> L'Allemagne dépassera ses objectifs climatiques d'ici 2010

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52141.htm

L'Allemagne dépassera son objectif 2008-2012 de réduction de 21% de ses émissions de CO2 fixé dans le cadre du protocole de Kyoto : selon une étude prévisionnelle présentée à Bruxelles par la Commission Européenne (CE) le 28 novembre 2007, l'Allemagne devrait, déjà en 2010, émettre 22,4% de moins qu'en 1990 (voire 25,7% en cas de nouvelles réglementations). Ce résultat est apparu quelques jours avant le début de la conférence internationale sur la protection climatique qui se tient à Bali du 2 au 14 décembre.

Le tableau, ci-après, donne les prévisions de baisse de CO2 (en%) selon la CE pour quelques autres pays européens :
PAYS : Objectifs de Kyoto ; Prévision 2010 sans changement politique ; Prévisions 2010 avec de nouveaux règlements
DANEMARK : -21% ; -9,7% ; -19%
ALLEMAGNE : -21% ; -22,4% ; -25,7%
FRANCE : 0% ; -0,9% ; -3,4
ROYAUME-UNI : -12,5% ; -23,2% ; -23,7
ITALIE : -6,5% ; 13,1% ; -6
HOLLANDE : -6% ; -0,6% ; -10,1
AUTRICHE : -13% ; 7,2% ; -13,4
POLOGNE : -6% ; -28,4% ; -28,4
GRECE : 25% ; 34,7% ; 24,9
ESPAGNE : 15% ; 42,3% ; 29,2
Source :
- Frankfurter Allgemeine Zeitung - 28/11/2007
- Revue de la presse allemande d'AREVA NC (N°48)

Rédacteur : Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 364 (5/12/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT 

Allemagne, 22 novembre 2007

>> L'effet "pacificateur" des énergies renouvelables

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52015.htm

Le passage vers un approvisionnement énergétique écologique n'a pas seulement un intérêt environnemental, mais peut avoir aussi un effet positif sur la sécurité. C'est un des principaux résultats d'une étude commandée par le Ministère fédéral allemand de l'environnement et réalisée conjointement par l'entreprise de conseil Adelphi Consult et l'Institut de Wuppertal pour le climat, l'environnement et l'énergie.

Intitulée "Importance des énergies renouvelables pour la politique sécuritaire", l'étude compare les opportunités et les risques que présentent des systèmes d'approvisionnement énergétiques fondés sur des sources d'énergies conventionnelles et renouvelables : du point de vue de la sécurité énergétique, de la sécurité intérieure, de la défense, de la sécurité climatique, du développement, des investissements et des marchés financiers.

Les tensions politiques entre la Russie et ses voisins ainsi que les conflits au Proche-Orient, tous deux liés aux réserves d'hydrocarbures, sont des exemples qui montrent l'étroitesse du rapport entre politiques énergétique et sécuritaire. La stabilité d'autres régions est désormais également menacée par les conséquences du dérèglement climatique : la question est de savoir dans quelles mesures les nouvelles politiques énergétiques et climatiques peuvent aggraver, voire déclencher des conflits.

L'étude montre qu'à l'exception des grandes centrales hydroélectriques, les installations de production d'énergie de sources renouvelables sont nettement moins sujettes aux attaques terroristes que les centrales conventionnelles ou les centrales nucléaires.

L'étude est disponible (en allemand) au téléchargement à l'adresse électronique suivante :
www.erneuerbare-energien.de/inhalt/40375/36302
Pour en savoir plus, contacts :
- Michael Schroeren - BMU Pressereferat, Alexanderstraße 3, D10178 Berlin - tél : +49 30 18 305 2010, fax : +49 30 18 305 2016 - email : presse@bmu.bund.de - www.bmu.de/presse
- L'étude : www.erneuerbare-energien.de/inhalt/40375/36302
- L'institut Wuppertal pour le climat, l'environnement et l'énergie : www.wupperinst.org/de/home
Source : Communiqué de presse du BMU - 19/11/2007

Rédacteur : Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 362 (22/11/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 14 novembre 2007

>> Prévisions : 5 milliards d'euros d'économie grâce au programme climatique fédéral

www.bulletins-electroniques.com/actualites/51852.htm

Le plan intégré "énergie-climat" adopté en août 2007 à Meseberg par le gouvernement fédéral doit permettre à l'industrie et aux particuliers d'économiser 5 milliards d'euros d'ici 2020. C'est le résultat d'un rapport d'évaluation intermédiaire portant sur les coûts et les bénéfices du programme fédéral allemand de protection climatique.

Réalisée par l'Institut Fraunhofer de recherche sur les systèmes et l'innovation (ISI) pour le compte de l'Office fédéral de l'environnement (UBA), l'étude chiffre à plus de 36 milliards d'euros les économies permises par les mesures visant à réduire l'utilisation des technologies de production d'énergie fossiles (charbon, pétrole et gaz) et à 31 milliards d'euros les coûts du programme d'investissements prévu. En moyenne, chaque tonne de CO2 évitée doit permettre d'économiser 26 euros. "La protection climatique vaut le coup. Ne pas appliquer à la lettre les décisions de Meseberg, prises en matière de politique climatique et énergétique, conduirait à un gaspillage d'argent", a déclaré le ministre de l'environnement Sigmar Gabriel. Et de rajouter : "Nous donnons ainsi un signal important en vue des négociations internationales de Bali en décembre".

D'après le rapport, la mise en oeuvre réussie de l'ensemble des mesures de ce seul programme doit permettre de réduire de 36% les émissions nationales de CO2 d'ici 2020 (par rapport aux niveaux de 1990), mettant ainsi l'Allemagne sur la bonne voie pour la concrétisation de son objectif climatique (40%).

Un résumé (en allemand) du rapport d'évaluation est disponible à l'adresse électronique suivante : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Tkxhv
Pour en savoir plus, contacts :
- Résumé (en allemand) du rapport d'évaluation : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Tkxhv
- Programme intégré "énergie-climat" (en anglais) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/SMyF8
Source : Communiqué de presse du BMU - 31/10/2007

Rédacteur : Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 361 (14/11/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 11 octobre 2007

>> Le Ministère fédéral allemand présente son plan d'action national pour l'efficacité énergétique - www.bulletins-electroniques.com/actualites/51389.htm

Conformément à la "directive européenne relative à l'efficacité énergétique dans les utilisations finales et aux services énergétiques", le Ministère fédéral allemand de l'économie (BMWi) en charge de ces questions, vient de présenter son premier plan national d'action pour l'efficacité énergétique (EEAP) à la Commission européenne. L'ensemble des mesures décrites dans l'EEAP vise à atteindre les objectifs d'économies d'énergie fixés par la directive européenne (réduction de 9% de la consommation dans les utilisations finales d'ici 2017). Deux autres EEAP suivront, à trois ans d'intervalle. L'amélioration de l'efficacité énergétique est l'une des mesures les plus économiques pour garantir sécurité d'approvisionnement et protection du climat.

Ce plan d'action a été élaboré sur la base des résultats d'une étude commandée par le BMWi au bureau d'études économiques Prognos, l'objectif étant de réduire au maximum la charge portée par les citoyens et par l'industrie.

Le plan d'action comprend principalement les mesures suivantes :
- Renforcement significatif des niveaux d'exigence énergétique dans les bâtiments
- Développement et mise en oeuvre de différents programmes de soutien dans le secteur secondaire, la sylviculture, le commerce, les services, les transports et dans les foyers, en vue d'améliorer l'efficacité énergétique dans les domaines où elle est de moindre coût
- Poursuite et extension du programme de rénovation énergétique des bâtiments ("CO2-Gebäudesanierungsprogramm")
- Renforcement des investissements dans l'efficacité énergétique des bâtiments publics
- Commercialisation de biens et de services peu consommateurs d'énergie grâce à des décisions prises au niveau fédéral
- Généralisation des compteurs de mesure précis et en temps réel de la consommation énergétique
- Mise en place de "Contracting énergétique" pour des économies d'énergie dans le secteur des bâtiments résidentiels
- Amélioration du système de signalisation de la consommation énergétique des véhicules
- Etablissement immédiat de standards énergétiques pour les équipements et produits dans le cadre de l'application de la directive "Oko-Design", amélioration de l'étiquetage pour la consommation énergétique
- Lancement d'un programme technologique "Protection climatique et efficacité énergétique"
- Développement de la recherche dans le domaine de l'efficacité énergétique, notamment dans les secteurs du bâtiment, de l'industrie, du commerce, des services et dans le secteur secondaire
La description de l'EEAP ainsi que l'étude de Prognos sont téléchargeables sur Internet.

Pour en savoir plus, contacts :- "Nationaler Aktionsplan Energieeffizienz", plan d'action allemand pour l'efficacité énergétique (en allemand) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Uc9df
- Etude sur le potentiel des économies d'énergie commandée par le BMWi au cabinet d'études économiques Prognos (290 pages, en allemand) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/UdaLR
- Site de téléchargement de la directive européenne (en français) :
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/DCWkC

Source :Communiqué de presse du BMWi - 05/10/2007

Rédacteur :Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 356 (11/10/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 3 octobre 2007

>> Rapport de l'industrie allemande sur le potentiel économique de la lutte contre le changement climatique - www.bulletins-electroniques.com/actualites/51296.htm

L'Association fédérale de l'industrie allemande (BDI) a présenté le 25 septembre 2007 les résultats d'une étude intitulée "Coûts et potentiels de la réduction des émissions de gaz à effet de serre en Allemagne".

Matthias Machnig, Secrétaire d'Etat au Ministère fédéral de l'environnement (BMU), salue les méthodes et réflexions développées dans cette étude commandée auprès de l'entreprise de conseil McKinsey. Les résultats présentés montrent que "la protection climatique n'est pas seulement une nécessité écologique, mais peut bénéficier à l'industrie allemande et lui donner l'opportunité de s'affirmer comme leader technologique".

"Non seulement il est possible de financer la protection climatique, mais celle-ci permettrait même de réaliser des économies massives dans certains secteurs. L'étude fournit une base pour des discussions intenses entre politiques et industriels".

Le document en allemand ainsi qu'une version résumée en anglais sont disponibles sur le site Internet du BDI.
     
Pour en savoir plus, contacts :
- Bundesverband der deutschen Industrie : www.bdi-online.de
- www.bmu.de/klimaschutz
- Etude intégrale en allemand : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/T3wjF
- Résumé de l'étude en anglais : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/2uO2B

Source : Communiqué de presse du BMU - 25/09/2007

Rédacteur : Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 355 (3/10/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 3 octobre 2007

>>  Les indicateurs environnementaux allemands accessibles sur internet

www.bulletins-electroniques.com/actualites/51297.htm

L'Office fédéral de l'environnement (UBA), associé aux Offices fédéraux statistique (Statistisches Bundesamt Deutschland), de la protection de la nature (BfN) et de radioprotection (BfS) ainsi qu'au Service allemand de météorologie (DWD), vient de lancer un site internet regroupant 50 indicateurs environnementaux et donnant un aperçu actualisé de la situation environnementale en Allemagne.

Les "indicateurs environnementaux en Allemagne" constituent un réseau d'informations concises qui répondent aux quatre thématiques du 6ème plan d'action pour l'environnement de l'UE : protection du climat, biodiversité, santé et préservation des ressources. Ces indicateurs dépeignent la situation environnementale allemande, aussi bien les tendances positives que négatives, et permettent ainsi de quantifier l'état d'avancement de l'exécution des objectifs environnementaux fixés par le gouvernement fédéral. Ce système constitue un très bon moyen d'évaluation du taux de réussite de la politique environnementale nationale.

Ces indicateurs permettent également d'établir des relations de causes à effets. Par exemple, l'augmentation de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, à l'origine d'une hausse progressive des températures de 0,8°C entre 1901 et 2005, peut ainsi être reliée à l'avancée de la date de floraison des pommiers, qui gagne environ 5 jours tous les 10 ans.
      
Pour en savoir plus, contacts : Indicateurs environnementaux : www.env-it.de/umweltdaten

Source : Dépêche idw, communiqué de presse de l'UBA - 27/09/2007

Rédacteur : Anaïs Manin, anais.manin@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 355 (3/10/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 3 octobre 2007
 
>> Six ministres européens de l'environnement réaffirment leur opposition au nucléaire civil dans une déclaration commune - www.bulletins-electroniques.com/actualites/51299.htm

Une rencontre informelle s'est tenue à Vienne entre les Ministères de l'environnement de l'Autriche, de l'Allemagne (Secrétaire d'Etat Matthias Machnig), de l'Irlande, de l'Italie, de la Lettonie et de la Norvège sur les thèmes du changement climatique, du rôle de l'énergie nucléaire et des autres alternatives énergétiques.

A l'issue de cette conférence de deux jours, les ministres présents ont réaffirmé leur position dans une déclaration commune : l'énergie nucléaire ne serait selon eux pas conciliable avec le concept de développement durable et ne constituerait pas une bonne solution pour lutter contre le changement climatique. Etant donnée la nature transfrontalière des risques qu'induit l'utilisation de l'énergie nucléaire (accidents, prolifération, déchets), les participants ont exigé davantage de transparence de la part des pays ayant opté pour cette forme d'énergie, ainsi qu'une meilleure communication avec les Etats qui leur sont directement voisins.

Cette rencontre ministérielle s'inscrit dans la continuité du dialogue entamé à Dublin en mars 2007 sur la sûreté des réacteurs nucléaires, le mixe énergétique du futur et l'importance à donner aux économies d'énergie et à l'efficacité énergétique.

La déclaration commune est disponible en anglais à l'adresse électronique suivante :
 http://redirectix.bulletins-electroniques.com/zeVr3

Source : Communiqué de presse du BMU - 01/10/2007

Rédacteur : Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr       
Origine : BE Allemagne numéro 355 (3/10/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 27 septembre 2007

>> Huile de palme : une extraction plus écologique pour les besoins des biocarburants
www.bulletins-electroniques.com/actualites/51176.htm

En réponse à la volonté fédérale d'ajouter des biocarburants au gasoil, la demande en huiles végétales a fortement augmenté. A côté de la production locale de colza oléagineux, au niveau mondial, c'est surtout le marché de l'huile de palme qui se développe, dans les principaux pays exportateurs que sont la Malaisie et l'Indonésie. Etant donné que cette production est tout sauf écologique, l'Office fédéral allemand de recherche agronomique (FAL) à Brunswick a développé un nouveau procédé dans le but d'améliorer nettement cet écobilan.

Afin de profiter pleinement de ce nouveau marché très lucratif, en Indonésie, les forêts tropicales sont défrichées et les marécages asséchés pour faire place aux palmeraies. Ainsi avec chaque tonne d'huile de palme extraite, de 3 à 4 mètres cubes d'eaux résiduaires et plus de 40 mètres cubes de méthane sont produits, avec leurs conséquences néfastes sur l'environnement et le climat.

Lorsque l'huile est extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile, les déchets de fruits ne sont pas réutilisés. Le procédé développé au FAL permet, au contraire, de composter ces restes végétaux avec les eaux usées : les microorganismes responsables du compostage de la matière organique produisent de la chaleur, celle-ci permettant l'évaporation de l'eau. Le compost obtenu permet alors de fertiliser les palmeraies ou les cultures maraîchères. Pour augmenter davantage la valeur ajoutée de ces eaux résiduaires, il est également possible de les utiliser comme substrat pour la biométhanisation. Ainsi, en sortie de fermenteur, sont récupérés à la fois du compost et du biogaz.

Une étude de coûts a par ailleurs montré que le procédé de compostage s'amortissait déjà après 1,5 ou 2,5 ans.

Pour en savoir plus, contacts :- Prof. Dr. Frank Schuchardt - Bundesforschungsanstalt für Landwirtschaft, Institut für Technologie und Biosystemtechnik, Bundesallee 50, D38116 Braunschweig - email : frank.schuchardt@fal.de
- Rapport de l'étude (en allemand) : www.forschungsreport.de

Source : Dépêche idw, Communiqué de presse du Sénat des Offices fédéraux de recherche du BMELV - 17/09/2007

Rédacteur :Anaïs Manin, anais.manin@diplomatie.gouv.fr
Origine :BE Allemagne numéro 354 (27/09/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 27 septembre 2007

>> Arctique : quelques décimètres de finesse dans un monde de glace brute
www.bulletins-electroniques.com/actualites/51183.htm

L'Institut Alfred Wegener (AWI) vient de confirmer la tendance à la diminution de la glace de mer en Arctique, aussi bien en superficie qu'en épaisseur. L'ouverture du passage arctique du Nord-Ouest, permettant le franchissement par voie maritime entre l'Europe et l'Asie, avait déjà été annoncée, sur la foi d'images satellites, par l'Agence Spatiale Européenne (ESA) en septembre 2007. Sur de grandes étendues, la glace de mer arctique n'atteindrait qu'un mètre d'épaisseur et serait ainsi deux fois plus fine qu'en 2001: tels sont les premiers résultats d'une expédition internationale, menée à bord du brise-glace allemand Polarstern, dans le cadre de l'année polaire internationale.

Si depuis trente ans, les fluctuations de l'épaisseur de la glace ne sont pas régulières, une tendance à l'amincissement de ces couches semble cependant se dessiner, selon le docteur Ursula Schauer, responsable de l'expédition actuelle. De plus, à la surface de la glace de mer, les océanographes ont rapporté la présence massive d'eau de fonte, qu'ils ne s'attendaient pas à observer dans de telles proportions. Ainsi, d'après le constat effectué et les nouvelles modélisations réalisées, il se pourrait que l'Arctique soit exempt de glace en été d'ici une cinquantaine d'années, souligne le docteur Schauer.

Autre expédition à avoir été confrontée à la finesse de la glace de mer en Arctique, l'équipe germano-russe, partie fin août de Sibérie afin d'établir la base dérivante NP-35 sur la banquise, a ainsi rencontré quelques difficultés dans le choix d'un banc de glace flottant pouvant supporter l'infrastructure d'une station. Dans le cadre de cette coopération entre l'AWI et son homologue russe Arctic and Antarctic Research Institute (AARI), un technicien allemand aura en charge la réalisation de mesures atmosphériques alors que ses collègues russes s'intéresseront plus particulièrement à la glace de mer.

Pour en savoir plus, contacts :- www.awi.de/de - www.tagesspiegel.de

Source :- Communiqué de presse de l'Institut Alfred Wegner - 13/09/2007
- Tagesspiegel - 20/09/2007

Rédacteur :Mathilde Renault, mathilde.renault@diplomatie.gouv.fr
Origine :BE Allemagne numéro 354 (27/09/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 20 septembre 2007

>> Les énergies renouvelables créent toujours plus d'emplois en Allemagne
www.bulletins-electroniques.com/actualites/51072.htm

Le secteur des énergies renouvelables a créé en 2006 encore plus d'emplois que prévu. C'est ce que révèle une étude commandée par le Ministère fédéral de l'environnement (BMU).

Le nombre total d'employés se chiffrait en 2006 à 235.000 personnes (dont 60% sont directement liés à la loi allemande sur les énergies renouvelables ou loi EEG), soit 20.000 de plus que ce que des analyses précédentes laissaient présager. Ce résultat représente une progression de 50% en deux ans (160.000 personnes en 2004). D'après cette étude, le chiffre pourrait grimper à 400.000 emplois d'ici 2020.

Intitulée "Erneuerbare Energien : Bruttobeschäftigung 2006", l'étude a été réalisée conjointement par le centre ZSW de recherche sur l'énergie solaire et l'hydrogène de Bade-Wurtemberg, l'institut allemand DIW de recherche économique de Berlin, le centre de recherche aérospatiale allemand DLR et la société de recherche économique GWS d'Osnabrück.

L'étude, en allemand, est disponible au téléchargement à l'adresse électronique suivante :
www.bmu.de/erneuerbare_energien/downloads/doc/39984.php

Pour en savoir plus, contacts : www.bmu.de
- www.erneuerbare-energien.de

Source :Dépêche idw, communiqué de presse du BMU - 17/09/2007

Rédacteur :Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 353 (20/09/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 30 août 2007

>> Le gouvernement fédéral allemand adopte le plus grand programme "énergie et climat" de son histoire - www.bulletins-electroniques.com/actualites/50737.htm

Lors de sa réunion de clôture à Meseberg le 23 août 2007, le cabinet fédéral a adopté le paquet "énergie et climat" le plus complet et le plus ambitieux de l'histoire de l'Allemagne. Résultat d'accords obtenus sur un thème en général conflictuel au sein de la grande coalition, les 30 mesures concrètes proposées par les ministères de l'Industrie (BMWi) et de l'Environnement (BMU) doivent mettre le pays sur la voie de la réalisation de son objectif de réduction des émissions de CO2 de 40% d'ici 2020 par rapport aux niveaux de 1990. "La République fédérale d'Allemagne restera ainsi le précurseur international de la protection climatique", a déclaré le ministre de l'environnement Sigmar Gabriel (SPD). Tous les domaines de l'Économie sont concernes par ces projets de lois, chacun d'eux devra donc apporter sa contribution à la protection du climat. Ces mesures doivent être ...

... Lire la suite de cet article sur le web a l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/50737.htm

Rédacteur : Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne 350 (30 août 2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 30 août 2007

>> Un outil informatique très précis pour calculer l'impact d'un individu sur le climat
www.bulletins-electroniques.com/actualites/50739.htm

L'office fédéral de l'environnement (UBA) a mis en ligne un nouvel outil informatique, permettant de calculer précisément l'impact de chaque individu sur le climat. Quelques minutes suffisent pour remplir le questionnaire qui concerne quatre domaines de la vie quotidienne.

1) habitat : consommation en énergie de chauffage selon le type d'habitation, l'année de construction, le style de vie, la température des pièces (...) et consommation en énergie électrique selon les appareils utilisés;
2) transport : consommation selon le type et le mode d'utilisation des véhicules, distance parcourue en transports publics, types de trajets effectués en avion,...
3) alimentation : type d'alimentation, poids, habitudes d'achats,...
4) consommation générale : habitudes d'achats, types de produits achetés, nombre de nuits d'hôtel,...

Le programme calcule le bilan CO2 par domaine d'activités et compare le résultat à la moyenne nationale. Enfin, des recommandations sont données pour diminuer l'impact sur le climat.
Cet outils très détaillé a été développé par l'institut de recherche sur l'énergie et l'environnement de Heidelberg ainsi que par la société avanTime Consulting.

Rappelons qu'en Allemagne, les émissions annuelles d'un individu s'élèvent à environ 9 tonnes de CO2, ce qui est bien supérieur à la moyenne mondiale de 3,8 tonnes. Pour assurer un développement durable à long terme, l'émission moyenne mondiale devrait descendre au-dessous de 2,5 tonnes par individu.

Pour en savoir plus, contacts :
- Le bilan CO2 peut être calculé à l'adresse suivante :
http://co2.klima-aktiv.com/uba.html - www.avanttime.de/index.html
Source :Communiqué du UBA - 28/08/2007

Rédacteur :Dimitri Pescia, dimitri.pescia@diplomatie.gouv.fr
Origine :BE Allemagne 350 (30/08/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 30 août 2007

>> Améliorer le climat urbain grâce aux petits espaces verts
   www.bulletins-electroniques.com/actualites/50740.htm

Dieter Scherer, climatologue à l'Université Technique de Berlin (TUB), reste sceptique face à l'engouement des urbanistes pour les  immenses parcs urbains. Selon lui, les réseaux d'espaces verts de petite et de moyenne surface sont beaucoup plus efficaces pour refroidir nos chaudes nuits d'été.

Le changement climatique est responsable, même en Allemagne, d'une augmentation de la fréquence des nuits tropicales, c'est-a-dire des nuits ou la température nocturne ne descend pas en dessous des 20 degrés Celsius. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les grandes agglomérations, comme l'a vérifié l'équipe du Prof. Scherer : alors que les espaces non bâtis ne captent que 5% de l'énergie solaire, les villes en emprisonnent dès le matin 50%, cette valeur descendant toutefois à 25-30% au cours de la journée. La nuit, les façades restituent cette chaleur et empêchent le ...

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Rédacteur : Anaïs Manin, anais.manin@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne 350 (30 août 2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT



Allemagne, 19 juillet 2007

-> SCIENCES DU VIVANT - ENVIRONNEMENT
   Un changement climatique ne vient jamais seul

www.bulletins-electroniques.com/actualites/43675.htm

Le réchauffement climatique va vraisemblablement avoir des répercussions sur le type et la fréquence d'apparition des maladies infectieuses. L'OMS exhorte ainsi les autorités de sante européennes a s'y préparer. La réapparition de pathologies infectieuses rayées de la carte européenne depuis des décennies est l'un des scenarios envisages, associe a cette augmentation des températures. La Malaria tertiana, induite par  l'agent pathogène Plasmodium vivax en est une illustration. Les cycles de reproduction de ce parasite et de son hôte vecteur l'anophèle, sont en effet intimement liés à la température. Cette forme de malaria, endémique dans le nord de l'Allemagne (région d'Emdener) jusque dans la moitié du 20eme siècle, est réapparue a la fin des années 1990 a Moscou lors de la... 
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Rédacteur : Mathilde Renault, mathilde.renault@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne 344 (19/07/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT


Allemagne, 11 juillet 2007

->    Énergies renouvelables : objectifs fédéraux revus à la hausse

www.bulletins-electroniques.com/actualites/43587.htm

Le gouvernement allemand veut augmenter la part de l'électricité à base d'énergies renouvelables à 45% d'ici a 2030 et à au moins 27% d'ici à 2020, a annonce jeudi le ministre allemand de l'environnement Sigmar Gabriel. Au premier semestre 2007, la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité a augmenté de 34% par rapport au premier semestre 2006. Elle s'élève actuellement a 13,3%.
Ainsi, l'Allemagne a déjà dépassé son objectif fixe en 2000 d'atteindre une part de 12,5% d'ici a 2010. La loi sur les énergies renouvelables de 2000 prévoyait d'augmenter la part de l'électricité verte à au moins 20% d'ici 2020 et a 50% d'ici 2050. En 2006, 70% des installations éoliennes produites en Allemagne ont été exportées.

Pour en savoir plus, contacts : www.bmu.de
Sources : Depeche AFP - 05/07/2007
Rédacteur : Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr  
Origine : BE Allemagne 343 (11/07/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT


Danemark, 7 novembre 2007

>> La glace du Groenland fond à une vitesse alarmante

www.bulletins-electroniques.com/actualites/51713.htm  

Selon une étude danoise du Danmarks Rumcenter (Centre Spatial Danois), la fonte de la couche de glace du Groenland est beaucoup plus rapide que prévue.

Jusqu'en 2004, la masse glacière de la partie sud-est du Groenland perdait entre 50 et 100 kilomètres cube par an. Après 2004, le taux de fonte a augmenté pour atteindre 300 kilomètres cube par an. Cette hausse brutale s'avère très inquiétante. Si cette évolution perdure, affirme Shfaqat Abbas, chercheur au Danmarks Rumcenter, l'eau créée par la fonte des glaciers contribuera à une augmentation du niveau de la mer de plus de 60 cm pour ce siècle.

Quand une quantité de glace disparaît, la pression exercée sur les montagnes avoisinantes diminue et les montagnes s'élèvent donc légèrement. Ce phénomène peut être évalué par mesures GPS. En mesurant l'élévation des montagnes avec des stations GPS très sensibles, on peut estimer le taux de fonte. Ces mesures montrent que les montagnes longeant les glaciers du sud-est du Groenland s'élèvent de 4 à 5 cm par année.

Les résultats de cette étude ont été réalisés en collaboration avec l'Université américaine du Colorado et publiés dans le magazine en ligne Geophysical Research Letters.
Pour en savoir plus, contacts :
Shfaqat Abbas Khan, Danmarks Rumcenter - tél : 0045 3532 5775 - email: abbas@space.dtu.dk
Source :
- Site internet du Centre Spatial Danois : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/ou3Rv   - 11/10/07
- Geophysical Research Letters : www.agu.org/journals/gl

Rédacteur : S. A. Khan, H. Dornier
Origine : BE Danemark numéro 17 (7/11/2007) - Ambassade de France au Danemark / ADIT


Espagne, 17 janvier 2008

>> Implantation d'un parc photovoltaïque majeur dans les îles Canaries

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52631.htm

Le leader européen des solutions en énergies renouvelables Suntechnics annonce au début du mois de janvier 2008 un accord avec Coplasur pour la mise en place d'une installation solaire photovoltaïque basée à Arona dans l'archipel des Canaries.

Le fournisseur de systèmes à énergie solaire, implanté à Ténériffe depuis 2000 mettra en place une installation d'une puissance de 340Kw pour Coplasur (La plus importante coopérative de production bananière d'Europe). L'infrastructure portera 2214 modules STP 175 reposant sur la structure Solar Famulus, un système de plaques photovoltaïques à assemblage rapide adapté au montage sur toitures plates ou en pleine nature.

L'ensoleillement de l'archipel permet une utilisation optimale des cellules photovoltaïques chargées d'absorber des particules de lumière (les photons) dans un matériau semi-conducteur qui génère en réponse une tension électrique. Cela évitera l'émission de 492 tonnes de CO2 annuelles ; une contribution à la réduction du réchauffement climatique. La coopérative prévoit déjà d'importants bénéfices qu'elle investira dans le développement agricole.

Tout porte à croire que ces bénéfices ne se feront pas attendre, comme en témoigne le succès du parc photovoltaïque de Grenade mis en place en juin 2007 par Suntechnics et EPURON (le leader européen en financement et développement de projets à grande échelle en énergies renouvelables). Ce type d'installation est amené à se développer dans l'ensemble de la péninsule ibérique qui bénéficie d'un ensoleillement particulier de part sa couverture par l'anticyclone des Açores. De plus le gouvernement du royaume d'Espagne incite à la mise en place de tels systèmes économiques et non polluants.

Suntechnics, membre du groupe allemand Conergy est le leader européen et un acteur mondial clef dans le domaine de la conception et de la mise en place de solutions industrielles et domestiques dans le domaine des énergies renouvelables. Suntechnics offre des solutions d'adaptation de systèmes existant en vue de leur migration vers des systèmes photovoltaïques, à énergie solaire, énergie éolienne ainsi que des systèmes hybrides. Suntechnics emploie à ce jour 150 personnes en Espagne et est implantée dans le pays depuis 2000 au travers de 6 succursales à Madrid, Barcelone, Bilbao, Almería, Salamanque et Ténériffe.

Pour en savoir plus, contacts :
- Suntechnics, email : france@SunTechnics.com
- Conergy propose un descriptif de la structure Solar Famulus :
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Cy3s5

Source :
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/91M4b
- http://www.suntechnics.com/
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/mrOmm
- http://es.wikipedia.org/wiki/Pl%C3%A1tano_de_Canarias

Rédacteur : Damien Buatois, service.scientifique@ambafrance-es.org
Origine : BE Espagne numéro 67 (17/01/2008) - Ambassade de France en Espagne / ADIT

Espagne, 26 juillet 2007

>> L'Université de Séville développe une nouvelle carte des radiations solaires en Andalousie et Estrémadure
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/43780.htm

Le groupe de thermodynamique et Énergies Renouvelables de la École Technique Supérieure d'Ingénieurs de l'Université de Séville a réalisé une nouvelle carte des radiations solaires en Andalousie et Estrémadure. Ce projet, nomme PASES (Paquet d'Analyses de Séries d'Énergie Solaire), détermine la quantité de radiations reçues sur une surface donnée, avec pour objectif de connaitre les zones les plus touchées.

Ces recherches ont donc permis de créer les cartes mais aussi les tables de valeurs donnant les radiations journalières reçues pour n'importe quelle superficie inclinée. Ces données sont essentielles pour le travail des architectes et des ingénieurs au moment de concevoir et de calculer la localisation optimale des installations solaires. C'est aussi un support indispensable pour l'agriculture qui détermine les surfaces agraires les plus appropriées pour la culture.
La carte est dès à présent disponible en consultation sur le site Web de l'Agence Andalouse de l'Énergie.

Pour en savoir plus, contacts :
Valeriano Ruiz Hernandez, Grupo de Termodinamica y Energias Renovables,
Universidad de Sevilla - Tel : +34 954 487 234 - email : varuher@esi.us.es  - www.esi.us.es 
Sources : 23/05/2007, Andalucia Investiga
Rédacteur : Glenn Jaouen, glenn.jaouen@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Espagne 64  (26/07/2007) - Ambassade de France en Espagne / ADIT


Espagne, 26 juillet 2007

>> L'Espagne produit 20% de l'énergie éolienne mondiale
-
   www.bulletins-electroniques.com/actualites/43781.htm

Les 25 et 26 juin derniers s'est tenue à Madrid la première conférence sur l'énergie et la technologie entre l'Union européenne et les États-Unis. A cette occasion, le Secrétaire General espagnol pour la prévention de la pollution et du changement climatique, Arturo Gonzalo Aizpiri, a signalé que le Ministère de l'Environnement de son pays pariait des à présent sur l'énergie éolienne et l'énergie thermoélectrique. Selon lui, elles sont les principales alternatives aux sources conventionnelles. Le gaz naturel quant à lui, est une énergie de transition qui acquiert de plus en plus d'importance en Espagne. Aizpiri a rappelé que le Ministère de l'environnement accorderait 8 500 millions d'euros au plan d'énergies renouvelables pour la période 2005-2010 ...

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Rédacteur : Laetitia Klotz, service-sst@ambafrance-es.org
Origine : BE Espagne 64  (26/07/2007) - Ambassade de France en Espagne / ADIT

Norvège, 3 avril 2008

>> L'énergie, un atout mondial pour la Norvège -
www.bulletins-electroniques.com/actualites/53830.htm

La Norvège, cinquième producteur d'énergie hydraulique au monde, est la seule nation industrialisée capable de satisfaire sa demande d'électricité presque uniquement grâce à sa propre énergie hydraulique. Elle a été l'un des premiers pays au monde à libéraliser son marché de l'énergie et est devenue, après un siècle de recherche, un pionnier pour les énergies renouvelables. Elle a fondé la première et la plus grande bourse de l'électricité au monde, Nord Pool.
Les pays en développement sont de plus en plus nombreux à rechercher des moyens pour atteindre leurs objectifs environnementaux et à avoir besoin de méthodes de production d'énergie permettant d'économiser les coûts. L'expertise norvégienne est donc rapidement devenue un produit d'exportation précieux. Les entreprises énergétiques norvégiennes de premier plan doivent aujourd'hui répondre à une demande plus forte que jamais. Le fait d'être un pays côtier, doté d'une faible population, a certes conféré un atout naturel à la Norvège mais elle a aussi fait preuve d'une grande efficacité pour utiliser ses compétences. De l'Ouganda au Japon, des pays les plus pauvres aux pays les plus riches, la Norvège peut fournir un marché énergétique mondial aussi avide d'idées et de solutions que de technologies.
La Norvège est actuellement le second producteur d'énergie renouvelable en Europe. Statkraft, une entreprise publique, s'est engagée à utiliser ses compétences sur de nouveaux marchés internationaux. "L'industrialisation de la Norvège est incontestablement passée par l'industrie lourde. Aujourd'hui, l'industrie pétrolière occupe une place très importante mais la Norvège est également riche en ressources hydrauliques et éoliennes. Notre long littoral nous offre de nombreuses richesses", affirme le directeur Europe de Statkraft, Oluf Ulseth. Ulseth souligne que les importants investissements de Statkraft dans la recherche ont fait de la société un acteur novateur dans le domaine des technologies énergétiques respectueuses de l'environnement. Elle a ainsi pu occuper une position avantageuse dans les Balkans où ses compétences lui ont permis de devancer ses concurrents et de se distinguer comme l'acteur le plus attractif aux yeux des autorités régionales.

Source : www.norvege.be , 14/03/2008

Rédacteur : Hélène Amedro - helene.amedro@sintef.no
Origine : BE Norvège numéro 78 (3/04/2008) - Ambassade de France en Norvège / ADIT


Norvège, 27 juillet 2007

>> Recul brutal des glaciers en Norvège
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/43849.htm

Les données fournies par la Direction Norvégienne de l'Énergie et des Ressources en Eaux montrent un vif recul des glaciers au cours de l'année 2006, le plus important depuis 1940. La combinaison d'un été chaud et de faibles chutes de neige en hiver en serait la cause principale. Les glaciers norvégiens représentent des indicateurs clé du changement climatique régional et global, car ils sont inclus dans le réseau mondial des données de mesures de glaciers. Leurs comportements sont donc extrêmement importants aux yeux des scientifiques.

En 2006, sur 28 glaciers norvégiens, 26 ont montré un fort rétrécissement illustré par un retrait de 43 mètres en moyenne. Le plus grand changement a été mesuré au Jostedalbreen ou 11 glaciers ont reculé de plus de 70 mètres. Le glacier Briksdalsbreen est maintenant pratiquement dépourvu de glace. Est-ce que 2006 est une exception? Depuis 2001, les glaciers norvégiens rapetissent en volume et longueur. En 2005, au contraire, une légère augmentation de la masse des glaciers marins a été enregistrée due à de fortes pluies en hiver et d'un été plus frais. Pour l'avenir, les scientifiques s'attendent à une augmentation des températures qui fera place à de forts écoulements l'été, mais aussi à plus de précipitations l'hiver. Pour 2007, ils envisagent de fortes précipitations sur les glaciers, ce qui, si l'été est normal, éviterait un nouveau recul de ceux-ci cette année.

Pour en savoir plus, contacts :
Andreassen, L.M. - CICERO - tel: +47 22 85 87 50 - email: admin@cicero.uio.no
Sources : www.cicero.uio.no
Rédacteur : Camille Bonnal - cbonnal@france.no
Origine : BE Norvège 73  (27/07/2007) - Ambassade de France en Norvège / ADIT


Pays-Bas, 21 janvier 2008

>> Les stocks halieutiques évoluent pour parer la pêche commerciale

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52698.htm

Les résultats de recherches conduites à l'université de Wageningen prouvent que les poissons évoluent pour échapper aux pêcheurs, qui déploient des chalutiers de plus en plus grands et des technologies avancées dans la pêche industrielle pour satisfaire la demande publique sans cesse croissante. Ces résultats ont été publiés par l'IMARES (l'institut pour les ressources et les études marines de l'écosystème à Wageningen) en association avec 12 instituts de recherche européens. L'étude a notamment porté sur les soles.

La stratégie adoptée par les stocks halieutiques les plus chassés consiste à se concentrer sur la reproduction plutôt que la croissance. Les générations sont de moins en moins espacées et de plus petits poissons peuvent passer plus facilement à travers les mailles des filets. Selon cette étude, cette évolution a pris place en l'espace de quelques décennies seulement.

Les chercheurs concluent que les politiques nationales et européennes de régulation de la pêche devraient aussi tenir compte de ce facteur.

Pour en savoir plus, contacts :Dr. Adriaan Rijnsdorp (Wageningen IMARES) - Tél. : +31 (0)6-51611992 - Email : adriaan.rijnsdorp@wur.nl
- www.wageningenimares.wur.nl

Source : Nuffic, 03/12/2007

Rédacteur : Saïd Mammar, Said.Mammar@diplomatie.gouv.fr
- Brendan Garrec, Brendan.Garrec@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Pays-Bas numéro 27 (21/01/2008) - Ambassade de France aux Pays-Bas / ADIT


Pays-Bas, 4 septembre 2007

>> Nouveau parc eolien en Mer du Nord
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/50781.htm

L'entreprise de bâtiment néerlandaise Ballast Nedam et le promoteur immobilier Econcern ont en projet la construction d'un parc éolien offshore en Mer du Nord à 30 km des côtes de Scheveningen dans la commune de La Haye (Pays-Bas). Les premiers travaux ont débuté mi-mai suite à l'autorisation donnée par le Ministère néerlandais des transports, des travaux publics et de la gestion de l'eau. L'inauguration du parc est prévue pour 2011. Il aura une capacité de production d'énergie de 300 MW, trois fois plus importante que le parc d'Egmond aan Zee mis en service en avril.

Après la construction du parc éolien d'Ijmuiden, le parc de la Haye sera le troisième parc éolien aux Pays-Bas situé en Mer du Nord. Les Pays-Bas disposent actuellement d'un peu plus de 1 500 MW de capacité de production d'énergie éolienne terrestre et offshore.

Pour en savoir plus, contacts : www.ballast-nedam.nl   
Source :Technisch Weekblad, 19 mai 2007

Rédacteur : Catherine Laurent, catherine.laurent@diplomatie.gouv.fr
et Saïd Mammar, said.mammar@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Pays-Bas numéro 26 (4/09/2007) - Ambassade de France aux Pays-Bas / ADIT


>> Les algues comme source de biocarburant - www.bulletins-electroniques.com/actualites/50782.htm

Les algues pourraient devenir une source importante de biomasse et de biocarburant. Le programme Rotterdam Climate Initiative, dont font partie la municipalité et le port de Rotterdam notamment, a réuni récemment des spécialistes de l'énergie et de l'industrie des algues à Rotterdam, pour discuter du rôle des algues dans la production d'énergie durable.
Les algues n'ont besoin que de lumière du soleil, de CO2 et d'eau avec des oligo-éléments, du phosphate et de l'azote, pour se développer. Les variétés d'algues les plus adaptées pour la production de biocarburant sont les algues vertes unicellulaires, micro-organismes primitifs situés en dessous des plantes. On peut utiliser 99% de leur masse pour fabriquer des médicaments, des matières colorantes, des plastiques biologiques ou des biocarburants. Environ 40.000 litres de biocarburant par hectare peuvent être produits chaque année, ce qui représente un rendement important.
Les algues sont surtout cultivées dans des systèmes d'étangs ouverts. Un photobioréacteur qui permettra de contrôler précisément certains paramètres est actuellement expérimenté pour une culture en système fermé. Mais la grande quantité de verre nécessaire pour une culture en batch empêche la production à l'échelle industrielle.
La culture des algues a l'avantage de produire de l'énergie durable sans concurrencer l'agriculture. En effet, les bassins ou les réacteurs sont placés en mer ou dans les villes. Les grandes entreprises hésitent encore à investir dans cette nouvelle technologie et la politique européenne ne place pas encore la culture d'algues au même niveau que l'agriculture, elle n'ouvre donc pas droit à des subventions dont aurait justement besoin ce nouveau secteur.

Pour en savoir plus, contacts : ENERGIE"> ENERGIE"> ENERGIE"> ENERGIE"> ENERGIE"> ENERGIE" target="_blank" class="lienexterne">www.rotterdamclimateinitiative.nl
Source :Technisch weekblad, 14 juillet 2007

Rédacteur : Catherine Laurent, catherine.laurent@diplomatie.gouv.fr
et Saïd Mammar, said.mammar@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Pays-Bas numéro 26 (4/09/2007) - Ambassade de France aux Pays-Bas / ADIT


Portugal, 21 décembre 2007

>> "Plan d'Occupation Marin": une première mondiale en matière de réglementation de l'espace marin
: www.bulletins-electroniques.com/actualites/52381.htm

Dans son objectif d'inclure l'énergie des vagues dans la palette d'énergies renouvelables qui contribueront aux 39% d'énergies renouvelables en 2010 dans sa consommation énergétique (voir BE Portugal 27 "Le Portugal se positionne sur les énergies renouvelables innovantes avec une ferme à vagues" [1]), le Portugal s'est doté d'une législation spécifique pour gérer l'espace marin, chose qui n'avait encore été jamais faite auparavant.

La loi n° 57/2007 du 31 août autorise le gouvernement à établir un régime juridique d'utilisation des biens du domaine publique maritime, incluant les eaux territoriales, pour la production d'énergie électrique à partir des vagues dans une aire dédiée à cet usage. Cette gestion du milieu marin correspond à ce qui se fait pour la surface terrestre avec le POS (Plan d'Occupation des Sols) et le PLU (Plan Local d'Urbanisme). Une zone pilote a été choisie au niveau de São Pedro de Moel, zone d'environ 30 mètres de profondeur, pour une période maximale de 35 ans.

Cette législation innovante vise essentiellement à rassurer les investisseurs dans cette source d'énergie. La mer peut donc dorénavant faire l'objet d'usages privés exclusifs. En étant pionnier dans le secteur, le Portugal se doit de veiller à ne pas se faire rattraper rapidement par d'autres pays. L'exploitation d'une zone pilote doit être suivie par un élargissement au reste de la côte portugaise.

Pour en savoir plus, contacts :
- 1] "Le Portugal se positionne sur les énergies renouvelables innovantes avec une ferme à vagues", BE Portugal 27, 15 novembre 2007 : www.bulletins-electroniques.com/actualites/51865.htm
- Loi n° 57/2007 en portugais : www.diramb.gov.pt/data/basedoc/TXT_LN_28159_1_0001.htm
- Article wikipedia sur le POS : http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_d%27occupation_des_sols
- Article wikipedia sur le PLU : http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_local_d%27urbanisme

Source : "Portugal cria lei inédita para fazer energia com ondas" - Diário Económico - 14/11/2007 - http://diarioeconomico.sapo.pt/

Rédacteur : Guillaume Arras - guillaume.arras@diplomatie.gouv.fr ou coop.scientifique@ifp-lisboa.com
Origine : BE Portugal numéro 28 (21/12/2007) - Ambassade de France au Portugal / ADIT


Portugal, 15 novembre 2007

>> Le Portugal se positionne sur les énergies renouvelables innovantes avec une ferme à vagues
: www.bulletins-electroniques.com/actualites/51865.htm

Le Portugal va devenir le premier producteur mondial, à l'échelle commerciale, d'électricité générée à partir la houle marine. Pour ce faire, le Portugal est en train de se doter de machines Pelamis semi émergées, nom d'origine latine qui signifie serpent de mer, conçues par une entreprise écossaise, Pelamis Wave Power (PWP). Cette machine est composée de plusieurs cylindres de 3,5 mètres de circonférence, chacun de la longueur d'un wagon de train et reliés entre eux dans la direction des vagues sur une longueur totale d'environ 150 mètres. Les vagues provoquent la montée et la descente du Pelamis dans une séquence de mouvements ressemblants à ceux d'un serpent. Au niveau des charnières, des marteaux hydrauliques pompent une huile à haute pression et fournissent une énergie qui est convertie en électricité par un générateur.

Le projet Pelamis fournira à ses débuts 2,25 megawatts (MW) d'énergie propre au large d'Aguçadoura, dans le Nord du Portugal, de quoi fournir l'équivalent énergétique de 1.500 foyers. A terme, le projet sera capable de générer l'énergie de 15.000 maisons, économisant ainsi l'émission de 60.000 tonnes de CO2 par an. Cette initiative est financée à hauteur de 15% par des financements publics, le reste étant à la charge du maître d'oeuvre, l'entreprise Enersis reconnue pour ses investissements dans les énergies renouvelables. Cependant, sans les fonds publics, le projet ne serait pas rentable. Disposant de trois appareils au départ, Enersis espère porter la ferme à vagues à 30 machines dès l'année prochaine pour atteindre en quelques années une centaine de machines pour une production de 500 MW qui rendrait le projet rentable.

Ce projet s'inscrit bien dans la politique volontariste du Portugal pour développer les énergies renouvelables (voir BE Portugal 21, "La réponse du gouvernement portugais au protocole de Kyoto" [1]). Le premier ministre portugais José Sócrates a récemment relevé le taux des énergies renouvelables que le pays devra produire d'ici 2010 en passant de 39% à 45%. Centré sur l'énergie éolienne, le manque de place sera à terme un problème pour le Portugal qui doit alors trouver d'autres sources d'énergies renouvelables. Avec des côtes s'étalant sur plus de 830 km, l'énergie des vagues présente un grand intérêt de même qu'il offrirait un avantage commercial pour le Portugal qui se positionnerait comme un pionner dans cette technologie dans un processus comparable à celui qui a permis au Danemark et à l'Allemagne de dominer le marché de l'énergie éolienne.
Pour en savoir plus, contacts :
- site du projet Pelamis Wave Power : www.oceanpd.com  et www.pelamiswave.com
- [1] "La réponse du gouvernement portugais au protocole de Kyoto", BE Portugal 21, 27/02/2007 : www.bulletins-electroniques.com/actualites/41472.htm
Sources :
- "Portugal tira energia da sondas do mar" - Diário de Notícias - 03/10/2007 - p34 - http://dn.sapo.pt
- "Portugal gambles on 'sea snakes' providing an energy boost'" - The Guardian - 01/10/2007 - www.guardian.co.uk

Rédacteur : Guillaume Arras - guillaume.arras@diplomatie.gouv.fr ou coop.scientifique@ifp-lisboa.com
Origine : BE Portugal numéro 27 (15/11/2007) - Ambassade de France au Portugal / ADIT


Portugal, 15 novembre 2007

>> L'aquaculture va dépasser la pêche dans 5 ans :

www.bulletins-electroniques.com/actualites/51867.htm

La ville de Mira va lancer en partenariat avec l'industriel Pescanova un programme ambitieux d'aquaculture visant à doter cette ville du premier centre aquatique mondial de production de turbot.

Ce projet, Acuinova, qui représente un investissement de 140 millions d'euros, espère produire dès la fin 2008 sept mille tonnes de poisson par an et atteindre à terme, en 2013, 28 mille tonnes, surpassant alors le tonnage de la pêche traditionnelle. Le projet engendrera 200 emplois directs et 600 indirects. Basé essentiellement sur l'exportation (99% de la production), il permettra au Portugal de s'installer sur un marché hautement compétitif.

Lors de la journée d'inauguration, le Premier ministre du Portugal, José Sócrates, a estimé que l'aquaculture à Mira est un "projet spécial" qui constitue "un cas exemplaire par la rigueur et par les exigences environnementales" qu'il s'impose et indiqué qu'il ne comprenait pas les positions de l'association QUERCUS qui tente de stopper le projet.

Ayant déjà critiqué la municipalité de Mira un mois avant le jour d'inauguration, l'association QUERCUS demande l'arrêt de ce projet qui selon elle va détruire des zones d'habitats dunaires à protéger en priorité. Elle a donc décidé d'attaquer au tribunal administratif le contrat de location des terrains à Pescanova concédé par la municipalité afin de mettre le projet en suspens. Ce contrat de location prévoit d'accorder 206 hectares sur un site qui fait partie du réseau Natura 2000, même si, seuls 80 hectares seront utilisés par l'usine, le reste étant réintégré à la réserve naturelle après travaux. Il faut noter que c'est pour cette même raison d'appartenance à un réseau naturel protégé que le projet de Cabo Touriñan en Galice avait été refusé par l'Espagne.
Pour en savoir plus, contacts :
- Société Pescanova - www.pescanova.pt
- Site de la ville de Mira - www.cm-mira.pt
- Site de l'association QUERCUS - www.quercus.pt
Source :
"Aquacultura vai superar pesca dentro de cinco anos'" - Diário de Notícias - 07/10/2007 - http://dn.sapo.pt

Rédacteur : Guillaume Arras - guillaume.arras@diplomatie.gouv.fr ou coop.scientifique@ifp-lisboa.com
Origine : BE Portugal numéro 27 (15/11/2007) - Ambassade de France au Portugal / ADIT



Portugal, 24 juillet 2007

>> La production de pêche a chuté de 37 pour cent en 20 ans

   www.bulletins-electroniques.com/actualites/43752.htm

Selon une étude diffusée par l'Institut National de Statistique (INE), l'activité des pêcheries en termes de valeur ajoutée brute (VAB) national est passée de 0.8% a 0.3%, entre 1986 et 2006. La VAB etait de 356 millions d'euros en 2006 contre 566 millions d'euros en 1986. De même, en 2006, la production de biens dans ce secteur, mesurée en prix constants (de 2000), était de 480 millions d'euros, soit moins 37 pour cent par rapport à la production de 1986 qui s'élevait a 760 millions d'euros.

Les principales raisons du déclin de la pêche au Portugal sont l'épuisement des stocks, l'imposition des quotas de production, les nouvelles zones économiques exclusives limitées au mouvement de flottes étrangères...
... Lire la suite de cet article sur le web a l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/43752.htm

Rédacteur : Elodie Jullien - elodie.jullien@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Portugal numéro 25 (24/07/2007) - Ambassade de France au Portugal / ADIT



Royaume-Uni, 15 février 2008

>> Débat sur les agrocarburants au Royaume-Uni
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www.bulletins-electroniques.com/actualites/53071.htm

La Royal Society a publié le 14 janvier un rapport sur les agrocarburants (Sustainable biofuels : prospects and challenges, agrocarbuants durables : prespectives et défis). Ce rapport, rédigé par le professeur John Pickett du BBSRC (Biotechnology and Biological Sciences Research Council, le conseil de recherche pour la biologie et les biotechnologies), met en garde sur les conséquences que pourraient avoir les directives du UK's Renewable Transport Fuel Obligation (RTFO) qui doivent rentrer en vigueur en avril 2008.

Le RTFO a pour rôle de mettre en oeuvre au Royaume-Uni les recommandations de l'Union Européenne en matière d'agrocarburants. L'objectif est d'atteindre, d'ici 2010, 5% d'agrocarburants dans les transports. Pour 2020, l'objectif est placé à 10%. Cependant, le RTFO ne donne aucune consigne sur le type de carburant à utiliser. Dans son rapport, la Royal Society met en avant les conséquences néfastes que pourrait avoir une telle lacune. Elle émet également plusieurs recommandations sur la politique à mettre en place pour promouvoir une utilisation raisonnée et durable des biocarburants.

Tout d'abord, le rapport montre qu'une promotion des agrocarburants ne s'accompagne pas nécessairement d'une diminution des émissions des gaz à effet de serre. En effet, les industriels ne sont pas nécessairement encouragés par le RTFO à investir dans les technologies avec le meilleur bilan carbone. Le risque serait alors de développer des filières inefficaces contre le réchauffement climatique avec l'utilisation de procédés économiquement rentables mais forts consommateurs en énergie fossile. Pour remédier à cela, la Royal Society réclame que les décisions politiques pour le développement des biocarburants soient liées à des objectifs de diminution des émissions des gaz à effet de serre. Il faut donc que l'intérêt de chaque agrocarburant soit considéré séparément afin de contribuer au développement des filières qui respectent le plus l'environnement.

Un rapport avait déjà été publié en septembre dernier par la Royal Society of Chemistry. Cette étude, basée sur des travaux menés à l'Université d'Edimbourg par le prix Nobel de Chimie Paul Crutzen, montre qu'en produisant des biocarburants, on émettrait bien plus de protoxyde d'azote (N2O) que ce que l'on avait initialement estimé [1]. Sachant que le protoxyde d'azote est un gaz qui contribue fortement au réchauffement climatique, la viabilité des agrocarburants pour combattre ce phénomène est donc remise en cause [2]. Dans le cas des agrogazoles, majoritairement utilisés en Europe, l'étude montre même que leur utilisation à la place des combustibles fossiles amplifierait le réchauffement climatique. Seul le bioéthanol produit à partir de la canne à sucre permettrait de réduire l'effet de réchauffement.

Deuxièmement, la Royal Society souligne dans son rapport que les agrocarburants ne peuvent pas être à eux seuls une solution durable aux problèmes des transports. Leur développement doit faire partie d'un ensemble de mesures pour la promotion des technologies faiblement émettrices en dioxyde de carbone.

Le rapport met également en garde contre les problèmes sociaux, économiques et environnementaux qui pourraient résulter d'une utilisation massive des terres agricoles pour la production des biocarburants : la déforestation risque encore d'être amplifiée, l'utilisation massive d'engrais serait une source de pollution majeure des nappes phréatiques et la compétition entre les cultures énergétiques et l'agriculture traditionnelle pourrait conduire à des catastrophes alimentaires dans certains pays du Sud. La Royal Society recommande donc de mettre en place des critères de certification pour la production des biocarburants ainsi que l'établissement de mécanismes pour faciliter le transfert technologique. Elle souhaite également une consultation publique sur ce sujet.

Pour atteindre simultanément tous ces objectifs, la Royal Society souligne l'importance de la mise en place d'une politique permettant de coordonner les décisions dans le domaine des biocarburants. Elle recommande également que la durée du RTFO soit prolongée à 20 ans car un investissement à long terme est absolument nécessaire.

La commission parlementaire d'audit sur l'environnement présidée par M. Tim Yeo, ancien ministre conservateur, reprend et amplifie ces arguments dans son avis paru le 21 janvier. La commission recommande d'attendre la mise au point des agrocarburants de seconde génération.

Pour en savoir plus, contacts :
[1] Le protoxyde d'azote est produit par les bactéries dans les sols. L'utilisation des engrais azoté pour l'agriculture intensive augmente considérablement cette conversion.
[2] Des experts comme le professeur Simon Donner à l'université de Princeton aux Etats-Unis ont toutefois critiqué l'approche de Paul Crutzen et remettent en cause ses résultats sur les émissions de protoxyde d'azote.
Source :
- The Royal Society, 14/01/08, http://royalsociety.org/news.asp?id=7367
- The Royal Society of Chemistry, 21/09/07,
www.rsc.org/chemistryworld/News/2007/September/21090701.asp

Rédacteur : Alexandre Jousse
Origine : BE Royaume-Uni numéro 83 (15/02/2008) - Ambassade de France au Royaume-Uni / ADIT


Royaume-Uni, 24 janvier 2008

>> Des éoliennes offshores pour alimenter tous les foyers britanniques en 2020 ?

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52798.htm

John Hutton, le ministre de l'industrie, a annoncé que le Royaume-Uni souhaitait mettre en place un ensemble de mesures pour développer l'éolien offshore : cette technologie permettrait de renforcer l'indépendance énergétique du Royaume-Uni avec une source non émettrice en carbone qui est de ce fait respectueuse de l'environnement.

D'ici 2020, le gouvernement voudrait produire 33 GW à partir de ses parcs offshores, soit environ 20% de l'électricité britannique. Une telle production serait suffisante pour alimenter en électricité tous les foyers du Royaume-Uni. Pour atteindre cet objectif, environ 7.000 éoliennes devront être installées ce qui provoquerait un changement considérable au niveau du paysage des côtes britanniques. Jusqu'à présent, seulement 8 GW d'éoliennes offshores étaient en projet pour 2014.

Le Royaume-Uni compte sans conteste des ressources en vent parmi les plus importantes au monde ainsi qu'une longue expérience du milieu offshore avec ses plateformes pétrolières en mer du Nord. Ce sont des atouts majeurs pour la réalisation d'un tel projet. Cependant, l'éolien est encore marginal au Royaume-Uni. Aujourd'hui, seulement 0,4% de l'électricité est produite avec le vent, et sur les 127 parcs éoliens en fonctionnement, seul quatre sont offshores pour une puissance totale de 213 MW. Ainsi l'éolien marin est une technologie relativement nouvelle et c'est pourquoi plusieurs verrous technologiques seront encore à résoudre pour qu'un projet d'une telle ampleur se réalise.

Tout d'abord, une réduction des coûts est nécessaire pour rendre la technologie offshore attractive pour les investisseurs. Certes l'éolien marin est plus populaire que le terrestre car considéré moins polluant visuellement par l'opinion publique, mais il est aussi plus coûteux à mettre en oeuvre. Il faudra donc optimiser les coûts liés à la construction et à la maintenance ainsi qu'égaler les rendements de l'onshore avec 98% de temps de marche. Une modification de l'infrastructure du réseau électrique sera aussi nécessaire pour acheminer l'électricité des parcs offshores vers les grandes villes. Enfin il est impossible d'envisager l'éolien sans une solution de rechange pour les jours où il n'y a que peu de vent. Il est également important de noter l'enjeu technique que représente ce projet : en effet, il faudrait entre 2008 et 2020 ériger chaque jour en mer une éolienne alors que le Danemark, où le réseau offshore est actuellement le plus important au monde, n'a encore jamais réussi à en construire plus de deux par semaine. C'est pourquoi plusieurs sommités, comme Philip Wolfe, directeur de l'association pour les énergies renouvelables, réclament un plan complet sur l'énergie avant une telle annonce.

L'annonce de John Hutton montre clairement que le Royaume-Uni souhaite dans un futur proche se placer en tant que leader mondial sur le marché de l'éolien offshore. Et de toute évidence, si de fortes décisions politiques vont dans ce sens, les ressources naturelles en vent du Royaume-Uni permettront d'atteindre cet objectif.

Source :
- http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk_politics/7135299.stm
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/8bY2X
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/PaAgo
- http://politics.guardian.co.uk/comment/story/0,,2227527,00.html
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/kwdUr

Rédacteur : Alexandre Jousse
Origine : BE Royaume-Uni numéro 82 (24/01/2008) - Ambassade de France au Royaume-Uni / ADIT


Royaume-Uni, 1er septembre 2007

>> Le recyclage, au centre de la nouvelle strategie dechets proposee par le Defra
 www.bulletins-electroniques.com/actualites/50825.htm

Suite à une longue consultation publique lancée en fevrier 2006, le Defra (Department for environment, food and rural affairs, le Ministere de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales) a publié, le 24 mai 2007, la nouvelle stratégie de gestion des deéhets applicable à l'Angleterre. Le Royaume-Uni fait partie des plus gros producteurs européens de déchets avec environ 100 millions de tonnes provenant des secteurs résidentiels, commerciaux et industriels. La plupart de ces déchets sont encore redirigés vers des décharges.
Le gouvernement propose un ensemble d'orientations et de mesures visant à reduire la quantité de déchets par la modification des méthodes d'emballage (packaging) des produits ou la promotion du recyclage et de la réutilisation. La stratégie anglaise (Waste Strategy for England 2007) repose sur une hiérarchie imposée dans les possibilités de gestion des déchets, la Waste Hierarchy ou "hiérarchie déchets" (ce concept découle de la stratégie européenne pour les déchets), avec pour principal objectif de limiter au maximum le recours aux décharges. L'application de ce concept devrait avoir des répercussions non seulement sur la qualité de l'environnement, mais aussi sur l'économie britannique avec une reduction massive des coûts liés au traitement des déchets et à leur enfouissement. De plus, une politique de prévention des déchets devrait entraîner une utilisation plus raisonnée et économique des ressources.
Auteurs : THIERRY Xavier

Téléchargez gratuitement ce rapport au format pdf :
www.bulletins-electroniques.com/rapports/smm07_059.htm
Origine : BE Royaume-Uni numéro (1/09/2007) - Ambassade de France au Royaume-Uni / ADIT

Russie, 3 décembre 2007

>> Terre : un chercheur russe promet un refroidissement climatique

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52124.htm

Un chercheur russe a prédit que la Terre connaîtrait un refroidissement climatique global dû à une baisse de la luminosité du Soleil à l'horizon 2055-2060. "Les prémisses du refroidissement climatique à venir sur la Terre pourront d'abord être observées sur Mars", a promis Khabiboullo Abdoussamatov, chef du laboratoire des recherches spatiales à l'Observatoire astronomique de Poulkovo (Académie russe des sciences).

Selon le chercheur, l'intensité de la luminosité solaire atteindra son minimum en 2041, ce qui provoquera un profond refroidissement de la planète en 2055-2060. La baisse de luminosité du Soleil se ressentira avant tout sur Mars. A l'instar de la Terre, la planète rouge a subi un réchauffement climatique global conditionné par l'accroissement significatif et durable de la luminosité solaire au cours du XXe siècle. "Sur Mars, il n'y a pas d'océans, d'où la faible inertie thermique de cette planète. Mars commencera à se refroidir beaucoup plus tôt que la Terre", a estimé M. Abdoussamatov.

D'après lui, le réchauffement climatique parallèle observé aujourd'hui sur la Terre, Mars et plusieurs autres planètes du système solaire montre que ce phénomène a des origines solaires naturelles. "Les chercheurs de la NASA, après avoir observé les changements sur la surface de Mars entre 1999 et 2005, ont constaté une fonte des glaces au pôle Sud de la planète rouge sur une durée de trois années martiennes ainsi qu'un réchauffement parallèle du climat, et ce, sans que l'activité des Martiens ne crée d'effet de serre", a-t-il constaté, avec une pointe d'humour.

"Il n'existe aucune preuve scientifique attestant que la concentration croissante de gaz carbonique due aux activités humaines soit à l'origine du réchauffement de la planète et qu'elle puisse provoquer des changements climatiques catastrophiques sur la Terre", a résumé M. Abdoussamatov.

Pour en savoir plus, contacts : Agence russe de l'information internationale RIA Novosti - www.rian.ru
Source : Agence russe de l'information internationale RIA Novosti - www.rian.ru 

Rédacteur : Service pour la science, la technologie et l'espace
Origine : BE Russie numéro 14 (3/12/2007) - Ambassade de France en Russie / ADIT

Slovénie, 21 novembre 2007

>> Faut-il se méfier du CO2 dans les forêts ?

www.bulletins-electroniques.com/actualites/51986.htm

La Slovénie est le deuxième pays européen en termes de forêts, qui couvrent plus de trois cinquième du territoire.
De récentes recherches montrent que les forêts ne représentent pas un avantage certain pour les émissions de CO2 : un processus sur lequel peu de chercheurs se sont penchés se passe dans le sol des forêts, émettant dans l'air du CO2 produit par un processus de décomposition. L'Institut National Slovène des Forêts a obtenu, il y a quelques mois, un appareil pour mesurer les concentrations d'oxygène présent dans la nature, qui permettra d'améliorer les mesures de respiration in situ.

Selon le Dr Primoz Simoncic et le Dr Gregor Bozic de l'Institut National Slovène des Forêts, la Slovénie a l'avantage de posséder une composition naturelle des forêts qui les rend plus résistantes aux changements d'environnement. D'après le Dr Simoncic, la Slovénie dispose d'une bonne législation sur le traitement des forêts. En revanche, il expose le problème du manque d'une législation européenne, qui a engendré le souhait, exprimé par la majorité des pays européens, de prévoir certaines mesures pour protéger les forêts. Les pays méditerranéens en particulier, dont la Slovénie, aimeraient avoir une stratégie efficace européenne sur la protection des forêts, basée sur les opinions de spécialistes, et sur des mesures exactes.

L'Institut National Slovène des Forêts a organisé en octobre une conférence internationale lors de laquelle la Slovénie a présenté les premiers résultats de la recherche sur la question de l'oxygène dans la forêt naturelle de l'hêtre.
Pour en savoir plus, contacts :
- Dr Gregor Bozic : gregor.bozic@gozdis.si
- Dr Primoz Simoncic : primoz.simoncic@gozdis.si
Source : Delo, le 25 octobre 2007

Origine : BE Slovénie numéro 57 (21/11/2007) - Ambassade de France en Slovénie / ADIT





flech_dd.gif   Amérique


Amérique latine, 7 septembre 2007

>> Les éoliennes : une énergie alternative pour le Chili
www.bulletins-electroniques.com/actualites/50868.htm

Le Chili traverse une crise énergétique importante, avec les coupures de gaz en provenance d'Argentine et les politiques de gelée de prix du combustible du pays voisin. En conséquence, on recherche , dans les énergies alternatives, des solutions pour résoudre er prévenir la crise, et en plus diminuer la pollution environnementale. Cependant, leur installation est encore chère mais rentable à long terme.

Avec des condition géographiques et climatiques favorables, le Chili pourrait développer la géothermie, l'énergie solaire et éolienne. Cette dernière forme d'exploitation est d'ores et déjà une réalité dans la onzième Région, et spécialement à 4 kilomètres de Coyhaique à la centre Alto Baguales appartenant à l'entreprise Eléctrica d'Aysen. A ce jour, il s'agit de l'unique projet dans le genre. La centrale compte 3 éoliennes: aérogénérateurs d'un potentiel de 660 kilowatts chacun.

En mars dernier, la Commission Nationale de l'Environnement de la Région de Coquimbo a décidé d'accroître le parc éolien chilien avec la création de la central Canela qui comptera 11 aérogénérateurs d'une capacité de 1,65 Mégawatts.

Pour en savoir plus, contacts :- Site du GEA (Génération d'Energies Alternatives) : www.gea.usm.cl
- Site de FONDEF (Fonds de Promotion pour le Développement Scientifique et Technologique) :
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Y5Tq2
Source :Bulletin Electronique Universia : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/94FB5

Rédacteur :Ingrid Chanefo
Origine : BE Amérique Latine numéro 36 (7/09/2007) - Ambassade de France au Chili / ADIT


Brésil, 11 mars 2008

>> Dedini exporte une usine de biodiesel
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/53452.htm

Pour la première fois de son histoire, Dedini, entreprise spécialisée en ingénierie et construction d'usines de biocombustibles, va exporter une usine de fabrication de biodiesel avec le concours de l'entreprise DeSmet Ballestra. L'infrastructure a été vendue à Ecodiesel Colombia S/A, une entreprise du groupe pétrolier colombien Ecopetro.

Ce nouveau complexe de production sera construit à Barrancabermeja au Nord-Est de la Colombie. La capacité de production de l'usine s'élèvera à 100.000 tonnes/an soit 2000 barils/jour. Le biodiesel sera produit à partir d'huile de palme crue. La mise en service de l'établissement est prévue pour février 2009.

Les usines d'éthanol montées par Dedini sont actuellement responsable de 80% de la production brésilienne, ce qui représente prêt de 25% de la prodution mondiale d'ethanol. Dedini a déjà fourni 4 usines de production de biodiesel pour le marché brésilien, trois d'une capacité de 100.000 tonnes/an et une d'une capacité de 50.000 tonnes/an. Elle est actuellement en train de construire 4 nouvelles usines au Brésil : deux de 100.000 tonnes/an et deux de 200.000 tonnes/an.
Pour en savoir plus, contacts : www.revistafatorbrasil.com.br/ver_noticia.php?not=31578
Source : Fator Brasil

Rédacteur : Maxence Motte
Origine : BE Brésil numéro 114 (11/03/2008) - CenDoTeC / Ambassade de France au Brésil / ADIT

Brésil, 18 octobre 2007

>> Du manioc dans le réservoir
www.bulletins-electroniques.com/actualites/51474.htm  

L'Entreprise Brésilienne de Recherche en Agronomie (Embrapa) a mis au point un manioc dont le tubercule contient du sucre à la place de l'amidon. Cette variété s'avère donc très intéressante pour la production d'alcool puisqu'elle permet d'éliminer l'étape d'hydrolise, couteuse en énergie, qui était nécessaire pour produire du sucre à partir de l'amidon. Ce nouveau manioc permet une réduction de de 25% du coût énergétique.

Cette variété n'a cependant pas vocation à concurrencer la câne à sucre mais plutôt à être utilisée sur certaines niches complémentaires où la câne ne pourrait pas être une option viable comme dans le cas du Cerrado brésilien. La production de câne à sucre gagne progressivement les états de la région Centre-Ouest mais ce mouvement prendra environ une décénie notamment à cause de la nécessité de développer de nouvelles variétés. Pendant ce temps l'éthanol de manioc pourrait entrer sur le marché dès 2010.

D'autres recherches sont en cours sur cette plante notamment sur la production d'hydrogène et de bio-hydrogène à partir du sucre de cette variété en vue de produire des piles à combustible. D'autres travaux, en phase de dimensionnement industriel, concernent le développement de biopolymères utilisables dans la métallurgie pour la purification du fer.
Pour en savoir plus, contacts :www.agencia.fapesp.br/boletim_dentro.php?id=7887
 
Origine : BE Brésil numéro 108 (18/10/2007) - CenDoTeC / Ambassade de France au Brésil / ADIT

Brésil, 3 juillet 2007

>>  Électricité de la biomasse - www.bulletins-electroniques.com/actualites/43462.htm

L'écorce des arbres, les noyaux d'acai (fruit brésilien) et les éclats de bois de cèdre sont quelques-uns des résidus végétaux testes et approuves pour être transformes en électricité par le gazéificateur mis au point par les ingénieurs du Département d'Ingénierie Mécanique et du Centre de Développement Durable de l'Université de Brasilia. Cet équipement sera utilisé dans le cadre du programme "Lumière pour tous" qui vise à fournir l'énergie électrique aux régions isolées du pays.
Le système est simple à construire et ne nécessite pas de pièces importées. La combustion de la biomasse génère un gaz qui, suite à un traitement, alimente un petit moteur générant l'électricité. Cet équipement génère 6 kW en utilisant le gaz de combustion et 15% de diesel. A titre de comparaison, si le générateur électrique était couplé à un moteur qui fonctionne a 100% au diesel, il génèrerait 7,5 kW. Selon ses concepteurs la technologie pourrait générer jusqu'a 30 kW, ce qui suffirait a alimenter 100 familles de cinq personnes selon les normes du programme "Lumière pour tous".

Pour en savoir plus, contacts : www.agencia.fapesp.br/boletim_dentro.php?id=7328
Sources : Fapesp
Rédacteur : Maxence Motte
Origine : BE Brésil numéro 102 (03/07/2007) - Ambassade de France au Brésil / ADIT

Canada, 19 février 2008

>> Une étude montre que les poux marins des fermes aquacoles tuent les poissons sauvages (publication)
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/53118.htm

Une étude, publiée dans Science, montre que les infestations parasitaires causées par des poux marins chez les saumons d'élevage tuent les populations avoisinantes de saumons sauvages. Des résultats surprenant démontrent en effet que les populations de saumons sauvages, qui nagent à proximité des fermes aquacoles ont décru rapidement au cours de ces 4 dernières années. Les scientifiques s'attendent ainsi à un écroulement des stocks de saumons sauvages, de l'ordre de 99%, dans les 4 ans à venir, si l'infestation continue. "Ceci est la première démonstration que ces grandes fermes aquacoles ont un impact et entraînent l'extinction des stocks sauvages" affirme Jennifer Ford, scientifique à l' "Ecology Action Centre" d'Halifax.

L'étude a consisté à examiner l'impact du pou marin de saumons d'élevage sur des populations de saumons roses dans l'archipel Broughton, en Colombie Britannique. L'étude a été réalisée à partir de données de retour dans les rivières fournies par le gouvernement canadien (des années 1970 à 2006), et du comptage des poux marins sur les saumons adultes et juvéniles à différents points le long de leur route migratoire (embouchure de la rivière, sur la route après le passage des fermes et dans l'océan). Il a été ainsi constaté que les adultes peuvent survivre à l'infestation parasitaire grâce à leurs écailles épaisses, contrairement aux juvéniles, dépourvus d'écailles et qui meurent donc. L'infestation par les poux marins est un phénomène qui peut arriver dans la nature mais, la présence de fermes aquacoles l'amplifie.

Les solutions proposées seraient de déplacer les fermes loin des rivières ou d'élever les saumons dans des enclos complètement isolé de l'environnement extérieur, à la différence des enclos ouverts actuels.
Source : Dalhousie University, Dalhousie news, http://dalnews.dal.ca

Rédacteur : Mathieu Le Stum, OTTAWA, st-cafr@ambafrance-ca.org
Origine : BE Canada numéro 330 (19/02/2008) - Ambassade de France au Canada / ADIT


Canada, 5 février 2008

>> 30% des besoins énergétiques de la Colombie Britannique pourraient être couverts grâce à la géothermie (information)
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/52932.htm

Dans les quinze années à venir, 30% des besoins en énergie de la Colombie Britannique pourraient être couverts par les ressources géothermiques de la province selon John A. Meech, professeur et directeur du CERM3 (Centre for Environmental Research in Minerals, Metals, and Materials) et Mory Ghomshei, professeur adjoint et responsable du CERM3-Earth Energy Laboratory au Norman B. Keevil Institute of Mining Engineering à l'Université de Colombie Britanique (UBC).

A l'heure de l'inquiétude quant aux changements climatiques, l'exploitation des sources haute température, très présentes dans les chaînes côtières de Colombie Britannique (de la région de Harrison à Pemberton dans les Stikines, en passant par les montagnes Wrangell), devient une alternative de plus en plus crédible à l'utilisation des énergies fossiles. Selon ces experts, d'ici 10 à 15 ans, celles-ci peuvent fournir 3 GW d'énergie. Une quantité équivalente d'énergie pourrait également être produite par des systèmes géothermiques basse température utilisés en particulier pour le chauffage des maisons.

UBC mène des recherches actives dans le domaine des systèmes d'énergie géothermique qui pourraient être un élément clé pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Source : Tapping into the Heat Beneath Our Feet, John A. Meech et Mory Ghomshei, UBC Reports, Vol. 54, No. 1, 03/01/2008 - www.publicaffairs.ubc.ca/ubcreports/2008/08jan03/tapping.html

Rédacteur : Danielle Ziébelin, VANCOUVER - danielle.ziebelin@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Canada numéro 329 (5/02/2008) - Ambassade de France au Canada / ADIT

Canada, 12 octobre 2007

>> La tourbe et les forêts sauvegardent les pergélisols de la fonte (publication)
www.bulletins-electroniques.com/actualites/51410.htm

Le pergélisol désigne un sous-sol gelé en permanence, au moins pendant deux ans. Actuellement, il couvre plus de 30% de la surface terrestre et environ 42% (4 Millions de km2) du sol canadien. L'étude a été publiée récemment dans la revue "Geophysical Research Letters".

D'après cette étude, seulement un des 10,5 millions de km2 de pergélisol disparaîtrait d'ici la fin du siècle, contrairement à ce qu'indiquaient de précédentes études qui utilisaient le Model du US Center for Atmospheric Research Community Climate selon lesquelles le réchauffement climatique ferait fondre rapidement les pergélisols des régions du Nord. Néanmoins, "ces études ne prenaient pas en compte l'impact de la tourbe et de la couverture végétale."

"Une couche de tourbe sur le pergélisol agit comme une isolation en gardant des poches d'air, ce qui aide à réduire le transfert de la chaleur et aide ainsi au maintien du pergélisol" , dit Altar Arain coauteur de l'étude. "La végétation peut aussi aider à ralentir la vitesse de fonte des pergélisols, en les abritant du soleil".

Les résultats de cette étude ont indiqué que, bien que la dégradation des pergélisols ait été prévue pour les années 2000 à 2100, les surfaces aux sols riches en minéraux et sans végétation seraient plus affectées. La couverture forestière offre une meilleure protection que les arbustes ou les sols nus, et la fine couche de tourbe étant une isolation tellement efficace, les pergélisols montreraient seulement un déclin minimal d'ici 2100. D'un autre côté, ajoute Arain, la perturbation sur la couverture terrestre à une échelle locale ou des feux de forêts boréales ou de toundra peuvent entraîner une accélération du dégel.

Les feux de forêt dans les régions de pergélisols, qui pourraient augmenter dans le futur, peuvent réduire la couche organique surfacique et ceci peut affecter le dégel du sol, à la fois à l'échelle locale et régionale. La préservation des couches de végétations et des forêts pourrait aider à maintenir les pergélisols dans les régions du Nord.
 
Pour en savoir plus, contacts :Altaf Arain : associate professor in the school of Geography and Earth Sciences - tél : +1 (905) 525-9140 ext : 27941 - email : arainm@mcmaster.ca
Source : http://dailynews.mcmaster.ca/story.cfm?id=4896  

Rédacteur :Emeline Rivallan, TORONTO, att-scientifique@consulfrance-toronto.org
Origine : BE Canada numéro 323 (12/10/2007) - Ambassade de France au Canada / ADIT


Canada, 25 septembre 2007

>>  Le rechauffement climatique ouvre le passage du Nord Ouest (information)
   www.bulletins-electroniques.com/actualites/51131.htm

Le 14 septembre, les scientifiques ont annoncé que le passage du Nord-Ouest, route maritime directe entre l'Europe et l'Asie, est entièrement libre de glaces pour la première fois depuis que des observations satellite ont débuté en 1978. Ce passage à travers l'Arctique canadien constitue un raccourci entre l'océan Atlantique et l'Océan pacifique et permettrait aux navires, qui actuellement transitent par le canal de Suez ou le Canal du Panama, d'économiser de manière significative temps et carburants.

Les modèles climatiques prévoyaient que ce passage pourrait éventuellement s'ouvrir suite au réchauffement climatique qui fait fondre les glaces de l'Arctique, mais aucun n'imaginait que cet événement interviendrait si rapidement. A-t-on atteint le point critique où l'on bascule d'un changement progressif à une évolution rapide ? Quoi qu'il en soit, cette brutale fonte des glaces intensifie la bataille internationale pour le contrôle des routes et des ressources naturelles ainsi libérées.

Il sera important de vérifier que ce passage s'ouvrira maintenant chaque année.

Source :Arctic Melt Opens Northwest Passage, John Roach, National Geographic News, September 17, 2007 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/yBzVV

Rédacteur :Danielle Ziébelin, VANCOUVER, danielle.ziebelin@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Canada numéro 322 (25/09/2007) - Ambassade de France au Canada / ADIT


États-Unis, 20 mars 2008

>> Tandis que les politiques discutent, les centrales émettent

www.bulletins-electroniques.com/actualites/53645.htm

Selon le dernier inventaire publié par l'Environmental Protection Agency EPA, les émissions de CO2 des centrales électriques américaines ont augmenté de +2,9% en 2007 portant à près de 12% l'augmentation des émissions du secteur électrique au cours de la dernière décennie.
Il s'agit de la plus forte augmentation annuelle depuis 1998, alors que de plus en plus de voix s'élèvent pour appeler à l'instauration d'un marché de permis d'émissions, avec pour objectif une réduction de 80 à 90% des émissions par rapport à la référence 1990. Sur la dernière décennie, l'augmentation des émissions du secteur électrique atteint presque +12%. L'an dernier aux Etats-Unis, les centrales thermiques ont rejeté plus de 2,3 gigatonnes de gaz carbonique dans l'atmosphère, soit près de 40% du total américain. Les centrales thermiques au charbon représentent à elles seules 1,9 gigatonne.
L'Environmental Integrity Project analyse cette augmentation comme le résultat de trois facteurs : augmentation de la demande, accroissement du taux de charge des centrales au charbon et perte d'efficacité de conversion du fait du vieillissement du parc de centrales. En dépit des améliorations de procédé apportées ici et là, les centrales américaines au charbon ne sont globalement pas plus efficaces qu'elles ne l'étaient voici 40 ans. L'ONG réclame la mise hors service des centrales les moins efficaces et une réduction rapide de la demande nationale en électricité.
L'inventaire recense 1184 centrales de production d'électricité réparties sur le territoire des Etats-Unis. Avec respectivement 262 et 139 millions de tonnes, le Texas et l'Ohio sont en tête des Etats émetteurs. Les émissions du secteur électrique de ces deux Etats cumulés sont supérieures aux émissions totales de gaz à effet de serre de la France. La centrale au charbon " Robert W Scherer " située à Juliette en Géorgie est le point d'émission de CO2 le plus important des Etats-Unis. Ses quatre tranches de 880 MW chacune ont produit plus de 27 millions de tonnes de gaz carbonique en 2007, soit davantage que l'ensemble du secteur électrique d'un pays comme le Brésil.
Selon la base de données CARMA (projet établi par le Center for Global Development et regroupant 50000 centrales thermiques du monde entier), l'unité Scherer n'occupe cependant que le 20ème rang mondial, loin derrière le complexe de Taichung à Taïwan (huit tranches d'un total de 4130 MW consommant 15 millions de tonnes de charbon par an et émettant 41,3 millions de tonnes de CO2, soit presque autant que l'ensemble du secteur électrique Français).
Un peu partout dans le monde, les centrales thermiques au charbon tiennent donc encore le haut du pavé, une situation qui ne devrait pas changer radicalement dans les prochaines décennies, sachant que la durée de vie d'une centrale est de l'ordre de 40 années. 47 centrales d'une capacité totale de 23 GW sont en cours de construction ou autorisées aux Etats-Unis et 67 autres unités (42 GW) sont au stade de l'avant-projet. 3 seulement des centrales en cours de construction utilisent la technologie de gazéification IGCC, plus efficace et potentiellement adaptée à la capture et la séquestration du gaz carbonique.

Pour en savoir plus, contacts :
- CGD Ranks CO2 Emissions from Power Plants Worldwide - www.cgdev.org/content/article/detail/14846/
- Base de données CARMA : http://carma.org
- Inventaire détaillé des émissions et des puits de gaz à effet de serre aux USA (rapport provisoire du 22/2/2008) - www.epa.gov/climatechange/emissions/downloads/08_CR.pdf
- La centrale Robert W Scherer - www.georgiapower.com/about/pdf/Plant%20Sherer%20Brochure.pdf
- Tracking new coal-fired power plants, rapport du National Energy Technology Laboratory (DoE), 18/2/2008 - www.netl.doe.gov/coal/refshelf/ncp.pdf

Source : Greenhouse Gas Increase from U.S. Power Plants Highest Since 1998 -
www.environmentalintegrity.org/pub493.cfm  (rapport et annexes téléchargeables)

Rédacteur : Philippe Jamet, AST, Philippe.Jamet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Etats-Unis numéro 116 (20/03/2008) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 10 mars 2008

>> Investissements dans le solaire au Nouveau Mexique

www.bulletins-electroniques.com/actualites/53441.htm

L'Etat du Nouveau Mexique, situé entre l'Arizona et le Texas, dans le Sud-ouest des Etats-Unis, vient d'annoncer des investissements privés importants dans l'énergie solaire et la construction d'une grande usine pour la fabrication de panneaux solaires, près d'Albuquerque, la plus grande ville du Nouveau Mexique.

La branche américaine de l'entreprise allemande Schott a ainsi annoncé, le 3 mars dernier, en présence du gouverneur du Nouveau Mexique, son intention de construire une grande usine près d'Albuquerque, avec un investissement initial de 100 millions de dollars, pouvant monter jusqu'à 1 milliard de dollars dans les prochaines années. Cette usine doit commencer à produire début 2009 et consacre les investissements légaux et financiers, faits par le gouvernement du Nouveau Mexique et visant à accélérer le développement des technologies solaires et la production d'énergie solaire sur son territoire.

En effet, de part sa position géographique, le Nouveau Mexique offre un des meilleurs taux d'ensoleillement des Etats-Unis et une quantité de radiation solaire supérieure à 6kWh/m2 par jour sur la plupart de son territoire. Le Nouveau Mexique se présente ainsi comme une région propice pour l'énergie solaire.

Cependant, la plupart des investissements solaires ont été faits jusqu'à présent dans les Etats voisins, pour plusieurs raisons. Le Colorado, de par la présence du NREL (National Renewable Energy Laboratory) à Boulder, a d'abord attiré de nombreux investissements gouvernementaux ; le Nevada et le Sud de la Californie ont, pour leur part, concentré les premiers investissements autour du désert du Mojave, où l'ensoleillement est le plus élevé des USA. Le Nouveau Mexique veut aussi se développer dans ce secteur en pleine expansion.

La nouvelle usine s'implantera au sud d'Albuquerque, à Mesa Del Sol et devrait créer de nombreux emplois et produire pour 64 Mégawatts de panneaux solaires lors de sa première année de production. Cette création d'emplois est la bienvenue pour la ville d'Albuquerque qui a vu Intel réduire ces effectifs dans la région.
Pour en savoir plus, contacts :
Sur l'énergie solaire aux Etats-Unis : www.americanenergyindependence.com/solarenergy.html
Source : The Associated Press, "N.M attracts Solar Manufacturing Plant"

Rédacteur : Jean-Baptiste Kempf <deputy-stic.mst@consulfrance-sanfrancisco.org>
Origine : BE Etats-Unis numéro 114 (10/03/2008) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 10 mars 2008

>> Un nouveau regard de l'Europe sur les OGMs ?

www.bulletins-electroniques.com/actualites/53436.htm

Malgré l'opposition énergique aux OGMs dans quelques pays de l'UE, David Scorer, gérant de Dow AgroSciences au Royaume-Uni, détecte un changement d'attitude à l'égard des OGMs parmi les membres de la Commission Européenne et du Parlement Européen. A son avis de plus en plus de responsables européens pensent que l'attitude de refus total n'est pas tenable à long terme. Il avance deux exemples de questions embarrassantes: la séparation des grains OGMs des grains non OGMs dans les circuits mondiaux et l'importation de viande de bétail nourris aux OGMs. Dans le contexte mondial de hausse des prix des produits agricoles, entretenue par la demande d'éthanol et d'autres biofuels, le risque pour l'Europe est aussi l'augmentation brutale du prix du fourrage et de la viande.

Le changement d'attitude commence par une demande accrue d'informations sur les OGMs. Mette Johansson de BASF Plant Science pense qu'on peut accélérer le mouvement par la discussion des vrais bénéfices des OGMs, et leurs succès. Par exemple celui d'une nouvelle pomme de terre résistante de late blight (brunissure) qui a été essayée au Royaume-Uni l'an passé. L'augmentation des surfaces cultivées en OGMs en Europe (77% par rapport à l'année passée) donne aussi la preuve du changement d'attitude. Deux nouveaux pays ont commencé à cultiver des OGMs, ce qui amène à huit le nombre des pays en l'UE où les OGMs sont autorisés.
Source : Lyddon, C. (2008). GMOs getting a second look in the E.U. World Grain, 26(2), 26-32.

Rédacteur : Amanda Liethen (assistant-agro.mst@consulfrance-chicago.org) et Jean-Pierre Toutant (attache-agro.mst@consulfrance-chicago.org)
Origine : BE Etats-Unis numéro 114 (10/03/2008) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT  


États-Unis, 8 février 2008

>> Les fermiers du Wisconsin encaissent les taxes carbones des grosses entreprises américaines
- www.bulletins-electroniques.com/actualites/52965.htm

Les fermiers du Wisconsin peuvent maintenant bénéficier des taxes carbones payées par les entreprises telles que Ford Motor Co, IBM, Sony, Amtrak. Ces taxes carbones sont mises en place par le Chicago Climate Exchange (CCX) qui fait payer des taxes aux entreprises. Le prix de la tonne de CO2 dépend du volume de CO2 produit et varie mensuellement (les exemples des mois de décembre 2006 et 2007 sont ci-dessous) :
Illustration disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/52965.htm

Le "Wisconsin Farm Bureau" qui est la plus grande organisation de fermiers de l'état et qui regroupe près de 40.000 membres s'intéresse aux taxes carbones. En effet, les taxes payées par les entreprises "polluantes" peuvent être reversées aux fermiers, qui, en échange ne labourent pas leurs terres de façon à ce que le dioxyde de carbone de l'air reste séquestré dans les sols. Quelques fermiers le font déjà depuis quelques années. Pour cela les sols sont préalablement analysés et les fermiers sont payés en fonction de la taille de leurs terres, la surface des terres correspond directement à la quantité de CO2 emmagasiné. Les contrats entre le CCX et les fermiers sont de cinq ans.

Jusqu'à présent, le prix de la tonne de CO2 a fluctué entre 80 cents et 5 dollars mais le prix pourrait atteindre jusqu'à 15 dollar d'ici 2012.

Source :
- Milwaukee Journal sentinel - www.jsonline.com/story/index.aspx?id=714488
- Chicago Climatex - www.chicagoclimatex.com

Rédacteur : Amanda Liethen (assistant-agro.mst@consulfrance-chicago.org), Jean-Pierre Toutant (attache-agro.mst@consulfrance-chicago.org) et Lila Laborde-Casterot (deputy-agro.mst@consulfrance-chicago.org)
Origine : BE Etats-Unis numéro 110 (8/02/2008) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 25 janvier 2008

>> Vent en poupe pour l'éolien en 2007

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52806.htm

Après un saut de 26% en 2006, le parc éolien a encore connu aux Etats-Unis une croissance record avec une augmentation de la capacité installée de près de 45% selon le rapport de l'American Wind Energy Association.

3188 turbines totalisant 5288 mégawatts ont été installées l'an dernier, dont 60% au dernier trimestre. Le parc éolien représentait fin 2007 une puissance installée de 16,8 gigawatts. 3506 MW étaient en cours de construction à cette date.

Le Texas s'installe solidement en tête en termes de puissance installée (4356 MW), de nouvelles capacités en 2007 (1218 MW) et de nouveaux projets (1486 MW). La Californie, avec 2439 MW installés est largement distancée, une situation qui risque de s'accuser : seuls 63 MW nouveaux ont été ajoutés au parc Californien en 2007 et seuls 45 MW sont actuellement en cours de construction. Les Etats les plus dynamiques en termes de construction sont, outre le Texas, le Colorado (776 MW installés en 2007, parc multiplié par 4) et l'Illinois (592 MW, parc multiplié par 5).

L'American Wind Energy Association escompte une croissance similaire en 2008, mais cet objectif est conditionné par l'extension des déductions fiscales consenties à la filière. Or, celles-ci expireront en 2008 et, contre toute attente, leur prorogation n'a pas été actée par la nouvelle loi sur l'énergie de 2007. En effet, les élus républicains se sont opposés à financer ces déductions pas une diminution des exemptions fiscales octroyées à la filière des hydrocarbures. L'industrie a cependant bon espoir que l'élection, en 2008, d'un président favorable au développement des énergies renouvelables permettra de soutenir leur développement.

Un autre point limitant pour l'industrie éolienne est la pénurie de turbines et de pièces. Actuellement, 45% du marché est alimenté par General Electric. La filière espère que ce marché en pleine expansion attirera de nouveaux entrants.

Pour en savoir plus, contacts : Energy Independence and Security Act of 2007. A summary of major provisions. CRS Report for Congress, 21/12/2007 - http://assets.opencrs.com/rpts/RL34294_20071221.pdf
Source :
- Installed U.S. Wind power capacity surged 45% in 2007 -
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Ygqb7
- AWEA 2007 Market Report, janvier 2008 - www.awea.org/Market_Report_Jan08.pdf
- Carte du parc installé, liste des opérations 2007 et des projets en cours - www.awea.org/projects

Rédacteur : Philippe Jamet, AST, Philippe.Jamet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Etats-Unis numéro 108 (25/01/2008) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 25 janvier 2008

>> Plus de 200 milliards de dollars de retards d'investissement pour la protection des eaux

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52807.htm

L'Agence de Protection de l'Environnement (EPA) vient de publier son 14ème rapport d'évaluation des besoins d'investissements identifiés au 1er janvier 2004 dans le domaine de l'assainissement et de la protection des eaux. Les besoins sont estimés à 202,5 milliards de dollars, une augmentation de 16 milliards en dollars constants par rapport à la dernière étude (date de référence 1/1/2000).

Ce rapport est basé sur l'analyse de 30.000 projets éligibles au Clean Water State Revolving Fund (CWSRF), un programme institué en 1987 et chargé de d'octroyer des prêts bonifiés (taux d'intérêts inférieurs d'environ 2% au marché) aux collectivités.

34,1% des besoins concernent les systèmes de traitement des eaux usées, 32,2% les réseaux de collecte et 27,1% la gestion des crues dans les réseaux unitaires (combined sewer overflow). 18 Etats, au premier rang desquels la Californie, New-York, Floride, Illinois et Ohio, concentrent 75% des besoins, tandis que le District de Columbia enregistre le plus haut niveau de besoin par habitant (3670 $). 6.483 installations desservant plus de 10.000 personnes représentent 87% des besoins, le reste se distribuant sur 15.364 installations dont 6919 desservant des communautés de moins de 1.000 habitants.

En dépit des besoins croissants, l'EPA estime que l'épuration des eaux et la protection des milieux aquatiques enregistrent des progrès réguliers aux Etats-Unis. Cependant, le principal programme de financement, le CWSRF, a été régulièrement l'objet de coupes dans les propositions budgétaires de l'administration Bush. Malgré le rétablissement partiel des crédits du CWSRF par le Congrès, la part fédérale dans le budget du programme s'érode d'année en année. De 1,3 milliard de dollars en 2005, cette part a à peine excédé 1 milliard en 2006. Néanmoins, le CWSRF continue à procurer une assistance d'environ 5 milliards de dollars par an (dont 90% pour les pollutions ponctuelles), notamment grâce aux revenus des prêts et des placements, aux contributions des Etats et par le recours aux obligations.

Ces chiffres pour les Etats-Unis peuvent être utilement comparés aux aides consacrées à l'épuration des eaux usées et la protection des milieux aquatiques par les six Agences de l'Eau en France, de l'ordre de 1,4 milliard d'euros par an au cours du 8ème programme (2003-2006).

Pour en savoir plus, contacts :
- Clean Water State Revolving Fund Programs. 2006 annual report -
www.epa.gov/owm/cwfinance/cwsrf/2006-annual-report.pdf
- Catalogue of Federal Funding Sources for Watershed Protection - http://cfpub.epa.gov/fedfund/list.cfm
- Agences de l'Eau : projet de loi de finances 2008 (comprenant un bilan financier 2006) - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/UYO5U
Source : Clean Watersheds Needs Survey 2004. Report to Congress (January 2008) -
www.epa.gov/cwns/2004rtc/cwns2004rtc.pdf

Rédacteur : Philippe Jamet, AST, Philippe.Jamet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Etats-Unis numéro 108 (25/01/2008) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 25 janvier 2008

>> Le développement durable urbain : un axe de coopération entre la France et les Etats-Unis

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52808.htm

Parce qu'elles associent dans une unité de lieu des problématiques environnementales, sociales et économiques, les villes sont des laboratoires par excellence du développement durable. Elles sont les lieux où les conflits et les synergies entre ces trois thèmes peuvent être étudiées et mises en perspective dans les héritages historiques et culturels. Elles sont enfin des sites d'élaboration et d'expérimentation de méthodes, de technologies et de gouvernances innovantes destinées à favoriser un développement durable.

Le contexte pour des collaborations franco-américaines sur ce thème est des plus favorables en raison :
- de la mise en place, aux USA et en France, de programme de R&D dédiés à l'écologie urbaine : sites urbains et périurbains du programme LTER (Long Term Ecological Research) de la NSF, dont Baltimore et Phoenix, futur appel d'offres sur la Ville de l'ANR, programmes du CNRS : PIRVILLE, GDR Rés-eau Ville et zones ateliers, actions internationales des pôles de compétitivité (dont Ville et Mobilité Durables, à Marne-la-Vallée),
- de la complémentarité des recherches et des politiques urbaines entre les deux pays (notamment sur les banlieues et sur les héritages historiques), du transfert potentiel d'expertise (Agenda 21, transports collectifs, habitat de haute performance environnementale),
- d'initiatives récentes du CNRS et de l'Ambassade de France aux Etats-Unis : centre commun sur l'eau et la ville à Tucson (Arizona), soutien à des études de revitalisation de quartiers à la Nouvelle-Orléans,
- enfin, de nouveaux forums d'échange comme les conférences sur l'exposition des villes aux risques naturels ECORISE (Nouvelle-Orléans 2007, Paris 2008)

Un atelier bilatéral organisé à Fontainebleau par l'Ambassade de France les 10 et 11 janvier 2008, a réuni 25 scientifiques des deux pays spécialisés dans les recherches sur la ville et l'écologie urbaine. Cette réunion a permis de confirmer l'intérêt d'un partenariat cadre sur le thème du développement durable urbain entre les deux pays. La création d'un groupe bilatéral permanent est maintenant envisagée. Constitué de chercheurs et de praticiens, il aurait pour mission de lancer des actions de coopération relayées par les programmes existants et adossées à un réseau de villes support de travaux de recherche et d'initiatives expérimentales. Le noyau initial du réseau pourrait rassembler Baltimore, Phoenix, Denver, la Nouvelle-Orléans, Paris, Bordeaux, Marseille et Nantes.

Pour en savoir plus, contacts :
- Les participants de l'atelier franco-américain sur l'écologie urbaine reçus à la Mairie de Fontainebleau - www.fontainebleau.fr/inside.php?id_art=1207
- Conférence ECORISE 2007 - http://uuc1.poly.edu/ecorise.html

Source :
- Central Arizona Phoenix Long Term Ecological Research - http://caplter.asu.edu/home/index.jsp
- Baltimore Ecosystem Study - www.beslter.org
- Programme interdisciplinaire Ville et Environnement du CNRS -
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/mfzoN
- GDR Rés-Eau Ville - www.ivry.cnrs.fr/res-eau-ville/sitefr/pag1fr.htm

Rédacteur : Philippe Jamet, AST, Philippe.Jamet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Etats-Unis numéro 108 (25/01/2008) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 18 janvier 2008

>> Une vraie controverse scientifique sur le réchauffement climatique ou une opération médiatique ?
: www.bulletins-electroniques.com/actualites/52664.htm

Claude Allègre, Vincent Courtillot -spécialistes de la physique du globe- essaient d'argumenter scientifiquement leur vue d'un réchauffement climatique sans rapport avec l'activité humaine, une position originale qui suscite naturellement l'intérêt des médias (voir articles de la grande presse de fin décembre 2007).

Leurs arguments sont vigoureusement critiqués par les climatologistes professionnels les plus éminents (Raymond Pierrehumbert, Université de Chicago ; Edouard Bard, Collège de France). Vous pouvez consulter le blog de ces derniers auteurs intitulé Les Chevaliers de l'Ordre de la Terre Plate pour une discussion scientifique précise et sans complaisance des positions des géophysiciens français.

Source :
- Article du Monde : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/XGc3b
- Blog de Raymond Pierrehumbert (partie 1) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/rbpmt
- Blog de Raymond Pierrehumbert (Partie 2) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/gGixW

Rédacteur : Jean-Pierre Toutant, attache-agro.mst@consulfrance-chicago.org) - Amanda Liethen, assistant-agro.mst@consulfrance-chicago.org) - Lila Laborde-Casterot, deputy-agro.mst@consulfrance-chciago.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 107 (18/01/2008) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 21 décembre 2007

>> A la recherche de sources de biocarburants : le rôle des industries de papiers

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52407.htm

Des efforts sont actuellement déployés pour augmenter la production des carburants renouvelables à partir de sources autres que le maïs. Le Wisconsin fait de l'électricité à partir de bouses de vache et à l'espoir d'utiliser encore plus diverses ressources de la ferme et de la forêt pour créer de nouveaux biocarburants. La plupart des experts sont d'accord sur le fait que l'industrie d'éthanol basée sur le maïs ne pourra pas continuer à croître du fait des effets pervers sur le prix des céréales et de l'élevage.

L'industrie du papier a tenté d'éliminer son utilisation de charbon en brûlant les déchets de bois utilisé pour la fabrication du papier. Quand le processus d'élimination progressive sera complet en mars 2008, les émissions d'anhydride carbonique des moulins de cette compagnie seront diminuées de près 250000 tonnes tous les ans. Cette technologie a été présentée à la conférence sur le climat organisé par l'ONU la semaine dernière à Bali.

Cette année, l'université du Wisconsin a reçu 125 millions de subventions pour établir un centre fédéral de recherches de bioénergie, le seul dans le Midwest. Un projet faisant participer sept industries du papier. Les évaluations prouvent que l'industrie du papier pourrait produire assez d'éthanol, à partir des déchets du bois, pour remplacer 1.6 à 2.4 milliards de gallon d'essence par an.

Source : www.jsonline.com/story/index.aspx?id=694670

Rédacteur : Amanda Liethen, assistant-agro.mst@consulfrance-chicago.org - Lila Laborde-Casterot, deputy-agro.mst@consulfrance-chciago.org - Jean-Pierre Toutant, attache-agro.mst@consulfrance-chicago.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 105 (21/12/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADI

États-Unis, 7 décembre 2007

>> Gaz à effet de serre : on peut faire beaucoup pour pas cher

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52208.htm

La société de conseil McKinsey et The Conference Board (association internationale de dirigeants d'entreprises) viennent de publier le rapport d'une initiative conjointe "U.S. Greenhouse Gas Abatement Mapping". Il est estimé que les Etats-Unis peuvent suivre une trajectoire permettant d'éviter entre 3 à 4,5 gigatonnes par an d'émissions de gaz à effet de serre (équivalent CO2) à l'horizon 2030 (émissions annuelles projetées sans action : 9,7 gigatonnes). 40% de ces émissions peuvent être évitées à coût négatif ou nul. 60% requièrent la mise en place de mesure d'un coût marginal inférieur à 50$ par tonne.

Illustration disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/52208.htm

Les principaux gisements d'économie sont dans la filière de génération électrique, où les énergies fossiles représentent plus de 50% des sources primaires. Mais les actions les plus rentables sont dans le domaine des bâtiments, où la généralisation d'ampoules à faible intensité permettrait d'économiser à elle seule près de 300 millions de tonnes d'équivalent CO2.

Les méthodes d'abattement des émissions sont très dispersées. Le rapport en a examiné près de 250 et en a retenu une quarantaine. L'option d'abattement la plus importante en volume, la capture et la séquestration du carbone (CCS) ne représente que 11% du total. Les investissements additionnels cumulés sur la période 2010-2030 représenteraient 1100 milliards de dollars soit seulement 1,5% de l'investissement industriel (77.000 milliards). Les secteurs du transport et de l'électricité sont principalement concernés par ces investissements.

Le rapport appelle à la mise en oeuvre rapide des mesures d'efficacité énergétique à coût négatif ou nul, à l'adoption d'un système de cap-and-trade et à l'accélération du développement des infrastructures à faible intensité carbone, au travers notamment de la facilitation des procédures réglementaires d'autorisation.

Il faut noter toutefois que le scénario de réduction le plus ambitieux analysé par le rapport ne représente que 28% d'abattement des émissions par rapport à l'année de base 2005. Par rapport à l'année de référence du Protocole de Kyoto (1990), la réduction ne serait que de 15%. On est donc encore très loin des recommandations du 4ème rapport d'évaluation du GIEC. En réalité, les objectifs présentés dans le rapport de McKinsey reflètent des projets de lois "modérés" en cours au Sénat (par exemple, McCain Lieberman) et reviendrait à atteindre en 2030 le niveau d'émissions que les Etats-Unis auraient dû parvenir en 2012 s'ils avaient participé au Protocole de Kyoto. La quantité absolue d'émissions évitées (4,5 gigatonnes) représenterait toutefois les émissions combinées actuelles de l'Union Européenne et de la Russie.
Pour en savoir plus, contacts :
Comparaison des trajectoires d'émissions de quelques projets de loi en cours au Congrès américain : http://pdf.wri.org/wri_analysis_of_ctproposals-110th_2.pdf
Source :
McKinsey&Company, The Conference Board, Reducing U.S. Greenhouse Gas Emissions: How Much at What Cost?, U.S. Greenhouse Gas Abatement Mapping Initiative, Executive Report, 12/2007 -
www.mckinsey.com/clientservice/ccsi/greenhousegas.asp  (Executive summary et rapport complet téléchargeables)

Rédacteur : Philippe Jamet, AST, Philippe.Jamet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Etats-Unis numéro 103 (7/12/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 19 novembre 2007

>> Le développement accéléré de la filière éthanol-maïs dans le Midwest signifie l'augmentation des prix agricoles et hausses pour le consommateur

www.bulletins-electroniques.com/actualites/51920.htm

Le Center for Agricultural and Rural Developpement (CARD) de l'Université de l'Iowa à Ames a mené une étude sur l'effet de la conversion du Midwest à la production d'éthanol de grains de maïs. La production d'éthanol en 2006 a atteint 4,8 milliards de gallons (14,6 millions de tonnes) et les analystes donnent une fourchette entre 15 et 30 milliards de gallons pour 2011 (45 à 90 millions de t) suivant le prix atteint par le pétrole et la généralisation des véhicules flex-Fuel (utilisant soit le E10 soit le E85). L'hypothèse haute est donc la plus vraisemblable.

Une telle augmentation de la production aurait les conséquences suivantes :
- augmentation de 110 million d'acres (44 millions d'hectares, un peu moins que la surface de la France) des surfaces cultivées en maïs, au détriment du blé et du soja, et mise en culture des jachères du Conservation Reserve Program,
- augmentation du prix du maïs tiré par la demande d'éthanol. Actuellement de 3 dollars /boisseau, le prix monterait à 4,40 $/b (mais peut-être plus suivant le prix du pétrole),
- augmentation du prix du blé et du soja, dû à la réduction des surfaces consacrées à leur culture,
- augmentation du prix du lait et de la viande et des oeufs, conséquence de la hausse du coût de l'alimentation animale,
- problème d'engorgement pour les transports routier, ferroviaire et fluvial (voir article suivant),

A noter que dans tous les scénarios étudiés, l'éthanol cellulosique (à partir de switchgrass) et le biodiesel (à partir de soja) ne sont pas économiquement viables dans le Midwest.
Sources :
- www.card.iastate.edu/publications
- World Grain, Juillet 2007 - www.WorldGrain.com

Rédacteur : Jean-Pierre Toutant (attache-agro.mst@consulfrance-chicago.org), Amanda Liethen (assistant-agro.mst@consulfrance-chicago.org), Lila Laborde-Casterot (deputy-agro.mst@consulfrance-chciago.org)
Origine : BE Etats-Unis numéro 100 (19/11/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

>> L'avenir du transport des biocarburants aux Etats-Unis : vers l'asphyxie ?
www.bulletins-electroniques.com/actualites/51921.htm

L'USDA a étudié les conséquences sur les différentes formes de transport, du développement effréné de l'industrie du bioéthanol dans le midwest : acheminement du maïs aux distilleries, transport de l'éthanol vers les sites de mélange à l'essence (E10 ou E85), distribution aux pompes des deux mélanges E10 et E85 (voir figure).
Illustration disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/51921.htm

Compte tenu de la croissance prévue de la production d'éthanol, l'USDA estime qu'en 2016 le transport de l'éthanol par rail nécessiterait 408,000 wagon-citernes (contre 190,816 en 2006) ce qui implique une augmentation massive de l'utilisation des infrastructures ferroviaires. Le transport du maïs par camions utiliserait 4.7 millions d'équivalents camions en 2016 contre seulement 2.3 en 2006. Quant aux sous-produits de distillerie (dried distiller grains utilisés pour l'alimentation animale), 900,000 tonnes ont été transportés par barges fluviales dans les six premiers mois de 2007, une augmentation de 60% comparés aux mêmes mois de 2006.

Devant ces perspectives l'Association of Oil Pipelines (AOPL) a annoncé son intention d'étudier le transport de l'éthanol par pipelines qui, s'il s'avère possible, pourrait soulager le problème routier.
Pour en savoir plus, contacts :
Sur les bio-carburants : http://en.wikipedia.org/wiki/Biofuels
Source :
BiofuelsBusiness (supplement to World Grain), Octobre 2007 - www.biofuelsBusiness.com

Rédacteur : Amanda Liethen (assistant-agro.mst@consulfrance-chicago.org), Lila Laborde-Casterot (deputy-agro.mst@consulfrance-chicago.org), Jean-Pierre Toutant (attache-agro.mst@consulfrance-chicago.org)
Origine : BE Etats-Unis numéro 100 (19/11/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 15 octobre 2007

>> Le traitement des eaux usées en manque de financement
www.bulletins-electroniques.com/actualites/51419.htm

Le groupe "Food and Water Watch" dénonce l'effondrement des investissements fédéraux sur les infrastructures de traitements des eaux dans son rapport publié début octobre : "Clear Waters : Why America needs a clean water trust fund".

Afin d'aider les Etats à mettre leurs stations de traitement d'eau aux normes imposées par le Clean Water Act, le programme "Clean Water State Revolving Fund", géré par l'EPA avait été créé en 1987. Ce programme propose des prêts à faibles taux pour les Etats et les communes souhaitant mettre à niveau leurs installations de traitement d'eau et des financements pour le contrôle des sources de pollutions diffuses et la protection des estuaires.

Selon ce rapport, si l'on prend en compte l'inflation, le soutien fédéral à ces projets a diminué de 66% depuis 1991 et pour 2008 l'administration propose d'amputer le budget du programme de 400 millions de dollars supplémentaires, pour atteindre 688 millions de dollars, le budget le plus faible depuis la création du programme. Cette baisse des contributions fédérales est d'autant plus néfaste que ces apports financiers sont un levier important pour débloquer et attirer d'autres financements.

Ces réductions budgétaires ne semblent pas justifiées par le contexte actuel puisque les installations sont vieillissantes et ne sont plus adaptées aux besoins des communes. Le nombre de fermetures de plages et d'alertes à la pollution pour cause de contamination par les eaux usées en excès dans les installations de traitement ont atteint un niveau record en 2006 (+44% par rapport à 2005).

Des projets de loi sont en discussion au Congrès pour remédier à cette situation. En mars 2007 la Chambre des Représentants a voté le projet HR 720, introduit par le démocrate James Oberstar et qui propose de mettre à disposition 14 milliards de dollars au cours des 4 prochaines années pour la mise à niveau des infrastructures de traitements des eaux usées. La chambre a également approuvé un budget de 1,1 milliards de dollars pour le "Clean Water State Revolving Fund". Aucune loi n'a encore été passée au Sénat mais les discussions sont en cours.

Pour en savoir plus, contacts :
Page web du Clean Water State Revolving Fund: www.epa.gov/owm/cwfinance/cwsrf
Source :- Group asks Congress to boost wastewater loan program, Greenwire (inscription gratuite nécessaires pour accéder au texte): www.eenews.net/eenewspm/2007/10/02/archive/5
- Clear Waters : Why America needs a clean water trust fund, Food and water watch, 10/2007,
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/GCr3j

Rédacteur :Elodie Pasco, deputy-envt.mst@ambafrance-us.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 95 (15/10/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 15 octobre 2007

>> Dans les Rocheuses, il ne faut pas faire une montagne des hydrocarbures
www.bulletins-electroniques.com/actualites/51420.htm

Une étude publiée par la Wilderness Society tend à démontrer qu'une économie durable dans l'Ouest des Etats-Unis est directement liée à la préservation et non à l'exploitation des ressources naturelles. Cette conclusion contredit la sagesse populaire suivant laquelle l'économie régionale des Montagnes Rocheuses dépend principalement des activités minières, de l'extraction des hydrocarbures, de l'exploitation des forêts, de l'agriculture et de l'élevage.

Il est vrai que les activités extractives et agricoles représentent une part plus importante que la moyenne nationale dans l'économie des 6 Etats concernés (Colorado, Idaho, Montana, Nouveau-Mexique, Utah et Wyoming), mais cette part reste modeste : 4,5% en moyenne contre 2,5% pour l'ensemble des Etats-Unis. Les Rocheuses représentent une part croissante de la production et des réserves d'hydrocarbures des Etats-Unis (voir tableau). La prospection et les forages pétroliers et gaziers s'y intensifient. Pour autant, l'extraction d'hydrocarbures apportent une contribution marginale à l'économie locale (1,3% contre 0,5% pour la moyenne des Etats-Unis).

En revanche, selon le rapport, la mise en valeur des gisements d'hydrocarbures entraîne des retombées négatives substantielles sur l'économie récréative et les services, dans des Etats de plus en plus visités par les touristes et où une population croissante de retraités choisit d'élire domicile. En 2006, la pêche et la chasse ont apporté quelque 7 milliards de dollars de revenu aux Etats concernés, tandis que les activités de plein air non motorisées y apportaient environ 22 milliards de dollars. Bien sûr, ces activités sont aussi sources de certaines nuisances, mais ne sont pas prises en compte à parité avec les activités extractives dans les études d'impacts économiques.

La Wilderness Society appelle donc à une révision en profondeur des paramètres permettant de juger de l'opportunité d'affecter des terres publiques à des usages extractifs et à la revalorisation de la composante touristique dans la planification du développement de l'économie des Rocheuses. Ce débat tombe à point nommé alors que le Mining Act of 1872 est en cours de révision (voir BE Etats-Unis n°79 "Les mines métalliques vont-elles enfin entrer dans le XXème siècle ?" [1]). Les terres gérées pas l'Etat fédéral représentent plus de 40% de la superficie totale des 6 Etats qui figurent tous dans les dix premiers en termes de propriété publique. Environ une demande de concession pétrolière ou gazière sur quatre instruites est accordée en moyenne par le Bureau of Land Management.

Pour en savoir plus, contacts :- [1] Les mines métalliques vont-elles enfin entrer dans le XXème siècle ? BE Etats-Unis numéro 79 (23/05/2007) - www.bulletins-electroniques.com/actualites/42940.htm
- Statistiques de l'Energy Information Agency : www.eia.doe.gov
- Les terres publiques aux Etats-Unis : www.nrcm.org/documents/publiclandownership.pdf

Source :- Public lands: Two sides of energy divide sound off, 08/10/2007 -
www.sltrib.com/news/ci_7114729
- Natural Dividends: Wildland Protection and the Changing Economy of the Rocky Mountain West, Wilderness Society, 10/2007 - www.wilderness.org/Library/Documents/NaturalDividends.cfm

Rédacteur :Philippe Jamet, AST, Philippe.Jamet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Etats-Unis numéro 95 (15/10/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT


États-Unis, 8 octobre 2007

>> L'aménagement urbain, technologie cachée de lutte contre le changement climatique
www.bulletins-electroniques.com/actualites/51336.htm

Les transports entrent pour un tiers dans les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis et le kilométrage total parcouru augmente trois fois plus vite que la population et deux fois plus vite que le parc automobile. Pour réduire les émissions de CO2 liées aux transports les politiques américaines comptent s'appuyer essentiellement sur l'augmentation de l'efficacité énergétique des véhicules et sur le contenu carbone du carburant. Or, souligne un récent rapport publié par l'Urban Land Institute, la réduction du kilométrage constitue une voie des plus prometteuses qui pourrait être mise en oeuvre à coût pratiquement nul et emporter l'adhésion d'une société américaine pourtant généralement réticente à toute entrave à la demande.

Aux Etats-Unis, la croissance du transport automobile est due pour une grande partie au développement et à l'étalement urbains. Seulement 13% de la croissance serait expliqués par l'augmentation de la population, loin derrière l'allongement du trajet moyen (35%), l'augmentation du nombre de voyage-personne par tête (18%), du glissement d'autres modes de transport vers l'automobile (17%) et de la diminution du taux d'occupation des véhicules (17%).

Les études de cas présentées dans le rapport, en particulier celle de l'agglomération d'Atlanta (Géorgie) supportent l'hypothèse qu'une meilleure compacité de l'habitat et des services urbains diminue de 20 à 40% les trajets automobiles tout en induisant des retombées positives en termes fiscaux et sanitaires. Par exemple, le plan "Environ Utah" basé sur un scénario de croissance compacte permettra d'économiser 4,5 milliards de dollars dans des infrastructures. Enfin, du point de vue de l'acceptabilité sociale, 60% des citoyens américains seraient prêts à moins utiliser leur voiture si l'offre de services de proximité et le zonage des quartiers étaient améliorés.

On estime à 90 millions le nombre de maisons et à près de 20 milliards de mètres carrés le nombre de locaux non résidentiels qui devront être remplacés ou construits d'ici 2050. Si 60% de ce parc était conçu selon des critères de compacités, l'émission de 85 millions de tonnes de CO2 pourrait être évitée chaque année à l'horizon 2050, soit environ 3% du total des émissions issues des transports.

Pour en savoir plus, contacts :
- Keith Bartholomew, Land use-transportation scenario planning: promise and reality, Transportation, Vol. 4(4), 2007, pp. 397-412 - http://faculty.arch.utah.edu/bartholomew/fulltext.pdf
- "Envision Utah", www.envisionutah.org

Source :Reid Ewing et al., Growing Cooler: the Evidence on Urban Development and Climate Change, 10/2007, ISBN : 978-0-87420-082-2 -Rapport et résumé téléchargeables:
www.smartgrowthamerica.org/gcindex.html

Rédacteur :Philippe Jamet, AST, Philippe.Jamet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Etats-Unis numéro 94 (8/10/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 8 octobre 2007

>> Éthanol cellulosique : les États-Unis font flèche de tout bois
www.bulletins-electroniques.com/actualites/51337.htm

Depuis la mention de l'éthanol cellulosique dans le discours sur l'état de l'Union prononcé par le président Bush en janvier 2006, les initiatives et annonces se multiplient à propos de la mise en place de nouvelles filières de bioéthanol utilisant notamment les matériaux cellulosiques.

Un jour avant la clôture de l'année fiscale (30 septembre 2007), le DoE a attribué 10 millions de dollars de reliquats de crédits à chacun des trois Bionergy Centers déjà lauréats en juin dernier d'un budget total de 375 millions de dollars sur 5 années. Cet apport supplémentaire permettra à chacun des centres de débuter immédiatement leurs recherches.

L'Université du Tennessee (Knoxville) a annoncé la conclusion d'un partenariat avec Mascoma corporation pour la construction de la première usine pilote (5 millions de gallons par an) utilisant l'herbe des prairies (Panic érigé, Panicum virgatum, Switchgrass). L'usine, implantée à Monroe County, qui devrait être livrée en 2009, représentera un investissement de 40 millions de dollars, tandis que 27 autres millions seront dépensés parallèlement dans des activités de R&D. L'Université du Tennessee est également impliquée dans le Bioenergy center dont le chef de file est Oak Ridge National Laboratory. L'Etat du Tennessee entend par ailleurs devenir leader dans la filière "Switchgrass". Macoma Corp. est déjà à l'origine de deux autres usines utilisant des matériaux cellulosiques qui seront implantées dans les Etats de New York et du Michigan.

Enfin, le Département d'Etat a officiellement lancé la préparation de la World International Renewable Energy Conference, qui aura lieu du 4 au 6 mars 2008 à Washington et devrait rassembler de nombreux délégués internationaux de niveau ministériel. Lors de la réunion d'information présidée le 2 octobre 2007 par la sous-secrétaire d'Etat pour la démocratie et les affaires globales, Paula Dobriansky, les hauts représentants des différentes agences concernées (DoC, EPA, USDA) ainsi que du Council on Environmental Quality ont souligné que la coopération internationale autour du développement du bioéthanol cellulosique serait un des sujets de premier plan de la conférence.

En arrière plan de cet intérêt marqué pour l'éthanol cellulosique, la controverse sur les bénéfices environnementaux des agri-carburants, comme le bioéthanol à base de maïs, ne cesse de se développer. Un récent article cosigné par le Prix Nobel de chimie 1995 Paul Crutzen affirme que les émissions de protoxyde d'azote (N2O) des cultures annulent à elles seules la substitution des carburants fossiles par les biocarburants.

Pour en savoir plus, contacts :- "Il y aura finalement 3 centres sur les bioénergies"
BE Etats-Unis numéro 84 (29/06/2007) - www.bulletins-electroniques.com/actualites/43427.htm
- "La production d'éthanol cellulosique passe à l'échelle industrielle"
BE Etats-Unis numéro 69 (12/03/2007) - www.bulletins-electroniques.com/actualites/41686.htm

Source :- www.doe.gov/news/5534.htm
- www.utk.edu/news/article.php?id=4244
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/4gmgi
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Io00o
- P.J. Crutzen et al., " N2O Release from Agro-biofuel Production Negates Global Warming Reduction by Replacing Fossil Fuels ", Atmos. CheM. Phys. Discuss., 7, 11191-11205, 2007:
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/xjtg8

Rédacteur :Philippe Jamet, AST, Philippe.Jamet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Etats-Unis numéro 94 (8/10/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 8 octobre 2007

>> La course éperdue de la filière maïs-éthanol dans le MidWest (suite)
www.bulletins-electroniques.com/actualites/51341.htm

L'indépendance énergétique des Etats-Unis a eu bon dos pour justifier le développement accéléré de la filière maïs-éthanol, en particulier dans les Etats du MidWest américain. On peut percevoir les premières conséquences du phénomène: augmentation du prix du maïs (à la grande satisfaction du lobby des producteurs), augmentation de celui des terres, recours à tous les types de maïs transgéniques pour augmenter les rendements, pression sur le soja qui pourrait être abandonné comme culture (indispensable) de rotation, disparition de toute autre culture. On peut regretter le temps où les excellentes terres du Midwest étaient utilisées pour l'alimentation (humaine, du bétail).

Déjà se profile le spectre d'une bulle éthanol avec toutes les caractéristiques des bulles spéculatives. Le coût de revient de maïs-éthanol n'est intéressant que s'il est utilisé à proximité des lieux de production, la distribution de l'E85 est encore rudimentaire, l'équipement de la flotte automobile en véhicules flex-fuel aussi. Pour l'instant l'éthanol est incorporé dans l'essence classique (dans l'Illinois, l'essence peut contenir jusqu'à 10% d'éthanol sans autre mention a la pompe).

C'est le moment que choisit le groupe français Louis Dreyfus, spécialiste du négoce international et de la transformation des matières premières agricoles pour annoncer la construction d'une nouvelle usine de production d'éthanol d'une capacité de 335.000 tonnes d'éthanol par an (110 Millions de gallons) à Grand Junction (Iowa). Louis Dreyfus Corp. est déjà propriétaire des usines d'éthanol de Norfolk (NE) et Claypool (IN). Le raisonnement du groupe est que la demande en fuels alternatifs va rester le moteur de l'agriculture à moyen terme et qu'il faut assurer une présence significative dans cette région-clé. Reste à savoir si le maïs-éthanol restera longtemps le fuel alternatif de référence comparé à l'éthanol cellulosique et aux différents biodiesels.

Source :Biofuels Business, 08/2007: www.BioFuelsBusiness.com

Rédacteur :Jean-Pierre Toutant attache-agro.mst@consulfrance-chicago.org - Lila Laborde-Casterot deputy-agro.mst@consulfrance-chicago.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 94 (8/10/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 1er octobre 2007

>> Les empreintes profondes du bioéthanol - www.bulletins-electroniques.com/actualites/51281.htm

Un rapport de l'association Environmental Defense tire la sonnette d'alarme à propos des impacts environnementaux des biocarburants d'origine céréalière. Selon ce rapport, la forte expansion de la filière bioéthanol dans les plaines centrales des Etats-Unis fait peser d'importantes menaces sur les réserves en eau souterraine et sur les écosystèmes des prairies tempérées.

Neuf bio-raffineries sont en construction, pour une capacité annuelle totale de 2420 millions de litres (contre 270 millions de litres actuellement), dans des secteurs du centre sud des Etats-Unis où l'aquifère des Hautes-Plaines (aussi appelé Ogallala) a accusé les plus fortes baisses piézométriques de son histoire dans les dernières décennies. Cette vaste nappe souterraine (450.000 km2 à cheval sur 8 Etats) constitue la principale réserve en eau de ces secteurs pour les usages agricoles (irrigation) et industriels. Or, l'élaboration d'un litre de bioéthanol consomme entre 3 et 6 litres d'eau. Ce sont donc plus de 10 millions de mètres cubes d'eau qui seraient extraits chaque année des zones déjà vulnérabilisées de cette nappe, au Texas et dans le Kansas notamment.

En outre, on estime que l'implantation de ces nouvelles raffineries inciterait au développement de nouvelles cultures de maïs à proximité, ce qui aggraverait le problème, sachant que la production d'un quintal de maïs nécessite pratiquement un mètre cube d'eau d'irrigation dans les secteurs concernés, et inciterait à la mise en culture de vastes zones de prairies actuellement gelées par l'US Conservation Reserve Program (CRP). Le CRP est un programme du Département de l'Agriculture qui assure un dédommagement aux agriculteurs acceptant de mettre en jachère des terres agricoles fragiles pendant une période contractuelle de 10 à 15 ans. Depuis son instauration, ce programme a permis de protéger près de 20.000 km2 de terres sensibles à l'érosion situées à l'aplomb de l'aquifère Ogallala. Or, selon une estimation de l'USDA, 15% de ces terres seraient susceptibles d'être remis en culture à l'échéance des contrats dans les 4 prochaines années.

L'association recommande la mise en oeuvre de mesures de protection plus efficaces pour les eaux et les sols vulnérables à l'accroissement de la production de matières premières pour les bio-raffineries et l'adoption de normes permettant de discriminer les biocarburants selon leur empreinte environnementale globale.
    
Pour en savoir plus, contacts : Megan Stubbs, Land Conversion in the Northern Plains, Congressional Research Service, 5/4/2007, 16 pages: www.edf.org/documents/6728_CRS%20Grasslands%20Report.pdf

Source :
- Potential Impacts of Biofuels Expansion on Natural Resources, Environmental Defense, septembre 2007 -
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/MYY7p
- Cartes par Etat : www.environmentaldefense.org/page.cfm?tagID=1550

Rédacteur : Philippe Jamet, AST, Philippe.Jamet@diplomatie.gouv.fr
 - Jean-Pierre Toutant, AST, attache-agro.mst@consulfrance-chicago.org 
Origine : BE Etats-Unis numéro 93 (1/10/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 24 septembre 2007

>> L'urbanisation occulte les efforts de réduction des apports en nutriments dans la baie de Chesapeake - www.bulletins-electroniques.com/actualites/51109.htm

Le bureau de l'Inspecteur Général de l'EPA a rendu public un nouveau rapport d'évaluation sur l'action de l'Environmental Protection Agency (EPA) et de ses partenaires pour la restauration de la baie de Chesapeake, le plus grand estuaire des Etats-Unis. Ce rapport se concentre plus particulièrement sur les progrès effectués en matière de réduction de l'apport en nutriments et en sédiments des zones développées. Selon ce rapport, les efforts de l'EPA et de ses partenaires sont occultés par le développement rapide de la région.

La qualité de l'écosystème de la baie, dont le bassin versant couvre 166.000 km2, s'est nettement dégradée ces dernières décennies. Les maux dont souffre la Baie sont divers : espèces invasives, érosion, produits toxiques... Le problème principal reste cependant la charge excessive en nutriments des eaux se déversant dans la baie qui entraîne un appauvrissement des eaux en oxygène et favorise la prolifération des algues. L'origine de ces nutriments est variée : agriculture, eaux usées, déposition atmosphérique...

La catégorie hydrologique des "zones développées" (qui inclue les eaux de ruissellements des zones urbaines et des zones mixes telles les parcs et terrains de golf, ainsi que les eaux septiques) contribue à hauteur de 24% aux apports en azote dans la baie, de 30% aux apports en phosphore et de 18% aux apports en matières en suspension. En effet, les surfaces imperméables (routes, parking, toits...) empêchent la pénétration des eaux de pluie dans les sols et augmentent donc les ruissellements qui emportent avec eux nutriments et sédiments directement dans les rivières.

Les stratégies d'action de l'EPA et de ses partenaires pour lutter contre cette pollution comprennent l'amélioration de la gestion des eaux pluviales, la promotion de méthodes de développement prenant en compte les impacts sur l'environnement, l'amélioration des installations sanitaires et une réduction directe des sources. Cependant malgré des initiatives intéressantes, telle la réduction de la quantité de phosphore dans les engrais pour pelouses à usage domestique, la quantité de nutriments en provenance des zones développées continue d'augmenter du fait de la croissance urbaine. Selon le Chesapeake Bay Program Office (CBPO), les surfaces imperméables ont augmenté de 41% depuis les années 90, alors que la population a augmenté de 8%. La population du bassin devrait encore augmenter de près de 20% d'ici 2030.

A cette croissance s'ajoutent également des limitations du programme de restauration. Selon le CBPO, du fait de l'absence de limitations des apports en nutriment à l'échelle des communes, celles-ci sont moins enclines à contribuer à l'effort général en améliorant la gestion de leurs eaux de pluie et la gestion de leur croissance. Le programme souffre également d'un manque d'information sur les modèles de développement urbain et plus particulièrement d'étalement urbain. Enfin, une utilisation inefficace des outils de réglementation des eaux de pluie, un manque de formation des communes et un manque de financement portent également préjudice aux efforts de réduction des apports en nutriments des zones développées.

Le rapport recommande à l'EPA et à ses partenaires de concentrer leurs efforts sur les zones en développement, en identifiant et en promouvant les technologies permettant de limiter les apports en nutriments qui en résultent.

Il est à noter que la catégorie "zones développées et en développements" est la seule source de nutriments à ne pas progresser vers ses objectifs de réduction. Les catégories "agriculture", "stations de traitements d'eau" et "dépôts atmosphériques" ont toutes diminué de façon plus ou moins importante leurs rejets de nutriments et de sédiments dans la baie de Chesapeake.

Pour en savoir plus, contacts :
- Autres rapports du bureau de l'Inspection générale de l'EPA sur le programme de restauration de la baie de Chesapeake : Saving the Chesapeake Bay Watershed Requires Better Coordination of Environmental and Agricultural
Resources : www.epa.gov/oig/reports/2007/20061120-2007-P-00004.pdf
- EPA Relying on Existing Clean Air Act Regulations to Reduce Atmospheric Deposition to the Chesapeake Bay and its Watershed : http://www.epa.gov/oig/reports/2007/20070228-2007-P-00009.pdf
- Federal Facilities in Chesapeake Bay Watershed Generally Comply with Major Clean Water Act Permits : www.epa.gov/oig/reports/2007/20070228-2007-P-00009.pdf
- Site web de l'EPA sur la baie de Chesapeake: www.epa.gov/region3/chesapeake
Source :
- Development growth outpacing progress in watershed efforts to restore the Chesapeake Bay, EPA 2007:
www.epa.gov/oig/reports/2007/20070910-2007-P-00031.pdf
- Chesapeake Bay 2006 health and restoration assessment, Chesapeke bay Program, 2007:
www.chesapeakebay.net/assess/index.htm

Rédacteur :Elodie Pasco, deputy-envt.mst@ambafrance-us.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 92 (24/09/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 10 septembre 2007

>> Les effets du changement climatique sur l'agriculture américaine
www.bulletins-electroniques.com/actualites/50883.htm
 
Les Etats-Unis sont un producteur majeur de biens alimentaires et de fibres dans le monde. L'agriculture américaine représente plus de 25% des échanges mondiaux de blé, maïs, soja et coton. Les terres cultivées occupent environ 210 millions d'hectares (17% du territoire), auxquels il faut ajouter les prairies et les pâturages qui représentent plus de 300 millions d'hectares (26% du territoire). La valeur de la production agricole représente moins de 2% du produit intérieur brut américain, mais les produits agricoles constituent près de 5% de la valeur des exportations américaines. Le changement climatique est susceptible de produire des impacts sur l'ensemble de la chaîne agricole, de la croissance végétale aux conditions de la compétition sur les marchés internationaux.

En 2001, l'U.S. Global Change Research Program, le programme national d'encadrement des recherches dans le domaine du changement climatique, a publié le rapport d'évaluation des potentiels conséquences du changement climatique sur l'agriculture aux Etats-Unis. En se basant sur des modèles climatiques, des modèles de cultures et des modèles économiques, et en prenant en compte les possibilités d'adaptation des agriculteurs, le groupe d'expert avait conclu que ces changements climatiques et les niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique du XXIe siècle ne représentaient pas de menace pour la production agricole américaine. Les effets, dans l'ensemble plutôt positifs, varieraient selon le type de culture et la région considérés, certains rendements augmenteraient sous l'effet d'un apport supplémentaire en CO2 et en eau, tandis que d'autres rendements diminueraient du fait de températures trop élevées. Ce rapport n'a pas encore été actualisé mais la recherche continue notamment au sein de l'Agricultural Research Service du département de l'Agriculture.

Aujourd'hui les experts ont beaucoup de réserves sur les prédictions du rapport de 2001. L'effet fertilisant du CO2 est de plus en plus remis en cause, et un apport efficace en eau semble de plus en plus compromis pour de nombreuses régions. Les experts soulignent également le manque de prises en compte dans cette étude des évènements climatiques extrêmes et des ravageurs et maladies.

Le présent document revient plus en détail sur les prédictions du rapport de 2001 et les travaux menés depuis à l'ARS. Les comptes rendus d'entretien avec des experts du domaine sont également mis en annexe.

Téléchargez gratuitement ce rapport au format pdf :
www.bulletins-electroniques.com/rapports/2007/smm07_056.htm  

Rédacteurs : GUILLET Lucas - NOTIN Claire - TOUTANT Jean-Pierre - JAMET Philippe - PASCO Elodie
Origine : BE Etats-Unis numéro 90 (10/09/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

États-Unis, 3 août 2007

>>  L'US Forest Service investit le marche du carbone -
   www.bulletins-electroniques.com/actualites/50656.htm

L'U.S. Forest Service et la National Forest Foundation (NFF, une organisation a but non lucratif mise en place par le congres en 1992) ont investi le marché de la compensation des émissions de gaz à effet de serre (GES) en lançant la semaine dernière le Carbon Capital Fund.

Dans le cadre de cette initiative, la NFF met à la disposition du public sur son site Internet une calculatrice qui permet aux utilisateurs d'estimer leurs émissions de GES. Ceux-ci ont ensuite la possibilité de compenser tout ou partie de leurs émissions en faisant un don à la NFF. Le prix de la tonne de CO2 est pour l'instant fixe à six dollars. L'argent récolté servira à financer le programme de reforestation de l'U.S. Forest Service. Celui-ci souffre en effet de retard. Les surfaces de forêts détruites par les feux, les maladies et les invasions d'insectes ont augmenté de façon importante depuis 2000, mais le ...

... Lire la suite de cet article sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/50656.htm

Rédacteur : Élodie Pasco, deputy-envt.mst@ambafrance-us.org
Origine : BE États-Unis numéro 89 (3 août 2007) - Ambassade de France aux États-Unis / ADIT

États-Unis, 27 juillet 2007

>>  La zone morte du Golfe du Mexique pourrait atteindre une surface record cette année
   www.bulletins-electroniques.com/actualites/43861.htm

La "zone morte" (zone déficitaire en oxygène dissout où les formes de vie supérieure ne peuvent plus survivre) du golfe du Mexique pourrait cette année s'étendre sur une surface de plus de 22.100 km2, soit la surface la plus grande depuis que les mesures ont commencé en 1985. C'est ce qu'indiquent les travaux d'une équipe de scientifiques de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), du Louisiana Universities Marine Consortium et de la Louisiana State University.

Les fertilisants utilisés pour l'agriculture et s'écoulant avec les eaux de pluie dans le Mississippi et ses affluents sont à l'origine de cette zone morte. Le modèle utilisé pour cette prédiction se base donc sur la quantité d'azote se déversant du bassin du Mississippi vers le golfe du Mexique estimée par l'USGS (US Geological Survey). Le modèle est encore au stade expérimental mais décrit les zones mortes des années précédentes avec une bonne précision (excepté en cas de forts orages pendant la période de mesure de l'azote).

L'une des raisons évoquées par les auteurs pour expliquer les concentrations particulièrement élevées en azote cette année est  l'intensification des cultures de maïs. L'intérêt croissant pour les biocarburants et notamment l'éthanol est en effet à l'origine d'une hausse de plus de 15% des surfaces de culture du maïs. Or ces cultures nécessitent un usage abondant de fertilisants. Une tendance à la hausse de la surface de cette zone morte est donc à envisager pour les années à venir.

Pour en savoir plus, contacts :
National Centers for Coastal Ocean Science Gulf of Mexico Hypoxia
Assessment, NOAA, 2000 : http://oceanservice.noaa.gov/products/pubs_hypox.html
Sources : - Communiqué de presse de la NOAA : www.noaanews.noaa.gov/stories2005/s2481.htm
- R. E. Turner et al., 2007 Forecast of the Hypoxic Zone Size, Northern Gulf
of Mexico, Juillet 2007 : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/mkBeM
- NOAA says dead zone could be the largest ever, Minnesota Public Radio:
http://minnesota.publicradio.org/display/web/2007/07/17/deadzonesize/
Rédacteur : Élodie Pasco, deputy-envt.mst@ambafrance-us.org
Origine : BE États-Unis numéro 88 (27 juillet 2007) - Ambassade de France aux États-Unis / ADIT

États-Unis, 23 juillet 2007

>>   Un potentiel énorme dans la réduction du gaspillage énergetique
   www.bulletins-electroniques.com/actualites/43728.htm

Une étude du McKinsey Global Institute (groupe McKinsey&Company) passe en revue les gisements d'économie d'énergie aux États-Unis. Elle conclut que les États-Unis pourraient, en adoptant les technologies existantes, maintenir en 2020 leurs émissions de gaz à effet de serre au niveau actuel.
Selon cette étude, les taux d'actualisation, trop élevés aux États-Unis sont responsables des barrières à l'investissement sur les technologies, notamment dans le secteur automobile et le bâtiment commercial. Les seules forces de marché seront insuffisantes pour inverser les tendances actuelles. Le gouvernement fédéral doit donc adopter des normes et concevoir un environnement plus incitatif pour l'investissement.

Aux États-Unis, la productivité énergetique est deux fois plus faible qu'au Japon et 20% plus faible qu'en Europe. Chaque americain consomme...

... Lire la suite de cet article sur le web a l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/43728.htm

Redacteur : Philippe Jamet, Philippe.Jamet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE États-Unis, numéro 87 (23/07/2007) - Ambassade de France aux États-Unis / ADIT

États-Unis, 13 juillet 2007

>>  Le New Jersey adopte une loi stricte pour la réduction des gaz à effet de serre
  www.bulletins-electroniques.com/actualites/43615.htm

Après la Californie (septembre 2006) et l'État de Washington (mai 2007), le New Jersey est devenu le 3eme État fédéré a adopter une réglementation contraignante pour la réduction des gaz à effet de serre, mais cette réglementation est nettement plus avancée que les deux précédentes.
Les objectifs visés par la réglementation sont de ramener en 2020 les émissions des 6 principaux gaz a effet de serre au niveau de 1990, puis de les réduire à 20% du niveau de 2006 en 2050 (soit un abattement d'environ 75% par rapport au niveau 1990). Par comparaison, la loi de l'État de Washington (Mitigating the Impacts of Climate Change) appelle à un retour aux émissions de 1990 en 2020 et des abattements respectifs par rapports a 1990 de 25% et 50% en 2035 et 2050. Quant au texte Californien, il oblige à un retour au niveau d'émissions de 1990 en 2020.
Le gouverneur de l'État, Jim Corzine a signé solennellement la nouvelle législation le 6 juillet 2007 en présence de l'ancien vice-president Al Gore dans le Giants Stadium, un des 8 lieux du rassemblement international Live Earth le 7 juillet.
Avec cette nouvelle loi, le New Jersey, par ailleurs engagé dans le consortium d'États du Nord Est RGGI (marche de permis d'émission) devient un des États les plus en pointe dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

Pour en savoir plus, contacts :
- Mitigating the Impacts of Climate Change (État de Washington) :
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/BQrIS
- Global Warming Solutions Act of 2006 (Californie) :
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Jtm8X
Sources : - www.nj.gov/globalwarming/home/news/approved/070706.html
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/k12Oh
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/J8JsJ
- Global Warming Response Act : www.njleg.state.nj.us/2006/Bills/A3500/3301_R2.PDF
Rédacteur : Philippe Jamet, Philippe.Jamet@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE États-Unis, numéro 86 (13/07/2007) - Ambassade de France aux États-Unis / ADIT

États-Unis, 29 juin 2007

> ENVIRONNEMENT
   L'avenir d'une ile menace par le développement urbain
  www.bulletins-electroniques.com/actualites/43426.htm

La ville de Galveston, située sur un cordon littoral du Texas, voit son avenir compromis par un projet de développement qui altèrerait une crête naturelle qui protège la ville des ouragans. La ville se trouve en effet dans une région propice aux ouragans et en a d'ailleurs subi les conséquences en 1900 lorsqu'un ouragan a ravagé la ville et fait 8000 victimes. Le projet considéré en ce moment par la ville, "The Preserve at West Beach" prévoit notamment de construire 2 immeubles de 16 étages, 4000 maisons et une marina dans l'ouest de l'ile.
Afin d'évaluer les risques associés à ce projet, une équipe de scientifiques a été recrutée par la ville. L'évolution de l'ile au cours des 60 prochaines années, notamment du fait de l'érosion et de l'élévation du niveau de la mer, a été analysée... ... Lire la suite de cet article sur le web à l'url :
www.bulletins-electroniques.com/actualites/43426.htm

Rédacteur : Élodie Pasco, deputy-envt.mst@ambafrance-us.org
Origine : BE États-Unis, numéro 84 (29/06/2007) - Ambassade de France aux États-Unis / ADIT

États-Unis, 29 juin 2007

> ENVIRONNEMENT
   L'avenir d'une ile menace par le développement urbain
  www.bulletins-electroniques.com/actualites/43426.htm

La ville de Galveston, située sur un cordon littoral du Texas, voit son avenir compromis par un projet de développement qui altèrerait une crête naturelle qui protège la ville des ouragans. La ville se trouve en effet dans une région propice aux ouragans et en a d'ailleurs subi les conséquences en 1900 lorsqu'un ouragan a ravagé la ville et fait 8000 victimes. Le projet considéré en ce moment par la ville, "The Preserve at West Beach" prévoit notamment de construire 2 immeubles de 16 étages, 4000 maisons et une marina dans l'ouest de l'ile.
Afin d'évaluer les risques associés à ce projet, une équipe de scientifiques a été recrutée par la ville. L'évolution de l'ile au cours des 60 prochaines années, notamment du fait de l'érosion et de l'élévation du niveau de la mer, a été analysée... ... Lire la suite de cet article sur le web à l'url :
www.bulletins-electroniques.com/actualites/43426.htm

Rédacteur : Élodie Pasco, deputy-envt.mst@ambafrance-us.org
Origine : BE États-Unis, numéro 84 (29/06/2007) - Ambassade de France aux États-Unis / ADIT



flech_dd.gif   Asie et Océanie


Chine, 28 mars 2008

>> Des chiffres sur la plantation d'arbres et le recul du désert en Mongolie intérieure

www.bulletins-electroniques.com/actualites/53744.htm

La Mongolie intérieure est la principale source des vents de sable qui touchent la capitale et les provinces qui l'entourent. D'où l'attention soutenue des autorités aux actions qui peuvent remédier à ces tempêtes, en particulier la reforestation.
Au cours de 27 années écoulées 1,2 milliard d'arbres ont été plantés dans la province, ce qui représente 256 millions de journées de TH. La Mongolie intérieure compte aujourd'hui près de 21 millions d'ha de forêts, soit 17,6% de son territoire. Il est prévu par les autorités que ce taux de couverture passera à 20% en 2010 et à 23% en 2020. Ces plantations se font sur des zones gagnées par le désert au cours du XX° siècle.
Commentaire : la couverture forestière de la Mongolie intérieure reste encore inférieure à la moyenne chinoise (aujourd'hui environ 20% pour cette dernière) mais les objectifs assignés prévoient de la remettre dans cette moyenne à terme. La moyenne mondiale est proche de 30%. Les autorités prétendent que la surface désertique a diminué de 2,5 millions d'ha (la reforestation n'est pas le seul moyen d'empêcher l'avancée des déserts) en 8 ans.

Source : Agence Xinhua - 12/03/2008

Rédacteur : André Villalonga - science8@ambafrance-cn.org
Origine : BE Chine numéro 47 (28/03/2008) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 28 mars 2008

>> La Chine face au changement climatique

www.bulletins-electroniques.com/actualites/53746.htm

En 2007, le terme "changement climatique", une expression maladroite pour la plupart des chinois quelques années auparavant seulement, a été consacrée dans un ensemble de documents du gouvernement et en est venue à influencer les travaux des officiels et citoyens.
Dès 1990, la Chine a mis en place une équipe nationale de coordination relevant du Conseil d'Etat, le cabinet chinois, pour faire face aux défis posés par les changements climatiques. En 2007, l'équipe, composée d'une douzaine de ministres ou vice-ministres de différents secteurs, a été transformée en un organe élargi sous la direction du Premier ministre chinois Wen Jiabao.
En 2007, la Chine a promulgué quantités de plans et de politiques concernant les changements climatiques. Cela montre sa détermination à s'attaquer à ce pressant problème. Pour initier le mouvement, le Conseil national de développement et de la réforme (NDRC) a, le 3 juin 2007, publié le Plan de travail général pour les économies d'énergie et la réduction des rejets de polluants de décharge. Ceci vise à réduire les rejets des principaux polluants de 10 pour cent au cours du 11ème plan quinquennal (2006-2010).
Seulement un jour plus tard, le NDRC publia le Programme national sur les changements climatiques, une première du genre pour un pays en développement. Selon la page 62 du programme, qui a été présenté comme la "loi fondamentale" guidant une Chine s'efforçant de faire face aux changements climatiques, le pays aurait pour objectif de réduire la consommation d'énergie par unité de produit intérieur brut (PIB) de 20 pour cent, soit quatre pour cent annuellement, avant 2010 et de ralentir l'augmentation des émissions de dioxyde de carbone.
Dans une déclaration correspondante, le Ministère de la Science et la Technologie (MOST) de Chine a, le 14 juin, rendu public les actions scientifiques et technologiques de la Chine pour répondre aux changements climatiques. Le ministre du MoST, monsieur Wan Gang, a déclaré aux médias que la Chine s'efforcerait d'ici 2020 de faire des avancées dans un grand nombre de technologies clés destinés à la maîtrise des gaz à effets de serre et à freiner le changement climatique. Puis, début septembre, le NDRC a émis les plans à moyen et long terme pour le développement de l'énergie renouvelable. En vertu de ce plan, la Chine a cherché à porter la part de la consommation de l'énergie renouvelable à 10 pour cent de la consommation totale d'énergie d'ici à 2010, et jusqu'à 15 pour cent d'ici 2020. En 2005, la proportion était de seulement 7,5 pour cent, alors que le pays reposait en grande partie sur le charbon et le pétrole.
Dans le sillage de ces mesures, les changements climatiques sont devenus un terrain d'essai pour évaluer les performances des fonctionnaires. A partir de 2008, les gouverneurs, à tous les niveaux, sont tenus de faire un rapport au gouvernement central de leurs efforts d'économie d'énergie et de la réduction d'émissions de polluants. Ceux qui n'ont pas atteint leur objectif seront punis, met en garde Xie Zhenhua, directeur adjoint NDRC, le 29 novembre dernier.
Le Président Hu Jintao, Secrétaire Général du Comité Central du Parti Communiste Chinois (le PCC) lors de son allocution au 17ème congrès National du PCC , a promis que la Chine ne ménagerait aucun effort pour devenir une civilisation écologique dont le point d'orgue serait la protection de l'environnement et la coexistence avec la nature. "La Chine fait de gros progrès en termes d'amélioration de l'efficacité énergétique", a déclaré le Dr Rajendra Pachauri, Président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), au cours de la conférence de l'ONU sur les changements climatiques à Bali, en Indonésie . Il a déclaré que la Chine a fait ce qu'elle pouvait dans la lutte contre les changements climatiques et que le gouvernement était très conscient des défis posés par cette menace.
En décembre 2007, 3,7 millions de pages web contenant le terme "changement climatique" ("qihou bianhua" en chinois) étaient référencées par le moteur de recherche www.baidu.com .

Source : Ministère chinois de protection de l'environnement -
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/nSbaz

Rédacteur : Emilie Paniagua - science3@ambafrance-cn.org
Origine : BE Chine numéro 47 (28/03/2008) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 28 mars 2008

>> Le vent tourne : forte croissance du secteur éolien chinois

www.bulletins-electroniques.com/actualites/53748.htm

Du 10e rang mondial il y a deux ans en termes d'installations annuelles d'éoliennes, la Chine est passée au cinquième rang, derrière les Etats-Unis, l'Allemagne, l'Inde et l'Espagne. La capacité totale des parcs d'éoliennes nouvellement installés dans le pays atteignent 3.3GW en 2007, partant de 1,3GW en 2006, soit une croissance de 150%, bien au-dessus de la moyenne mondiale, laquelle se situe à 40% de croissance pour la même année, d'après une récente étude publiée par la Chinese Wind Energy Association (CWEA)
Les technologies étrangères représentaient 65,9% des éoliennes en Chine fin 2006, avec des fabricants internationaux comme la société danoise Vestas ou l'espagnol Gamesa, l'américain GE et Nordex dominant le marché, selon les statistiques du CWEA. Mais la situation a énormément changé en un an. Les statistiques du CWEA indiquent que l'industrie éolienne chinoise s'est redressée, reléguant les imports à 44% du marché des nouvelles installations en 2007.
Le leader chinois de l'équipement éolien, Xinjiang Goldwind, dont les parts de marché se sont envolées de 264% à 131 yuans par rapport à leur offre de départ, leur premier jour de mise sur le marché, en décembre, sur le Shenzhen Stock Exchange, ont produit environ 45% des turbines nouvellement installées en Chine l'année dernière, soit un chiffre équivalent à la somme des équipements installés par tous les fabricants étrangers.
Un bas prix est l'avantage principal des turbines chinoises, dit Shi Pengfei, Vice-Président du CWEA. "Donc il est important, pour rester compétitifs, que les producteurs étrangers baissent leurs prix", ajoute-t'il. Produire en Chine pour le marché chinois est l'une des solutions. Nordex produit en ce moment 100% de ses pales de rotor et nacelles - le compartiment où est logé le moteur - en Chine, mais seulement 30% des autres composants viennent de fournisseurs locaux, ramenant à 70% la part de matériel toujours importée d'Europe.
"Notre stratégie est la suivante ; si nous voulons être compétitifs sur le marché chinois, nous devons nous fournir à 95% sur le marché local dans les deux ans à venir", dit Richterich. Afin d'atteindre son objectif, Nordex commençe à développer des composants-clés du moteur, tels que les boîtes de vitesses, avec des partenaires chinois, dont Nanjing Highspeed. "Nous avons commencé ce travail il y a un an, mais cela prendra encore un ou deux ans afin que notre Supply Chain en Chine soit opérationnelle.", précise Richterich. D'autres grands fabricants étrangers, incluant Vesetas, Gamesa, GE et Suzlon, sont également en train de construire des usines en Chine pour réduire les coûts de transport et être compétitifs.
Malgré une concurrence féroce en Chine sur les coûts, les producteurs étrangers ont toujours l'avantage d'offrir les plus grandes turbines, dit Shi. Les turbines chinoises les plus courantes sont d'une puissance de 750 kW, alors que la plupart des produits européens génèrent 2 MW.
Cependant, l'expertise nationale s'accroît. Trois producteurs de turbines chinoises ont débuté les tests et la production de turbines de 1,5 MW l'année dernière. Goldwind a commencé de travailler avec une entreprise de conception allemande en 2001 et a produit des turbines de 1,5MW en 2007. Ce mois-ci, ils ont acquis 70% des parts du fabricant de turbines allemand Vensys Energy AG, qui aidera Goldwin dans la production de grandes turbines éoliennes.

Source : China Daily, 05/03/2008 (titre original : Winds of Change), AFP

Rédacteur : Emilie Paniagua - science3@ambafrance-cn.org
Origine : BE Chine numéro 47 (28/03/2008) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Chine, 6 juillet 2007

>>  Premiers prélèvements de "glace combustible" par la Chine
www.bulletins-electroniques.com/actualites/43511.htm
  
Le 1er mai 2007, la Chine a prélevé dans les fonds marins de la mer de Chine ses premiers échantillons d'hydrate de méthane, d'après Zhang Hongtao, directeur adjoint du bureau d'études géologiques de Chine. Connu sous le nom de "glace combustible", il s'agit d'un composé glace inflammable dans lequel est piégé du méthane issu de la décomposition de matières organiques plus récentes que celles à l'origine du gaz naturel ou du pétrole.
En raison des propriétés de ce composé et des immenses réserves disponibles dans certains fonds marins et pergélisols (les deux seuls milieux présentant la forte pression et la faible température nécessaires à sa stabilité) elle est étudiée comme une source potentielle d'énergie alternative au charbon et au pétrole, notamment par les États-Unis, le Japon, et la Chine dans le cadre d'un programme de recherche débuté il y a 9 ans. Le développement de l'utilisation de ce combustible est principalement limité par les difficultés de son extraction et les importantes émissions de gaz à effet de serre qui accompagneraient son  exploitation.

Sources : "China succeeds in excavating combustible ice" - Xinhua - 05/07/07
- http://news.xinhuanet.com/english/2007-06/05/content_6201777.htm
Rédacteur : Yannick Lannes
Origine : BE Chine, numéro 42 (06/07/2007) - Ambassade de France en Inde / ADIT

>>   Vers la production industrielle de fioul à base de charbon ou de biomasse
www.bulletins-electroniques.com/actualites/43512.htm

Dans le but de s'affranchir de sa dépendance énergétique, la Chine encourage le développement de biocarburants par le biais de programmes de soutien spécifiques. Des chercheurs de l'Institut Technique de Physique et Chimie de l'Académie des Sciences de Chine (CAS) viennent de tester avec succès un procédé de production de masse de fioul à partir de biomasse, utilisable avec de la paille et des récoltes de 15 plantes de culture. Le taux de conversion de biomasse serait à 80% de la valeur théorique, le taux de productivité de 12-16%, la composition chimique serait similaire aux carburants d'origine minérale de même que la valeur calorifique (environ 45 milliards de joules par litre), et sa teneur en oxygène et sulfure inferieure a 0,5% et 0,001% respectivement. La consommation d'énergie pour ce procédé, se réalisant à 380°C sous une pression de 2,6 mega pascals, serait inferieure au cinquième de l'énergie utilisée et produirait 10% en masse de résidus non toxiques utilisables en construction.
Par ailleurs, la Chine construit actuellement le premier transformateur industriel du charbon en carburant liquide au monde à Erdos dans la province autonome de la Mongolie Intérieure. Il reposera sur un procédé de liquéfaction du charbon, dont abonde la Chine, par gazéification directe, et devrait entrer en service d'ici la fin de l'année.
Les réacteurs, représentant un coût de 1,2 milliard d'euros, devraient progressivement entrer en service à partir de la fin de l'année, et devraient atteindre une capacité de production annuelle de 5 millions de tonnes de carburant.

Sources : - "Successful test for mass production of high-grade fuel for internal-combustion engine from biomass" - Chinese Academy of Science -
20/06/2007 - http://english.cas.cn/eng2003/news/detailnewsb.asp?InfoNo=26602
- "World's first coal-to-oil mass converter due to start operation this
year" - Quotidien du peuple en ligne - 22/06/2007 -
http://english.peopledaily.com.cn/200706/22/eng20070622_386664.html
Redacteur : Yannick Lannes
Origine : BE Chine, numéro 42 (06/07/2007) - Ambassade de France en Inde / ADIT


Inde, 21 février 2008

>> Les OGM entrent aujourd'hui sans contrôle sur le marché indien

www.bulletins-electroniques.com/actualites/53179.htm

Un vide juridique étrange, voilà comment on peut qualifier -par un euphémisme- la situation, aujourd'hui, en Inde, autour des importations de produits alimentaires contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM).

Jusqu'au mois de septembre dernier, le Genetic Engineering Approval Committee (GEAC) délivrait les autorisations pour l'importation de produits contenant des OGM. Après cette date, une nouvelle directive du gouvernement est entrée en vigueur, qui retire au GEAC ses prérogatives concernant l'autorisation de ces produits. Celles-ci sont transférés à la Food Safety and Standards Authority (FFSA) of India, une autorité qui a été établie par le Food Safety and Standards Act voté en juillet 2006.

Le problème vient du fait que le gouvernement, un an et demi après le vote, n'a pour l'instant pas mis en application ce texte et que donc la FFSA n'est pour l'instant pas opérationnelle -l'appel à candidature pour le poste de directeur a été passé en novembre 2007-.

La loi prévoit aussi que si un produit a été déclaré bon pour commercialisation dans son pays d'origine, il le sera aussi automatiquement en Inde. Enfin, elle n'impose pas de signaler les produits contenant des OGM et ne mentionne aucune mesure de rétorsion contre ceux qui essaieraient d'introduire des OGM non contrôlés sur le marché indien.
Source : "Concerns on labelling GM food products" - Madhurika SANKAR - The Hindu - 07/02/2008 -
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/wJhcH

Rédacteur : Guillaume Talbot
Origine : BE Inde numéro 29 (21/02/2008) - Ambassade de France en Inde / ADIT


Inde, le 18 décembre 2007

>> De nouveaux signaux d'alarme autour du niveau des nappes phréatiques et une erreur catastrophique autour de l'évaluation des ressources

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52314.htm

La Planning Commission est la commission chargée de proposer des orientations à moyen terme pour la politique indienne. Des plans quinquennaux sont ainsi adoptés et révisés à mi-parcours. Les activités de la Planning Commission couvrent donc tous les aspects de la société indienne et donc bien évidemment l'agriculture et la gestion de la ressource en eau.

Un groupe d'experts de la Planning Commission a ainsi remis un rapport, le 18 septembre 2007, sur de la gestion des eaux souterraines et des problèmes de propriété associés. Il ressort de ce rapport que la ressource est surexploitée sur à peu près 15% du territoire de manière importante, particulièrement dans des états cruciaux d'un point de vue agricole comme le Punjab, l'Haryana, le Gujarat, le Maharashtra et l'Andhra Pradesh. Outre que cette surexploitation met en péril la pérennité des activités agricoles dans certaines régions, l'utilisation de systèmes d'extraction de l'eau de plus en plus puissants -car ils pompent de plus en plus profondément- coûte très cher aux états concernés. En effet, l'électricité pour l'agriculture est fortement subventionnée en Inde, au point qu'aujourd'hui elle pèse fortement sur la rentabilité globale des centrales électriques -les facturations faites au particulier ne parvenant plus à financer le déficit de la branche agricole-.

Enfin, si des solutions techniques sont proposées pour améliorer le rechargement des nappes phréatiques, le principal problème vient de la législation actuelle. En effet, un propriétaire peut pomper de l'eau dans la nappe phréatique sous son terrain sans aucune limite. Il n'est pas tenu de la partager avec les autres propriétaires qui pourraient l'utiliser, il ne paie aucune taxe et comme nous l'avons dit, l'électricité de sa pompe est fortement subventionnée. Cette eau quasi-gratuite conduit à beaucoup de gaspillage et il serait probablement temps de légiférer pour pallier ce problème.

Dans le même temps, deux chercheurs indiens -l'un de l'Indian Institute of Technology, Delhi (IIT-D) et l'autre de la Jamia Millia Islamia- ont publié un article qui met en évidence une erreur gravissime dans l'évaluation des ressources en eau en Inde. Cette évaluation, menée il y a plusieurs dizaines d'années, est toujours reprise par l'administration indienne pour élaborer sa politique puisque ces chiffres varient peu sur une courte période. Qui plus est, ces données sont confidentielles et difficilement accessibles, même pour les scientifiques indiens. L'erreur commise, si elle est avérée, n'en est donc que plus lourde de conséquences puisqu'elle a faussé les politiques indiennes de l'eau depuis près de 20 ans.

Les deux chercheurs ont ainsi mis en évidence, après un travail de 4 années, que l'évaluation faite par la National Commission for Agriculture (NCA) en 1976 a été reprise par la Central Water Commission (CWC) dans son rapport de 1988 de manière erronée. Ce chiffre faux est aujourd'hui toujours utilisé par les autorités indiennes. Pour résumer, le chiffre donné par la NCA englobe à la fois les eaux de surface et une partie des eaux souterraines alors que la CWC l'a repris comme le chiffre des eaux de surface uniquement, ajoutant ensuite une deuxième fois le total des eaux souterraines. L'erreur introduite est selon les auteurs de la publication de 450 milliards de mètres cubes, ramenant la quantité d'eau disponible de 1110 milliards de mètres cubes à environ 660 milliards de mètres cubes. Cette quantité est très nettement inférieure aux estimations de la demande en eau en 2050, même dans le scénario le plus favorable -faible demande en eau grâce essentiellement à des progrès dans les rendements agricoles-. L'ensemble des bassins sera à ce moment déficitaire en eau et l'Inde ne pourra pas faire face à ses besoins même si elle développe un système d'irrigation parfait qui exploiterait toute l'eau disponible. Les chercheurs tirent donc la sonnette d'alarme, d'autant que si les scénarios moins favorables se réalisent, l'Inde disposera de moins d'eau que le niveau de ses besoins dès 2010.

Pour en savoir plus, contacts :
- N.K. GARG, Department of Civil Engineering, Indian Institute of Technology Delhi (IIT-D), New Delhi - nkgarg@civil.iitd.ac.in
- Q. HASSAN, Department of Civil Engineering, Jamia Millia Islamia, New Delhi

Source :
- "Concern over depletion of groundwater resources" - Business Line - 18/09/2007
- "Alarming scarcity of water in India" - N.K. GARG, Q.HASSAN - Current Science, Vol 93, No 7 - 10/10/2007

Rédacteur : Guillaume Talbot
Origine : BE Inde numéro 28 (18/12/2007) - Ambassade de France en Inde / ADIT

Inde, 20 septembre 2007

>> Première réunion du Council on Climate Change indien
www.bulletins-electroniques.com/actualites/51084.htm

L'Inde deviendra un contributeur majeur au réchauffement de la planète si le rythme de son développement se maintient et ce, même si les émissions par habitant restent nettement inférieures à celles des pays développés -aujourd'hui l'Inde est déjà l'un des 5 plus grands émetteurs en volume alors que le pays se classe 147e pour ce qui est des émissions par personne-. Ce problème se posera avec plus d'acuité dans plusieurs années, voire plusieurs dizaines d'années, mais l'Inde se préoccupe déjà de son impact environnemental. Un Council on Climate Change a été créé cette année et il a tenu sa première réunion le 13 juillet dernier. Son objectif est de produire un plan de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, dans l'optique d'une réunion des Nations-Unies sur le sujet qui se tiendra en décembre 2007 à Bali.

Ce plan ne donnera pas d'objectifs chiffrés en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre indiens, il devrait se concentrer sur des préconisations quant aux moyens d'améliorer l'efficacité énergétique et l'utilisation d'énergies renouvelables.

Source :"India starts work on climate action plan" - New Scientist Environment and Reuters - 13/07/2007 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/qo08a
Rédacteur :Guillaume Talbot

Origine : BE Inde numéro 27 (20/09/2007) - Ambassade de France en Inde / ADIT


Inde, 19 juillet 2007

>>  Du sorgho pour produire du bioéthanol sans toucher à la sécurité  alimentaire
www.bulletins-electroniques.com/actualites/43695.htm

Le sorgho est une culture adaptée aux terrains secs. En effet, pour une même surface de culture, le sorgho consomme deux fois moins d'eau que le maïs et huit fois moins que la canne à sucre. Par ailleurs, la plante peut être transformée en éthanol et le grain conservé pour l'alimentation, ce qui permet de ne pas créer de problèmes liés à la sécurité alimentaire. Enfin, le coût de la culture est cinq fois moins eleve que celui de la canne à sucre.
Un institut de recherche, l'Indian Crops Research Institute for Semi Arid Tropics (ICRISAT) a donc travaillé sur cette plante et en a produit une variété améliorée. Les graines ont été distribuées à des paysans de l'Andra Pradesh, dont les terres semi-arides se prêtent bien à la culture du sorgho. Le projet est mené en partenariat avec une distillerie locale. Celle-ci traitera le sirop qui est produit dans les centres de collecte où les agriculteurs apportent le produit de leur récolte.
Ce partenariat public-privé devrait permettre d'augmenter les revenus des agriculteurs concernés, l'objectif est d'arriver à couvrir 1.600 hectares pendant la prochaine période d'ensemencement.

Pour en savoir plus, contacts :
International Crops Research Institute for Semi-Arid Tropics (ICRISAT),
Patancheru (Andhra Pradesh) - Dr. Belum V.S. Reddy - email :
b.reddy@cgiar.org - Tel : 040-30713487 - www.icrisat.org
Sources : - "Ethanol from sweet sorghum'" - The Hindu - 28/06/2007 -
www.thehindu.com/thehindu/seta/2007/06/28/stories/2007062854631600.htm
- "Cheap, green, food-friendly biofuel produced in India" - T.V. PADMA -
SciDev.net - 19/06/2007 -
www.scidev.net/content/news/eng/cheap-green-food-friendly-biofuel-produced-in-india.cfm
Rédacteur : Guillaume Talbot
Origine : BE Inde, numéro 26 (19/07/2007) - Ambassade de France en Inde / ADIT

Japon, 23 juillet 2007

>>   Abandonner le charbon pour l'hydrogène
  www.bulletins-electroniques.com/actualites/43721.htm

Le Nikkei a révélé que les trois plus grands groupes siderurgiques japonais (Japan Steel, JFE Steel, Kobe Steel) prévoient de se lancer dans le développement de hauts-fourneaux nouvelle génération utilisant de l'hydrogène et ne dégageant pas de CO2. Ces entreprises sont en discussion avec d'autres groupes internationaux (Arcelor-Mittal, US Steel, Tata Steel) au sein du International Iron and Steel Institute (IISI).

Actuellement, 99% de l'énergie utilisée dans la sidérurgie provient du charbon. Le coke utilisé dans les hauts-fourneaux pour réduire le minerai de fer est issu de la distillation de la houille. Les fours nouvelle génération utiliseraient l'hydrogène comme réducteur à la place du coke. L'hydrogène réagissant avec l'oxygène ne produit que de l'eau, à la difference des...
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Redacteur : Daphne OGAWA - adjoint.ing(arobase)ambafrance-jp.org - 452/ENV/1523
Origine : BE Japon, numéro 452 (23/07/2007) - Ambassade de France au Japon / ADIT

>>    Energy Bank : premier fonds national pour la réduction des émissions de CO2
  www.bulletins-electroniques.com/actualites/43722.htm

L'Energy Bank, premier fonds japonais visant à encourager la diminution des éemissions de CO2, va être instaurée le 1er aout par la Development Bank of Japan (établissement financier), Japan Smart Energy (entreprise de conseil environnemental) et Osaka Gas (fournisseur de gaz naturel). L'objectif premier de l'Energy Bank est de promouvoir les installations éco-énergetiques dans les petites et moyennes entreprises ainsi que chez les particuliers. Elle est issue du savoir-faire des trois entités : offre de financements, installation d'équipements éco-énergetiques et diagnostic environnemental.
Au Japon, les PME sont responsables de 20% des émissions de CO2. Alors que la quantité émise par les grands groupes industriels a diminué de 2,3% par rapport à 1990, celle des PME a augmenté de 2,9%. L'accroissement est de 53,9% pour l'ensemble des petits commerces. Il est donc capital d'inciter ces entreprises à choisir du materiel à haute efficacite...
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Redacteur : Daphne OGAWA - adjoint.ing(arobase)ambafrance-jp.org - 452/ENV/1524
Origine : BE Japon, numéro 452 (23/07/2007) - Ambassade de France au Japon / ADIT

Taiwan, 13 février 2008

>> Conférence sur le changement de climat : Taiwan devient plus chaud et plus sec

www.bulletins-electroniques.com/actualites/52993.htm

Lors d'une conférence internationale organisée par le Conseil national des sciences, l'Université nationale Sun-Yat-Sen (NSYSU) et l'Université nationale centrale (NCU), les experts ont indiqué que les données recueillies pendant les dernières décades montraient que Taiwan se réchauffait (de 1° à 2,7°C de 1996 à 2005) et recevait moins de précipitations. Les projections sur la fin de ce siècle montrent que le réchauffement de Taiwan pourrait se situer entre 3° et 4,7°C.

Taiwan devrait devenir plus sec particulièrement en hiver et au printemps à cause de l'affaiblissement des fronts froids qui proviennent du continent asiatique ce qui devrait réduire les moussons de nord-est qui apportent beaucoup de précipitations pendant ces saisons.

Par contre il est plus difficile de prévoir l'apport de précipitations provenant des typhons qui se produisent en été ou en automne. Il est probable que les hautes pressions sur l'Océan Pacifique soient plus élevées en été. Cela entraînerait ainsi, selon les régions, des étés plus humides et des hivers beaucoup plus secs.

Pour en savoir plus, contacts :
- Conseil National des Sciences : http://web.nsc.gov.tw/default.asp?mp=7
- NSYSU : www.oia.nsysu.edu.tw/english/index.php
- NCU : www.ncu.edu.tw/e_web/index.php
Source : www.taiwanheadlines.gov.tw/ct.asp?xItem=102917&CtNode=9

Rédacteur : Guillaume Colleu, guillaume.colleu@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Taiwan numéro 11 (13/02/2008) - Institut Français de Taipei (Taiwan) / ADIT


  


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Informations sélectionnées par Sylviane Tabarly,
avec l'aimable autorisation de l'ADIT et de
François Moille responsable de diffusion des BE


 

Mise à jour :   17-07-2008

 

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Pour citer cet article :  

« En archives, de juin 2007 à mars 2008 », Géoconfluences, juillet 2008.
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/transv/DevDur/DevdurAditArch1.htm