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Fragmentation urbaine

Publié le 10/01/2023

La notion de fragmentation, apparue dans le champ des recherches urbaines au début des années 1980, reste très débattue en géographie. Elle peut se définir brièvement comme « une coupure [partielle ou absolue] entre des parties de la ville, sur les plans social, économique et politique. » (Gervais-Lambony, 2001, cité dans Dupont et Houssay-Holzschuch). Dans une ville fragmentée, les différentes parties coexistent sur le mode du repli sur soi. Ce repli peut être d’ordre gestionnaire : notamment au travers de la privatisation et de l’autonomisation de certains services urbains élémentaires (eau, électricité, sécurité,…). Il est aussi d’ordre spatial, observable dans les formes variées de fermetures et/ou de maîtrise de la distance dans la ville (murs, grilles, résidences fermées, zones-tampons). Enfin, il peut se situer sur le plan des représentations collectives : dans l’abandon d’une vision commune de la ville comme espace d’intégration, de rencontre, et de convivialité (Navez-Bouchanine, 2001).

→ Voir aussi : « Inégalités urbaines »

Jean-Baptiste Lanne
doctorant à l'Université Bordeaux Montaigne, UMR 5115 LAM.

Dernière mise à jour : octobre 2016


Sources
  • Gervais-Lambony, Philippe, 2001. « La ségrégation dans la grande ville, un essai de définition », in Gervais-Lambony Marie-Anne, Les très grandes villes dans le monde, Paris, Atlande, p. 33-38.
  • Houssay-Holzschuch Myriam et Dupont V, 2003. Fragmentation et accès à la ville : une étude comparative entre Le Cap et Delhi, in Gervais-Lambony Philippe, Landy Frédéric et Olfield Sophie, Espaces arc-en-ciel : identités et territoires en Afrique du Sud et en Inde. Paris, Karthala.
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