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Lettre d'information n° 106

Publié le 27/03/2015

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Lettre d'information n° 106 - mars 2015

Chères lectrices, chers lecteurs,

Ce mois-ci, nous partons à destination de l'Asie du Sud, avec le nouveau dossier régional de Géoconfluences : Le monde indien : population et espaces. Et puis nous suivrons, sur la Carte à la une, un itinéraire migratoire entre Afghanistan et France à travers un dessin cartographique.

Le 8ème dossier régional de Géoconfluences est consacré au monde indien : population et espaces.
1,7 milliard d'hommes vivent dans la péninsule indienne. Leur nombre, leur densité et leur diversité donnent lieu à des configurations spatiales particulières où les tensions entre héritages et mutations sont vives.

Le dossier comprend un cadrage scientifique et didactique, des articles scientifiques, des corpus documentaires, un glossaire spécialisé, un article de géographie appliquée et une sélection de ressources classées.

Le cadrage scientifique de Sébastien Oliveau et Marie-Christine Doceul est suivi d'une présentation didactique et de parcours pédagogiques proposés par Pascal Boyries.

- Sébastien Oliveau, Anne Buisson, « Le quasi-continent indien à l'épreuve du modèle de l’empire-monde ».
En s’appuyant sur les modélisations des dynamiques historico-spatiales réalisées par C. Grataloup en 1996, l’article montre dans une perspective géohistorique comment l’histoire et la géographie du "quasi-continent indien" forment un système où temps et espace sont en interaction.

- Ingrid Therwath, « La démocratie indienne est-elle représentative ? ».
L’Union indienne compte 814 millions d'électeurs dont 551 se sont déplacés pour voter aux dernières élections législatives d'avril 2014. À l'extérieur du pays, le questionnement porte sur les explications de l'« exception » d'une démocratie durable dans un pays aussi grand et peuplé, et au niveau de développement socio-économique relativement faible. À l'intérieur, la certitude de vivre en démocratie se double d'interrogations sur la représentativité du régime, si l'on considère le niveau d'analphabétisme, de corruption et d’inégalités.

- François Durand-Dastès, « Les hautes densités démographiques de l'Inde ».
Rassemblant 17 % de la population mondiale sur 3 % des terres émergées, l’Inde offre un objet d’interrogation privilégié à propos des conditions et des processus qui ont conduit à une telle concentration de population. De nombreuses cartes permettent ensuite d’étudier la répartition des densités de population et leurs rapports avec les productivités.

- Bénédicte Manier, « Les femmes en Inde : une position sociale fragile, dans une société en transition ».
Tenter de décrire la position sociale des femmes dans un pays aussi vaste et composite que l'Inde soulève de nombreux paradoxes. En effet, loin de réduire les discriminations à la naissance, la modernité les a amplifiées, entraînant un déficit durable de femmes dans la société. Dans une Inde où l'éducation progresse, la présence des femmes sur le marché du travail reste faible, mais l'émancipation des jeunes diplômées urbaines constitue un des moteurs du changement social en cours.

- Bertrand Lefebvre, « Les minorités tribales dans les territoires de l'Union indienne ».
L'Union indienne reconnaît administrativement et politiquement tout un ensemble de communautés désignées comme "tribales" ou "adivasi" ou "aborigènes" ou encore "autochtones". Le territoire est au cœur de la reconnaissance de l'identité tribale et de la place de ces minorités dans la société indienne. Cette territorialisation de la catégorie tribale, toujours en évolution, ne se fait pas sans heurts et sert des intérêts contradictoires : préservation de l'identité tribale vs intégration de ces communautés à la société indienne.

- Hortense Rouanet, Aurélie Varrel, « De Bangalore à Whitefield : trajectoire et paysages d’une région urbaine en Inde ».
Bangalore, cinquième ville de l’Inde par la population, connaît une croissance démographique et spatiale spectaculaire. La trajectoire géo-historique de Bangalore en fait une ville particulière au regard des dynamiques urbaines dans les pays émergents. La spécialisation dans l’économie des services informatiques modèle certaines des formes récentes de la croissance spatiale de la ville, comme celle de la "technoburb" de Whitefield, périphérie excentrée qui témoigne de l’apparition d’une véritable région urbaine.

- Blandine Ripert, « Un processus de mondialisation observé à l'échelle locale au Népal central : transformations agricoles, économiques, politiques et sociales au bout du monde ».
Le processus de mondialisation à l'œuvre dans le monde indien modifie les réalités quotidiennes, mais de façon inégale, selon les lieux, les contextes, les sociétés, fort diversifiés sur ce vaste espace. À travers le cas de deux vallées himalayennes, situées dans le Népal central, au nord-ouest de Katmandou, il s’agit de déceler comment ce processus s’internalise dans un lieu, comment il exerce des effets sur une population de 35 000 habitants, appartenant au même groupe ethnique tamang.

- Marie Gibert, « Les territoires du sacré, le sacre du territoire. Religion, urbanité, société : l’exemple de Katmandou » (article paru dans Géoconfluences en 2008).
L'analyse de la cité de Katmandou permet d'appréhender une forme particulièrement aboutie de  territorialisation du divin. La religion joue un rôle essentiel dans la structuration des groupes urbains, dans leur spatialisation et dans l'appropriation des espaces, qu'il s'agisse des espaces publics ou domestiques. Si les espaces du sacré sont remarquables par leur mise en scène de la société lors des temps collectifs exceptionnels que sont les fêtes religieuses, ils restent avant tout l'espace de la temporalité ordinaire.

L'article de géographie appliquée permet de découvrir Bhuvan, le portail d'information géographique indien.

Ce dossier sera complété prochainement par de nouveaux articles et de nouvelles entrées de glossaire.

 

  • Carte à la une : les frontières vues du sol et du ciel, navigation dans un itinéraire migratoire. Anne-Laure Amilhat Szary, professeure, Université de Grenoble Alpes - UJF, UMR PACTE, Programme EUBorderscapes et Sarah Mekdjian, maître de conférences, Université de Grenoble Alpes - UPMF, UMR PACTE, Programme EUBorderscapes présentent le dessin cartographique d’un itinéraire migratoire qui relie l’Afghanistan à la France.
Ceci est-il une carte ?
Le dessin ponctué de noms de lieux et de formes géométriques de couleur et sa légende partagent bien des traits avec la carte, mais il s'agit plutôt d'un dessin cartographique extrait d'un travail à la fois individuel et collectif, mené en mai et juin 2013, à Grenoble : douze personnes en situation de demande d’asile se sont réunies deux fois par semaine, à l’invitation de deux chercheuses géographes et de trois artistes pour réaliser un travail créatif et participatif.

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Cordialement à tous,

Marie-Christine Doceul et Julie Le Gall
pour l'équipe enseignante en géographie de l'ENS de Lyon,
le 27 mars 2015

Pour citer cet article :  

« Lettre d'information n° 106 », Géoconfluences, mars 2015.
https://geoconfluences.ens-lyon.fr/a-propos/lettres-dinformation/lettres-dinformation-2014-2020/lettre-dinformation-ndeg1306-mars-2015