[poisson d'avril] La géographie devient une discipline quantique
La deuxième révolution quantique, célébrée tout récemment par les prix Nobel de physique 2022, commence à se propager aux autres disciplines. L’informatique, les sciences de l’ingénieur et la géographie sont les premières communautés scientifiques à s’emparer des avancées de la révolution quantique pour les appliquer à leurs propres champs disciplinaires.
En géographie, le passage d’une géographie classique à une géographie quantique se fera progressivement au cours de l’année 2023, d’abord dans la recherche puis dans l’enseignement. Des équipes de soutien provenant des laboratoires de physique viendront faciliter la transition tant sur le plan théorique qu’expérimental.
La démographie évolue rapidement sous cette nouvelle impulsion : on commence déjà à découvrir une nouvelle compréhension des populations intriquées et désintriquées. Plusieurs États, dont l’Inde et la Suisse, ont ainsi annoncé que les prochains recensements décennaux seront réalisés avec et sans agents interférométriques. Les résultats sont très attendus afin de pouvoir révéler des propriétés encore invisibles de l’espace habité. Est-ce que les populations de certaines villes ou bassins seraient plus sujettes à la décohérence ?
En géopolitique quantique, on peut désormais prouver que deux territoires ayant interagi dans le passé interagiront à nouveau entre eux, même s’ils n’ont plus de frontière commune.
En géographie de l’environnement, plutôt que d'évaluer l'état d'un milieu ou d'un habitat écologique selon son gradient d’anthropisation, les géographes vont tenter désormais de le conceptualiser comme à la fois mort et vivant. L’un des défis à relever sera toutefois d’éviter l’effondrement de la fonction d’onde du paysage.
Ces évolutions ne seront pas sans conséquences sur la façon d’enseigner la géographie, avec des heures de TP supplémentaires allouées à la discipline, en France notamment. Les collègues enseignants de physique-chimie ont été sollicités dans le cadre d’une mission de formation au sein de chaque établissement : pédagogie et émerveillement seront de mise.
Cette transition implique aussi un effort important de dotation en équipements de haute technologie : les établissements scolaires devront en effet progressivement se doter d’accélérateurs de particules et d’interféromètres afin d’étudier, avec les élèves, la façon dont fonctionnent les trajectoires territoriales.
1er avril 2023.
Brève coécrite avec notre partenaire, le site Culture Sciences – Physique.