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L'accès à internet en Afrique, un défi pour les entreprises transnationales

Publié le 05/09/2016

Le drone de Facebook, Aquila, qui fonctionne à l’énergie solaire, doit donner un accès à internet aux zones qui en sont dépourvues.

L’explosion, le jeudi 1er septembre 2016, du « satellite de Facebook » a relancé le débat sur le projet de la firme californienne d’élargir l’accès des campagnes africaines à internet. Les interrogations portent essentiellement sur les arrière-pensées de Facebook qui pourrait chercher à s’imposer dans les pays émergents et sur le continent africain avant l’apparition d’une concurrence locale (à l’image de VKontacte en Russie ou Wechat en Chine). La question est posée par exemple par les intervenants de l’émission Soft Power de Frédéric Martel du 4 septembre 2016 sur France Culture.

Le satellite en question était installé sur une fusée Falcon 9 de la société SpaceX qui a explosé le 1er septembre 2016 à Cap Canaveral (Floride).

D’après une brève du Monde datant de 2015, « Plusieurs géants du Net, dont Facebook, ont investi quelque 2 milliards de dollars depuis un an dans divers projets visant à relier les 4 milliards de personnes qui, en Afrique ou dans les pays émergents, n’ont toujours pas accès au Web. » L’Afrique subsaharienne intéresse particulièrement le réseau social californien.

Le même jour, un article du Monde développait les stratégies des différentes entreprises cherchant à s’accaparer le marché de l'internet des « Suds ». Dans tous les cas, les satellites de télécommunication se multiplient pour fournir un accès à internet aux quatre milliards d’humains privés d’un accès au Web. Parmi eux, 800 millions vivent en Afrique, 800 millions en Inde et 800 millions dans le Sud-Est asiatique.

L’émission Le Dessous des Cartes a consacré deux volets à la téléphonie mobile, qui permet aussi l’accès à l’internet dans les pays où le taux d’équipement en ordinateurs est faible. Si le nombre d’abonnements au téléphone mobile atteint près de 7 milliards, beaucoup de personnes ont plusieurs abonnements et donc, beaucoup n’ont pas encore accès à la téléphonie mobile. Le premier volet du diptyque montre comment le téléphone portable peut être un outil de développement ; le second volet met en garde contre les limites, tant sociales qu’environnementales, de l’accès généralisé au smartphone.