Le retour de la famine en Afrique orientale lié au phénomène El Niño
Le risque du retour de la famine dans la Corne de l'Afrique était annoncé depuis fin 2016 par les ONG humanitaires présentes dans cette région en raison d'une sécheresse prolongée ayant entraîné l'une des pires campagnes agricoles de l'année 2016-2017 dans plusieurs pays.
Plusieurs articles de journaux font état de cette famine depuis fin février :
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« En Somalie, Antonio Guterres donne l'alerte contre le risque de famine », France 24, 9 mars 2017. Le secrétaire général de l'ONU lance un appel à la communauté internationale pour attirer l'attention sur la situation en Somalie et les 3 millions de Somaliens souffrant de la faim.
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Al Jazeera estime à 20 millions le nombre de personnes concernées et propose une très intéressante carte diachronique datée du 8 mars 17 et montrant différents niveaux d'alerte (minimal, stress, crise, urgence et famine) sur deux périodes : octobre 2016 à janvier 2017 et février 2017 à mai 2017.
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Florian Bardou, « Pourquoi assiste-t-on au retour des famines en Afrique orientale ? », Libération, 7 mars 2017. Un article synthétique résumant la situation.
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Olivier Liffran, « Dans la Corne de l’Afrique, 17 millions de personnes menacées de famine par la sécheresse », Jeune Afrique, 30 janvier 2017. La FAO a placé trois pays, la Somalie, l'Éthiopie et le Kenya en alerte de pré-famine, en raison de précipitations très faibles, estimées à un quart de la normale. 17 millions de personnes seraient touchées par la famine.
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Karl Mathiesen, "El Niño Could Bring Drought and Famine in West Africa", The Guardian, cité par Climate Central, mai 2015 : « El Niño pourrait apporter sécheresse et famine en Afrique orientale ».
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Romain Loury, « El Niño, responsable des famines éthiopiennes », Journal de l'environnement, 30 juillet 2014. L'article revient sur la famine meurtrière de 1984-1985 et annonce un retour possible du phénomène El Niño pour la fin de l'année 2014.
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El Niño (Enso) dans le glossaire de Géoconfluences.
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Carte de l'accaparement des terres tirée de l'article |
L'Afrique orientale est constituée de hautes terres très densément peuplées (L'Éthiopie compte à elle seule 100 millions d'habitants) dont la population vit en grande partie de l'agriculture, et elle compte plusieurs États en situation de grande instabilité : le très jeune Soudan du Sud et la Somalie sont déchirés par des conflits internes multiformes. Certains de ces États ont pourtant des croissances économiques exceptionnelles, avec une croissance du PIB à deux chiffres, mais ces richesses sont très mal partagées et accentuent encore les tensions sociales, notamment parce qu'elles sont utilisées pour de grands aménagements ne tenant pas toujours compte des populations locales. C'est ce que développe l'article d'Alain Gascon paru en janvier 2017 sur Géoconfluences, qui permet de mettre en perspective les faits d'actualité et de mieux comprendre le fonctionnement structurel de cette région du monde à la fois dynamique économiquement et fortement basée sur l'agriculture :
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