Réouverture du site Géoimage du CNES
J'ai le plaisir de vous annoncer la réouverture du site CNES Géoimage.
Il est maintenant complètement intégré au site général du CNES (Centre National d’Études Spatiales). Car le nouveau site de Géoimage est ainsi traité en égale dignité avec les 153 grands projets scientifiques et technologiques développés par le CNES (Ariane 6, SWOT, Gaïa, Copernicus…). À la lettre G, il se retrouve ainsi aux côtés du système Gaïa de cartographie en 3D de notre galaxie, du système Galileo de positionnement par satellite ou de GOCE sur la cartographie du champs de gravité terrestre.
Contrairement à la NASA ou à l’Agence Spatiale Européenne (ESA), qui demeurent uniquement sur des approches très techniciennes de l’étude de la surface terrestre, la géographie – et l’ensemble des sciences humaines et sociales – sont reconnues par le CNES pour leur contribution indispensables à une meilleure compréhension des dynamiques système Terre/système Monde. En retour, l’apport des données spatiales constituent un apport novateur aux démarches et aux travaux des géographes.
En outre, comme en témoigne tous les jours dans les médias l’explosion de la mobilisation des images satellites pour le traitement des dossiers les plus divers, ce que l’on peut qualifier de « révolution spatiale » ne fait que commencer. Elle va connaître un essor prodigieux dans la décennie qui vient. Notre responsabilité est d'y préparer les générations qui nous sont confiées, au collège, au lycée, en classes préparatoires et à l’université, et d’y répondre au mieux dès maintenant. Les 217 auteurs précurseurs ayant participé à la réalisation des 465 premiers dossiers mis en ligne depuis l’ouverture du site en septembre 2018 sont à remercier.
Le nouveau site est encore en rodage et va être progressivement amélioré et enrichi dans les mois qui viennent. Mais il constitue déjà un bel outil de travail à la disposition de tous et toutes.
Alors que Donald Trump accède en ce début d’année 2025 à la présidence des États-Unis, il est crucial que la France et l’Europe promeuvent leur modèle intellectuel, scientifique et culturel, défendent leur dynamique technologique et industrielle et réaffirment leur autonomie stratégique, en particulier dans les activités spatiales. Loin de nous paralyser, cet évènement doit nous inciter à relever ces nouveaux défis d’ampleur.
Laurent CARROUÉ
Géographe, Inspecteur général honoraire