Un numéro des Cahiers d'outre-mer dédié au fait religieux dans les Suds

Le numéro 274 de la revue Les Cahiers d'outre-mer est intitulé « Prier aux Suds, des lieux de culte entre territoires et mobilité du religieux », posant d'emblée le fait religieux comme un phénomène géographique associant mobilité et ancrage. 

Cette dialectique est reprise dans chaque article de cette livraison : « territoire de la prière » en Afrique de l'Ouest (Marie Miran-Guyon), « espace du pélerinage comme "territoire circulatoire" »  sur les rives de l'Indus (Rémy Delage), « du lieu de passage au territoire d'ancrage » dans les églises du Caire (Julie Picard), « réappropriations, mobilités et mutations urbaines » autour des mosquées de Ouagadougou (Aude Nikiema, Alice Degorce et Honorine Sawadogo), etc.

C'est bien en mobilisant les concepts propres à leur discipline (territoire, mobilité, ancrage et circulation, mutations urbaines...) que les géographes peuvent apporter un regard nouveau sur le fait religieux, qui est un trait culturel important (comme la langue ou l'alimentation) pour comprendre le rapport des sociétés humaines à leur espace. Par leurs études de terrain, empiriques et dépassionnées, ils permettent de comprendre comment chaque société ou chaque communauté, à l'échelle locale ou régionale, parvient (ou ne parvient pas) à faire cohabiter plusieurs pratiques sur un même territoire.

Pour compléter avec Géoconfluences

C'est l'occasion de relire notre dossier consacré au fait religieux et à la construction de l'espace : 

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Quelques articles en lien avec ce qui précède :

• Clémence Vendryes, « Jérusalem, une guerre pour l’éternité. Conflits territoriaux autour des cimetières musulmans et juif de Bab ar-Rahma, Yosefiya et Har HaZeitim », 2016.