Rapport sur l'éducation en Europe
En novembre 2016, le ministère français de l'Éducation nationale a publié un rapport dirigé par Florence Lefresne et Yann Fournier qui dresse une géographie de l'éducation en Europe : L'Europe de l'éducation en chiffres.
http://cache.media.education.gouv.fr/file/2016/94/4/depp-EEC-2016_660944.pdf
Ces données sont particulièrement intéressantes pour les étudiants en master "Métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation". Les professeurs de langues étrangères, également, y trouveront de nombreux chiffres permettant de mettre en perspective les différences dans le fonctionnement éducatif en France et dans le(s) pays de la langue enseignée.
Extrait du rapport, p.25, carte d'Aurélie Boissière |
Avec une forte fécondité comparée à celle de ses voisins, la France est le 2e pays de l'Union par la part de sa population de moins de 17 ans, derrière l'Irlande. La France est le pays d'Europe qui a le plus grand nombre de jeunes : 14 millions de jeunes de moins de 17 ans, contre 13 millions en Allemagne et autant au Royaume-Uni. Si c'est au Royaume-Uni que les classes de niveau CITE 1 (primaire) sont les plus chargées, la France se place juste derrière. Elle est au même niveau que l'Espagne et l'Allemagne au niveau CITE2 (collège) avec 26 élèves par classe en moyenne. (p. 29)
Si la part des dépenses d'éducation dans le PIB français est légèrement supérieure à la moyenne européenne, les dépenses des établissements français, par élève, sont nettement inférieures en primaire et légèrement inférieures dans le secondaire, à la moyenne européenne. (p.33)
La rapport analyse également dans le détail le cadre de vie des enfants européens à travers la pauvreté des ménages et le chômage.
Les chiffres de la mobilité intergénérationnelle compare les niveaux d'études des 25-64 ans à celui de leurs parents. Le record est détenu par la Suède où 56 % des adultes ont dépassé le niveau d'études de leur parents (45 % en France).
45 % des élèves français de niveau CITE 3 (lycée) sont orientés vers la voie professionnelle, la moyenne européenne est de 50 % (30 % en Hongrie, 75 % en Autriche).
La page 19 du rapport offre une comparaison entre les systèmes éducatifs allemand, français, autrichien, italien, néerlandais et espagnol. Si les français passent le baccalauréat, ou les Autrichiens le Reifeprüfung, à 18 ans, l'Esame di stato en Italie, ou le Hochschulreife en Allemagne, se passent à 19 ans. Le doctorat (ou dottorato ou doctorado) s'appelle Promotion en allemand, tandis que les Néerlandais et les Autrichiens utilisent le sigle anglais PhD. D'autres pays, parmi lesquels le Royaume-Uni, sont comparés page 21.
Le rapport dresse aussi un portrait du corps enseignant, plus jeune, plus diplômé et moins féminisé en France que la moyenne européenne (p. 37). La France est le seul pays de l'Union où leurs salaires statutaires ont diminué, en base 100, entre 2000 et 2013. Le salaire brut moyen des enseignants a également diminué, de même qu'en Italie, alors qu'il a fortement augmenté en Allemagne et aux Pays-Bas. (p. 41)
Les nombreuses cartes d'Aurélie Boissière informent les durées de scolarisation, les taux de scolarisation, les frais universitaires, l'accès aux bourses du supérieur, ou encore la part des 18-24 ans sans emploi.