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Bien-être

Publié le 11/12/2025
Auteur(s) : Sylviane Tabarly, professeure agrégée de géographie, responsable éditoriale de Géoconfluences de 2002 à 2012 - DGESCO et École normale supérieure de Lyon
Serge Bourgeat, agrégé et docteur en géographie
Catherine Bras, professeure agrégée de géographie - académie de Grenoble
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Dans son sens le plus commun, le bien-être désigne le « sentiment général d'agrément, d'épanouissement que procure la pleine satisfaction des besoins du corps et/ou de l'esprit » (TLFI).

La notion a été tout particulièrement pensée et théorisée par les économistes (Pareto, Arrow), dans le cadre de l’économie du bien-être, branche de la discipline qui s’intéresse au bien-être social et aux politiques publiques pouvant l’engendrer.  Une des traductions de Welfare State est d‘ailleurs, non pas « État-providence » mais « État du bien-être ».

L’économie du bien-être s'inscrit dans les courants de la théorie du choix social qui a pour objet d'analyser la relation entre préférences individuelles et décisions collectives, et de déterminer s'il est possible de dériver les préférences collectives des préférences individuelles. Cela pose le problème des critères de choix social, au sein d'une économie composée d'un grand nombre d'agents indépendants, aux préférences différentes et incomparables. Pour que les choix entre diverses façons de promouvoir le bien-être humain puissent se faire sur une base cohérente, les économistes cherchent à exprimer en termes financiers une large gamme d'incidences sur l'homme et l'environnement. Une des techniques utilisées repose sur l’acceptation sociale, sur le prix de divers avantages non marchands. Cette notion donne une indication des ressources mobilisables et de la sensibilisation de l'opinion à un moment donné.

De nos jours, on assiste à une profusion d'indicateurs économiques, sociaux et environnementaux qui tentent d'évaluer, de mesurer le bien-être. Ainsi, le troisième des ODD (objectifs de développement durable) de l’ONU est « Bonne santé et bien-être ».

En géographie, la notion de bien-être fut mise en avant dès les années 1970 avec le développement d’une géographie humaniste et de l’approche phénoménologique, notamment grâce au concept d’espace vécu, puis aux travaux sur les imaginaires spatiaux. L’ouvrage de référence est celui d’Antoine Bailly : Géographie du bien-être, paru en 1981.

(ST) juillet 2004, réécriture partielle (SB et CB) octobre 2025.


Références citées
  • Arrow Kenneth (1951). Social choice and Individual Values, Wiley ed. Traduction française : Choix collectifs et préférences individuelles, 1974.
  • Bailly Antoine (1981). Géographie du bien-être. PUF.
  • Pareto Vilfredo, Cours d'économie politique, 1896-1897.

 


 

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