Cascade sédimentaire
La cascade sédimentaire désigne la production et le transport des sédiments, ainsi que leur dépôt à une certaine distance de leur lieu d’origine.
Contrairement à la plupart des phénomènes biophysiques, l’érosion n’est pas un processus cyclique : les sédiments arrachés à une paroi rocheuse verticale n’y retourneront jamais. Le processus est à sens unique, sous l’effet de la gravité, ce que traduit l’image de la cascade (à cette différence près que cette dernière est insérée dans le cycle de l’eau).
La cascade sédimentaire formalisée par un graphe simplifié, d'après Cossart (2016)
Toutefois, dans un système d’érosion donné, les sorties n’égalent pas les entrées : une partie des sédiments reste stockée (Cossart, 2016). C’est ce qu’illustre le schéma ci-dessus, dans lequel certains éléments transportés n’atteignent jamais l’exutoire, notamment ceux qui s’accumulent dans les cônes. Par ailleurs, il existe un agent puissant intervenant sur la cascade sédimentaire : les humains. Certains aménagements (barrages, récupérateurs et filtres, etc.) modifient le transport sédimentaire, et même, dans certains cas, les sédiments récupérés sont remontés artificiellement en amont de la « cascade ».
(JBB), octobre 2024
Références citées
- Cossart Étienne (2016), « L’(in)efficacité géomorphologique des cascades sédimentaires en question : les apports d’une analyse réseau », Cybergeo, document 778, mis en ligne le 13 avril 2016.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Étienne Cossart et Mathieu Fressard (dir.), « Image à la une : "La terre fout le camp !", la lutte contre l'érosion des sols viticoles à Mercurey, Bourgogne », Géoconfluences, mars 2019.