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Copenhague (accord de)

Publié le 29/01/2013
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Les États signataires du traité de Rio se réunissent à intervalles réguliers dans des Conférences des Parties (CDP - Conference of Parties - COP), à la fois organes institutionnels et forums de discussion et de négociation. La quinzième COP a eu lieu à Copenhague du 7 au 18 décembre 2009 dans le but de débattre de la suite à donner au protocole de Kyoto après 2012, à l’expiration de la première période d’engagement. La recherche d'un accord mondial s'est avérée délicate.

Si les experts s’accordent en général à reconnaître la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) au cours des prochaines décennies, ils divergent sur l’importance des mesures à mettre en œuvre à cet effet, sur la répartition des efforts entre le monde développé et en développement, sur les mécanismes de marché, le financement et l'organisation des réductions des émissions dans les pays en développement, sur la prise en compte des pays émergents alors que la Chine est devenue le premier émetteur mondial de GES en 2007, soit le quart du total de la planète.

Depuis les précédentes COP (Bali puis Poznan), la situation internationale avait évolué avec l'adhésion de derniers réfractaires au protocole de Kyoto (Australie) et avec les engagements de principe pris par la nouvelle administration des États-Unis (qui ont signé mais jamais ratifié le protocole) qui semblait déterminée à s’impliquer davantage dans les négociations internationales et à élaborer une législation nationale efficace. Les grandes puissances émergentes comme la Chine, mais aussi l'Inde et le Brésil, semblaient également avoir pris conscience de leur propre intérêt à une meilleure maîtrise du risque climatique à l'échelle mondiale.

À Copenhague, les débats se sont cristallisés autour de quelques principaux axes parmi lesquels :
- différentes évaluations d'impact des changements climatiques convergent pour montrer que les pays les plus pauvres, aux capacités d'adaptation réduites, seraient les plus touchés car les plus vulnérables, aussi ont-ils été incités à avoir une attitude plus radicale et exigeante vis-à-vis des pays développés ; tant que ces derniers ne se seront pas engagés collectivement à réduire leurs émissions suffisamment, les pays en développement estimeront qu'ils n'ont pas pris leur juste part du fardeau et ils refuseront d'engager la discussion sur leurs propres réductions ;
- certains pays développés considèrent de leur côté que les pays émergents faussent les règles de la concurrence à l'échelle mondiale en pratiquant un "dumping environnemental" ; aussi, l'adoption de règles contraignantes sur leurs propres émissions ne pourrait s'entendre que si elle est accompagnée par l'adoption de "taxes carbones" à leurs frontières.

Comme ce fut le cas pour les autres COP, le lobbying préalable à la Conférence a été intense, de la part des diverses associations écologistes, environnementales, des différents gouvernements des pays développés, émergents, en développement, des entreprises, etc. Experts et scientifiques étaient également mobilisés, certains partageant, de fait, différentes casquettes.

La recherche d'un accord mondial sur les mesures à adopter pour l'après-Kyoto n'a finalement pas abouti à Copenhague où les divergences n'ont pu être surmontées. Les négociations ont été poursuivies en vue de la COP21 pour déboucher sur l'Accord de Paris du 12 décembre 2015.

(coll.) Dernière mise à jour : décembre 2015.


- Le texte de l'Accord : http://www.developpement-durable.gouv.fr/L-Accord-de-Copenhague,21485.html
- Site officiel des conférences sur le changement climatique : http://unfccc.int/meetings/items/4749.php
 

 

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