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Copenhague (accord de)

Publié le 26/09/2025
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Les accords de Copenhague ont été signés lors de la quinzième Conférence des parties (COP), qui a eu lieu à Copenhague du 7 au 18 décembre 2009. Celle-ci avait pour but de débattre de la suite à donner au protocole de Kyoto après 2012, à l’expiration de la première période d’engagement. Ces accords sont souvent considérés comme l’étape essentielle ayant permis six ans plus tard, en 2015, la signature des accords de Paris.

La recherche d'un accord mondial s'est avérée délicate. À Copenhague, les experts se sont accordés à reconnaître la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) au cours des prochaines décennies. Néanmoins ils divergeaient encore sur l’importance des mesures à mettre en œuvre à cet effet, sur la répartition des efforts entre le monde développé et en développement, sur les mécanismes de marché, le financement et l'organisation des réductions des émissions dans les pays en développement, sur la prise en compte des pays émergents alors que la Chine était devenue deux ans plus tôt, en 2017, le premier émetteur mondial de GES, soit le quart du total de la planète.

Depuis les précédentes COP (Bali puis Poznan), la situation internationale avait évolué avec l'adhésion de derniers réfractaires au protocole de Kyoto (Australie) et avec les engagements de principe pris par la nouvelle administration des États-Unis (qui ont signé mais jamais ratifié le protocole) qui semblait déterminée à s’impliquer davantage dans les négociations internationales et à élaborer une législation nationale efficace. Les grandes puissances émergentes comme la Chine, mais aussi l'Inde et le Brésil, semblaient également avoir pris conscience de leur propre intérêt à une meilleure maîtrise du risque climatique à l'échelle mondiale.

À Copenhague, les débats se sont cristallisés autour de quelques principaux axes parmi lesquels :

Différentes évaluations d'impact des changements climatiques convergeaient pour montrer que les pays les plus pauvres, aux capacités d'adaptation réduites, seraient les plus touchés car les plus vulnérables, aussi furent-ils incités à avoir une attitude plus radicale et exigeante vis-à-vis des pays développés ; tant que ces derniers ne se seront pas engagés collectivement à réduire leurs émissions suffisamment, les pays en développement estimeront qu'ils n'ont pas pris leur juste part du fardeau et ils refuseront d'engager la discussion sur leurs propres réductions.

Certains pays développés considéraient de leur côté en 2009 que les pays émergents faussent les règles de la concurrence à l'échelle mondiale en pratiquant un « dumping (moins-disant) environnemental » ; aussi, l'adoption de règles contraignantes sur leurs propres émissions ne pourrait s'entendre que si elle est accompagnée par l'adoption de « taxes carbones » à leurs frontières.

Comme ce fut le cas pour les autres COP, le lobbying préalable à la Conférence fut intense, de la part des diverses associations écologistes, environnementales, des différents gouvernements des pays développés, émergents, en développement, des entreprises, etc. Experts et scientifiques étaient également mobilisés, certains partageant différentes casquettes.

La recherche d'un accord mondial sur les mesures à adopter pour l'après-Kyoto n'a finalement pas abouti à Copenhague où les divergences n'ont pu être surmontées. Les négociations ont donc été poursuivies en vue de la COP21 pour déboucher sur l'Accord de Paris du 12 décembre 2015.

(ST, 2009) Dernières mises à jour : (MCD) décembre 2015, (SB et CB), septembre 2025.


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