Demandeur d'asile
Un demandeurs d’asile ou une demandeuse d’asile est une personne qui, en vertu de la Convention de Genève de 1951, ont déposé une demande d'asile arguant de leur besoin de protection à l’extérieur de leur pays d’origine, et qui sont en attente de l'octroi du statut de réfugié. La période d'examen de leur dossier ainsi que les conditions d'accueil durant cet examen sont variables selon les pays. Quand un demandeur d’asile a obtenu l’asile d’un autre État, il devient soit un réfugié soit, dans le cas français, une personne bénéficiant d’une « protection subsidiaire » s’il ne peut prétendre au statut de réfugié mais est exposé dans son pays à un risque grave ; peine de mort, mauvais traitements… (gouvernement, 2024)
L’asile est offert dans un pays étranger ou parfois dans une ambassade qui bénéficie de l’extraterritorialité.
Les spécialistes de la question des réfugiés distinguent les pays de premier asile des pays d’accueil. Il y a en effet souvent migration des premiers aux seconds. Plus des 2/3 des réfugiés dans le monde résident dans des pays dits de « premier accueil » localisés dans des pays du Sud, souvent des États frontaliers. Ces pays de premier accueil ont besoin de l’aide internationale (notamment de l’UNHCR — Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) pour l’installation, l’alimentation et les soins des réfugiés, ce qui pose souvent la question de la répartition de l’aide entre les réfugiés et la population locale.
La Convention de Genève relative au statut de réfugié du 28 juillet 1951 protège les réfugiés mais les États restent seuls juges du sort des demandeurs d'asile. Or depuis la fin des années 1980, et encore plus depuis le 11 septembre 2001 et la crise de l’accueil migratoire de 2015, les critères d’octroi de l’asile dans plusieurs États favorisés ont été nettement durcis. Dans l’Union européenne, depuis l’entrée en vigueur du traité d’Amsterdam en 1999, le droit d’asile est devenu une compétence communautaire. Seules 30 % des demandes d'asile sont accordées dans l’UE depuis les années 2010. En France, en 2023, sur 136 811 décisions de justice, 31 475 personnes ont obtenu le statut de réfugié et 10 130 ont obtenu le statut de protection subsidiaire (31,5 % du total).
Les égoïsmes nationaux, notamment dans les pays favorisés qui se considèrent comme déstabilisés par l’afflux de réfugiés, alors qu’ils en accueillent relativement peu, tendent à remettre en cause le droit d’asile. L’externalisation de camps de réfugiés aux confins de l’UE est l’une des solutions recherchées par les autorités communautaires.
(MCD) septembre 2015, dernière mise à jour (SB et CB) octobre 2024.
Référence citée
- Gouvernement français, « statut de réfugié, protection subsidiaire ou temporaire : quelles différences ? » Service-Public.fr, mis à jour en 2024.