Habitation (Antilles, Guyane)

Dans les colonies françaises d’Amérique (Canada, Illinois, Louisiane, Antilles, Guyane…), un habitant était un colon et une habitation désignait une exploitation agricole. À l’époque moderne, le verbe habiter signifiait aussi en français « peupler, coloniser » (Berque, 2025, p. 31). Le mot habitation a perduré jusqu’à aujourd’hui dans les Antilles et en Guyane, dans la toponymie et dans l’usage, pour désigner les plantations. Une habitation comprenait les logements proprement dits, ceux des planteurs et ceux des esclaves, les bâtiments d’exploitation (parfois une distillerie dans le cas des habitations sucrières), ainsi que les parcelles cultivées et les pâturages. Certaines d’entre elles se visitent aujourd’hui dans le but de transmettre la mémoire et l’histoire de l’esclavage.

(JBB), novembre 2022. Dernière modification : juin 2025.

Référence citée

• Berque Augustin (2025), La Terre, notre milieu, Presses universitaires de France, 100 p.

Pour compléter avec Géoconfluences

• Yves-Marcelle Richer, « La Martinique : de l’île sucrière à l’île-terroir », Géoconfluences, juillet 2021.