Latifundisme
Le latifundisme désigne les structures agraires marquées par la présence de grandes propriétés caractérisées à la fois par leur taille, de quelques centaines d’hectares à des dizaines de milliers d’hectares, et par des modes de culture très extensifs. Historiquement, dans l’antiquité romaine, les latifundia (pluriel de latifundium) correspondaient à ce type d’exploitation.
De nos jours, la terminologie espagnole (latifundios) s’est peu à peu imposée dans le langage disciplinaire du fait de leur grand nombre en Amérique latine, que ces domaines soient appelés haciendas, estancias ou fazendas. Les latifundios sont le plus souvent consacrés à l’élevage extensif et à quelques cultures vivrières assurées par des paysans sans terre, liés au maître du domaine par des liens de dépendance à la fois personnelle et financière. À côté des latifundios, on trouve des minifundios, exploitations très petites qui ne produisent pas de quoi couvrir les besoins alimentaires minimaux des familles. Celles-ci sont contraintes de compléter leurs revenus en travaillant aux conditions des latifundistes, qui sont souvent les seuls employeurs dans les campagnes (Mazoyer et Roudart, 1997 ; Ciparisse, 2005, p. 121).
(ST), dernière modification (SB et CB) février 2023.
Références citées
- Ciparisse Gérard, Thésaurus multilingue du foncier, FAO, Rome, 2005
- Mazoyer Marcel, Laurence Roudart, Histoires des agricultures du monde. Du néolithique à la crise contemporaine, Le Seuil, 1997, 545 p.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Hervé Théry et Marie-Françoise Fleury, « Puissance et diversité de l’agriculture brésilienne », Géoconfluences, décembre 2024.