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Flux et réseaux urbains : l’exemple de la Bretagne

Publié le 28/04/2014

A l’heure de la refonte des territoires régionaux et de l’affirmation du rôle des métropoles, la publication par l’INSEE Bretagne de deux études sur les aires urbaines bretonnes tombe à pic. Ces études bien illustrées permettent de réfléchir sur le fonctionnement des réseaux urbains à différentes échelles.

  • « La géographie des échanges privilégiés des 56 aires urbaines bretonnes : une architecture départementale pour les flux de proximité, régionale ou transrégionale pour les flux économiques (Insee Bretagne, Octant Analyse n° 63, avril 2014)

Cette analyse des flux entre aires urbaines bretonnes mais également entre le réseau breton et le système urbain national résulte d’un travail du réseau des agences d’urbanisme en partenariat avec l’INSEE. 
Entre les aires urbaines de Bretagne, les flux démographiques ou économiques font apparaître des relations privilégiées entre certains territoires.
Les flux de proximité tels les navettes domicile-travail ou transferts d’établissements dessinent une Bretagne à quatre systèmes d’échanges privilégiés qui se confondent quasiment avec les limites départementales.
Les flux de plus longue distance plus rares et plus polarisants révèlent d’autres périmètres d’échanges privilégiés : d’échelle interdépartementale pour les migrations résidentielles et de dimension régionale ou transrégionale pour les flux économiques.
L’étude s’appuie sur de nombreuses cartes de flux très lisibles.
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=2&ref_id=20984

  • « Les 10 principales aires urbaines bretonnes : des échanges privilégiés avec les Pays de la Loire et importants avec Paris » (Insee Bretagne, Octant Analyse n° 63, avril 2014)

Plus intenses en Bretagne qu’en moyenne nationale, les relations entre aires urbaines s’effectuent de façon privilégiée au sein de la région mais aussi avec les aires urbaines des Pays de la Loire. Les échanges démographiques et économiques avec l’aire urbaine parisienne sont également nombreux mais ne constituent pas une spécificité régionale compte tenu du poids de la capitale.
L’armature urbaine bretonne fonctionne donc en lien étroit avec les Pays de la Loire et la région parisienne. Un quart voire un tiers des échanges s’effectue avec les autres grandes aires urbaines françaises prises dans leur ensemble, mais sans connexion forte avec l’une d’entre elles.
Les cartes d’échanges entre les principales aires urbaines sont à l’échelle nationale.
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=2&ref_id=20983
 

Pour compléter :
  • le réseau des agences d’urbanisme et de développement de Bretagne a travaillé sur la question de l’armature urbaine bretonne et du polycentrisme pour aboutir à une synthèse en novembre 2012 qui dégage 4 grandes conclusions :

- Le développement breton dans la décennie 2000 est multipolaire, sans être figé : de nouvelles aires urbaines montent en puissance ; d’autres sont fragilisées. Il reste un système territorial d’avenir.
- La démographie, l’emploi, les fonctions métropolitaines et touristiques, la tertiarisation de l’économie sont les éléments qui distinguent les trajectoires de développement des aires urbaines bretonnes.
- Les fonctions métropolitaines se développent plus rapidement qu’en moyenne nationale et se diffusent dans une grande majorité d’aires urbaines.
- Dans un environnement de flux croissants et de mobilités accrues, les territoires vécus par les habitants dépassent les frontières institutionnelles et une nouvelle gouvernance est à construire.

La synthèse en 4 pages, novembre 2012. http://www.audiar.org/sites/default/files/etudes/amenagement/Synthese_armature%20urbaine_nov2012.pdf
Le rapport d’étude sur les trajectoires de développement des aires urbaines bretonnes, 104 p. juillet 2012, riche de nombreux documents. http://www.audiar.org/sites/default/files/etudes/amenagement/Rapport%20Armature%20urbaine_web.pdf