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Une lecture spatio-temporelle des villes : le centre-ville au rythme du commerce

Publié le 23/04/2014

Alors que le débat sur le travail le dimanche est relancé par le ministre du Tourisme, Laurent Fabius : Les Echos, 23 avril 2014
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0203456169384-fabius-veut-ouvrir-les-magasins-le-dimanche-pour-relancer-le-tourisme-666282.php

le PUCA (Plan Urbanisme Construction Architecture), service interministériel chargé de développer des programmes de recherche et d'innovation dans les domaines de l'aménagement des territoires, de l'habitat, de la construction et de la conception architecturale et urbaine, publie dans le dernier n° de sa revue en ligne « Le quatre pages » (n° 15, avril 2014), une étude intitulée « La ville au rythme du commerce », réalisée par des géographes et urbanistes des universités d'Angers et de Bretagne (sous la direction de Jean Soumagne, René-Paul Desse, Arnaud Gasnier, Lionel Guillemot et Charlotte Pujol).
Les chercheurs ont dressé le paysage temporel du commerce à partir de relevés de fréquentation et de cartes horaires (ex donné dans le « Le quatre pages » : une carte horaire de l’hypercentre de Toulouse, le dimanche à 17 h), dans l’hypercentre de quatre villes françaises : Angers, Le Mans, Toulouse et Brest.
Une synthèse de l’étude est présentée ainsi que sa conclusion en faveur d’un « chrono-urbanisme » :
« Les discours sur le développement durable ont surtout concerné la compacité et l’étalement urbains. Les auteurs du rapport plaident en faveur d’une lecture plus dynamique de l’espace en intégrant la composante temporelle : ils invitent à considérer l’urbain dans une perspective spatio-temporelle. Selon eux, la question de l’habiter renvoie à la capacité de la polis à répondre aux demandes socio-économiques, aux usages et aux modes de vie. Aussi aménager l’espace ne peut-il plus se penser sans prise en compte des temporalités auxquelles il renvoie ou dont il reste le support : temps d’ouverture des commerces et des services, temps des déplacements, temps de la fête ou du travail, etc., devraient être gérés et intégrés dans la sphère de l’urbanisme.
Mais les enjeux de synchronisation et de désynchronisation ne sont pas les mêmes selon les territoires envisagés (mégapole francilienne, métropoles régionales, villes des littoraux touristiques, cités du périurbain, etc.). Tout « chrono-urbanisme » devrait se fonder sur des cadres adaptés aux réalités locales et à la protection du tissu social. »
http://rp.urbanisme.equipement.gouv.fr/puca/4pages/4-pages-puca-n15-avr2014.pdf
 

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