Atlas et ouvrages : quelques parutions récentes en géographie (début 2018)
Jean-François Staszak (dir.), Frontières en tous genres. Cloisonnement spatial et constructions identitaires, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Espace et Territoires », 2017, 212 p. « Beaucoup de groupes ne préexistent pas aux frontières qui semblent les séparer. Ce sont les frontières, qui, par leurs inscriptions, leurs représentations, leurs usages, cloisonnent l’espace, différencient et souvent opposent les groupes concernés. L’ouvrage présente l’originalité de montrer ce processus de cloisonnement à l’œuvre à différentes échelles : de la distinction des genres de part et d’autre de la limite entre l’espace domestique et l’espace public à la distribution des « races » par continents, en passant bien sûr par la détermination des nations par des frontières interétatiques. » >>> Voir aussi dans Géoconfluences le dossier « La frontière, discontinuités et dynamiques ». |
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Laurent Carroué, Atlas de la mondialisation. Une seule terre, des mondes. Cartographie : Aurélie Boissière. Éditions Autrement, janvier 2018. « cet atlas s'attache d'abord à démonter certains mythes. La mondialisation n’est pas réductible à la seule échelle mondiale. Le couple mondial/local (ou glocal) est un leurre car chaque échelle spatiale, loin d'être invalidée, joue son rôle (mondiale, continentale, nationale, régionale et locale). La mondialisation n‘est ni automatique, ni mécanique mais le fruit de rapports de forces et de jeux de puissances entre États. C'est une construction systémique, la fois géohistorique, géoéconomique, géopolitique, sociale et culturelle. Elle n’abolit ni l’histoire, ni le temps, ni la mémoire des faits d’un côté, ni l’espace, ni les distances, ni les territoires, ni les sociétés et cultures de l’autre. » >>> Voir aussi dans Géoconfluences le dossier « Océans et mondialisation ». |
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Paul Arnould (dir.), Les géographies de Tintin, CNRS Éditions, mars 2018. « Cet ouvrage, premier du genre, tente d’approcher les aventures du reporter sous l’angle géographique. Pas pour souligner l’évidence des clichés ou les erreurs d’un Hergé à la culture avant tout livresque – il n’y a jamais eu de lamas à Lima, par exemple –, mais pour explorer les subtilités géographiques du monde de Tintin, un monde qui ne semble plus tout à fait le nôtre. » >>> Voir les contributions de l'auteur publiées dans Géoconfluences. |
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Gilles Fumey et Pierre Raffard, Atlas de l'alimentation, CNRS Éditions, avril 2018. « Voici la fabuleuse histoire des aliments, cuisines et saveurs du monde. De la domestication du maïs vers - 4 000 aux biotechnologies alimentaires du XXIe siècle, (...) l’histoire des pratiques culinaires se fond dans celle des cultures, des échanges, des climats. Sans oublier les différents codes et manières de manger d’une extrémité à l’autre du monde. » >>> Voir aussi dans Géoconfluences le dossier « Le vin entre sociétés, marchés et territoires ». |
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Thierry Sanjuan, Atlas de la Chine. Les nouvelles échelles de la puissance. Cartographie : Madeleine Benoit-Guyod. Éditions Autrement, 4ème édition, avril 2018, 96 p. « Aujourd'hui, au delà de ses disparités régionales et sociales, la Chine rencontre aussi les défis des pays anciennement développés. Ses populations urbaines connaissent les contraintes de marchés de l'emploi et du logement largement libéralisés. (...) Parallèlement, la Chine change d'échelle. Après avoir renforcé l'intégration de son territoire national par les réseaux, elle se projette dans le monde extérieur. » >>> Voir aussi dans Géoconfluences le dossier « La Chine, la modernisation encadrée d'un territoire global » dirigé par Thierry Sanjuan. |