Parutions : Tourisme, Hanoi, agriculture familiale
Emmanuelle Peyvel (dir.), L’Éducation au voyage, P.U.R., 2019, 268 p.Ce beau titre, qui semble marier Flaubert et Baudelaire, sonne comme une réponse à L’Idiot du voyage (Jean-Didier Urbain, 1991) et succède à un précédent ouvrage de la même auteure, complètement baudelairien celui-là : L’Invitation au voyage (ENS Éditions). >>> Consulter la page sur le site des Presses Universitaires de Rennes Présentation de l’éditeur (extrait) : « Prenant le contre-pied de clichés résumant le tourisme au fait de bronzer idiot, cet ouvrage démontre la richesse des apprentissages liés au tourisme. D’une part, il ressort que faire du tourisme s’apprend car sa pratique implique des compétences organisationnelles, relationnelles, langagières et techniques. D’autre part, les savoir-faire acquis en situation touristique peuvent être profondément utiles dans le cadre d’économies néo-libérales mondialisées s’ils sont construits au retour comme autant de profits économiques, culturels et sociaux internationalisés. » >>> Pour compléter, un café géo consacré à son terrain de thèse, le Vietnam : Emmanuelle Peyvel, « Être touriste dans un pays socialiste : le Vietnam », Café géographique de Lyon, 2017. |
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Yves Duchère, Hà Noi et sa région. Une géographie du compromis en régime autoritaire. Les Indes savantes, 2019, 238 p.>>> Consulter la page sur le site des Indes savantes Extraits de la préface de Benoît de Tréglodé : « Au départ de ce travail, une assez classique étude de cas de géographie urbaine sur Hanoi. Depuis 2008, la ville-province de Hanoi a absorbé une province limitrophe, un district et quatre communes. L’annexion de ces territoires a triplé la superficie de la capitale vietnamienne (3 300 km2 contre 900 km2) et plus que doublé sa population (7,5 millions d’habitants contre 3 millions auparavant). Rares sont les écrits en France depuis trente ans à s’être interrogés frontalement sur la nature du régime politique vietnamien. Yves Duchère n’a pas eu peur d’y contrevenir. Sa Géographie du compromis en régime autoritaire questionne la forme de l’État-Parti au Viêt Nam. La dernière partie de son livre propose une passionnante géographie des rapports États-société illustrée par une multitude d’exemples tirés de la vie quotidienne des Vietnamiens. L’exercice du pouvoir étatique est un véritable exercice de style où compromis, pragmatisme et autoritarisme s’entremêlent. En milieu urbain comme dans les campagnes, Yves Duchère décrit les stratégies de résistance de la population. La pratique de la dissimulation, de la ruse, l’art de se faufiler dans les interstices de la loi ou parfois encore, de passer en force, constituent autant d’espaces de liberté gagnés. Les pouvoirs publics, grâce à ces nouveaux capteurs adaptés à l’époque, ont accompagné les besoins de respiration du peuple. Par la promotion de ces nouvelles structures pensées comme indépendantes la RSVN apporte la preuve que son appareil d’encadrement des masses est loin de tout affaissement. C’est à la lisière de ces transitions que l’on doit saisir la formidable capacité du pouvoir politique au Viêt Nam à se couler dans les rainures de son époque pour prospérer et se métamorphoser lentement au fil du temps. » Voir les articles de l’auteur dans Géoconfluences :
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Alia Gana, Évelyne Mesclier et Nasser Rebaï (dir.), Agricultures familiales et territoires dans les Suds, Khartala / IRD, 2019, 336 p.>>> Consulter la page sur le site de Khartala Description de l’éditeur : « Confrontant des réalités situées dans différents contextes sociogéographiques, l’ouvrage apporte des éclairages originaux et une perspective comparée sur les transformations à l’œuvre dans les agricultures familiales des pays des Suds, les recompositions sociales et territoriales qui leur sont associées et les différents facteurs qui les influencent. » Sur l’agriculture familiale, voir aussi :
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