Une enquête sur l’attachement des français à leurs territoires
- Présentation de l’enquête
- Les premiers résultats de l’enquête en 8 pages : Claude Grasland, Clarisse Didelon-Loiseau, Arnaud Brennetot, Hugues Pecout, Pierre Pistre, Sophie de Ruffray, Sandrine Berroir. « Premiers résultats de l’enquête GlocalMap. La perception des échelles territoriales de l’action publique en France », Les Dossiers du CIST, no. 7, 11 novembre 2019. Présentation sous forme de portfolio ici.
- Deux articles résumant l'enquête dans The Conversation : Claude Grasland et Clarisse Didelon Loiseau, « Les Français face à leurs territoires : résultats d’une enquête inédite », The Conversation, 19 novembre 2019, sous licence CC ; Claude Grasland et Clarisse Didelon Loiseau, contribution de Hugues Pecout, « Et vous, où aimeriez-vous vivre ? Découvrez quelques-unes des villes préférées des Français », The Conversation, 20 novembre 2019, sous licence CC.
Une enquête, de nombreuses utilisations possibles en cours
Une partie de l’enquête demande à l’échantillon (plus de 2000 individus) de choisir quels niveaux territoriaux supprimer, affaiblir, garder en l’état ou renforcer. Les résultats montrent que les français sont attachés à leur mille-feuille territorial, y compris à l’échelon européen (que 63 % veulent garder en l’état ou renforcer).
Un autre aspect de l’enquête est de mesurer la satisfaction par rapport au découpage régional de 2016. Elle montre des profils différents selon les régions, avec notamment une plus grande insatisfaction dans le Grand-Est (45 % d’insatisfaits). En revanche, les Franciliens sont satisfaits des contours de leurs régions (il est vrai qu’ils n’ont pas changé et que sa capitale est difficilement discutable). Les habitants de l'Île-de-France font même partie des Français témoignant le plus fort sentiment d’appartenance régionale.
Un troisième volet propose aux Français interrogés de dessiner les contours de leur Union idéale, soit à partir d’une liste, soit à partir d’une carte. La liste défavorise certains pays comme la Serbie ou l’Ukraine, plus volontiers intégrés dans l’UE à partir de la carte. D’une manière générale, les répondants imaginant une UE moins vaste ont tendance à lui redonner les contours de 1995, avant les élargissements de 2004. Le Royaume-Uni est fréquemment exclu, et l'enquête rappelle que c'était déjà le cas avant le référendum sur le Brexit.
L’enquête termine sur les villes considérées comme attractives ou répulsives. Les personnes sondées devaient indiquer dix villes et donner un avis positif ou négatif. Les deux villes françaises les plus souvent citées sont Paris et Marseille, mais avec un avis négatif. Les villes de l’Ouest de la France bénéficient le plus souvent d’avis favorables.
Pour aller plus loin
- France Guérin-Pace, « Sentiment d'appartenance et territoires identitaires », L’Espace géographique, 2006/4 (Tome 35), p. 298-308.
- Luc Gwiazdzinski (1997). « Sentiment d’appartenance et développement des territoires ». Les Échos du développement durable.
- Bernard Chavance, Les Incertitudes du grand élargissement. L'Europe centrale et balte dans l'intégration européenne. L’Harmattan, Collection : Pays de l'Est. 2004.
- Jacques Rupnik, Les Européens face à l'élargissement. Perceptions, acteurs, enjeux, Presses de Sciences Po, 2004.
Compléter avec Géoconfluences
- Déterritorialisation, reterritorialisation | Ancrage territorial
- Arnaud Brennetot et Sophie de Ruffray, « Une nouvelle carte des régions françaises », septembre 2015.
- Pascal Orcier, 2013-2019, « L'Europe entre associations, alliances et partenariats. L'état de l'Union européenne, de la zone euro, de l'espace Schengen et de l'Otan au 1er janvier 2019 », mis à jour le 1er juillet 2019.
- Pascal Orcier, « Frontières et territoires frontaliers en Europe : une visite guidée », Géoconfluences, février 2019 (mise à jour : juin 2019).
- Le dossier Territoires européens : régions, États, Union