TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises)
Les TAAF, Terres Australes et Antarctiques Françaises, sont un ensemble de territoires ultramarins français inhabités et dispersés dans l'hémisphère Sud. Leur statut est fixé par une loi de 1955 et a été réorganisé par un décret de 2008. En raison de l'absence d'habitant permanent, les TAAF ne sont représentées par aucun élu. Elles sont placées sous l'autorité du préfet des Terres australes et antarctiques françaises. C'est lui qui y représente l'État et le gouvernement, et qui délivre par exemple les autorisations spéciales d'y accéder, puisque leur fréquentation est normalement réservée aux scientifiques et aux militaires. Les scientifiques y étudient la biodiversité : notamment des tortues géantes et des oiseaux de mer, l'ensemble des TAAF étant classées réserve naturelle depuis 2006. Des stations météorologiques y sont également installées.
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Le Marion Dufresne, ici amarré dans le port ouest à la Réunion, est le navire amiral des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Il est chargé de la relève du personnel, du ravitaillement, et de missions scientifiques. En arrière-plan, le port sucrier (à droite, photographie de droite). Cliché de Marie-Christine Doceul, octobre 2025. |
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Les TAAF sont constituées de cinq districts : Terre Adélie, îles Éparses, Crozet, Kerguelen et Amsterdam Saint-Paul. Les îles Éparses correspondent aux îles inhabitées du canal du Mozambique, qui sépare Madagascar du continent africain : Europa, Bassas da India, Juan de Nova, et les îles Glorieuses, auxquelles il faut ajouter Tromelin dans l'océan Indien, co-gérée par la France et Maurice.
Avec 1,6 million de km² de ZEE (hors îles Éparses et Terre Adélie), lLes TAAF contribuent à donner à la France le contrôle d'une ZEE de 10 186 526 km², la deuxième du monde en superficie après celle des États-Unis. Ces immensités océaniques sont peu exploitées mais sont supposées recéler d'importantes ressources, comme les nodules polymétalliques, des concrétions de métaux rares posés sur le fond. Depuis les années 2015, l'exploitation raisonnée (limitée par quotas) des stocks de légine, un poisson des fonds marins présent autour de Kerguelen, a dégagé un revenu substantiel pour les TAAF (Sacraloup, 2025).
(JBB), janvier 2017. Dernière modification : octobre 2025.
Références citées
- Sacraloup Thomas (2025), in Laurent Giacobbi et Thomas Sacraloup, « L’influence, nouvelle expression de la puissance », conférence au Festival international de géographie, 3 octobre 2025.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Camille Escudé, « La dernière frontière de l’écoumène, géopolitique de l’Antarctique entre coopération et appropriation », Géoconfluences, avril 2024.
- Vaimiti Goin, « L’espace indopacifique, un concept géopolitique à géométrie variable face aux rivalités de puissance », Géoconfluences, octobre 2021.
- Jean-Benoît Bouron, 2017, « Mesurer les Zones Économiques Exclusives », Géoconfluences, mars 2017.
- Tromelin, l'îlot de la discorde, brève de Géoconfluences, 2017.
Liens externes
- Le statut juridique des TAAF, sur Taaf.fr et sur le site du Sénat.
- Superficie de la ZEE des TAAF : https://limitesmaritimes.gouv.fr/ressources/tableau-des-superficies
- Des planisphères de possessions françaises outre-mer libres de droits pour un usage pédagogique, sur La Géothèque









