La dernière frontière de l’écoumène, géopolitique de l’Antarctique entre coopération et appropriation
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L’Antarctique est un continent situé autour du pôle Sud, dont l’immense partie de la surface (98 %) est recouverte d’un inlandsis : une couche de glace d’une épaisseur moyenne de 1 600 m de moyenne, allant jusqu’à 4 200 m. Ce continent de glace est celui de tous les superlatifs : plus grand désert du monde, c’est aussi le continent avec le climat le plus froid, le plus sec et le plus venteux. Il n’y a pas d’habitat humain permanent en d’Antarctique et il n’y en a jamais eu : ses seuls habitants actuels sont des scientifiques dispersés sur une surface de 14 millions de kilomètres carrés, et de plus en plus de touristes. Si certaines bases sont permanentes, leurs habitants se relèvent par roulement et aucun n’y réside définitivement.
Aperçu pour la première fois en 1819 seulement par le navigateur britannique William Smith, le continent antarctique est alors l’objet d’une course à l’exploration et à la découverte avec le Britannique Edward Bransfield (en janvier 1820), le Russe Fabian Gottlieb Thaddeus von Bellingshausen (en février 1820) et l’Américain Nathaniel Palmer (en novembre 1820). Le Français Jules Dumont d’Urville découvre et réclame pour la France la Terre Adélie en 1840. Le pôle Sud géographique est quant à lui atteint par le Norvégien Roald Amundsen le 14 décembre 1911, précédant le britannique Robert Falcon Scott d’une trentaine de jours.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, le Traité sur l’Antarctique (1959) puis le Protocole de Madrid (1991) protègent le continent par un statut juridique unique et en font « une réserve consacrée à la paix et à la science », ainsi qu’un haut lieu de la coopération scientifique internationale. Les conséquences du changement climatique et l’intérêt croissant de nouvelles puissances changent-ils la donne ? Pour plusieurs raisons, le continent blanc fait figure de « dernière frontière », en proie à des intérêts géopolitiques croissants.
1. L’Antarctique, un continent de glace au statut juridique exceptionnel
Au cours du XXe siècle, sept États revendiquent tour à tour une portion du continent Antarctique : le Royaume-Uni en 1908, la Nouvelle-Zélande en 1923, la France en 1924, l’Australie en 1933, la Norvège et l’Argentine en 1939 et le Chili en 1940 (document 1). Ces États justifient leurs revendications par différents arguments : la continuité morphologique et géologique avec leur territoire, la primeur dans la découverte du secteur revendiqué, ou encore la prise de possession symbolique comme le drapeau planté dans la glace. Ces revendications sont confortées ensuite par l’envoi d’expéditions et l’établissement de stations scientifiques. Dans la foulée, les limites des régions côtières explorées sont prolongées en ligne droite jusqu’au pôle Sud.
Cependant, les prétentions territoriales de ces sept États ne sont pas reconnues par tous. Soit parce que certains États rejettent le principe de la répartition des secteurs, alors même qu’ils avaient organisé des expéditions vers l’Antarctique (comme les États-Unis ou la Russie) ; soit parce qu’ils contestent les revendications qui chevauchent les secteurs qu’eux-mêmes revendiquent. Parmi eux, l’Argentine, le Chili et l’Australie revendiquent ainsi des territoires qui se chevauchent de la péninsule antarctique, au nord-ouest du méridien de Greenwich.
Document 1. L’Antarctique, revendications territoriales et installations humaines |
L’idée d’accords internationaux permettant de gérer les tensions est lancée dès les années 1920, avec par exemple la volonté de réglementer la chasse à la baleine. En pleine Guerre froide, l’année Géophysique internationale (AGI) 1957-1958 marque un début de coopération internationale pour l’étude de la Terre. C’est dans ce cadre que douze pays établissent une quarantaine de stations scientifiques en Antarctique. La British Royal Society installe la base de Halley, le Japon celle de Showa, la France celle de Dumont d’Urville, les États-Unis la base Amundsen-Scott au pôle Sud. L’URSS en crée six sur le continent, dont celle toujours existante de Vostok.
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Dans ce contexte, en 1958, les États-Unis invitent les onze autres participants à l’AGI en Antarctique (les sept États possessionnés, plus l’Afrique du Sud, la Belgique, le Japon et l’URSS) à se réunir à Washington pour définir un cadre de gouvernance pour l’Antarctique.
Signé le 1er décembre 1959, le Traité sur l’Antarctique a pour objectif de mettre fin aux différends sur les revendications territoriales du continent. Pour éviter les conflits territoriaux et permettre aux États de coopérer, les États consacrent un gel des prétentions territoriales qui constitue en un statu quo des positions des États possessionnés. Le régime ainsi établi est ambivalent. D’une part, les États dits « possessionnés » voient leurs prétentions territoriales reconnues, et peuvent faire valoir leur souveraineté sur le secteur qu’ils revendiquent. L’Antarctique n’est donc pas un patrimoine commun de l’humanité : il n’y a pas de gestion en commun et de propriété commune des ressources. D’autre part les États dits « non-possessionnés » peuvent ignorer les prétentions formulées mais ne peuvent envisager pour leur part une quelconque revendication. Deux logiques concurrentes sont ainsi maintenues, avec des États reconnaissant une appropriation possible de l’Antarctique et d’autres qui la réfutent. De plus, pendant la durée du traité, « aucune revendication nouvelle, ni aucune extension d’une revendication de souveraineté territoriale précédemment affirmée » ne devra être présentée.
En pleine guerre froide, la signature de ce Traité fait figure de miracle de diplomatie et de droit international, sans doute dû à l’impossibilité d’exploiter les ressources dans l’état des connaissances de l’époque, et donc aux maigres enjeux géoéconomiques et géopolitiques pour les puissances d’alors (Lasserre et al., 2021).
De plus, l’article premier du traité consacre l’Antarctique, ainsi que tous les espaces situés sous le 60e parallèle sud, comme une zone pacifique. Il interdit toute activité militaire ou non-pacifique comme le déploiement de forces armées, toute explosion nucléaire et tout dépôt de déchets radioactifs. La liberté de recherche scientifique est garantie, la coopération scientifique entre les nations encouragée. Les nations peuvent établir des stations scientifiques n’importe où sur le continent, tant qu’un intérêt scientifique le justifie.
Au fil des ans, de nouveaux États ont rejoint le Traité. Aujourd’hui, on compte 56 signataires qui se réunissent chaque année lors des Réunions Consultatives sur le Traité de l’Antarctique (RCTA), parmi lesquels on retrouve toutes les puissances mondiales : Chine, Inde, Brésil, Allemagne…
Document 3. Article IV du Traité sur l’Antarctique, photographie de la conférence diplomatique de 1959 et couverture du traité original
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Source : Secrétariat du Traité sur l’Antarctique, traité sur l’Antarctique : fac-similé de l’original (PDF) | texte consultable (PDF). |
2. La protection de l’environnement et des ressources au cœur de la géopolitique antarctique
En 1991, le Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement (dit Protocole de Madrid), entré en vigueur en 1998, va plus loin encore dans la protection du continent en consacrant un régime global de protection de l’environnement. Selon le Protocole, les activités doivent être organisées et conduites de façon à limiter leurs incidences négatives sur l’environnement et les écosystèmes dépendants et associés (Lasserre et al., 2021) : l’Antarctique devient une réserve naturelle consacrée à la paix et à la science. Il appartient aux États parties du Protocole de faire en sorte que les activités soient organisées et conduites de façon à accorder la priorité à la recherche scientifique. Si des permis spécifiques peuvent leur être accordés par les autorités nationales compétentes (par exemple, le préfet des Terres Australes et Antarctique Françaises – TAAF), les activités relatives aux ressources minérales doivent avoir forcément des fins scientifiques et non économiques.
Les ressources du continent Antarctique seraient en effet nombreuses, mais encore largement méconnues. Dès 1908, des traces de charbon ont été identifiées près du glacier Beardmore par l’expédition Nimrod d’Ernest Shackleton. Depuis, les explorations scientifiques ont peu à peu révélé la présence d’autres minerais : fer, cuivre, zinc, manganèse, cobalt, molybdène, et même de d’or et d’argent. Ces « indices de minéralisation », comme les appellent les géologues, ont été découverts à la périphérie du continent et au sommet des montagnes, sur les 2 à 3 % de surface libre de glace (Lasserre et al., 2021). La seule incertitude réside dans l’ampleur et la localisation précise de ces gisements, incertitude qui découle de l’absence de campagnes d’exploration récentes dans la mesure où l’exploitation des ressources minérales est interdite par le Protocole de Madrid. Les mers australes sont également riches en ressources halieutiques. On y relève notamment de grandes quantités de krill antarctique (Euphausia superba), bancs de petits crustacés des eaux froides et dont la biomasse atteint plusieurs centaines de millions de tonnes à l’échelle de l’océan Austral (source MNHN). D’autres espèces commerciales s’y trouvent, comme la légine australe ou la morue antarctique.
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3. Un haut lieu de la coopération scientifique internationale
Actuellement, plus de 80 stations scientifiques permanentes ou estivales sont établies sur ou à proximité du continent austral (document 1). Alors que l’Antarctique a été découvert par des puissances européennes et occidentales, les nations asiatiques manifestent aujourd’hui un intérêt scientifique et politique accru pour le continent.
Ainsi, 80 % du budget de recherche du Polar Research Institute of China (PRIC) est consacré à l’Antarctique. La Chine est en passe de posséder le plus grand nombre de stations scientifiques en Antarctique grâce à sa cinquième base en cours de construction. Elle possède deux brise-glaces et projette d’en construire un troisième. L’Inde effectue des missions en Antarctique depuis les années 1970 et a ouvert deux stations de recherche en 1989 et 2012. Un brise-glace de recherche est toujours en construction en 2023. Chine et Inde revendiquent une expérience des « mondes du froid » grâce à l’Himalaya, ce qui justifie à leurs yeux leurs ambitions polaires (Lasserre et Alexeeva, 2023). La Corée du Sud est également active dans le domaine de la recherche à travers le Korea Polar Research Institute (KoPRI). Elle entretient deux bases de recherche en Antarctique, et possède un brise-glace de recherche depuis 2009. La France, elle, ne possède pas de brise-glace de recherche, mais un seul navire adapté à la navigation en milieu polaire, l’Astrolabe. Ce brise-glace, propriété des TAAF, est issu d’un partenariat avec la défense nationale, et a également un rôle de surveillance et de défense des intérêts nationaux. Recherche et géopolitique vont ici de pair. De plus, le financement de la recherche est une condition au positionnement géopolitique. Plusieurs chercheurs et politiques français alertent régulièrement sur le risque de déclassement de la recherche polaire française, et donc de la politique polaire (Valo, 2021). Ainsi, le budget de l’Institut Paul-Émile Victor (IPEV), l’institut polaire français, est de 16 millions d’euros annuels, celui du service logistique de l’Alfred Wegener Institute (Allemagne) pour les missions polaires est de 53 millions d’euros et le budget de l’Australian Antarctic Division est de 88 millions d’euros annuels (Commission des Affaires étrangères, 2021). En novembre 2023, à l’issue de « l’Appel de Paris pour les glaciers et les pôles », le président de la République française Emmanuel Macron a annoncé la construction d’un navire à capacité glace, le Michel Rocard, dans le cadre d’un effort en direction de la recherche avec un plan total d’un milliard d’euros.
Ces activités scientifiques sont à l’origine motivées par un intérêt scientifique réel ; elles soutiennent une diplomatie scientifique qui prend notamment la forme d’une coopération active avec des partenaires institutionnels. La multiplication des partenariats et des missions de recherche permet par la suite de nourrir un objectif politique, à savoir se réclamer d’une véritable tradition polaire et d’un investissement financier et humain qui permette de justifier d’un rôle dans la gouvernance régionale (Lasserre et al., 2021).
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L’expérience de l’habiter en Antarctique est marquée par de très fortes contraintes, en particulier l’isolement et le froid extrême, et nécessite donc une très bonne condition à la fois physique et mentale.
4. Entre protection environnementale et tensions géopolitiques, le défi du changement climatique
Les pôles sont souvent présentés comme des baromètres des changements climatiques que nous connaissons. L’Antarctique à elle seule regroupe environ 90 % des glaces terrestres, soit 70 % de l’eau douce. La fonte moyenne de son inlandsis est passée de 40 gigatonnes (Gt) par an à 252 Gt par an au cours de la dernière décennie, et ce rythme s’accélère. C’est l’augmentation de la température des courants marins et la modification de leur régime de circulation, qui contribue à entamer de plus en plus la base des plateformes de glace, pour déstabiliser celles-ci et entraîner leur progressive dislocation. Le phénomène a été concrétisé le 12 juillet 2017, lorsqu’un immense iceberg de 5 800 km2 s’est détaché de la plateforme de glace Larsen C située sur la péninsule antarctique. Sa superficie équivaut à celle d’un département français comme le Gard ou l’Oise. En revanche, la fonte affecte peu l’inlandsis en surface (Lasserre et al., 2021).
Document 8. Modèle numérique de l’élévation de l’AntarctiqueSource de l’image : REMA, University of Minnesota. « À partir du traitement de centaines de milliers de modèles numériques d’élévation de points précis du continent, eux-mêmes issus du couplage de paires d’images satellites, le REMA fournit la première carte topographique haute résolution de la quasi-totalité de l’Antarctique. Le REMA a pour ambition d’être complété et mis à jour et, chaque jeu de données étant daté, il permettra de les comparer avec des données passées ou futures et donc de mesurer des variations d’élévation au cours du temps. » (IPEV, 2018). |
L’océan Austral qui entoure le continent absorbe le tiers du CO2 capturé par les océans de la planète. Entre 1989 et 2018, l’océan Antarctique s’est réchauffé de 1,8°C (Clem et al., 2020), trois fois plus que la moyenne mondiale. En plus du changement climatique, la surpêche menace ces écosystèmes particulièrement riches. L’une des ressources naturelles les plus convoitées est le krill, consommé par de nombreuses espèces animales de l’océan Antarctique, mais aussi utilisé dans le cadre de l’industrie pharmaceutique (Rosmino, 2021).
Pour protéger la vie marine et gérer les entreprises de pêche dans la région, une Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) a été fondée en 1982 afin de mettre en place des aires marines protégées (AMP). À ce jour, seules deux aires de ce type dans la région de la mer de Ross et les îles Orcade du Sud ont été instaurées. Deux autres dans les eaux orientales et la mer de Weddell sont envisagées par la CCAMLR et soutenues par l’Union européenne et ses États membres, tandis que la Chine et la Russie continuent de s’opposer aux propositions qu’il prévoit, principalement pour protéger leurs intérêts dans le secteur de la pêche (Rosmino, 2021). Une dernière AMP au niveau de la Péninsule occidentale et l'arc des Antilles australes a été proposée par l’Argentine et le Chili. La création de ces trois nouvelles aires permettrait de protéger pas moins de 1 % des océans de la planète, mais poserait la question des moyens engagés pour surveiller une telle superficie et rendre effective la protection.
Conclusion
D’un côté, la trame juridique que connaît l’Antarctique est redoutablement solide. Contrairement à ce qui est parfois annoncé, le Traité sur l’Antarctique et le Protocole de Madrid n’ont aucune limite d’application. Leur durée est indéfinie et la confusion est due au fait que ces textes possèdent chacun une période où l'unanimité des signataires est requise pour toute modification : 1991 pour le Traité, 2048 pour le Protocole. Cette échéance passée, les modalités d’ouverture des négociations sont assouplies mais n’en demeurent pas moins restreintes, voire presque impossible à remplir (Lasserre et al., 2021). De fait, depuis 1991, aucun État n’a tenté d'initier un mouvement de renégociation du Traité.
En même temps, la trame juridique de l’Antarctique est remise en cause par des puissance parfois qualifiées de révisionnistes comme la Chine, qui récusent un droit international qui s’est fait sans elles. Si Pékin assure que toutes les opérations menées par la Chine en Antarctique sont à but scientifique, plusieurs experts alertent sur le recours à des technologies de double usage, notamment des drones avec des applications à la fois militaires et civiles (Brady, 2017).
La trame juridique qui protège l’Antarctique est donc à la fois unique et solide, mais en même temps fragile face aux conséquences du réchauffement climatique et aux nouveaux appétits géopolitiques que connaît la région.
Bibliographie
- Alexeeva Olga et Frédéric Lasserre (2022), « Le concept de troisième pôle : cartes et représentations polaires de la Chine », Géoconfluences, octobre 2022.
- Brady Anne-Marie (2017). China’s expanding Antarctic interests: Implications for Australia. Australian Strategic Policy Institute. 19 septembre 2023.
- Clem Kyle R. et al. (2020). « Record Warming at the South Pole during the Past Three Decades ». Nature Climate Change 10(8): 762‑70.
- Commission des Affaires Étrangères de l’Assemblée Nationale (2021). Rapport d’information déposé en conclusion des travaux d’une mission d’information sur la problématique des pôles : Arctique et Antarctique, présenté par MM. Éric Girardin et Meyer Habib, n° 4082.
- Conférence de l’Antarctique (1959). Traité sur l’Antarctique.
- Escudé Camille (2023), « L’Antarctique, entre base scientifique et enjeux géostratégiques », CNES Géoimage, 2023
- Hannam Peter (2023). « Cruises, Crowds and Fragile Ecosystems: The Delicate Dance of Antarctic Tourism ». The Guardian, 18 septembre 2023.
- IPEV (2018). « Une nouvelle carte de l’Antarctique : REMA ». Institut Polaire, 18 septembre 2023.
- Lasserre Frédéric, Anne Choquet, et Camille Escudé-Joffres (2021). Géopolitique des pôles : vers une appropriation des espaces polaires ? Paris : Le Cavalier bleu éditions.
- Rosmino (2021). « Protection de l’Antarctique : un défi scientifique et géopolitique ». Euronews, 18 septembre 2023.
- Steiner Nadja, Bowman Jeff, Campbell Karley, Chierici Melissa et al. (2021). “Climate change impacts on sea-ice ecosystems and associated ecosystem services”. Elementa: Science of the Anthropocene. 9. 07.
- Valo Martine (2021). « La recherche polaire française est à un tournant par manque de moyens ». Le Monde, 19 juillet 2021.
Mots-clés
Retrouvez les mots-clés de cet article dans le glossaire : aires marines protégées (AMP) | changement climatique | continent | contrainte | géopolitique | habiter | krill | TAAF | tourisme « de la dernière chance » | Traité sur l’Antarctique et Protocole de Madrid.
Camille ESCUDÉ
Agrégée de géographie, docteure associée au CERI – Sciences Po ; directrice du Centre de Recherche Politique de Madagascar - IEP Madagascar
Édition et mise en web : Jean-Benoît Bouron
Pour citer cet article :
Camille Escudé, « La dernière frontière de l’écoumène, géopolitique de l’Antarctique entre coopération et appropriation », Géoconfluences, avril 2024.
https://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/changement-global/articles-scientifiques/geopolitique-de-l-antarctique