Beau
Dans une acception courante de la notion de paysage, celui-ci ne peut-être que jugé "beau" ou esthétique. Et, s'il ne l'est pas, il n'y a plus de paysage. Comme nous y invitent Les mots de la Géographie, relisons Voltaire (Dictionnaire philosophique) : "Il conclut, après bien des réflexions, que le beau est très relatif, comme ce qui est décent au Japon est indécent à Rome, et ce qui est de mode à Paris ne l'est pas à Pékin ; et il s'épargna de composer un long traité sur le beau".
On pourra donc, sans complexe, juger beau certains paysages de la production industrielle ou énergétique (de la raffinerie à l'éolienne), les paysages de l'échange (aéroports, terminaux portuaires par exemple), etc. Jacques Lacarrière nous invitait à partager certains de ses enthousiasmes à l'égard des pylônes Beaubourg et autres raffineries dans Ce bel aujourd'hui.
On remarquera que ce qui fait la valeur d'un paysage, d'un site, est variable dans le temps et dépendant des usages socio-économiques, des pratiques culturelles de ceux qui y vivent ou de ceux qui le visitent et le découvrent.
(ST) 2008