Confluence
Une confluence désigne à la fois la rencontre entre deux cours d’eau et le site où se produit cette rencontre, aussi appelé le confluent. Les cours d’eau qui se rencontrent n’en forment alors plus qu’un, qui garde le nom du cours d’eau le plus important en débit, bien qu’il existe de nombreuses exceptions.
Un réseau hydrographique est constitué d’une série de confluences entre des cours d’eau de plus en plus importants, jusqu’à l’embouchure du fleuve. L'ensemble des cours d'eau se jetant dans le même exutoire forme un bassin versant.
La confluence est l’inverse de la défluence, cas plus rare où une rivière se sépare en deux cours d’eau distincts, en un point de partage des eaux. Le cas le plus connu de défluence est, au Venezuela, celui de l’Orénoque se séparant en deux : Orénoque proprement dit se jetant dans la Mer des Caraïbes, et Rio Negro, confluant avec l’Amazone à Manaus au Brésil.

Le confluent du Rhône (à gauche) et de la Saône (à droite), à Lyon. La photo est prise en direction du sud.
Les sites de confluence ont souvent été des sites privilégiés pour la localisation des villes, qui bénéficiaient à la fois de la position défensive liée à la présence d’une presqu’île entre deux cours d'eau, de la possibilité de construire des ponts avant l’élargissement du fleuve, et d'une position de carrefour entre trois vallées fluviales. On peut citer par exemple Belgrade (confluence du Danube et de la Save), Manaus (Amazone et Rio Negro), Saint-Louis (Missouri et Mississipi) ou encore en France Avignon (Rhône et Durance) ou Grenoble (Isère et Drac).
La ville de Lyon est un exemple classique de site de confluence. Elle s’est d’ailleurs dotée d’un Musée des confluences, musée transdisciplinaire inauguré en 2014. Il était déjà en 2023 un des sites touristiques payant les plus visités de la région Auvergne-Rhône-Alpes (plus de 670 000 entrées), loin derrière cependant les sites chamoniards de l’Aiguille du Midi et du Montenvers (près d’un million d’entrées pour chacun de ces sites). Sa construction a entraîné d'importants surcoûts liés à l'instabilité du substrat, une contrainte propre aux sites de confluence.
Un site de confluence à Lyon

Cette définition fut en 2017 la millième entrée du glossaire de Géoconfluences, qui en compte plus de 1600 en 2025. Elle rend hommage au nom qui a été retenu en 2002, lors du chantier de création du site internet, par l’équipe de l’époque et sur proposition de Sylviane Tabarly, responsable éditoriale de 2002 à 2012. Le nom évoque à la fois la convergence de la recherche scientifique et de la pratique pédagogique, la convergence des savoirs propre à la géographie, et la ville de Lyon. C’est en effet dans les locaux de l’École Normale Supérieure de Lyon, construits pour accueillir la deuxième étape de relocalisation partielle des ENS de Fontenay et de Saint-Cloud, que Géoconfluences a pris ses quartiers.
(JBB), 2017, dernière modification : septembre 2025.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Qui sommes-nous ?
- 1000 entrées dans le glossaire de Géoconfluences, brève de mars 2017.
- Matthieu Adam, « Confluence, vitrine et arrière-boutique de la métropolisation lyonnaise », Géoconfluences, novembre 2020.







