Cartographie de crise (crisis mapping)
La cartographie de crise (crisis mapping) est une forme particulière de la cartographie participative consistant à réunir un nombre important de chercheurs ou de cartographes amateurs volontaires pour cartographier en temps réel la situation d'une région du monde en crise, en particulier en cas de catastrophe naturelle, mais aussi en cas de conflit. Le but de la cartographie de crise est de répondre en temps réel aux besoins des ONG ou des acteurs publics présents sur le terrain. Elle se déploie en particulier sur des plateformes de cartographie collaborative comme OpenStreetMap.
L'exemple le plus connu de cette frénésie cartographique désintéressée concerne Haïti lors du violent séisme de 2010. La communauté des cartographes participatifs avait alors contribué à localiser en un temps très court les données utiles aux secours. D'autres exemples ont suivi comme l'épidémie du virus Ebola (2014-2016) étudiée par Sébastien Bourdin en 2016. Dans le Journal de la Carto (juin 2018) de la cartothèque de l'université Paris 8, Thomas Maillard évoque un type de cartographie participative qui anticipe les besoins de la cartographie de crise, et qu'on pourrait appeler cartographie préventive. Il s'agit de travailler sur une région fréquemment touchée par les cyclones, en l'occurrence une région de l'Est de Madagascar, et d'y localiser les informations utiles aux pompiers : villages et hameaux, et routes carrossables ou non carrossables en fonction de la largeur de leurs véhicules.
(JBB) juin 2018, dernière modification : février 2025.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Sébastien Bourdin, « Tous cartographes ou l'"épidémie cartographique" suscitée par la flambée de maladie à virus Ebola », Géoconfluences, mai 2016.
Liens externes
- Journal de la Carto, « Mapathon », entretien avec Thomas Maillard, juin 2018.
- Sur le site Planète Vivante : l'exemple d'Haïti, l'exemple de l'Afghanistan.
- Open Street Map : https://www.openstreetmap.org