Déplacé
Le terme de déplacé désigne de manière très générale toute personne contrainte de se déplacer de manière définitive et donc de changer de lieu d’habitation, du fait de violences, de persécutions ou de catastrophes. Le terme englobe aussi bien des personnes déplacées au sein du même pays (déplacés internes) qu’à une échelle internationale (déplacés internationaux). Le déplacement est une forme extrême de mobilité subie et une forme particulière de migration, internationale ou non. Le terme de déplacé ne doit pas être confondu avec celui de réfugié qui a, quant à lui, une définition juridique.
Depuis le début du XXIe siècle, les facteurs environnementaux (extrémisation du climat, changements globaux) sont responsables de la croissance très forte des déplacés environnementaux, parfois qualifiés à tort de réfugiés environnementaux. L’immense majorité de ces personnes restent dans le même pays (changement de région, exode rural…) et sont donc à comptabiliser dans les déplacés internes.
En 2023, l’OIM (organisation internationale pour les migrations) recensait 46 millions de déplacés internationaux dont 29 millions ayant le statut de réfugié, et 62,5 millions de déplacés internes. Ce dernier chiffre est sans doute nettement sous-évalué du fait d’un accès aux statistiques nationales difficile dans certains pays.
(MCD), septembre 2015, réécriture (SB et CB) : novembre 2024.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Bernadette Mérenne-Schoumaker, « Les migrations environnementales : un nouvel objet d’enseignement », Géoconfluences, juillet 2020.
- Virginie Duvat, « La crise climatique crée-t-elle une situation d’urgence dans les atolls ? », Géoconfluences, mai 2024.
- Esméralda Longépée, « Les atolls, des territoires menacés par le changement climatique global ? L’exemple de Kiribati (Pacifique Sud) », Géoconfluences, avril 2015.