Étiquette, étiquetage
L’étiquetage de tout produit est l’une des dernières étapes d’un processus de fabrication, avant la mise en carton. Elle obéit à une réglementation stricte fixée par les autorités nationales mais aussi, dans l’Union européenne, par la Commission européenne (notamment l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). L’étiquette comporte un certain nombre de mentions obligatoires qui varient en fonction du produit : origine nationale du produit, numéro de lot et code d’un opérateur, composition, code barre ou QR code, mode d’emploi, date limite de consommation dans le cas des produits alimentaires…
La généralisation et l’uniformisation progressive de l’étiquetage des produits s’est opérée dans le contexte de mondialisation et a été notamment permise par l’invention du code-barre en 1974. Les travaux des géographes britanniques et notamment de Nigel Thrift ont montré son rôle concret, aussi important, selon eux, que celui des conteneurs dans la standardisation de la consommation mondiale. Ils ont surtout mis en évidence son action structurante dans l’établissement de nouvelles spatialités et d’une façon de se représenter le monde. Chaque jour, six milliards de codes-barres sont scannés dans le monde, et leur standardisation est assurée par une organisation à but non lucratif siégeant en Belgique, Global Standard 1 (Clinkemaillié, 2023).
Dans le cas des denrées alimentaires, et notamment du vin, l’étiquetage d’une bouteille est défini par la législation. Celle-ci a pour but de « donner aux consommateurs des critères de choix, leur fournir une information loyale favorisant une concurrence équitable, protéger leur santé et établir la traçabilité des produits » (ministère de l’Économie). En fonction des types de vins, on peut y trouver l’origine géographique, l’année de production, le nom du propriétaire, de la cave coopérative ou du négociant. Les mentions obligatoires portent notamment sur le volume nominal, le titre alcoométrique et l’appellation du produit (AOC, vin de table, vin de pays…). Des signes distinctifs peuvent apparaître, tels « château », « clos », ou « village », certaines distinctions et médailles (Concours général agricole de Paris par exemple). Seules certaines mentions posent problème et ne sont pas réglementées (mention dite « libre »), comme par exemple « vieilles vignes », le terme pouvant désigner, en fonction des cépages, des vins issus de vignes vieilles de plus de 40 à parfois plus de 60 ans.
ST (2007), dernière modification (SB, CB et JBB) septembre 2024.
Références citées
- Clinkemaillié Tifenn (2023), « Six choses à savoir sur le code-barres, qui fête ses cinquante ans », Les Echos, 3 avr. 2023.
- Ministère de l’économie, « Vin étiquetage : savoir lire les étiquettes ». Economie.gouv.fr.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Grégoire Berche, « Les campagnes viticoles du Jurançonnais : dynamiques des vignerons indépendants au sein d’un système productif en recomposition », Géoconfluences, juin 2018.
- Raphaël Schirmer, Azedine Chaouch, Perrine Gros, Marie-Gabrielle Leclair et Emmanuelle Leclercq, « Les vins californiens en quête d’une image territoriale », Géoconfluences, janvier 2007.